Temple solaire

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Les rois de la Ve dynastie vont inaugurer un nouveau type de monument, le temple solaire, qui est une des deux parties constitutives du complexe funéraire du roi. Ce sont deux entités architecturales distinctes, mais au niveau administratif, on voit bien que ces deux ensembles sont liés.

On connaît six temples solaires pour la Ve dynastie. À cela s'ajoute le temple solaire de Ramsès II à Aïn Chams dans la banlieue du Caire, et ceux du pharaon Akhénaton.

Les temples solaires de la Ve dynastie

Restitution du temple solaire de Niouserrê

Les temples solaires de la Ve dynastie sont nommés respectivement :

On n'en connaît aucun pour Chepseskarê. On ne connaît sur le terrain que celui d'Ouserkaf et celui de Niouserrê. En revanche, chez Néferirkarê, c'est l'inverse, puisqu'on n'a pas de traces archéologiques du temple solaire, mais il est régulièrement cité dans les papyri.

Le temple solaire d'Ouserkaf

Le temple solaire d'Ouserkaf est appelé « l'Enclos de  ». Il est érigé à Abousir, loin au Nord de Saqqarah.

Ce complexe est composé :

  • d'un temple bas enserré dans un mur d'enceinte. Il est orienté nord-est/sud-est et est construit en calcaire de Tourah. Il repose sur un soubassement massif en trois couches de blocs de calcaire. Y était liée une cour à portiques, à ciel ouvert et à piliers rectangulaires en granit. Des niches étaient alignées à l'arrière de la cour.
  • d'une chaussée menant vers le temple haut soit le temple solaire proprement dit. Elle est longue de 165 m et était séparée en une grande chaussée centrale et deux petites voies latérales plus étroites.
  • d'un temple haut, qui a connu quatre phases de construction. Il a d'abord été construit sous la forme d'une butte quadrangulaire (peut-être la représentation de la butte du sanctuaire de Hiérakonpolis) entourée d'un mur d'enceinte. Ce temple haut a fait l'objet de reconstructions, sûrement par les successeurs d'Ouserkaf. On érige alors une obélisque de granit sur un socle de pierre à l'intérieur duquel se trouvent des pièces (dont des chapelles), et on ajoute entre autres des autels.

Tous ces éléments ont servi de carrière de pierre par la suite (notamment à l’époque romaine).

Le temple solaire de Néferirkarê

Le temple solaire de Néferirkarê n'est connu que par les papyri d'Abousir, trouvé en fouilles dans les années 1890. Ce sont des archives administratives de la vie du temple solaire qui nous donnent des informations sur son fonctionnement au quotidien et sur sa relation avec le complexe funéraire du roi et de la reine.

Il est nommé « la Place du Cœur de  »

Le temple solaire de Rânéferef

Le temple solaire de Rânéferef n'est connu que par les papyri. Il est nommé « le Repos de  »

Le temple solaire de Niouserrê

Son temple solaire est nommé « Celui qui réjouit le Cœur de  ». Il possède un petit temple bas, une courte chaussée qui mène au hall d'entrée et à la cour solaire. Au centre de cette cour se trouve un autel d'albâtre avec magasins d'offrandes, abattoirs et chapelle. C'est dans le podium de l'autel que se trouve la « Chambre des Saisons » (qui porte la représentation des saisons du calendrier égyptien). L'ensemble est délimité par une enceinte.

Les temples solaires du Nouvel Empire

Aïn Chams

Le quartier d'Aïn Chams (l'Œil du Soleil) a été construit sur les ruines de la cité antique d'Héliopolis (la ville du Soleil), nom donné par les Grecs à la ville de Iounou (Jwnw), capitale de Basse-Égypte qui était le centre du culte du dieu-soleil . Un temple solaire qui daterait de Ramsès II y a été découvert sous un marché aux puces.

Akhetaton

Akhetaton (l'horizon d'Aton) fut fondée par Akhénaton. Les temples, dédiés au dieu unique Aton, y sont construits à ciel ouvert pour permettre aux rayons du soleil d'y pénétrer.

Bibliographie

  • Friedrich von Bissing, Das Re-Heiligtum des Königs Ne-woser-Re (Rahutes) I, II & III, Berlin 1905, 1923 & 1928.
  • Jacques Vandier, Manuel d'archéologie égyptienne, Tome II, Les grandes époques - L'architecture religieuse et civile, Paris 1955, p. 582-594.
  • Mark Lehner, The Complete Pyramids, Londres 1997, p. 148-153.