Taijitsu

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Le taijitsu ou taï-jitsu (japonais : 体術?) est un art martial transmis par Jim Alcheik, du Japon vers la France à partir des enseignements du Yoseikan Ryu. Il est souvent dit, de manière caricaturale et peu documentée, qu'il constitue une synthèse moderne du judo, du karaté, de l'aïkido et du Shōrinji kenpō réalisé en France par le maître Roland Hernaez (9e dan F.F.K.D.A., BEES2 : Judo-Karaté-Aïkido) et ses collaborateurs. Parmi les enseignants qui ont fait partie du premier groupe de recherche et de création en France dans le cadre du taijitsu, on peut citer : Raymond Jugeau, Robert Duboust, Daniel Dubois (cofondateur), Georges Hernaez, Jean-Marie Werner, Philippe Andrieu et Claude Doudou. Le terme taijitsu est souvent accompagné du mot nihon pour signifier les origines japonaises du naijitsu : nihon taijitsu. À noter que l'appellation nihon taijitsu est née dans un contexte d'incertitudes et de reconnaissance auprès des fédérations délégataires en France.

Le taijitsu européen français est à différencier du taijutsu japonais (Nihon Taijutsu) traditionnel qui n'emprunte pas d'éléments aux arts cités ci-haut. il est cependant nécessaire de pointer que cette distinction taijitsu français / taijutsu japonais pose parfois question et semble, après examen, peu pertinent. le taijitsu tel qu'il émerge en Europe n'est pas français, tout au moins, des principes de méthodologie didactique ont été conçus, mais fondamentalement, l'art martial en question reste japonais. En effet, lorsqu'on examine la transmission technique de la discipline du Japon vers l'Europe, il n'est pas certain que le taijitsu soit en fin de compte une synthèse d'arts martiaux modernes cités ci-dessus, bien que des interférences ou des adjonctions aient pu se faire. le taijitsu, reste, originellement, un rejeton remanié de l'aiki jūjutsu du Daitō Ryū selon certains courants. Les éléments techniques présents dans le taijitsu coexistaient dès lors, selon cette conception, parallèlement avec ceux présents dans l’aïkido, le judo et le karaté. il est donc possible que cette idée populaire fort répandue de « synthèse moderne » ne soit, en fin de compte, qu'une caricature ménageant l'économie intellectuelle, d'autant plus qu'il n'y a pas vraiment d'étude historique sérieuse sur le taijitsu. lorsque des professeurs d'ordre international sont interrogés à ce sujet, nombreux sont ceux qui parlent davantage d'un taijitsu classique, indépendamment de toute orientation postérieure qui serait le fait d'initiatives propres à un maître voulant singulariser son enseignement (Nihon Taijitsu, Taijitsu Doetc.).

Le taijitsu qui signifie en japonais « techniques du corps », soit l'ancienne appellation générique des méthodes de combat à main nues, d'où est ressorti le concept de jūjutsu (ou ju-jitsu ou jiu-jitsu). le taijutsu date d'une trentaine d'années en France dans sa forme de synthèse moderne, grâce à des personnalités aussi fortes que celles de Roland Hernaez et de Daniel Dubois (cofondateur de la méthode, 6e dan FFKAMA, 7e dan FEKAMT; BEES2; ancien responsable national du taijitsu à la FFKAMA) et grâce aussi à de très nombreux collaborateurs (Claude Doudou, Serge Eisenhuth, etc.). Après un séjour au Japon, ces derniers fondent la Fédération française de taijitsu dont Serge Eisenhuth fut le seul président élu de 1986 à 1988. En 1977, cet art martial devient le premier style de jūjutsu associé à une fédération délégataire : la Fédération française de karaté et arts martiaux affinitaires (FFKAMA) et prend son envol. Le taijitsu se pratique sur un tatami, dans un dojo. C'est une méthode d’autodéfense issue des méthodes de combats (Koryū Bujutsu) des samouraïs. On le retrouvait anciennement sous d'autres appellations tel que : Koshi no Mawari, Kogusoku, Torite et d'autres encore.

Définition[modifier | modifier le code]

Le terme taijutsu est composé de deux kanjis. Selon la méthode de romanisation du japonais la plus répandue, la méthode Hepburn, ces kanji devraient se définir ainsi :

  • Tai (?) : corps ;
  • Jutsu (?) : art, moyen, technique ;

Le taijutsu se traduit donc par « art du corps » ou « technique de corps ».

On retrouve assez souvent « art du corps » écrit d'une manière erronée, soit : taijitsu ou encore tai-jitsu. Cette erreur est souvent due à une mauvaise prononciation du japonais par les occidentaux. Elle est même commise par de grands experts hauts gradés dans ces mêmes arts de combats, ce qui n'enlève en rien, à la compétence de ces experts. Toujours selon la méthode Hepburn, la traduction de taijitsu se définirait ainsi :

  • Tai (?) : corps ;
  • Jitsu (?) : vérité, réalité, sincérité ;

On remarque ici que l'écriture du kanji Jutsu (?) est très différente de l'écriture du kanji Jitsu (?).

Le taijitsu serait donc traduit de la manière suivante : « vérité du corps », « réalité du corps » ou « sincérité du corps ». Ce qui est très loin de la méthode de combat qu'est le taijutsu. La confusion et la mauvaise prononciation entre Jutsu et Jitsu, remonte aux premiers échanges des occidentaux avec les nippons vers la fin du XIXe siècle. Pour toutes sortes de raisons, souvent politiques, la correction à la romanisation n'a jamais été apportée. Par contre, tous utilisent les bons kanji à l'écriture japonaise du taijutsu : 体術.

Styles[modifier | modifier le code]

On distingue plusieurs styles de taï-jitsu à travers le monde :

  • En Europe et en Afrique du Nord : le Taijitsu (Taï-Jitsu), le Nihon Taijitsu (Nihon Taï-Jitsu) et le Taijitsu Do (Taï-Jitsu Do) ;
  • Au Japon : le taijutsu (Nihon Taijutsu) est présent au travers de pratiques très similaires dans l'esprit et dans le corpus technique existent (voir Taijutsu).

Le Karaté Taï-jitsu ou Karaté Jitsu : cette discipline est affiliée auprès de la FFKDA (Fédération française de karaté et disciplines associées, anciennement FFKAMA). Ce style est parfois appelé Karaté Jutsu. Cette orientation vers le karaté serait plus récente et nombre de discours insistent sur un « taï-jitsu » central et originel, dans lequel trois grands principes biomécaniques et techniques s'entretiennent sans propension de l'un sur l'autre : « Ai » ou « Wa » (concordance) - « Ju » (souplesse) - « Ken » (percussion). Un taijitsu à tendance karaté tronquerait cet équilibre tridimensionnel d'origine. selon cette conception, nous aurions donc un taijitsu basique (Mochizuki-Alcheik-Hernaez) et un taijitsu orienté vers le karaté (Karaté Jitsu). Il n'est pas rare d'entendre certains maîtres expliquer que le Taijitsu est issu du Karaté ou que le taijitsuka est karateka à la base. Cette conception est totalement erronée sur le plan historique.

Comme cela est développé précédemment, un taijitsu classique perdure aux côtés des autres écoles qui, du fait du vouloir de certaines politiques fédératives ou de l'orientation d'un maître particulier, se sont disjointent. Il s'agit du Taijitsu dont il était question avant ces orientations et qui développe ces principes biomécaniques et techniques : « Ai » ou « Wa » (concordance) - « Ju » (souplesse) - « Ken » (percussion).

Le Nihon Taijitsu : le style du maître Roland Hernaez 10e dan et cofondateur du Taijitsu moderne en France au début des années 1970. Ce style est aussi affilié auprès de la FFKDA.

Le Taijitsu Do est un style de taijutsu fondée par Daniel Dubois (7e dan et cofondateur du Taijitsu moderne en France) au début des années 1970. Cette discipline est affiliée auprès de la FEKAMT (Fédération européenne de karaté et arts martiaux traditionnels). Le Taijitsu Do entend retrouver l'esprit originel du sport. Il reste confidentiel.

Le taijitsu, comme le Nihon Taijitsu, est membre de la FFKDA. Cette affiliation à la fédération de karaté s'est accompagnée d'une modification du corpus technique du taijitsu, l'orientant plus vers de la défense personnelle en intégrant un plus grand nombre de techniques issus du karaté. On y retrouve ici les styles de Roland Hernaez (NTJ) et de Bruno Hoffer/Michel Vignon (TJ) qui, s'ils n'en ont plus, en partie, la responsabilité administrative restent extrêmement influents techniquement.

En Suisse, le tai-jitsu a été développé par Me Jean-Pierre Clément dans les années 80. Me Clément est issu du judo et du seikido de Me Maxime Mazaltarim. Il a appris le tai-jitsu avec Me Dubois. Il se distancie nettement du style très proche du karate-jitsu comme le taijitsu se pratique en France notamment mais aussi en Espagne. Le tai-jitsu suisse travaille beaucoup dans le cercle. Il est très performant dans les projections. La pratique du tai-jitsu en Suisse se distingue par une orientation exclusivement sur la self-défense. Cela exclut la participation à des compétitions puis que chaque compétition nécessite des règles lesquelles n'ont évidemment pas cours dans la rue. On ne pratique dans ce style que 3 katas: shoda, nidan et un kata d'esquive originaire du seikido. L'Association Romande de Tai-Jitsu (ARTJ) fait partie de World Tai-Jitsu federation (WTJF).

Historique du taijitsu français[modifier | modifier le code]

En 1951, le maître Minoru Mochizuki fut envoyé en Europe pour une mission culturelle. Garant d'une longue tradition transmise par les maîtres Morihei Ueshiba, Jigorō Kanō, Kyuzo Mifune, maître Mochizuki enseigna sa méthode sous le nom d'aïkido-jūjutsu.

En 1957, Jim Alcheik après avoir enseigné l'aïkido et un peu de karaté, développa sous l'étiquette taijitsu une forme d'autodéfense basée sur les techniques que le maître Minoru Mochizuki lui avait enseignées à Shizuoka (Japon), dans son dojo (il est vrai que c'est surtout le maître Hiroo Mochizuki qui forma Jim Alcheik pendant cette période). Le dojo de maître Mochizuki porte le nom de Yoseikan, qui signifie « Maison de l'éducation et de la droiture ». Cette même année, maître Minoru Mochizuki envoya son fils Hiroo en Europe pour développer l'aïkido Mochizuki ainsi que le karaté : il fut d'ailleurs le premier expert japonais à démontrer cet art martial sur le continent.

En 1958, de retour en France, Jim Alcheik créa avec Emile Blanc et Robert Ebgui une organisation qu'il nomma FFATK (Fédération Française d'Aïkido, Taijitsu et Kendo). Après sa mort tragique en 1962, un de ses élèves, Roland Hernaez qui était responsable technique national du « Nihon Taijitsu », a structuré grâce à sa formation d'éducateur sportif, ces divers éléments de technique, en une méthode logique, cartésienne et progressive. Ce n'est pas un mélange de plusieurs disciplines dites « modernes » car l'actuel taijitsu regroupe en son sein diverses formes techniques traditionnelles japonaises sans armes. Dans l'historique de cette discipline, il est souvent oublié de citer Alain Floquet, 8e dan qui fut aussi assistant de Jim Alcheik et Raymond Cocatre qui fut Directeur technique après la mort de Jim Alcheik. C'est d'ailleurs Alain Floquet qui prit contact avec Minoru Mochizuki et début 1963, la FFATK par l'intermédiaire d’Émile Blanc alors Président fit venir Hiroo Mochizuki pour assurer l'avenir de l'aïkido-jūjutsu en France (forme de travail de l'école Yoseikan). Appelée à cette époque aïkido Mochizuki, cette discipline sera intégrée dans la FFJDA sous ce nom.

En 1966, Alain Floquet fut nommé directeur technique de l'école d'aïkido Yoseikan pour la France. Reconnaissant à maître Mochizuki, il envoya pendant de nombreuses années des stagiaires à résidence à Shizuoka (Honbu Dojo).

En 1968, c'est l'ouverture de salles en région parisienne, en 1972 la création de la Fédération française de taijitsu.

En , le protocole d'accord avec la Fédération française de karaté et arts martiaux affinitaires (FFKAMA), la FFTJ disparait en tant que fédération. L'Association française de taijitsu est créée. De nombreux accords ont été conclus avec des organisations japonaises : IMAF, Seibukan (Kyoto).

En 1981, la première coupe de France de taijitsu est organisée.

En 1983, Daniel Dubois créa, avec le soutien de la direction technique nationale (DTN), sa tendance taijitsu à la FFKAMA : quelque 5 000 licenciés au début des années 1990.

En 1986, les dirigeants de AFNTJ (Association française de taijitsu) décidèrent de quitter la FFKAMA. Reconnaissance et protocole avec des organismes Japonais : IMAF, Seibukan de Kyoto et plus tard IFNB.

Entre 1986 et 1988; Serge Eisenhuth est président de la Fédération française de taijitsu. Il négocie les différents rapprochements FFJDA et FFKMA ; celle-là sera désastreuse.

En 1988, c'est le retour à la FFKAMA, avec nouveau protocole d'accord.

En 1995, le premier séminaire du collège des techniciens (groupement interne de l'AFNTJ) fut organisé par Patrick Fezay (professeur de judo, de karaté-jutsu et accompagnateur sportif de haut niveau à Millau ; il fait partie des professeurs qui ont essayé d'apporter des idées novatrices en Nihon Taijitsu dans les années 1990 et plus particulièrement dans l'approche sportive ; il est un très rare professeur de Judo ou de karaté à être diplômé de l'INSEP) à Millau. Les membres présents étaient : Thierry Durand, Jean-Luc Lemoine, Jean Jugeau, Jean-Paul Billault (5e dan, BEES1, est professeur à Garches dans la région Parisienne ; partenaire et assistant de Roland Hernaez pendant de longues années au Budokan de Rueil-Malmaison ; ce pratiquant passionné par les arts martiaux a pris du recul par rapport à l'organisation ; son enseignement précis du geste en fait aussi un des meilleurs professeurs français), Philippe Avril, Patrick Fezay et Daniel Laurent et quelques observateurs. Cette équipe semblait apporter une nouvelle dynamique au Nihon Taijitsu mais ce collège de techniciens n'avait pas les moyens matériels et les mains libres pour travailler dans de bonnes conditions.

En 1998, Patrick Fezay créa un groupe de travail « Taijitsu Ryu ». L'idée principale était de réunifier les styles. Projet non suivi par les responsables nationaux AFNTJ et du Taijitsu. Patrick Fezay devient le premier français à passer l'examen du 5e dan en Nihon Taijitsu par examen officiel FFKAMA. Cette même année Philippe Avril (actuellement[Quand ?] 7e dan, BEES2 et professeur dans la région de Toulouse ; membre de la commission nationale, il a formé de nombreuses ceintures noires) et Daniel Faynot (Daniel Faynot, 6e dan, Diplôme d'instructeur fédéral (DIF) FFKAMA, actuellement[Quand ?] aux Philippines, il est spécialisé dans les Arts Martiaux Philippins) passent leur 4e dan.

En 1999, premier stage inter-styles (Nihon Taijitsu/Taijitsu) organisé à Millau.

En 2001, la surprise, encore un oublié dans l'historique de la discipline : Claude Falourd (il obtient son 1er dan en Judo avec le maitre Tokyo Hirano en 1952 — en même temps que Jim Alcheik —, puis le 1er dan en aïkido-jujūtsu avec le maitre Minoru Mochizuki en 1954 ; il a été aussi moniteur d'éducation physique en 1953 ; de 1954 à 1963, il a été le fidèle adjoint de Jim Alcheik, fondateur de la FFATK et responsable de la mise en place et de la promotion du Yoseikan Budo en France et en Europe ; de 1955 à 1965, date à laquelle il quitta l'armée, Claude Falourd fut responsable de stages de Taijitsu auprès des moniteurs de combat rapproché des armées de terre, air, mer et de la gendarmerie en AFN ainsi que de l'entrainement spécifiques pour les commandos des trois armées) né en 1932, il fut également assistant du maitre Minoru Mochizuki.

Principes[modifier | modifier le code]

Les principaux principes du taijitsu sont :

  • parade effectuée en effacement ;
  • action portée sur des articulations et points sensibles ;
  • projections en partant à distance et suivies de coups ;
  • la défense doit toujours être proportionnée à l'attaque subie, donc toujours juste.

Technique[modifier | modifier le code]

Le Nihon Tai-Jitsu est composé de plus de 350 techniques de défense : frappes (Atémi ou Ate Waza), projections (Nage Waza), clés (Kansetsu Waza), étranglements (Shime Waza), etc. Le taijitsu tire son originalité des nombreuses clefs et projections qui y sont enseignées. Art martial d'autodéfense, le but est de permettre au pratiquant de répondre de façon efficace et proportionné à une attaque. Une séquence de défense en Taijitsu se décompose comme suit:

  • esquive (Hirimi ou Hiraki) : mise en sécurité ;
  • Atemi (Atemi Waza) : dite frappe précurseur visant à déstabiliser l'adversaire ;
  • technique (Katame Waza) : clef, projection ;
  • mise à l'abandon : Atemi final ou une clé / soumission.

Kata (formes)[modifier | modifier le code]

Littéralement, le mot « kata » signifie « forme », « moule ». Le sens commun le définit comme un « combat imaginaire », dans le sens où le pratiquant qui l’effectue réalise des techniques de défense contre un ou plusieurs adversaires. On retrouve ce genre de pratiques bien plus tot dans les évolutions sur 2 et 4 faces de la Boxe Française, de la Canne et du Bâton, notamment avec les Maitres Joseph Charlemont et Jean Larribeau pour citer les plus célèbres. Ces exercices deviennent la base de l'enseignement de l'Ecole de Joinville, une méthode qui influencera le monde entier, et en particulier le Japon.

On retrouve la pratique du kata dans tous les « do » japonais ; c’est-à-dire tous les arts traditionnels constitués en « voie » (sous-entendu « voie » de développement personnel et de recherche spirituelle basé sur la maîtrise d’une technique artistique). Quelques exemples de « do » : le karate-do = voie de la main vide ; le ju-do = voie de la souplesse ; l’aïki-do = voie de l’union des énergies ; le ka-do = voie des arrangements floraux ; le sa-do = cérémonie du thé ; le sho-do = calligraphie, etc.

Le kata devient ainsi une pratique corporelle dont le but est de réaliser une forme parfaite, en synchronisant, en harmonisant le corps et l’esprit. La finalité c’est donc la recherche de la perfection formelle, qui passe nécessairement par une maîtrise de la pensée. Selon les disciplines, le kata peut avoir été inventé soit par le maître fondateur (Jigorō Kanō pour le Judo), soit par plusieurs maîtres soucieux de réaliser une synthèse technique, comme c’est le cas du karaté. L’interprétation des katas diffère d’une école à l’autre. À partir de ses recherches, maître Tokitsu les catégorise en trois types :

  • les katas de renforcement : leur but est de développer la musculature du pratiquant ;
  • les katas respiratoires : leur but est d’effectuer un travail spécifique sur la respiration afin de développer le « ki » ;
  • les katas de défense : leur but est de synthétiser l’ensemble des techniques d’une école afin de les appliquer dans des situations de combat.

Les différents katas du Taijitsu ont entièrement été inventés par les fondateurs à la fin des années 1970, dans le but de favoriser l’entrée de la discipline dans une fédération reconnue (pour exercer le métier d’enseignant de Taijitsu en toute légalité par exemple). Ils ne sont donc pas le produit d’une longue tradition historique et ne peuvent pas être considérés comme des répertoires techniques aussi fondamentaux que certains katas traditionnels[1].

En revanche, ils constituent des exercices d’assimilation de techniques fréquemment utilisés en Taijitsu, mais aussi une contrainte physique que l’on s’impose à soi-même et qui structure la progression. Sans être fondamentaux, ils permettent de jalonner les étapes de la progression d’un pratiquant.

Il existe plusieurs types de kata en taijutsu, chacun ayant son utilité propre :

  • Kata de base forme atémi, ils constituent le support de base pour l'apprentissage des Kata avec partenaires ;
  • Kata d'application des Kihon de base : le Kihon Kata ;
  • Kata fondamentaux avec partenaires ;
  • Kata japonais.

Plus précisément, les kata de Taijutsu sont :

  • Taijitsu Kata Shodan ;
  • Taijitsu Kata Nidan ;
  • Taijitsu Kata Sandan ;
  • Taijitsu Kata Yodan (par deux) ;
  • Taijitsu Kata Godan ;
  • Taijitsu no Kata Sandan (par deux) / Taï-Jitsu Kata Rokudan (Ecole Taï-Jitsu) ;
  • Juni No Kata (école Nihon Jūjutsu) ;
  • Yori No Kata ou Hyori No Kata (école Yoseikan) ;
  • Taisabaki No Kata (école Yoseikan) ;
  • Söshun (Ecole Taï-Jitsu) ;

Bases[modifier | modifier le code]

Les techniques de bases forment comme les kata, la partie spécifique du taijitsu. Le principe est de faciliter l'étude en prenant comme base d'attaque huit saisies de poignets. Cette progression permet d'assimiler rapidement un système défensif applicable aux autres formes d'attaques.

Elles se composent de trois séries :

  • bases projections ;
  • bases clés ;
  • bases atémis.

La progression est également composée de randori (combats), de Kobudō, de l'étude des brises chutes (Ukemi), des Kuatsu (techniques de ranimation), du Budōetc.

On retrouve également huit esquives dites de bases, qui sont utilisées pour la majeure partie des défenses.

Atémi Waza (frappes)[modifier | modifier le code]

Parmi les atémis (Atemi Waza) possible, il en existe de deux sortes :

  • les frappes avec les membres inférieurs (pieds, genoux, etc.) ;
  • les frappes avec les membres supérieurs (poings, coudes, etc.)

Parmi les atémis de pied, on peut citer les plus connus :

  • Mawashi Geri ou coup de pied circulaire ;
  • Mae Geri ou coup de pied de face ;
  • Ura Mawashi Geri ou coup de pied circulaire inversé ;
  • Mikazuki Geri ou coup de pied en croissant de lune ;
  • Yoko Geri ou coup de pied de côté ;
  • Yoko Geri Kekomi ou coup de pied de côté pénétrant.

Kansetsu Waza (clefs articulaires)[modifier | modifier le code]

Les clés et les techniques de contrôle (katame waza) sont des mouvements de torsion des articulations visant à disjoindre les muscles et les tendons ou à briser les os. Dans la pratique de tous les arts martiaux, ce mouvement est contrôlé et le pratiquant qui subit la technique de clé frappe trois fois dès lors qu'il ressent une douleur trop forte afin que son partenaire relâche la prise.

Nage Waza (projections)[modifier | modifier le code]

Les projections et sutemis (sacrifice du corps, de l'équilibre) sont issus du Judo et du Ju-jitsu.

Le pratiquant doit travailler non seulement la projection en elle-même, mais aussi les techniques de « brise chute » (Ukemi Waza) pour éviter de se blesser lorsqu'il en subira une.

Randori[modifier | modifier le code]

Le randori est une forme d'expression plus libre en Taijitsu. Il se pratique sous une forme codifiée tant par les attaques (saisies, atemis, bâton, couteau, etc.) que par le jeu des partenaires Uke (受け) / Tori (取り). Le randori étant chronométré (une minute quinze par exemple) sur un temps donné, cette forme de travail doit être rapide et explosive, ce qui permet d'une part un certain réalisme car vitesse optimale, ainsi que de vérifier si les techniques sont effectivement réalisables en combat réel. Lors d'un randori les techniques découlent d'une logique selon le positionnement, l'environnement, l'attaque, le timing, le gabarit du partenaire, l'état d'esprit du moment, etc. À la longue, cet exercice vise un détachement total entre l'esprit et le corps dit Mushin.

Le randori peut aussi se faire en cercle, cercle dans lequel le Uke est au centre et réagit aux attaques successives de ses partenaires, un par un, armés ou non. Puis, par ordre de grade, chacun des partenaires passe au centre.

Le randori est à distinguer des « techniques traditionnelles », qui exigent un plus gros effort technique et sont donc forcément moins rapides. Les défenses sont le plus souvent go no sen, défense sur initiative, que sen no sen, initiative sur initiative.

Compétitions[modifier | modifier le code]

Le Taijitsu possède deux compétitions différentes en France : la Coupe régionale (une pour chaque région) et la Coupe de France (qui rassemble les cinq premiers de chaque région). La compétition se comporte comme des matchs à élimination directe (quarts de finale, demi-finale). Les deux vainqueurs des demi-finales s'affrontent en finale pour les titres de champion et de vice-champion.

Chaque affrontement entre deux combattants (un avec une ceinture bleue, l'autre avec une rouge) se traduit soit par un randori (d'une minute pour les minimes et cadets ou d'une minute trente pour les juniors et seniors), soit par une série de trois saisies (de face, latérale, arrière) et d'un atemi (Mae Geri Chudan ou Oi Tsuki Chudan). Les catégories inférieures à minimes n'ont pas de randori, mais trois techniques différentes (coup de poing direct, saisie de poignet et saisie de poignet inverse).

Les arbitres, trois au total, jugent la prestation des concurrents en notant, la puissance, la technique, l'esquive et la saisie. Au terme du combat, chaque arbitre lève un drapeau, bleu ou rouge, pour déterminer le vainqueur. Celui qui obtient la majorité, emporte la victoire.

Depuis 1981, la Coupe de France rassemble entre 300 et 400 compétiteurs. Les dernières coupes de France de tajitsu :

  • 2000 : Vainqueur seniors ceinture noire : Samuel Docquois (Ligue Flandres Artois) ;
  • 2001 : Compiègne - Vainqueur seniors ceinture noire : Samuel Docquois (Ligue Flandres Artois) ;
  • 2002 : Pierrelatte - Vainqueur seniors ceinture noire : Rudy Bailleux (Ligue Flandres Artois) ;
  • 2003 : Gravelines - Vainqueur seniors ceinture noire : Grégory Denise (Ligue Île-de-France) ;
  • 2004 : Alençon - Vainqueur seniors ceinture noire : Thomas Schmit (Ligue Île-de-France) ;
  • 2005 : Angers - Vainqueur seniors ceinture noire : Thomas Schmit (Ligue Île-de-France) ;
  • 2006 : Gravelines - Vainqueur seniors ceinture noire : Thomas Schmit (Ligue Île-de-France) ;
  • 2007 : Périgueux - Vainqueur seniors ceinture noire : Fabrice Caudron (Ligue Flandres Artois) ;
  • 2008 : Alençon - Vainqueur seniors ceinture noire : Rothe Bastien (Ligue Franche Comté) ;
  • 2009 : Gravelines - Vainqueur seniors ceinture noire : Jean-Pierre Dal (Ligue Flandres Artois).

Passages de grades - ceinture noire[modifier | modifier le code]

1er Dan[modifier | modifier le code]

  • Âge requis : 14 ans ;
  • licences requises : trois licences (dont celle de l'année en cours) ;
  • temps de Pratique requis : un an de pratique à partir de l'obtention de la ceinture marron ;
  • passage : c'est un passage en trois modules, avec trois jurys différents à chaque tables. Bien qu'il soit numéroté, l'ordre de passage n'est pas forcément respecté.

Module 1[modifier | modifier le code]

Kihon : le candidat effectue des techniques de base simples exécutées en aller et retour sur trois pas (en avançant ou en reculant) et des techniques d’enchaînements simples (maximum trois mouvements).

Kihon Ippon Kumité : la totalité des attaques et défenses doit être effectuées par le candidat, à droite et à gauche.

Module 2[modifier | modifier le code]

Kata : le candidat effectue le kata de base de son choix (Tai Jitsu Kata Shodan, Nidan et Sandan). Il peut aussi effectuer un kata Karaté.

Technique de Bases : le candidat effectue deux séries parmi les huit séries de techniques de bases. Il doit démontrer atémi, clé et projection des deux séries de son choix, à droite et à gauche.

Module 3[modifier | modifier le code]

Démonstration technique : le candidat exécute dix techniques sur des attaques à droite imposées par le jury (attaques de face, latérales, arrières et au sol).

Randori libre : le candidat exécute un randori d’une durée d'une minute quinze avec un partenaire de son choix. Le randori ne comportera pas d’attaque avec armes.

Hauts gradés de Taï-Jitsu Français[modifier | modifier le code]

  • Ceinture noire 6e dan :
    • Christian BISONI (Expert Fédéral FFKDA).
  • Ceinture noire 5e dan :
    • Pascal ROTUNDO.
    • Dominique LEBIHAN.
    • Jean-Pierre DAL.
    • Pascal THIBAUT

Hauts gradés du Nihon Taijitsu français[modifier | modifier le code]

  • Ceinture noire 9e dan :
    • Roland Hernaez.
  • Ceinture noire 8e dan :
    • Georges Hernaez ;
    • Daniel Dubois (FEKAMT).
  • Ceinture noire 7e dan :
    • Raymond Jugeau (5e dan de Judo, professeur qui a apporté beaucoup d'éducatifs pédagogiques dans la méthode ; il a été formé par Christian Lefévre) ;
    • Max Lormeteau (expert formé par Christian Lefévre)
    • Philippe Avril ;
    • Vik Hridayanand Bhadye
  • Ceinture noire 6e dan :
    • Jean-Paul Billault ;
    • Orlando Bertolini ;
    • Marc Bertolini ;
    • Dominique Bouny ;
    • Thierry Durand ;
    • Philippe Galais ;
    • Christophe Gauthier ;
    • Daniel Faynot ;
    • Jean-Luc Lemoine ;
    • Gerard Thubert ;
    • Didier Crouzat ;
    • Philippe Lefranc ;
    • Richard Folny ;
    • Henriet Olivier ;
  • Ceinture noire 5e dan :
    • Jean Jugeau ;
    • Patrick Malenfant ;
    • Didier Roger ;
    • Patrick Fezay ;
    • Serge Rebois ;
    • Laurent Courtay ;
    • Gérard Targa ;
    • Grégoire Grés ;
    • Barrois Patrick.

Titres internes[modifier | modifier le code]

Les experts et les titres japonais (honorables) composent les titres internes. Ces titres ne sont pas reconnus par l'administration française, les informations suivantes sont tirées des livres de Roland Hernaez et des sites de l'IMAF.

Experts[modifier | modifier le code]

La nomination à ce titre interne au Nihon Tai-Jitsu repose sur un système d'attribution assez complet. En effet, le candidat doit posséder le brevet d'état 1er degré (BEES1), le grade de Yodan (4e dan) et le titre de Renshi décerné par un organisme japonais.

La ceinture correspondante est noire avec à l'extrémité deux bouts rouges. Ce titre à plusieurs niveaux : régional, national ou international.

Les critères d'attributions pour les deux derniers niveaux ne sont pas décrits dans les diverses sources. Ces titres sont attribués par le collège des experts et ne sont pas assimilables aux titres décernés (experts fédéraux) par la fédération de Karaté. L'attribution de ces titres repose principalement sur la valeur technique du professeur, mais également sur la fidélité.

Les premiers à avoir porté ce titre en France sont : Roland Hernaez, Robert Duboust, Daniel Dubois, Georges Hernaez, Raymond Jugeau, Gérard Regnier, Bernard Burlion, Max Lormeteau, Daniel Laurent, Serge Eisenhuth et Louis Mercier.

Experts récents[modifier | modifier le code]

Dominique Bouny (6e dan, breveté d'état, est président de la ligue Bretagne de Karaté et s'occupe de l'Association Nationale de Nihon Taijitsu) et Patrick Fezay ont été nommés en 1997, alors que les responsables du Nihon Taijitsu n'avaient pas nommés d'experts en France depuis plus de dix ans. Thierry Durand sera nommé en 1998. De plus, sur ces dernières années Laurent Larivière Président de l'EFNTJ, Serge Rebois responsable également du kyusho IKF pour la France et Richard Folny ont été nommés Renshi par Sensei Roland Hernaez.

Titres japonais (honorables)[modifier | modifier le code]

Les titres dits « honorables » sont un complément de graduation dans les arts martiaux traditionnels. En France, il semble que ce soit fin des années soixante-dix que l'Hakko Ryu Jūjutsu ait délivré en premier ces titres :

  • Renshi :
    • niveau minimum requis, 4e dan, qualifié pour l'enseignement technique ;
    • excellente compréhension et compétence remarquable dans le domaine des arts martiaux ;
    • rédaction d'un essai ou publication requise. ;
    • équivalence universitaire Bachelor of arts.
  • Kyoshi :
    • deux ans minimum après avoir été promu au grade de 6e dan et au titre de Renshi ;
    • connaissances approfondies des techniques et de la tradition des arts martiaux ;
    • avoir fait la preuve de la qualité de sa technique et de sa méthode d'enseignement ;
    • rédaction d'un essai ou publication exigée ;
    • équivalence universitaire Master of Fine Arts.
  • Hanshi :
    • niveau minimum requis 8e dan, le titre de Kyoshi et être âgé d'au moins 50 ans ;
    • posséder un caractère et une moralité exceptionnels ;
    • qualités reconnues de chef et contributions aux arts martiaux ;
    • excellente compréhension des techniques, de l'histoire et de l'esprit du Budo ;
    • rédaction d'un essai ou publication exigée ;
    • équivalence universitaire Doctor of Philosophy.
  • Shihan : niveau minimum requis 7e dan, Kyoshi. Le terme de Shihan signifie « chef instructeur ».
  • Meijin :
    • niveau minimum requis 10e dan et 35 ans de pratique assidue minimum ;
    • titre exceptionnel, aboutissement de toute une existence dédiée et sacrifiée à l'art, associant parfois la notion d'être divin, image symbolique pour mieux faire comprendre la valeur et la richesse de celui qui détient ce titre honorable ;
    • le terme de Meijin signifie « Grand maître », « grand homme accompli », « être d'exception » ;
    • souvent donné à titre posthume dans les Ryu du Japon ancien.
  • Soke' : responsable de style ou d'école (Ryu Ha), qui a assumé un rôle de directeur par héritage.

Recherches historiques[modifier | modifier le code]

Dans le livre : La force millénaire, p. 22, maître Hernaez donne comme référence historique le XVIIe siècle en citant des ryu célèbres. Page 23, il donne une autre appellation possible pour le Taijitsu : Koshi no Mawari.

Dans un dossier préparé par André Louka (Kyoku Budo ): « le Jujūtsu est un art créé en temps de paix », et l'auteur mentionne : « à l'époque Edo, on utilisait le terme de Taijutsu ou "art du corps" pour désigner une forme de Jujūtsu. Le style de Taijutsu le plus connu est celui créé par Nagao Kenemitsu au tout début du dix-septième siècle… ».

Henri Plée, dans son ouvrage L'Art sublime et ultime des points vitaux, mentionne des ryu en page 19 et indique qu'entre 1574 et 1700, il existait vingt styles de Jujūtsu.

Howard Reid et Mickael Croucher parlent, dans le Larousse des arts martiaux (1987), page 196, du Taihojutsu pratiqué par les policiers après la seconde guerre mondiale.

Renjiro Shirata (1912-1993), dans une interview réalisée en 1984 par Stanley Pranin, a écrit Les Maîtres de l'Aikido, et, en page 191, nomme le Taijutsu pour désigner des techniques à mains nues.

Dans le bulletin fédéral no 0 de 1987, le responsable national, Roland Hernaez précise que le Taijitsu est issu en partie du Yoseikan Budo et du Shōrinji Kenpō et que le précurseur de cette discipline en Europe fut Jim Alcheik (élève du maître Minoru Mochizuki).

Dans son livre le Nihon Taijitsu 1993 (réédition de son ouvrage de 1983), Roland Hernaez reproduit, page 11, un extrait de Voici le Karaté par maître Masutatsu Oyama, dans lequel ce dernier cite le Taijutsu. L'auteur reprend dans ce livre page 13, l'ancienne appellation Koshi no Mawari, ainsi que le nom de Juho (méthode de la souplesse) pour la partie des projections et luxations (si l'on tient compte du fait que maître Hernaez a fait des stages chez le Maitre Mochizuki et que celui-ci fut élève de Morihei Ueshiba et que ce dernier a travaillé avec Takeda du Daito Ryu, on pourrait en conclure que le Taijitsu est issu du Daito Ryu ; mais, au regard de la pratique et de l'histoire, on constate, qu'à la base, cette discipline est composée d'atémi, de clés et de projections ; l'apport de l'école du maître Mochizuki serait en substance avec le travail des sutemi, issus quant à eux de l'école : Gyokushin Ryu — style mentionné par Minoru Mochizuki dans une interview réalisée au Yoseikan en 1982 par Stanay A. Pranin, auteur du livre les Maîtres de L'aïkido (1995) —).

Dans le livre Les Arts Martiaux Sports de combats (INSEP), Lucien Batigne, dit page 70 dans le paragraphe « évolution générale des activités », qu'en 1970 de nouvelles méthodes ont été créées et il cite entre autres le Taijitsu.

Kenji Tokitsu (Président de l'institut Européen de Recherche du Budo et Des Pratiques Corporelles Orientales) nous précisera dans un courrier que Taijitsu « est une appellation récente » et qu'effectivement le Koshi no Mawari est une appellation ancienne (dernièrement la lecture de plusieurs ouvrages pourrait venir en contradiction sur ce dernier aspect ; en effet, nous retrouvons des traces du terme Taijutsu en tant que discipline à part entière vers le XVe siècle ; il semblerait que le concept Jujūtsu soit né de nombreuses appellations qui laissent un champ d'exploration titanesque pour les historiens des Arts Martiaux).

Louis Frédéric (dictionnaire des Arts Martiaux) retrace l'historique de l'école Nagao Ryu : école de Taijutsu, fondée au XVIIe siècle par Nagao Kenmotso, un samouraï pratiquant les Ryu : Ittô Ryu et Yagyu Shinkage Ryu.

Des traces plus lointaines du Taijitsu se retrouvent dans l'encyclopédie des Arts Martiaux de Gabrielle et Roland Habersetzer. L'auteur s'accroche à plusieurs identifications se rapprochant des Arts des Ninjas :

  • Ninpo Taijutsu (ensemble de techniques de combat à mains nues utilisées par le ninja) ;
  • Dakentaijutsu (technique de bases de blocages (Uke Waza) et de coups frappés (Atemi Waza)) ;
  • Jutaijutsu (techniques de projections (Nage Waza) et de saisies (Hodoki) ;
  • Taihenjutsu (techniques de déplacement).

Une des plus célèbres le Togakure Ryu fondée par Tokagukure Daisuke au XIIe siècle comportait 18 niveaux de formation.

Kogusoku mise au point au XVIe siècle que l'on retrouve sous les appellations suivantes : Kogusoku Ryu, Takeuchi Ryu : anciennes formes de Jūjutsu (alors Taijutsu) créées en 1530 par Takenouchi Hisanori qui prit par la suite le nom de Takenouchi Ryu. Il basa son style également par l'utilisation d'une corde qu'il portait autour des hanches. Il donna à son école le nom de Koshi no Mawamari (enroulé autour des hanches). L'auteur précise que le mot Jujūtsu était encore inconnu.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Voir les livres de Daniel Dubois et de Roland Hernaez[source insuffisante]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

  • Roland Hernaez, « Nihon Tai Jitsu », sur nihon-tai-jitsu.fr, (consulté le )
  • FFKAD, « Tai Jitsu FFKAD », sur ffkarate.fr, (consulté le )
  • Daniel Dubois, « Tai Jitsu Do », sur tai-jitsu-do.fr, (consulté le )