Sylvie Simon

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Sylvie Simon
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Cimetière de Goupillières (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Monique Mireille Georgette RachetVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Essayiste (à partir de ), romancière (à partir de ), actrice, antiquaireVoir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Conjoint
Éric Simon-Sonrel

Sylvie Simon, appelée aussi Sylvie Simon-Sonrel, née le à Narbonne et morte le dans le 10e arrondissement de Paris, est une actrice puis antiquaire française, devenue sur le tard essayiste et romancière, et connue pour ses positions controversées contre la vaccination. Certains de ses propos ont été qualifiés de complotistes.

Biographie[modifier | modifier le code]

Monique Mireille Georgette Rachet, future Sylvie Simon, naît le à Narbonne[1]. Son entourage, la famille Rachet, est bien implanté dans cette ville, pour y avoir notamment fait construire, en 1923, un espace culturel (cinéma, théâtre, music-hall)[2]. Elle est la sœur de l'écrivain Guy Rachet.

Elle prend le nom de Sylvie Simon-Sonrel, dite Sylvie Simon, après son mariage avec Éric Simon-Sonrel[note 1], décorateur de cinéma connu sous le nom d'Éric Simon[4].

Sylvie Simon est d'abord modèle pour des photographes de mode ou pour des publicités, puis obtient quelques petits rôles au cinéma, avant de devenir antiquaire[5].

Elle commence son travail d'écriture en 1982, avec la publication d'un premier livre sur le tarot, suivi d'autres ouvrages en lien avec l'ésotérisme, ainsi que de trois récits historiques.

L'un de ses livres[Lequel ?] traite de la métempsycose. Elle publie en 2004 un livre intitulé : Enfants indigo : Une nouvelle conscience planétaire, préfacé par Stéphane Audran. Dans ce livre ésotérique, elle défend l'idée selon laquelle la pensée mystique peut accompagner les théories scientifiques et leur donner un cadre cohérent. Sa démonstration s'accompagne d'un jugement personnel qu'elle porte sur le devenir du monde, et de théories mystiques. Elle y défend le concept de l'enfant indigo imaginé par Lee Carroll et Jan Tober[note 2]. Défendant ce concept, elle écrit dans son livre que les enfants indigo seraient « des mutants », et les décrit en ces termes : « Une nouvelle race d’hommes, génétiquement différente et dotée de pouvoirs intellectuels supérieurs est en train de naître ». Elle attribue cela à une conséquence des catastrophes nucléaires. Elle conclut son ouvrage par l'idée selon laquelle la méditation peut améliorer le système immunitaire[6].

À partir des années 1990, elle publie plusieurs essais polémiques et controversés, notamment à propos des vaccins.

Sylvie Simon meurt le à l'hôpital Saint-Louis à Paris[1], puis est inhumée au cimetière de Goupillières[7].

Prises de position anti-vaccination[modifier | modifier le code]

En 2007, elle publie un ouvrage intitulé Autisme et vaccination, responsable mais non coupable !. Dans cet ouvrage, elle affirme l'existence d'un lien entre autisme et vaccination, en s'appuyant sur des témoignages de parents[8] et sur les propos d'Andrew Wakefield[9], qui sera plus tard condamné pour fraude.

En 2012, le biologiste moléculaire Bertrand Jordan, qui a étudié l'autisme d'un point de vue génétique, cite des extraits de la présentation du livre Autisme et vaccination. Cette présentation affirme notamment : « L'autisme est devenu la nouvelle épidémie du siècle, mais les pouvoirs publics prétendent que son origine est génétique. » Bertrand Jordan en déduit que la présentation du livre parle d'une « conspiration censément ourdie par les pouvoirs publics en faveur d'une étiologie génétique. »[8]

Le site internet Conspiracy Watch la classe parmi les « conspirationnistes anti-vaccination »[note 3],[10],[11].

L'étude "Critique des vaccins sur internet : nouvelles perspectives basées sur les sites francophones", menée en 2015, par un groupe d'experts dans les domaines de la santé et de la médecine[note 4], la qualifie de « militante anti-vaccin » et signale également ses publications sur le site internet d'Égalité et Réconciliation[12].

Elle est fréquemment citée comme spécialiste pour justifier le contenu de sites de désinformation antivaccins propageant, entre autres, l'idée d'un lien entre autisme et vaccins, alors qu'elle « n'a jamais été médecin »[5] comme le relève Perrine Signoret, journaliste à l'Express et au Monde, sur le site Numerama. La journaliste rappelle que Sylvie Simon avait sous-estimé les conséquences de l'hépatite B, dans un propos qu'elle a tenu dans une vidéo, alors qu'en 2015, cette maladie a fait 1,5 million de morts[5].

Pour France Info, ses théories sont « douteuses »[13] et d'après de nombreux médias elles sont qualifiées de polémiques[14]. Radio Canada International note d'une manière générale que les discours antivaccins ont été interdits sur la plateforme YouTube mais que les bibliothèques au Canada continuent de diffuser les ouvrages de Sylvie Simon au nom de la liberté d'expression[15].

Publications principales[modifier | modifier le code]

Romans historiques[modifier | modifier le code]

Roman initiatique[modifier | modifier le code]

  • La Mémoire de l’au-delà, Alphée, 2006.

Ésotérisme[modifier | modifier le code]

  • Le Langage secret du tarot, Sand, 1982.
  • Le Tarot, Fernand Nathan, 1986, J'ai lu, 2004.
  • Le Tarot pratique, Fernand Nathan, 1988.
  • Les Arts divinatoires, Fernand Nathan, 1988 (ISBN 9782092917039)
  • Voyances remarquables, Robert Laffont, 1990, Marco Pietteur, 2002.
  • Au seuil de l'étrange, Pygmalion, 1994 (ISBN 2857044291)
  • Connaître et pratiquer le tarot, Presses du Châtelet, 1995 (ISBN 9782911217029)
  • Le Grand Livre de l’avenir (ouvrage collectif), Presses du Châtelet, 2000.
  • Phénomènes étranges du surnaturel, Grancher, 2001.
  • Stéphane Audran (préface), Enfants Indigo, une nouvelle conscience planétaire, Le Rocher, .
  • 2012 Le Rendez-vous, De la crise à l’avènement d’un nouveau monde, Alphée, 2009 (ISBN 9782753803794)
  • La Science à l’épreuve du paranormal, Alphée, 2010.
  • Réincarnation, de l’expérience à la science, Grancher, 2014.
  • Le Don de guérir, éditions Philippe Lebaud, 1996.
  • La Dictature médico-scientifique, éditions Filipacchi, 1997.
  • Exercice illégal de la guérison, éditions Marco Pietteur, 1998 (et réédition en 2002)
  • Vaccination, l’overdose, (préface de Jacqueline Bousquet), éditions Déjà, 1999.
  • Déjà vacciné, comment s’en sortir ?, avec André Banos, éditions Déjà, 2000.
  • Faut-il avoir peur des vaccinations ? (ouvrage collectif), éditions Déjà, 2000.
  • Vaccin hépatite B, les coulisses d’un scandale, avec Marc Vercoutère, éditions Marco Pietteur, 2001.
  • Le Réveil de la conscience, avec Jacqueline Bousquet, éditions Trédaniel, 2003.
  • Informations ou désinformations ?, (préface de Corinne Lepage), éditions Trédaniel, 2004.
  • Les Dix Plus Gros Mensonges sur les vaccins, éditions Dangles, 2005.
  • La Nouvelle Dictature médico-scientifique, éditions Dangles, 2006.
  • Ce qu’on nous cache sur les vaccins, éditions Delville, 2006 (ISBN 2859222235)
  • Les Dix Plus Gros Mensonges sur les médicaments, éditions Dangles, 2007 (ISBN 9782703306993)
  • Autisme et vaccination, responsable mais non coupable, Éditions Trédaniel, 2007 (ISBN 978-284-445848-3)
  • Aspartame, Sucre ou Poison ?, éditions Trédaniel, 2008 (ISBN 9782844458902)
  • Vaccins, Mensonges et Propagande, éditions Thierry Souccar, 2009.
  • Votre santé n’intéresse que vous, éditions Alphée, 2010.
  • La coupe est pleine : nos enfants sont plus précieux que le CAC 40, avec Claire Séverac, éditions Élie et Mado, 2012 (ISBN 9782954012629)
  • Ordre et désordres, quand la médecine de bon sens se heurte au harcèlement administratif, éditions Mosaïque-Santé, 2013.
  • Les Vaccins. Ce qu'on nous cache sur leurs effets indésirables. Collection ABC des vaccins, éditions Grancher, 2014.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Éric Simon-Sonrel est le fils de Germaine Boivin-Sonrel, elle-même fille du joaillier René Boivin[3].
  2. Lee Carroll et Jan Tober ont publié en 1999 un ouvrage intitulé Les Enfants indigo. Les enfants du troisième millénaire[6].
  3. Conspiracy Watch relaie l'une de ses déclarations faite lors d'une conférence « aux côtés du complotiste Salim Laïbi (alias Le Libre Penseur) » : « Je ne discuterai pas ici de l’exactitude des déclarations concernant le gouvernement mondial et ses intentions à notre égard, là n’est pas la question. Dans l’immédiat, il est surtout nécessaire de rallier le plus de « résistants » possible, car il s’agit bien de résistance à des consignes liberticides. Mais pour gagner dans ce combat, nous ne devons employer que des arguments scientifiques et médicaux et non des notions « conspirationnistes » qui rebutent nombre de gens qui se dissocient alors de notre action »
  4. L'étude est menée conjointement par des experts de l'université Paris Diderot, de l'INSERM, de l'université d'Aix Marseille, de l'Observatoire régional de la santé Provence-Alpes-Côte d’Azur, du London School of Hygiene and Tropical Diseases et de École des Hautes Études en Santé Publique, Rennes, France

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Extrait de l'acte de décès de Monique Mireille Georgette Rachet », sur MatchID (consulté le ).
  2. « Cinémas narbonnais à jamais disparus », sur le blog patrimonial de la médiathèque du Grand Narbonne, (consulté le ).
  3. « Vente d'une bague, offerte par Germaine Boivin à sa petite fille, Brigitte Lantz, fille de Eric Simon Sorel », sur le site de La Gazette Drouot, (consulté le ).
  4. « Éric Simon », sur Allociné, le service fournissant des informations cinématographiques en ligne (consulté le ).
  5. a b et c Perrine Signoret, « Surprise ! Les mesures de YouTube pour lutter contre les vidéos anti vaccins n'ont servi à rien », sur Numerama, (consulté le ).
  6. a et b Claudie Voisenat (dir.) et Pierre Lagrange (dir.), L’ésotérisme contemporain et ses lecteurs, Éditions de la Bibliothèque publique d’information, (lire en ligne), « Des enfants nouveaux pour un monde nouveau ou comment peut-on être indigo ? », p. 129-177.
  7. « Avis de décès - Dite Sylvie SIMON - Avis obsèques - Paris (75) », sur www.dansnoscoeurs.fr (consulté le ).
  8. a et b [Jordan 2012] Bertrand Jordan, « La « conspiration » des vaccins », dans Autisme, le gène introuvable. De la science au business, Le Seuil, , 224 p. (ISBN 2021075028 et 9782021075021, lire en ligne), p. 40.
  9. Sylvie Simon, Autisme et vaccination : responsable mais non coupable, Guy Trédaniel, (OCLC 300404610, lire en ligne), « Andrew Wakefield ».
  10. « Sylvie Simon », sur Conspiracy Watch | L'Observatoire du conspirationnisme, (consulté le ).
  11. La Rédaction, « Qui sont vraiment les conspirationnistes « anti-vaccination » ? », sur Conspiracy Watch | L'Observatoire du conspirationnisme, (consulté le ).
  12. (en) Jeremy K. Ward, Patrick Peretti-Watel, Heidi J Larson, Jocelyn Raude et Pierre Verger, « Vaccine-criticism on the internet: New insights based on French-speaking websites », Vaccine, vol. 33, no 8,‎ , p. 1063-1070 (DOI https://doi.org/10.1016/j.vaccine.2014.12.064, lire en ligne).
  13. Julien Nguyen Dang, « La Fnac et Amazon font-ils la promotion d'ouvrages antivaccins ou aux relents complotistes ? », sur Franceinfo, (consulté le ).
  14. Raymond Morel, « SB.412-La Question des Vaccins – Sylvie Simon », sur Magazine de la section romande de la société suisse d'informatique,
  15. Zone Société- ICI.Radio-Canada.ca, « Des discours antivax bannis de YouTube, mais disponibles à la bibliothèque », sur Radio-Canada.ca (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Filmographie[modifier | modifier le code]

  • Sylvie Simon : révélations de Jean-Yves Bilien, Bon-Encontre : J.-Y. Bilien, 2011, 2 heures [présentation en ligne]

Liens externes[modifier | modifier le code]