Taro (plante)

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Racine madère

Le taro, aussi appelé songe, madère, racine madère ou dachine, est un tubercule alimentaire (légume-racine) des régions tropicales produit par des plantes de la famille des Aracées, le plus souvent de la sous-famille des Aroideae. Le terme peut désigner également la plante elle-même, dont les tiges et feuilles peuvent aussi être consommées après préparation : comme le tubercule, consommées crues, elles sont amères et irritantes à cause de la présence de cristaux d'oxalate de calcium (risques de calculs rénaux en cas d'insuffisance rénale). Ce légume serait originaire de Birmanie[réf. nécessaire].

Espèces[modifier | modifier le code]

De forme ronde, elle est recouverte d'une sorte d'écorce dure, qui se retrouve sur d'autres racines telles que le manioc.

  • Colocasia esculenta[1] est l'espèce la plus fréquemment désignée sous le nom de « taro » et la plus largement cultivée.
  • Colocasia antiquorum (ou eddoe, généralement admis comme étant un synonyme de Colocasia esculenta) ;

D'autres espèces cultivées sont parfois appelées taro, ou au moins lui sont assimilées dans les statistiques de production agricole :


Variétés[modifier | modifier le code]

Sur l'île de Santo, au Vanuatu, les autochtones horticoles connaîtraient 156 variétés de taro irrigué.

Divers[modifier | modifier le code]

« Kom un gout lo su un fèye sonz » ou en français « Comme une goutte d'eau sur une feuille de songe » : expression populaire créole, à la Réunion notamment, signifiant qu'une chose ne nous atteint pas quand quelqu'un nous est désagréable. Cette expression peut être comparée à celle utilisée en métropole française « glisser comme l'eau sur les plumes (ou le dos) d'un canard » pour exprimer la même chose. Les feuilles de Colocasia esculenta possèdent en effet un bon effet lotus.

Cuisine et consommation[modifier | modifier le code]

Une fois pelée, la racine est blanche et collante. On la fait cuire dans de l'eau bouillante durant environ 30 minutes ; en effet, la racine crue est toxique, elle a un léger goût de pomme de terre après cuisson[3]. Elle prend alors une forme pâteuse que l'on peut transformer en purée que l'on consomme avec des légumes ou du riz. Aux Comores les feuilles du taro sont cuites avec du lait de coco.

Adversaires[modifier | modifier le code]

La chenille du papillon Crocallis elinguaria mange le taro.

Galerie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Taro, dans Meyer C., ed. sc., 2015, Dictionnaire des Sciences Animales. [lire en ligne]. Montpellier, France, Cirad. [12/05/2015].
  2. (en) « Alocasia macrorrhizos(ALDMA) », sur EPPO Global Database, OEPP (consulté le ).
  3. livre Outdoor attitude, sport et aventure par Hugh McManners, terres éditions, page 87

Articles connexes[modifier | modifier le code]