Syndrome lymphoprolifératif avec auto-immunité

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Syndrome lymphoprolifératif avec auto-immunité
Référence MIM 601859-603909
Transmission La plupart dominante
Chromosome 2q33-q34-10q24.1-1q23
Gène CASP10-FAS-FASLG
Empreinte parentale Non
Mutation Ponctuelle
Porteur sain Sans objet
Incidence Rare,inconnue
Prévalence Rare,inconnue
Pénétrance Variable
Nombre de cas Plus d'une centaine décrits dans la littérature
Maladie génétiquement liée Aucune
Diagnostic prénatal Possible
Liste des maladies génétiques à gène identifié

Décrit en 1967[1], le syndrome lymphoprolifératif avec auto-immunité est une rare anomalie du fonctionnement de la production des lymphocytes caractérisée par:

  • Une apoptose lymphocytaire anormale
  • Une lymphoprolifération non maligne avec adénopathie et hépato-splénomégalie qui s'atténue dans le temps
  • Des phénomènes auto-immunitaires atteignant surtout les cellules sanguines, les anticorps étant dirigés contre les hématies, les neutrophiles et les plaquettes.

La lymphoprolifération dans l'ALPS est habituellement bénigne mais il existe un risque accru de développer des lymphomes hodgkinien et non-hodgkinien.

On retrouve fréquemment chez les patients atteints de l'ALPS une anémie hémolytique, une neutropénie auto-immune, un purpura thrombopénique auto-immun. Ils ont également une lymphocytose avec une prolifération importante des lymphocytes T.

Il existe plusieurs types de syndrome lymphoprolifératif avec auto-immunité :

  • Le type 0 avec une prolifération lymphocytaire importante, débute très rapidement après la naissance et entraîne le décès dans les premières années. Il est dû à une mutation homozygote dans le gène du récepteur Fas.
  • Le type Ia, le plus fréquent, commence dans la première année de vie avec une prolifération lymphocytaire typique qui s'améliore spontanément sans traitement. Ce type a pour origine des mutations hétérozygotes dans le gène du récepteur Fas.
  • Le type Ia-SM (pour mutation somatique) atteint une partie des cellules lymphocytaires.
  • Le type Ib est lié à des mutations dans le gène codant le ligand de Fas (FasL).
  • Le type II correspond à des mutations dans les gènes de la caspase 8 ou de la caspase 10.
  • Le type III regroupe les syndromes lymphoprolifératifs de cause inconnue.

Diagnostic[modifier | modifier le code]

Le diagnostic est basé sur des tests de mesure de l'apoptose. Les lymphocytes du patient sont mis en culture, activés puis traités par des molécules induisant l'apoptose (ligand de Fas ou anticorps agoniste anti-Fas). Ces lymphocytes présentent une résistance plus ou moins importante à l'apoptose. Par la suite, le récepteur Fas est séquencé afin de rechercher d'éventuelles mutations.

Traitement[modifier | modifier le code]

Les patients avec une anémie autoimmune hémolytique sévère ou une thrombopénie autoimmune peuvent être traités efficacement avec une corticothérapie ou des immunoglobulines intraveineuses. Les patients avec des cytopénies autoimmunes réfractaires à la splénectomie ou à la corticothérapie peuvent être traités avec des immunoglobulines intraveineuses, de la ciclosporine A, de la vincristine, du methotrexate, de l'azathioprine, du mycophenylate mofitil ou du rituximab[2].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Canale VC and Smith CH (1967) Chronic lymphadenopathy simulating malignant lymphoma. J Pediatr 70:891-9
  2. Jackson C.E. et all. Autoimmune lymphoproliferative syndrome, a disorder of apoptosis. Curr Opin Pediatr. 1999.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sources[modifier | modifier le code]

  • (en) Jack JH Bleesing, Judith Johnson, Kejian Zhang, Autoimmune Lymphoproliferative Syndrome In GeneTests: Medical Genetics Information Resource (database online). Copyright, University of Washington, Seattle. 1993-2006 [1]

Lien externe[modifier | modifier le code]