Terrain multisports

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Terrain multisport et sa clôture bleue de Sainte-Hélène.
Terrain multisport de Sainte-Hélène.
Terrain multisport et sa clôture métal-bois ; Villemanoche (janvier 2018).
Terrain multisport et sa clôture, en contexte peu urbanisé.
Terrain multisport en contexte plus urbain.

Un terrain multisports, ou plateau multisports, aussi dénommé « City stade » (marque déposée) désigne un terrain de jeux de ballons ou autres, extérieur et clôturé. Il comprend deux, quatre frontons ou plus, dans lesquels sont intégrés deux buts multisports, deux paniers de basket-ball et un filet central amovible, réglable en hauteur, à fixer entre deux poteaux se faisant face, en milieu de terrain, et de palissades latérales basses. Il couvre souvent une surface de 18 × 10 m, 24 × 12 m, 30 × 15 m, 40 × 20 m.

Historique[modifier | modifier le code]

C'est à Bertrand de Blonay, citoyen suisse, journaliste sportif puis éditeur, que l'on doit le concept du premier « terrain multisports » dit « de proximité »[réf. souhaitée]. Créé à Genève en 1988[réf. souhaitée], l'idée lui est venue en constatant que tous les terrains vagues de son enfance étaient aujourd'hui bétonnés et que, de ce fait, les jeunes n'avaient plus, proche de leurs lieux de vie, que la rue pour s'exprimer par le geste ludique ou sportif[réf. souhaitée].

Jean-Paul Forax, architecte français, et Pierre Mollard, PDG d'une serrurerie industrielle à Eybens en Isère[non pertinent] ont participé au développement technique du concept[réf. souhaitée]. Plus tard, ces derniers créeront leur propre marque.

Depuis les années 1990, de nombreuses sociétés ont repris cette idée pour développer leurs propres équipements : Casal Sport, Transalp, Husson Collectivités, Teensport, Metalu Plast, Hags, Tennis d'Aquitaine, Kompan, Kamma Sport, Sport Nature, Linky Sport et bien d'autres viendront compléter l'offre.

Les terrains multisports sont souvent désignés par l'antonomase City Stade (traduction littérale de l'anglais : « stade de ville »)[réf. souhaitée] ou bien de façon abrégée City, mais également par le nom de l'aménagement utilisé par ses utilisateurs et/ou ses promoteurs, dont celui qui en a déposé la marque. Dans les années 2000, on a aussi parlé d'« Agorespace » par exemple, et ensuite d'éco sport, puis de Mini Stade[1].

Usage[modifier | modifier le code]

Selon leur configuration et les équipements disposés sur le terrain multisports, diverses activités sportives peuvent être pratiquées : le football, le handball, le basket-ball, le volley-ball, le tennis, le badminton, le tennis-ballon, le hockey sur gazon et autres jeux. Les activités les plus fréquemment pratiquées sur les terrains multisports, en Europe, sont le football et le basket-ball. Les terrains multisports sont aussi un lieu social de rencontres pour les jeunes.

Le terrain multisports peut être public (terrain en accès libre, acquis et géré par une collectivité), public à accès restreint (campus universitaire, caserne) ou privé (particulier, camping, société). Ils sont de plus en plus souvent équipés d'un accès sélectif laissant passer les piétons et les personnes à mobilité réduite, mais pas les deux-roues.

Dimensions[modifier | modifier le code]

La dimension la plus fréquente est 12 × 24 m[2]extérieure. D'autres dimensions existent selon les fabricants et les demandes des gestionnaires.

La largeur ou la longueur sont souvent un multiple de 4 m, car les terrains sont souvent équipés de gazon synthétique produit en rouleaux de 4 m de large. Cela permet de limiter les chutes de matériaux.

Matériaux de fabrication[modifier | modifier le code]

Généralement, un terrain multisports est une juxtaposition de poteaux porteurs, scellés dans le sol ou fixés sur platines, avec un remplissage par des éléments permettant de clore l'espace (planches, profilés, grilles, panneaux). La structure peut être réalisée en bois, en acier, en aluminium ou en inox.

Un plateau multisports est la plupart du temps installé sur un sol artificiel. Il s'agira par exemple d'un sol damé, stabilisé et asphalté, ou d'une dalle en béton armé, en béton poreux ou en enrobé bitumeux, ou encore d'une grave drainante…). Généralement, un revêtement adapté aux sports y est installé (ex. : un gazon synthétique d'épaisseur 20 mm, sablé ou pur ; une couche de résine synthétique acrylique, une couche de peinture routière ; ou il peut encore s'agir d'un sol caoutchouteux amortissant (moins bruyant).

Réduction des nuisances sonores[modifier | modifier le code]

Les éléments permettant la réduction des nuisances sonores varient selon les contextes, en fonction des exigences du commanditaire notamment, et diffèrent selon les marques. On utilise parfois et par exemple les moyens suivants :

  • silent blocs ;
  • raidisseurs de panneaux ;
  • remplissage des profilés aluminium avec du sable ;
  • sol souple.

Choix du lieu d'implantation et des heures d'ouverture[modifier | modifier le code]

Le choix de l'implantation d'un stade multisports est déterminant pour sa durabilité : éviter le couvert arboré dense (cf. feuilles mortes, bio salissures…) les zones inondables, les zones surexposées aux canicules, les zones pollués, la proximité de certains habitats naturels protégés et/ou d'espèces protégées, vulnérables ou menacées par la proximité d'activités bruyantes.

Le bruit et parfois les incivilités des usagers, et/ou en raison des heures inadéquates d'utilisation (incompatibles avec les besoins de tranquillité du voisinage) sont le grief le plus courant à l'égard de ces aménagements[3].

Pour limiter ce problème, les collectivités mettent habituellement en place un règlement comportant quelques règles de bon sens et la gestion des horaires d'utilisation. Mais, le principal reste le choix d'un bon emplacement[4].

Normes et contrôle en France[modifier | modifier le code]

En France, un terrain multisports doit répondre à la norme NF-EN 15312 (équipements sportifs en accès libre)[5]. Certains fabricants proposent également la conformité à la norme NF-EN 1176 (jeux pour enfants)[6].

Le décret no 96-495 du 4 avril 1996 oblige l'installateur à la fourniture d'un rapport d'essai de charges et le gestionnaire à renouveler ces essais tous les deux ans, sans toutefois être très précis sur ce point[7].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. M.T.S, « «Un Agorespace pour intégrer les jeunes» », La Depeche,‎ (lire en ligne).
  2. Clément Larchevêque, « Terrains Multisport : conditions d'installation, durée du chantier, coût… - Casal Sport », sur Guides d'achat & Conseils par Casal Sport, (consulté le ).
  3. « Pour une implantation et une gestion avisées des aires de sports de plein air en milieu habité », Les guides du CNB, no 2, 15 décembre 2011.
  4. « Quels sont les avantages et les inconvénients d’un city stade ? », sur news-eco.com, .
  5. « NF EN 15312/IN1 », sur Afnor EDITIONS (consulté le ).
  6. « NF EN 1176-1 », sur Afnor EDITIONS (consulté le ).
  7. http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000192964&dateTexte=&categorieLien=id

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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