ThyssenKrupp Marine Systems

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ThyssenKrupp Marine Systems AG
logo de ThyssenKrupp Marine Systems
Logo de TKMS

Création 5 janvier 2005
Forme juridique Société anonyme
Siège social Hambourg
Drapeau de l'Allemagne Allemagne
Direction Hans-Christoph Atzpodien
Actionnaires ThyssenKrupp AG
Activité Construction navale
Société mère ThyssenKruppVoir et modifier les données sur Wikidata
Filiales - Howaldtswerke-Deutsche Werft AG
- Nobiskrug
- Blohm + Voss
- Nordseewerke
Effectif 8 400 (2006)
Site web https://www.thyssenkrupp-marinesystems.com

Chiffre d'affaires 2,2 Md d'euros (2006)

ThyssenKrupp Marine Systems (TKMS) est une entreprise de construction navale allemande. Il est l'un des principaux chantiers navals européens. Il construit des navires marchands, des sous-marins, des bâtiments de surface, des navires spéciaux, des yachts de luxe. TKMS possède également une importante activité de maintenance et de réparation de navires. Son siège social est à Hambourg[1].

Il s'agit du principal concurrent européen de Naval Group dans le secteur des navires militaires.

Histoire[modifier | modifier le code]

ThyssenKrupp Marine Systems a été créé le par la fusion de ThyssenKrupp Werften, filiale de ThyssenKrupp, avec Howaldtswerke-Deutsche Werft. Howaldtswerke-Deutsche Werft apporte à la nouvelle société ses filiales suédoise (Kockums) et grecque (Hellenic Shipyards). ThyssenKrupp possède alors 75 % de TKMS. En , ThyssenKrupp rachète les parts du fonds private equity One Equity Partners (25 %) et détient 100 % du capital de la société. TKMS a réalisé en 2009 un chiffre d'affaires de 1 211 millions d'euros avec un effectif de 5 490 salariés. TKMS a des sites de production en Allemagne, en Suède et en Grèce[2].

ThyssenKrupp, très endetté, a vendu ses chantiers de construction navale de navires de surface civile et militaire de Nordseewerke Emden en 2010, de HDW-Gaarden (Kiel, 2011) et annonce en être en négociations avec le fonds d'investissement britannique Star Capital Partners pour la revente de Blohm + Voss. Blohm + Voss emploie environ 1 600 personnes. C'est cette filiale qui concentre les activités civiles de TKMS (yachts)[3].

En , ThyssenKrupp revend les chantiers navals de Kockums — acquis par HDW en — à Saab AB pour 50 millions d'euros[4].

Leader de la construction navale allemande militaire - un secteur qui réalise 1 milliard d'euros de chiffre d'affaires en moyenne -, le constructeur de bâtiments de surface et de sous-marins s'est depuis la fin des années 2010 mis à dos la Deutsche Marine et la DBAAiNBw. Les déboires inquiétants des programmes de corvettes K130, de frégates de défense aérienne F124 et de frégates F125 et des sous-marins du type 212 ont tous accumulé des années de retard et de surcoûts et révélé de graves défaillances techniques et technologiques . Certains évoquent 30% de surcoûts pour le programme F125, dont le premier exemplaire a dû revenir dans les chantiers pendant plus d'un an. Les différents programmes ont en outre affiché des performances bien moindres que ce que leur cahier des charges contenait pourtant.

En , on estime que ThyssenKrupp pourrait rejoindre l'orbite[Quoi ?] de Lurssen/German Naval Yard Kiel (bâtiment de surface) et de Rheinmetall (sous-marins)[5].

Activité[modifier | modifier le code]

TKMS est en particulier le leader mondial incontesté des sous-marins conventionnels, avec 60 %[6] de parts de marché. Cette domination s’est construite à partir des années 1960 avec le lancement de son offre Type 209. Ce sous-marin diesel-électrique a été vendu à 69 exemplaires au profit de 14 marines.

Toutefois, sur la période 2000-2014, sa part de marché a reculé, pour se situer autour de 48%[6]. TKMS a notamment perdu 2 appels d’offres sur ses marchés historiques (Inde 2005 et Brésil 2009), et manque un contrat australien en 2016, tous trois remportés par le Français DCNS.

Construit par le chantier naval Howaldtswerke-Deutsche Werft, son sous-marin conventionnel type 209, livré à de nombreuses marines à travers le monde, est le sous-marin conventionnel le plus vendu après la Seconde Guerre mondiale[1].

TKMS fournit la marine allemande, mais également les marines d'Afrique du Sud, d'Australie, de Colombie, de Corée du Sud, de Grèce, d'Israël, d'Italie, du Portugal, du Pakistan, de Suède, de Turquie…

Parmi ses productions actuelles :

Divisions[modifier | modifier le code]

Ces filiales sont organisées en trois divisions principales :

  • Howaldtswerke-Deutsche Werft, qui comprend l'activité sous-marins de Hellenic Shipyards SA et de Kockums AB
  • TKMS Blohm + Voss Nordseewerke, qui comprend l'activité bâtiments de surface de Hellenic Shipyards SA et de Kockums AB
  • Blohm + Voss Shipyards & Services, constitué de Blohm + Voss Shipyards GmbH, Blohm + Voss Industries GmbH et Blohm + Voss Repair, regroupe les activités civiles de TKMS.

Filiales[modifier | modifier le code]

Ses différentes filiales sont en 2011[1] :

  • Howaldtswerke-Deutsche Werft : basé à Kiel, a été un constituant de TKMS en . Son siège social a été déplacé à Hambourg, ses principaux sites de production sont situés à Emden, Karlskrona et Malmö (Suède), Scaramanga (Grèce).
  • Kockums : basé à Malmö en Suède, fabrique des sous-marins et des bâtiments de surface pour la protection du littoral. Cédé à Saab AB en 2014.
  • Hellenic Shipyards : basé à Scaramanga (Grèce).
  • Blohm + Voss Naval : fabrique des frégates, des corvettes, des navires multi-rôles, des navires de patrouille, des bâtiments auxiliaires
  • Blohm + Voss Industries : fabrique des éléments pour tous les types de navires, tels que des éléments d'étanchéité, des éléments de transmission, des systèmes de stabilisation, des éléments de direction, des séparateurs de caissons de coque...
  • Blohm + Voss Repair : assure de la maintenance et de la réparation de navires
  • Blohm + Voss Shipyards : fabrique des yachts de luxe
  • Emder Werft und Dockbetriebe : ancien département réparations de Nordseewerke-Yard, principalement actif dans la réparation et la maintenance de navires marchands, de bâtiments de surface, de sous-marins, de bâtiments offshore

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c « ThyssenKrupp Marine Systems », sur tk-marinesystems.de (consulté le )
  2. a et b « TyssenKrupp Marine Systems », sur Atlas des Industries de l'Armement (consulté le )
  3. « ThyssenKrupp négocie la vente de son chantier naval à un fonds britannique », sur lesechos.fr,
  4. ThyssenKrupp agrees sale of Swedish submarine shipyard to Saab, Reuters, 29 juin 2014
  5. Michel Cabirol, « Naval militaire allemand : ThyssenKrupp Marine Systems en confinement stratégique (2/2) », sur La Tribune, (consulté le ).
  6. a et b « Defense&Industries - Marché des sous-marins d'attaque conventionnels : un état des lieux des compétiteurs », sur www.frstrategie.org (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]