Tendon calcanéen

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Tendon calcanéen
Le tendon calcanéen (Tendo calcaneus)
Détails
Système
Identifiants
Nom latin
Tendo calcaneusVoir et modifier les données sur Wikidata
MeSH
D000125Voir et modifier les données sur Wikidata
TA98
A04.7.02.048Voir et modifier les données sur Wikidata
TA2
2662Voir et modifier les données sur Wikidata
FMA
51061Voir et modifier les données sur Wikidata

Le tendon calcanéen (ou tendon d'Achille) est un tendon du membre inférieur qui sert d'insertion au muscle triceps sural sur le calcanéus.

Il forme la partie inférieure du mollet et est situé au-dessus du talon. Sa longueur et donc celle du mollet sont variables selon le profil génétique de l'individu. Ainsi les coureurs de haut niveau ont la particularité d'avoir des mollets courts, voire très courts, et un long tendon d'Achille[1].

Il peut être le sièges de blessures invalidantes comme la tendinite achilléenne ou la rupture du tendon d'Achille. Celles-ci peuvent être d'origine traumatique ou être l'effet secondaire d'un antibiotique de le classe des fluoroquinolones ou, dans une moindre mesure, de la prises de glucocorticoïdes ou de statines. La prise de plusieurs de ces médicaments simultanément augmente encore davantage leur risque d'apparition.

Description[modifier | modifier le code]

Le tendon calcanéen nait de la fusion, au niveau du tiers inférieur de la jambe.des lames tendineuses terminales des muscles gastrocnémien et soléaire, constituant le muscle triceps sural. Il est rejoint et fusionne parfois avec le tendon terminal du muscle plantaire.

Il s'insère sur le tubercule du calcanéum.

C'est un tendon plat et puissant. Il mesure de 12 à 15 cm de long pour une épaisseur de 5 à 6 mm. C'est le tendon le plus volumineux du corps humain[2].

Anatomie fonctionnelle[modifier | modifier le code]

Le tendon d'Achille permet d'emmagasiner de l'énergie lors de la pose du pied, pour la restituer ensuite lors de la propulsion, ce qui permet d'économiser 50 % du coût métabolique de la course à pied[3]. L'économie est bien plus faible pour la marche[4].

Il peut supporter l'équivalent d'une charge de 400 kg[5]

Aspect clinique[modifier | modifier le code]

Tendinite[modifier | modifier le code]

La tendinite achilléenne est une pathologie du tendon d'Achille qui se traduit par une tuméfaction initiale du tissu lésé pouvant rendre la marche ou toute activité physique douloureuse. Elle est initialement inflammatoire et progresse vers un remaniement de la structure collagénique ainsi qu'avec une inflammation neurogène[6]. Elle concerne l'insertion du tendon sur le calcanéum ou le tiers moyen du tendon. Elle peut être due à une sur-utilisation. Il est possible de soulager le tendon par une talonnette ou en renforçant progressivement le tendon via un traitement actif en kinésithérapie. Elle nécessite rarement de la chirurgie[7].

Déchirure du tendon calcanéen

Rupture du tendon d'Achille[modifier | modifier le code]

Rupture du tendon d'Achille gauche

Le tendon est relativement fragile et les accidents (ruptures) sont fréquents, principalement au cours d'activités sportives (tennis, volley-ball, badminton…), ou lors de traitements par antibiotique de type fluoroquinolone.

Étymologie[modifier | modifier le code]

L'expression tendon d'Achille est issue de la légende attachée au héros grec, Achille. Sa mère le plonge dans le Styx, l'un des fleuves des Enfers, pour que son corps devienne invulnérable ; son talon, par lequel le tient Thétis, n'est pas trempé dans le fleuve et reste celui d'un mortel. Achille sera tué d’une flèche expédiée par le prince Pâris, elle transpercera son talon droit.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Le Figaro - Des mollets courts pour bons sprinteurs - 17/11/2009 : « Les sprinteurs pourvus de doigts de pied plus longs et de mollets plus courts que les autres coureurs sont avantagés par rapport à ces derniers, selon une très sérieuse étude réalisée par des chercheurs canadiens et américains. »
  2. (en) Christy L. Crowther, Primary Orthopedic Care, Mosby, , p. 259
  3. Lise Barnéoud et Caroline Tourbe « Révélations sur l'homme : comment la course de fond a fait de nous une espèce à part » Sciences et Vie, no 1052, mai 2005, page 56.
  4. (en) Dennis M. Bramble & Daniel E. Lieberman, « Endurance running and the evolution of Homo », Nature, no 432,‎ , p. 345-352
  5. (en) Kirsten Franklin, Paul Muir, Terry Scott, Lara Wilcocks, Paul Yates, Introduction to Biological Physics for the Health and Life Sciences, John Wiley & Sons, , p. 38
  6. (en) J. L. Cook, E. Rio, C. R. Purdam et S. I. Docking, « Revisiting the continuum model of tendon pathology: what is its merit in clinical practice and research? », British Journal of Sports Medicine, vol. 50, no 19,‎ , p. 1187–1191 (ISSN 0306-3674 et 1473-0480, PMID 27127294, DOI 10.1136/bjsports-2015-095422, lire en ligne, consulté le )
  7. Fiona Wilson, Margaret Walshe, Tom O'Dwyer et Kathleen Bennett, « Exercise, orthoses and splinting for treating Achilles tendinopathy: a systematic review with meta-analysis », British Journal of Sports Medicine, vol. 52, no 24,‎ , p. 1564–1574 (ISSN 1473-0480, PMID 30170996, DOI 10.1136/bjsports-2017-098913, lire en ligne, consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]