Tenarunga

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Tenarunga
Photo satellite de la NASA
Photo satellite de la NASA
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Archipel Tuamotu
Localisation Océan Pacifique
Coordonnées 21° 21′ 00″ S, 136° 31′ 59″ O
Superficie 4,25 km2
Géologie Atoll
Administration
Collectivité d'outre-mer Polynésie française
District Tuamotu
Commune Îles Gambier
Démographie
Population Aucun habitant (2017[1])
Autres informations
Découverte 1605 (supposée)
Fuseau horaire UTC-10
Géolocalisation sur la carte : îles Tuamotu
(Voir situation sur carte : îles Tuamotu)
Tenarunga
Tenarunga
Géolocalisation sur la carte : Polynésie française
(Voir situation sur carte : Polynésie française)
Tenarunga
Tenarunga
Atolls en France

Tenarunga aussi appelée Tenania ou Narunga[2] est un atoll du groupe Actéon dans l'archipel des Tuamotu, en Polynésie française. Il est rattaché administrativement aux îles Gambier.

Géographie[modifier | modifier le code]

Tenarunga est situé à 6 km à l'ouest de Vahanga, à 15 km au nord-ouest de Matureivavao ainsi qu'à 1 375 km au sud-est de Tahiti. C'est un atoll de forme ovoïde d'une superficie de 4,25 km2 de terres émergées avec un lagon de 9,24 km2 dépourvu de passe de communication avec l'océan[3].

L'atoll n'est pas habité[1].

Histoire[modifier | modifier le code]

La première mention de l'atoll aurait été faite par le navigateur portugais Pedro Fernandes de Queirós le sans que cela soit parfaitement attesté[4],[5], sous la dénomination Làs Cuatro Coronadas (les « quatre couronnées » – par leurs palmiers) pour désigner en fait le groupe des quatre atolls[6]. De façon assurée, la première mention non ambiguë date du , par le capitaine britannique Edward Edwards, lors de sa poursuite des mutins de la Bounty, qui l'associe aux « Îles Carysfort[5] ». En 1833 c'est le navigateur Thomas Ebrill qui l'aborde sur son navire marchand Amphitrite et lui donne le nom d'île Melbourne[2], puis en le capitaine Edward Russell[5] venu sur son navire militaire HMS Acteon, donnant ainsi le nom au groupe d'îles[7].

Au XIXe siècle, Tenarunga devient un territoire français, alors peuplé d'environ 30 habitants autochtones vers 1850[8].

En 1983, l'atoll est fortement touché par un important cyclone.

Faune et flore[modifier | modifier le code]

L'atoll qui accueillait une population endémique de Chevaliers des Tuamotu[9] n'abrite désormais plus cet oiseau en raison de l'introduction en 1997 de mammifères prédateurs (rats et chats)[3]. Si les chats (introduits au départ comme premier moyen d'éradication ou de limitation des rats) ont semble-t-il disparu, la tentative d'éradication des rats par des pièges chimiques (afin de restaurer un havre sûr pour les espèces protégées sur les deux derniers atolls des Tuamotu encore à l'abri des rats, et de permettre la recolonisation naturelle de l'atoll par les espèces aviaires) a échoué en 2000 en raison d'une mauvaise planification, de moyens insuffisants et de l'usage de produits défectueux[réf. nécessaire].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Répartition de la population de la Polynésie française par île en 2017, Institut de la statistique de la Polynésie française (ISPF), consulté le 27 février 2019.
  2. a et b (en) J.L. Young, « Names of the Paumotu Islands, with the Old Names So Far As They Are Known », The Journal of the Polynesian Society, vol. 8, no 4, décembre 1899, pp. 264-8.
  3. a et b [PDF] Restoration of Vahanga Atoll, Acteon Group, Tuamotu Archpelago projet de Ray Pierce, Souad Boudjelas, Keith Broome, Andy Cox, Chris Denny, Anne Gouni et Philippe Raust, Société d'ornithologie de Polynésie, 15 septembre 2006.
  4. Pierre-Yves Toullelan, Tahiti et ses archipels, éditions Karthala, 1991, (ISBN 2-86537-291-X), p. 61.
  5. a b et c Jacques Bonvallot, Les Atolls des Tuamotu, éditions de l'IRD, 1994, (ISBN 9782709911757), pp. 275-282.
  6. (en) Celsus Kelly, O.F.M. La Austrialia del Espiritu Santo. The Journal of Fray Martín de Munilla O.F.M. and other documents relating to the Voyage of Pedro Fernández de Quirós to the South Sea (1605-1606) and the Franciscan Missionary Plan (1617-1627), Cambridge, 1966, pp. 39-62.
  7. (en) Pacific Island: Eastern-Pacific, Geographical Handbook Series, James Wightman Davidson et Naval Intelligence Division, éditions Naval Intelligence Division, 1945, p. 224.
  8. Étienne Avalle, Notices sur les colonies françaises, éditions Challamel aîné, Paris, 1866, p. 642.
  9. (en) Arthur L. Dahl, « Review of the protected areas system in Oceania », IUCN Commission on National Parks and Protected Areas, United Nations Environment Programme, éd. IUCN, 1986, (ISBN 9782880325091), p. 209.

Liens externes[modifier | modifier le code]