Thérouanne

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Thérouanne
Thérouanne
Blason de Thérouanne
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Pas-de-Calais
Arrondissement Saint-Omer
Intercommunalité CA du Pays de Saint-Omer
Maire
Mandat
Alain Chevalier
2020-2026
Code postal 62129
Code commune 62811
Démographie
Population
municipale
1 109 hab. (2021 en diminution de 3,98 % par rapport à 2015)
Densité 132 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 38′ 17″ nord, 2° 15′ 22″ est
Altitude Min. 31 m
Max. 116 m
Superficie 8,37 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Saint-Omer
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Fruges
Législatives 8e circonscription du Pas-de-Calais
Localisation
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Thérouanne
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Thérouanne
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Thérouanne
Liens
Site web http://communedetherouanne.fr

Thérouanne (en picard Therwane, en néerlandais Terwaan ou Terenburg) est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France.

La commune fait partie de la communauté d'agglomération du Pays de Saint-Omer qui regroupe 53 communes et compte 105 142 habitants en 2019.

Avant la conquête romaine de la Gaule, Thérouanne (en latin Tervana) est la capitale de la Morinie, le pays des Morins, peuple vivant dans la région que César appelle « Belgique », une des trois parties de la Gaule, avec la Celtique et l'Aquitaine.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Thérouanne se situe au centre du département du Pas-de-Calais, à 10 kilomètres à l'ouest d'Aire-sur-la-Lys et 15 kilomètres au sud de Saint-Omer ; à environ 30 km au sud-est de Calais, 25 à l'est de Boulogne et 45 au nord-ouest d'Arras ; à environ 50 km à l'ouest de Lille.

Carte
Carte interactive (cliquer sur la carte).

Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de six communes. Les communes limitrophes sont Clarques, Delettes, Herbelles, Mametz, Bellinghem et Enquin-lez-Guinegatte.

Géologie et relief[modifier | modifier le code]

La superficie de la commune est de 8,37 km2 ; son altitude varie de 31 à 116 mètres[1].

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune est situé dans le bassin Artois-Picardie[2].

La commune est traversée par deux cours d'eau :

  • la Lys, d'une longueur de 134,01 km, qui prend sa source dans la commune de Lisbourg, dans le département du Pas-de-Calais, et se jette dans l'Escaut au niveau de la commune de Gand, en Belgique[3] ;
  • la rivière la petite lys, d'une longueur de 1,82 km, qui prend sa source dans la commune de Delettes et se jette dans la Lys au niveau de la commune[4].

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[6].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 847 mm, avec 12,8 jours de précipitations en janvier et 8,3 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Radinghem à 14 km à vol d'oiseau[7], est de 10,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 038,1 mm[8],[9]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].

Milieux naturels et biodiversité[modifier | modifier le code]

Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique[modifier | modifier le code]

L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.

Le territoire communal comprend deux ZNIEFF de type 1[Note 1] :

  • le bois Bertoulin, le bois d'Enfer et les bosquets au sud de Dohem, d'une altitude variant de 53 à 143 mètres et d'une superficie de 418 hectares. Ce site est constitué de boisements installés sur des buttes tertiaires du Landénien (sables et grés d’Ostricourt, cailloutis…), auréolées d’argiles de l’Yprésien, et de limons de plateaux avec des versants cultivés[11] :
  • la haute Lys et ses végétations alluviales en amont de Thérouanne, d'une altitude variant de 38 à 153 mètres et d'une superficie de 1 053 hectares. Ce site correspond au fond de vallée et à quelques versants, depuis les sources jusqu’à la commune de Thérouanne[12].

et deux ZNIEFF de type 2[Note 2] :

  • la haute vallée de la Lys et ses versants en amont de Thérouanne. L’entité paysagère de la haute vallée de la Lys et ses versants s’étire sur une vingtaine de kilomètres du Nord au Sud pour moins de dix d’Est en Ouest dans le Haut Artois[13] ;
  • la moyenne vallée de la Lys entre Thérouanne et Aire-sur-la-Lys. Cette ZNIEFF est un ensemble intégrant un système alluvial du fond de la vallée et quelques bois, bosquets et landes[14].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Thérouanne est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[15],[16],[17].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Omer, dont elle est une commune de la couronne[Note 4]. Cette aire, qui regroupe 79 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[18],[19].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (87,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (90 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (67,4 %), prairies (10,9 %), zones agricoles hétérogènes (9,3 %), zones urbanisées (8,5 %), forêts (3,9 %)[20]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]

Voies de communication[modifier | modifier le code]

La commune est desservie par les départementales 157, 341 (la chaussée Brunehaut), 77 et 190.

Transports[modifier | modifier le code]

La commune était située sur la ligne de chemin de fer Aire-sur-la-Lys - Berck-Plage, une ancienne ligne de chemin de fer qui reliait, entre 1893 et 1955, Aire-sur-la-Lys à Berck dans le département du Pas de Calais.

Risques naturels et technologiques[modifier | modifier le code]

Risque inondation[modifier | modifier le code]

À la suite du passage des tempêtes Ciarán, Domingos et Elisa et des inondations et coulées de boue qui se sont produites, la commune est reconnue, par arrêté du , en état de catastrophe naturelle pour inondations et coulées de boue sur la période du au , comme 179 autres communes du département[21].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Attestations anciennes[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes Morini en 43 avant J.-C. ; Μορινοὶ, Colonia Morinorum au Ier siècle ; Tarvenna, Ταρουάννα au IIe siècle ; Tervanua au IIIe siècle ; Civitas Morinum/Morenium/Morenum, Tarawanna Pontium au IVe siècle ; Tarowannica urbs, Tarabenna au VIe siècle ; Tarvanensis urbs, Tervanense oppidum, Tharawanninsis urbs, Taroanna au VIIe siècle ; Tarvenna Morinorum aux VIIe – VIIIe siècles ; Tarvenna en 877 ; Morina, Terwanensis urbs, Tyroanda civitas au IXe siècle ; Taravenna en 988 ; Teruenua au Xe siècle ; Taruanne en 1026 ; Terganensis civitas au XIe siècle ; Teruana en 1142 ; Teruania en 1145 ; Teruene en 1157 ; Teruannia au XIIe siècle ; Teruanna en 1220 ; Taruanne en 1223 ; Thierowane en 1241 ; Terwane en 1266 ; Terouane en 1286 ; Teroene en 1291 ; Terewagne en 1293 ; Terrewane (1296-1297) ; Therewane, Teroane au XIIIe siècle ; Theroane (1338) ; Terrewanne (1340) ; Terewane (1360) ; Trewan (1380) ; Therouenne, Terouanne, Terouenne, Tyroenne, Tieruane au XIVe siècle ; Therruenne (1411) ; Tarenborch (1440) ; Thérowane (1478) ; Théroenne (1505) ; Terouana (1555) ; Terwaen au XVIe siècle [22] ; Faulbourgs de jadis Thérouanne (1611)[Note 5] ; Faubourgs haults de Théroannes (1631) ; Théroüenne (1717) ; Térouane (1769)[23].

En flamand, la ville est ultérieurement appelée Tarenborch[24],[25],[26]

Étymologie[modifier | modifier le code]

À l'époque gauloise, Thérouanne ou Tervanna (anciennement Civitas Morinum ou Morenum, Morini, Morinum, Morenum, Morian Moriana ou Moriane ou Morinon puis Terroane, Terewane[27], Thierowane, Teremiane ou encore Théroaanne selon divers documents ou chroniqueurs anciens[28] était la capitale de la Morinie, pays des Morins (tribu de la Gaule belgique)[29].

Le nom de Thérouanne a la même origine que celui de la rivière Thérouanne[30], issu du gaulois *tarwana ou d'un type tarv-enna, de tarvos « taureau » (autrement écrit taruos)[31],[32] avec le suffixe gaulois -enna[31].

Histoire[modifier | modifier le code]

Antiquité[modifier | modifier le code]

Des Gaulois aux Romains[modifier | modifier le code]

Les cartes et écrits médiévaux placent Taruanna comme centre névralgique intellectuel, religieux, routier, administratif de l'ancienne région des Morins, romanisée, puis christianisée
(copie d'une carte ancienne, exécutée au XVIIe siècle).

Avant la conquête romaine de la Gaule, Thérouanne (en latin Tervana) est la capitale de la Morinie, le pays des Morins, peuple vivant dans la région que César appelle « Belgique », une des trois parties de la Gaule, avec la Celtique et l'Aquitaine[33].

Dans l'Empire romain, elle devient le chef-lieu de la cité des Morins (civitas Morinum)[27], dans la province de Gaule belgique à partir du règne d'Auguste. Son nom gaulois ne disparait pas et finit par s'imposer à l'usage officiel.

L'administration romaine est présente à Reims, mais les cités sont administrées par des notables locaux considérés comme fiables par les Romains, les décurions, qui, en contrepartie, ont un accès privilégié à la citoyenneté romaine (jusqu'à l'édit de Caracalla en 212, qui fait de tous les hommes libres de l'Empire des citoyens romains).

Quand le christianisme devient la religion de l'Empire au IVe siècle, les chefs-lieux de cités deviennent en général des sièges épiscopaux : dans le cas de Thérouanne, le premier évêque est attesté seulement au VIIe siècle, après la conquête franque.

Haut Moyen Âge[modifier | modifier le code]

Après la fin de l'Empire romain d'Occident (476), Thérouanne se trouve dans la région dominée par les Francs, dont le roi Clovis conquiert la plus grande partie de la Gaule romaine durant son règne, instaurant la dynastie des Mérovingiens.

En 577, le prince Mérovée, arrière-petit-fils de Clovis, se serait donné la mort à Thérouanne en se jetant sur le glaive d'un de ses compagnons, alors qu'il était encerclé dans une ferme par les soldats de son père Chilpéric Ier, qui voulait le punir de son mariage avec Brunehaut, l'ennemie jurée de son épouse Frédégonde.

Un noble de Thérouanne[réf. nécessaire] vivant dans les années 600 serait la souche de la dynastie des Robertiens, eux-mêmes ancêtres des Capétiens.

Au VIIe siècle, Thérouanne devient le siège d'un diocèse, érigé par saint Achaire. Le plus célèbre de ses évêques est saint Omer, dont certaines sources disent qu'il fut le fondateur de la cité en 633[34]. Saint Erkembode, moine bénédictin irlandais, devint évêque de Thérouanne au VIIIe siècle.

Après la dislocation de l'Empire carolingien (traité de Verdun, 843), Thérouanne relève du royaume de Francie occidentale, qui va devenir le royaume de France. La frontière dans le nord de la Gaule est établie sur l'Escaut.

La cité est pillée par les Normands en 880 et 882.

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

Lorsque les comtés carolingiens deviennent des principautés féodales héréditaires, Thérouanne fait d'abord partie du comté de Flandre, puis du comté d'Artois lorsque celui-ci en est détaché.

Les étudiants venant du diocèse de Thérouanne font partie de la « nation picarde » des universités de Paris, Orléans et Bologne.

Aux XIVe et XVe siècles, le comté d'Artois devient une possession des ducs de Bourgogne de la maison de Valois, dans le cadre de l'État bourguignon constitué par les ducs jusqu'à Charles le Téméraire. Après sa mort (janvier 1477), le roi de France Louis XI tente de récupérer une partie des territoires bourguignons, hérités par la fille du Téméraire, Marie, qui épouse en août 1477, Maximilien d'Autriche, de la maison de Habsbourg. Au terme d'un conflit marqué par les traités d'Arras (1482) et de Senlis (1493), l'Artois est restitué par la France, sauf la cité de Thérouanne qui devient une enclave française[Note 6] dans les possessions de Maximilien.

Le XVIe siècle : du siège de 1513 à la destruction (1553)[modifier | modifier le code]

Par sa position stratégique d'enclave française dans le comté d'Artois, Thérouanne constitue un objectif militaire important au cours du long conflit (1495-1559) entre les rois de France, François Ier et Henri II, et les Habsbourg, Maximilien, puis Charles Quint, héritier des Pays-Bas en 1515, roi d'Espagne en 1516 et empereur en 1519. Ce conflit se déroule principalement en Italie, d'où le nom de « guerres d'Italie », mais le sud des Pays-Bas est aussi concerné à plusieurs reprises.

Le siège de 1513[modifier | modifier le code]

Thérouanne subit une première destruction en 1513 après un siège mené par le roi d'Angleterre Henri VIII, aidé par Maximilien d'Autriche, qui sont alliés depuis 1511 dans le cadre de la Ligue catholique. La ville est pillée et ses remparts démolis, puis elle est incendiée (sauf les églises)[35]. Elle est restituée par Henri VIII en 1520 (entrevue du camp du Drap d'Or) et remise en état par le roi de France, avec des fortifications modernisées.

Le siège et la destruction de 1553[modifier | modifier le code]

Au cours de la dixième guerre d'Italie (1552-1556), Charles Quint, qui a subi un revers grave à Metz, se tourne vers Thérouanne, dont il fait le siège du au . Henri II envoie pour commander la place André de Montalembert, sire d'Essé, âgé de 70 ans. Le 14 juin, Montalembert trouve la mort au combat, comme il le souhaitait, et est remplacé par François de Montmorency (1530-1579), fils du connétable. Le 20 juin, les assaillants lancent le dernier assaut, victorieux.

Après la prise de la ville, Charles Quint décide de la détruire totalement : elle est rasée au cours de l'été par des travailleurs convoqués de tout le comté d'Artois. Il y aurait même fait répandre symboliquement du sel[réf. nécessaire]. Il prend ainsi sa revanche de la défaite subie lors du siège de Metz (1552-1553). Thérouanne devient un « site abandonné ». Une autre ville proche, Hesdin, est aussi détruite à ce moment (actuel lieudit Vieil-Hesdin).

Le traité du Cateau-Cambrésis (1559)[modifier | modifier le code]

Lors du traité du Cateau-Cambrésis qui termine la onzième guerre d'Italie (avril 1559), le cas de Thérouanne est évoqué dans l'article 2 du traité : son territoire est restitué au roi de France, mais neutralisé militairement (interdiction de fortifier et de placer des troupes). En contrepartie, Henri II obtient la neutralisation de la place d'Yvoi (actuelle Carignan), dont il fait détruire les remparts.

Lors de la réorganisation des diocèses des Pays-Bas (1559-1561), qui crée dix-huit diocèses à la place des six existants, le territoire de la cité est attribué en indivision à deux diocèses néerlandais : Saint-Omer et Ypres et à un diocèse français, Boulogne. Cette situation d'indivision aboutit à sa transformation en territoire agricole affermé. Le siège épiscopal de Thérouanne, qui de fait n'existe plus, est officiellement supprimé par le pape en 1567.

La nouvelle Thérouanne (XIXe et XXe siècles)[modifier | modifier le code]

La population commence à se réinstaller sur le site à la fin du XIXe siècle, créant une « nouvelle Thérouanne ».

Fouilles archéologiques[modifier | modifier le code]

Le site de l'ancienne cathédrale a été fouillé à la fin du XIXe siècle par Camille Enlart. Dans les années 1970, une nouvelle campagne de fouilles, dans le chœur de la cathédrale, sous la direction de Roland Delmaire, puis d'Honoré Bernard, met en évidence la succession des lieux de culte (groupe épiscopal mérovingien, cathédrale romano-carolingienne, chœur gothique), ainsi que les vestiges d'établissements thermaux gallo-romains sous-jacents. Sous l'impulsion d'Honoré Bernard, le site du chœur de la cathédrale est doté d'une base archéologique qui accueille les équipes de recherche. Plus récemment, un chantier a été lancé dans le quartier canonial par l'École nationale des chartes et l'université Lille-III sous la direction de Ghislaine Noyé.

Les principales découvertes archéologiques concernant Thérouanne sont conservées et exposées dans le petit musée de la commune, en particulier les vestiges d'une belle descente de croix du XVIe siècle, mais l'œuvre statuaire principale, le « Grand Dieu de Thérouanne », se trouve dans la cathédrale de Saint-Omer.

En 2022 et 2023, sur l'emplacement de la future station d'épuration, des fouilles archéologiques menées par l'Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) permettent de mettre au jour des vestiges d'un canal, d’un quartier d’artisans avec un atelier de boucherie et d’activités liées à la tannerie et la cordonnerie ainsi qu’un atelier de verrier, le tout était conservé sous une épaisseur de deux à trois mètres de sédiments. La période romaine est représentée ainsi que le bas Moyen Âge[36],[37].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Découpage territorial[modifier | modifier le code]

La commune se trouve dans l'arrondissement de Saint-Omer du département du Pas-de-Calais.

Commune et intercommunalités[modifier | modifier le code]

La commune est membre de la communauté d'agglomération du Pays de Saint-Omer.

Circonscriptions administratives[modifier | modifier le code]

La commune est rattachée au canton de Fruges.

Circonscriptions électorales[modifier | modifier le code]

Pour l'élection des députés, la commune fait partie de la huitième circonscription du Pas-de-Calais.

Élections municipales et communautaires[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
avant 1988 ? Raymond Stérin    
Les données manquantes sont à compléter.
2001 2008 Alain Chevalier DVG Inspecteur de l’Éducation nationale en retraite
2008 2014 Alain Chevalier DVG Inspecteur de l’Éducation nationale en retraite
2014 2020 Alain Chevalier DVG Inspecteur de l’Éducation nationale en retraite
2020 En cours Alain Chevalier DVG Inspecteur de l’Éducation nationale en retraite
« Le bilan du maire de Thérouanne »[38],[39],[40]
« Faute de volontaire, le maire, élu depuis 2001, rempile pour un nouveau mandat »[41]

Jumelages[modifier | modifier le code]

La commune est jumelée avec :

Carte
Jumelages et partenariats de Thérouanne.Voir et modifier les données sur Wikidata
Jumelages et partenariats de Thérouanne.Voir et modifier les données sur Wikidata
VillePaysPériode
Orlestone[42]Royaume-Unidepuis

Plus précisement, la commune est jumelée avec Hamstreet qui dépend de la paroisse de Orlestone.

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution démographique[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[43]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[44].

En 2021, la commune comptait 1 109 habitants[Note 7], en diminution de 3,98 % par rapport à 2015 (Pas-de-Calais : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
430510541570776819935956936
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
9339439248729569571 0021 0271 040
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 1331 034938910875818816874872
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
8688778869439711 0451 0531 0551 120
2018 2021 - - - - - - -
1 0951 109-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[1] puis Insee à partir de 2006[45].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges[modifier | modifier le code]

En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 34,9 %, soit en dessous de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 28,0 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait 525 hommes pour 570 femmes, soit un taux de 52,05 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,50 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[46]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,6 
90 ou +
0,4 
8,8 
75-89 ans
9,3 
18,1 
60-74 ans
18,9 
21,3 
45-59 ans
16,5 
18,7 
30-44 ans
17,9 
14,9 
15-29 ans
18,1 
17,7 
0-14 ans
18,9 
Pyramide des âges du département du Pas-de-Calais en 2020 en pourcentage[47]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,5 
90 ou +
1,6 
5,5 
75-89 ans
8,9 
16,4 
60-74 ans
17,8 
20,3 
45-59 ans
19,3 
19,1 
30-44 ans
18,2 
18,1 
15-29 ans
16,2 
20,2 
0-14 ans
18,1 

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Monument historique[modifier | modifier le code]

Autres lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Thérouanne Blason
De gueules à le fleur de lis d'argent accompagnée de trois mitres d'or[50].
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • H. Piers, Histoire de la ville de Thérouanne, ancienne capitale de la Morinie, et notices historique sur Fauquembergue et Renti, 1833, Saint Omer, imprimerie Lemaitre, lire en ligne ;
  • François Blary et Anne-Marie Flambard Héricher, « Thérouanne, une ville médiévale disparue : la question des fortifications », Places fortes des Hauts-de-France, Publications de l’Institut de recherches historiques du Septentrion, Villeneuve d'Asq, 2018 (l'article inclut une bibliographie importante)
  • Henri-Paul Eydoux, « Une vengeance de Charles Quint : Thérouanne ville suppliciée », dans Cités mortes et lieux maudits de France, Paris, Plon, 1959, pages 1–42

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
  2. Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
  3. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  4. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  5. village construit à la fin du XVIe siècle sur l’emplacement de la paroisse de Saint-Martin-Outre-Eau, faubourg de l’ancienne ville de Thérouanne.
  6. L'Artois fait alors encore partie du royaume de France, mais en tant que fief aux mains de Philippe le Beau, fils de Maximilien et Marie. Thérouanne devient donc une possession directe du roi de France (domaine royal). La suzeraineté française sur l'Artois prend fin au traité de Madrid (1526).
  7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

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Références[modifier | modifier le code]

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  32. Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise, éditions Errance, Paris, 2003, p. 290 - 291
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  38. Marie Jansana, « Le bilan du maire de Thérouanne : copieux morceau du mandat, la nouvelle mairie n’était pas prévue : Le maire, 70 ans, postulera à un troisième mandat, en mars 2014. Il veut poursuivre sa mission « dans l’intérêt » du bourg et a encore des dossiers qui lui tiennent à cœur, telle la sécurité de la traversée de la commune. Les réalisations n’ont pas manqué depuis sa réélection en 2008. Le point avec Alain Chevalier », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne, consulté le ).
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