Suzuki Shin'ichi I

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Shin'ichi Suzuki
鈴木 真一
Vue du mont Fuji. Photographie à l'albumine colorée à la main. XIXe siècle.
Biographie
Naissance
Décès
(à 83 ans)
JaponVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
鈴木真一Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Japonaise
Activité
Période d'activité
Autres informations
Maître

Suzuki Shin'ichi I (鈴木 真一?, 1835–1918[1]) est le plus ancien photographe japonais reconnu comme tel.

Biographie[modifier | modifier le code]

Troisième fils d'une famille appelée Takahashi[2] à Iwashina[3] (au XXe siècle, Matsuzaki, dans la préfecture de Shizuoka) en . Ses deux parents meurent pendant son enfance, et, en 1854, il entre dans la famille Suzuki de Shimoda en épousant la fille de Yoshichi Suzuki qui travaillait dans l'entreprise familiale de aramono[4]. La même année, un important tsunami (provoqué par l'un des grands tremblements de terre d'Ansei) détruit le bâtiment et met fin à son activité.

Travaillant tout d'abord dans la sériciculture, Suzuki se rend souvent à Yokohama où il devient apprenti dans le studio photographique de Shimooka Renjō en 1867[5]. En 1872–1873, il est commissionné par John Reddie Black, l'éditeur du périodique The Far East, pour réaliser une série de photographies illustrant la vie dans les campagnes. Ces clichés continuent à paraitre dans les albums de Suzuki jusqu'aux années 1880[6]. En , Suzuki fonde son propre studio, réalisant des portraits et des albums de souvenirs. La même année, Keizō Okamoto 岡本圭三[7], le successeur de son studio à Shimooka, épouse la fille de Suzuki et il entre ainsi dans la famille Suzuki. Okamo devient alors Suzuki Shin'ichi II, et le vieux photographe change son propre nom[8]. À cette époque, Suzuki étudie la photographie auprès de Yokoyama Matsusaburo[9]. En 1884, il s'installe dans un studio tout neuf dans un bâtiment de style occidental à deux étages. Un studio annexe est ouvert dans le quartier de Kudanzaka à Tokyo, dirigé par Suzuki II[10]. Les photographies de Suzuki sont très appréciées et il gagne une récompense en 1877, et, en 1889, lui et Maruki Riyō sont commissionnés pour photographier l'empereur Meiji et sa femme. Les acheteurs de ses clichés sont pour la plupart des touristes ou des étrangers vivant au Japon, et, en plus de ces ventes, ses photographies sont distribuées par Sargent, Farsari & Co.[11]. Son studio publie au début des années 1880 dans le Guide Keeling du Japon, et dans le Japan Directory jusqu'en 1908, proposant des daguerréotypes, des photographies (dont des grands formats à l'albumine colorés à la main) et de la photographie imprimée sur de la porcelaine (une idée de Suzuki), en vente pour douze yens chacune[12]. À partir de 1893, le studio de Yokohama est dirigé par Izaburō, le fils de Suzuki[13]. Suzuki Shin'ichi se retire de la vie active en 1892 et meurt en à l'âge de 83 ans[14].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Bennett donne la date de 1919 pour la mort de Suzuki, OJP, 291.
  2. Écrit 高橋. Son nom complet s'écrit 高橋真一; cela pourrait se prononcer Shin'ichi Takahashi mais le nom de famille a une prononciation complètement différente; il n'y a par contre pas de spécificités à la lecture. Bennett donne le nom, sans kanji, de "Yujiro Takahashi" (i.e. Yūjirō Takahashi; le livre de Bennett dispense des macrons). PiJ, 169.
  3. Le village d'Iwashina (岩科村, Iwashina-mura?).
  4. Fabrication de produits en bois, en osier, etc.
  5. En 1866 selon Bennett
  6. Bennett, OJP, 291; PiJ, 171.
  7. Bennett, PiJ, 169.
  8. En 鈴木真, mais aucun référence n'indique la lecture de 真. C'était probablement Shin; peut-être Makoto ou quelque chose d'autre.
  9. Ou alors l'élève de Yokoyama était Shin'ichi Suzuki II, les rapports de l'époque ne sont pas clairs. Yokoe, 183; Bennett, PiJ, 83.
  10. Bennett, OJP, 236. Il n'y a plus de traces de ces studios de Tokyo après 1903. Bennett, PiJ, 171.
  11. Bennett, PiJ, 169; OJP, 233.
  12. Bennett, OJP, 236, 253, 274; PiJ, 171.
  13. Bennett, OJP, 253, 274.
  14. Bennett, PiJ, 171.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Terry Bennett, Old Japanese Photographs: Collector's Data Guide, Londres, Quaritch, 2006, (ISBN 0955085241).
  • (en) Terry Bennett, Photography in Japan: 1853–1912, Tuttle Publishing, Rutland, 2006, (ISBN 0804836337).
  • (ja) Nihon no shashinka (日本の写真家?) (Biographic Dictionary of Japanese Photography), Tokyo, Nichigai Associates, 2005, (ISBN 4-8169-1948-1), p. 223–4.
  • (ja) Kaneko Ryūichi, Suzuki Shin'ichi, Nihon shashinka jiten (日本写真家事典?) (328 Outstanding Japanese Photographers), Kyoto, Tankōsha, 2000, (ISBN 4-473-01750-8), p. 186.
  • (en) Fuminori Yokoe, Part 3-3. Yokoyama Matsusaburo (1838-1884), in The Advent of Photography in Japan/Shashin torai no koro, musée métropolitain de photographie de Tokyo et musée d'art de Hakodate, Hokkaido, eds. (Tokyo, Tokyo Metropolitan Foundation for History and Culture, musée métropolitain de photographie de Tokyo, musée d'art de Hokkaido, 1997).