Ternant (Côte-d'Or)

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Ternant
Ternant (Côte-d'Or)
Mairie de Ternant.
Blason de Ternant
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Côte-d'Or
Arrondissement Beaune
Intercommunalité Communauté de communes de Gevrey-Chambertin et de Nuits-Saint-Georges
Maire
Mandat
Régis Dorland
2020-2026
Code postal 21220
Code commune 21625
Démographie
Population
municipale
83 hab. (2021 en diminution de 7,78 % par rapport à 2015)
Densité 5,1 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 12′ 08″ nord, 4° 51′ 19″ est
Altitude Min. 335 m
Max. 636 m
Superficie 16,35 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Dijon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Longvic
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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Ternant

Ternant est une commune française située dans le département de la Côte-d'Or en région Bourgogne-Franche-Comté.

Géographie[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Bourgogne, vallée de la Saône, caractérisée par un bon ensoleillement (1 900 h/an), un été chaud (18,5 °C), un air sec au printemps et en été et des vents faibles[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 938 mm, avec 12,4 jours de précipitations en janvier et 7,7 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Marsannay la Cote », sur la commune de Marsannay-la-Côte à 13 km à vol d'oiseau[3], est de 11,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 803,0 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Ternant est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[7],[8],[9].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dijon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 333 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[10],[11].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (71,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (72 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (71,7 %), terres arables (22,5 %), prairies (4 %), zones agricoles hétérogènes (1,5 %), cultures permanentes (0,2 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Histoire[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason Blasonnement :
« D'argent aux trois pals ondés d'azur, à la fasce d'or chargée de trois quintefeuilles versées de gueules brochant sur le tout. »

La famille de Ternant (ou de la Motte-Ternant)[modifier | modifier le code]

On ne sait pas à quelle date les seigneurs locaux prirent le nom de Ternant, mais cette famille noble, implantée à Ternant (Nièvre) et La Motte-Ternant (Côte-d'Or), semble aussi avoir donné son nom à Ternant (Côte-d'Or) à moins qu'il ne s'agisse d'une homonymie ; cette famille a joué pendant trois siècles un rôle important en Bourgogne. Parmi les personnes connues :

Philippe de Ternant (XVe siècle).
Philippe, seigneur de Ternant (en 1473, par Gilles Gobet).
  • Philippe de Ternant (1400-1456), frère du précédent, chevalier de la Toison d'or (voir ci-dessous), chambellan de Philippe le Bon, fut membre à partir de 1433 du "Grand Conseil" du duc de Bourgogne ; il reçoit en 1435 de Philippe le Bon (Philippe III de Bourgogne) la baronnie d'Apremont et la seigneurie de Gendrey. Philippe de Ternant fut commandant de la garde de Bourgogne, il guerroya beaucoup en Flandre pour le compte du duc de Bourgogne à partir de 1430, habitant alors le plus souvent Bruges. Il en profita pour ramener les deux retables qui ornent l'église paroissiale de Ternant. Il est prévôt de Paris en 1436. En 1454, Philippe de Ternant, accusé d'avoir fait arrêter un marchand anglais alors que la Bourgogne avait conclu une trêve avec l'Angleterre, dut demander pardon au Conseil de l'Ordre de la Toison d'Or et fut condamné à aller en pèlerinage à Saint-Jacques-de-Compostelle[16]. Philippe de Terant était aussi seigneur de la Motte (actuelle commune de La Motte-Ternant).
  • Charles de Ternant, son fils, est gouverneur et capitaine de Château-Chinon ; il décède en 1472
  • Claude de Ternant, fils du précédent, écuyer, chambellan du roi, est « seigneur de la Motte et de Ternant » ; il ne semble pas avoir eu de descendants.
  • Au début du XVIe siècle, la baronnie de la Motte-Ternant passe aux mains de Guillaume de Pontailler, époux de Claudine de Ternant, sœur de Claude de Ternant, puis de Gilbert de Graçay, seigneur de Champeroux et époux d'Isabeau de Ternant, autre sœur de Claude de Ternant. Ce couple a des enfants dont Jean de Graçay, seigneur de Ternant, qui se maria avec Jehanne de La Châtre.

Toute trace du nom de famille « de Ternant » lié au village et au château de Ternant disparaît[17], même si le nom de famille « de Ternant » a subsisté[18].

Le blason de la famille de Ternant était « échiqueté d'or et de gueules à quatre traits »[19]. La seigneurie de Ternant disposait des droits de haute justice, moyenne justice et basse justice sur un territoire étendu et dont les limites sont précisément connues grâce au dénombrement en date du , par Jehanne de La Châtre, dame de Ternant et de Diors (Indre), dont une copie datée du a été conservée[20].

Le château de Ternant[modifier | modifier le code]

Le principal propriétaire et seigneur de la terre de Ternant fut, du XIe siècle au XVIIe siècle, le chapitre de Vergy, auquel succéda celui de Nuits, qui vendit le château en 1675 à Louis de Pélissier, qui construisit vraisemblablement la « Maison basse seigneuriale », bâtie sur les fondations d'une demeure détruite en 1560 ; par la suite, les Pélissier vendirent le fief en 1740 à Amé François Chavansot Berbis ; en 1773, le propriétaire en était André-Charles Dubard, conseiller à la Cour des comptes, mais sa veuve dut vendre la demeure comme bien national à la famille Lagneau[21].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1944 1946 Gilbert Golmard    
1946 1953 Hubert Lagneau    
1953 1983 Georges Golmard    
1983 1985 Roland Golmard    
1985 2020 Mme Sylvianne Paul-Monceaux    
2020 en cours Régis Dorland    
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[23].

En 2021, la commune comptait 83 habitants[Note 3], en diminution de 7,78 % par rapport à 2015 (Côte-d'Or : +0,44 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1836 1841 1846 1851 1856
303339325321306300317289295
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
268265239223191206194197187
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
1841691201331211049210870
1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012 2017
645569737293969683
2021 - - - - - - - -
83--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[25].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Le bois de Lavelas, qui, selon la tradition, était autrefois un lieu de sabbat des sorciers locaux[26].
  • Château de Ternant.
  • Église paroissiale Notre-Dame-de-l'Assomption.
  • Fontaine, au bourg.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Franck Dubosc a tourné un film.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Ternant et Marsannay-la-Côte », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Marsannay la Cote », sur la commune de Marsannay-la-Côte - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Marsannay la Cote », sur la commune de Marsannay-la-Côte - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  7. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  8. « Commune rurale-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  9. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  13. L'ancienne paroisse d'Hiry fait désormais partie de la commune de Ternant (Nièvre)
  14. Lucien Gueneau, "Notes sur les seigneurs de Ternant avant le XIIe siècle", Société académique du Nivernais, cité par Louis Malvy, Excursions à Ternant, Mémoires de la Société académique du Nivernais, 1909, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k213823r/f223.image.r=Hiry.langFR
  15. Louis Malvy, Excursions à Ternant, "Mémoires de la Société académique du Nivernais, 1909, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k213823r/f223.image.r=Hiry.langFR
  16. Frédéric Reiffenberg, "Histoire de l'ordre de la Toison d'or, depuis son institution jusqu'à la cessation des chapitres généraux", 1830, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k122996c/f117.image.r=Ternant.langFR
  17. Henri Beaune, La noblesse aux États de Bourgogne, de 1350 à 1789, 1864, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k116999c/f401.image.r=Ternant.langFR
  18. Un chevalier Jean-Baptiste de Ternant fut ambassadeur de France aux États-Unis de 1791 à 1793
  19. Voir http://www.chaux-de-ternant.com/Pages/histoire.htm
  20. Dénombrement de la justice de Ternant, haute, moyenne et basse, des limites de la dite justice, d'après la copie prise le 28 septembre 1740 sur la grosse du 29 décembre 1539, signé Bouiller, notaire royal, "Mémoires de la Société académique du Nivernais", 1906, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k213822c/f21.image.r=Hiry.langFR
  21. Françoise Vigner, Dictionnaire des Châteaux de France, Bourgogne et Nivernais.
  22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  24. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  26. Clément-Janin, Michel-Hilaire, Traditions populaires de la Côte-d'Or, recueillies par Clément-Janin, Dijon, , p. 53.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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