Symphonie no 7 de Schubert

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Franz Schubert, lithographie de C. Helfert.

La symphonie en mi majeur, D.729, portant généralement le numéro 7, fut commencée puis abandonnée par Franz Schubert aux alentours du mois d'août 1821. L'esquisse est complète, mais seules 110 mesures sont entièrement orchestrées. Elle sera orchestrée complètement à plusieurs reprises dès la fin du XIXe siècle.

Présentation[modifier | modifier le code]

Elle compte quatre mouvements entièrement esquissés (1340 mesures), mais non orchestrés jusqu'au bout (seules 110 mesures le sont[1]), à la différence de l'Inachevée qui n'en compte sur le papier que deux mais qui sont entièrement orchestrés.

Trois orchestrations en ont été réalisées : John Francis Barnett (en) en 1881, Felix Weingartner en 1934 (son travail est contesté aujourd'hui[1]) et Brian Newbould en 1978 (enregistrée pour la première fois par l'Academy of St Martin in the Fields en 1981, pour Philips). Avant eux, Félix Mendelssohn, qui avait acquis le manuscrit par le propre frère de Schubert, et même Johannes Brahms avaient paraît-il songé à effectuer ce travail.

Mouvements[modifier | modifier le code]

Le premier mouvement (Adagio - Allegro) commence sur une lente introduction avec un rythme de marche funèbre tout à fait étonnante et qui annonce véritablement par certains côtés l'Inachevée (composée un an après, en 1822) ; le reste du mouvement est un Allegro enjoué qui ressemble fort aux entractes et aux ballets de Rosamunde. Il avait été presque entièrement orchestré par Schubert, et les orchestrateurs de l'œuvre n'ont eu qu'à suivre la ligne ainsi définie pour les autres mouvements.

Le second (Andante) est magnifique et plein d'une gracieuse mélancolie, mais quelque chose aussi semble annoncer l'Inachevée.

Les deux derniers mouvements (Scherzo et Allegro Vivace) sont très typiques encore de la première manière de Schubert. Le scherzo rappelle beaucoup sa Cinquième symphonie.

Cette symphonie est sans doute un moment-clé du passage entre les deux époques de Schubert. Son caractère prémonitoire est manifeste dans le premier et dernier mouvements, avec Cette transformation interne, ou plutôt cette évolution a conduit Schubert à rejeter ses deux grandes symphonies inachevées pour les mêmes raisons : comment concilier la tradition symphonique classique avec ces nouvelles aspirations ? Si la chose était encore envisageable pour cette D.729 dans sa conception, et Schubert l'a bien esquissé, en revanche l'Inachevée allait si loin que cela devenait absolument impossible. La solution qu'a trouvée Schubert a peut-être été cette Grande Symphonie, moins personnelle mais qui est à la fois une porte ouverte à toutes les audaces futures et en quelque sorte l'ultime symphonie classique.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b François-René Tranchefort, Guide de la musique symphonique, Fayard, , 896 p. (ISBN 978-2-213-64075-4, lire en ligne)

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]