Symphonie no 3 de Prokofiev

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Symphonie no 3
Op. 44
Image illustrative de l’article Symphonie no 3 de Prokofiev
Serge Prokofiev en 1918

Genre Symphonie
Nb. de mouvements 4
Musique Sergueï Prokofiev
Durée approximative 35 min

La Symphonie no 3 en do mineur, opus 44, est la troisième des sept symphonies écrites par Sergueï Prokofiev.

Structure[modifier | modifier le code]

La troisième symphonie est empreinte de motorisme et ne cache pas sa modernité. Elle est composée de quatre mouvements :

  1. Moderato
  2. Andante
  3. Allegro agitato
  4. Andante mosso

Fiche technique[modifier | modifier le code]

Orchestration[modifier | modifier le code]

Instrumentation de la Symphonie no 3
Cordes
premiers violons, seconds violons, altos,

violoncelles, contrebasses, 2 harpes

Bois
piccolo, cor anglais, clarinette basse, contrebasson,
2 flûtes, 2 hautbois, 2 clarinettes, 2 bassons
Cuivres
4 cors, 3 trompettes, 3 trombones, tuba
Percussion
timbales, grosses caisses, caisses claires, cymbales,
tambourins, tam-tam, castagnettes, cloche

Histoire[modifier | modifier le code]

Composition[modifier | modifier le code]

Elle a été écrite environ quatre ans après la Seconde symphonie.

Comme la Quatrième symphonie, cette œuvre tire une grande quantité de son matériau thématique d’une œuvre scénique préexistante qui, du fait des circonstances, n'a jamais été représentée du vivant du musicien, l'opéra L'Ange de feu, dont la création (en concert et en langue française) n'a eu lieu qu'en novembre 1954, à Paris, sous la direction de Charles Bruck, disciple de Pierre Monteux, le chef d'orchestre qui avait donné la première audition de la symphonie.

Le premier enregistrement de cette symphonie est d'ailleurs dû au même Charles Bruck, qui a gravé l'œuvre pour EMI en avec l'Orchestre national de la Radiodiffusion française (le disque a été publié sous l'étiquette Columbia avec la référence FCX 535).

Création et réception[modifier | modifier le code]

Au début de 1929, Prokofiev dirige la création de sa troisième symphonie à Bruxelles.

"Nous étions très inquiets" confiera-t-il plus tard à Nikolaï Miaskovski, grand admirateur de cette symphonie, au sujet de la réception. Cette symphonie est finalement un succès, qui compte même Stravinsky et Diaghilev parmi ses admirateurs[1]. Selon Serge Koussevitzky : "la meilleure symphonie depuis la sixième de Tchaikovsky"[2].

Analyse[modifier | modifier le code]

Moderato[modifier | modifier le code]

Environ treize minutes. Les foudroyants premiers accords et le thème ostinato proviennent de la scène de la possession dans le couvent, dernière et plus forte scène de l’opéra.

Andante[modifier | modifier le code]

Environ sept minutes.

Allegro agitato[modifier | modifier le code]

Environ huit minutes. Glissandi dissonants de cordes, coups de timbale à contretemps et une mélopée inquiétante de la flûte concourent à faire de ce mouvement le plus sinistre de la partition.

Andante mosso[modifier | modifier le code]

Entre six et sept minutes. Une orchestration très massive et métallique et le retour de l’ostinato démoniaque ne peuvent faire oublier la brièveté de la conclusion générale.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Prokofiev: From Russia to the West, 1891-1935, Volume 1, David Nice - page 262
  2. Great Composers in Watercolor - Douglas Lew - page 156

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]