Susan Howe

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Susan Howe
Biographie
Naissance
(86 ans)
Boston (Massachusetts)
Nationalité
Américaine
Domicile
Guilford (Connecticut)
Formation
Master of Fine Arts (Boston Museum School of Fine Arts)
Activité
Poète, professeure d'université, essayiste et critique littéraire
Période d'activité
1974 -
Père
Mark DeWolfe Howe
Mère
Mary Manning
Fratrie
Fanny Howe, Helen Howe
Conjoint
Harvey Quaytman, David von Schlegel, Peter Hewitt Hare
Enfant
R(ebecca).H. Quaytman, Emma Quaytman, Mark von Schlegell
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
Mouvement
Language poets, Post modernisme
Maître
Partenaire
Charles Bernstein, Bruce Andrews, Lyn Hejinian, Carla Harryman, Barrett Watten, Ron Silliman
Distinction
Médaille Robert Frost, Bollingen Prize, Griffin Poetry Prize, American Book Awards
Archives conservées par
Œuvres principales
Secret History of the Dividing Line, Singularities, The Midnight, My Emily Dickinson, The Birth-Mark: Unsettling the Wilderness in American Literary History

Susan Howe, née le à Boston dans l'État du Massachusetts, est une peintre, poète, professeure d'université, essayiste et critique littéraire américaine, appartenant au mouvement avant-gardiste et postmoderne américain.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et formation[modifier | modifier le code]

Ses parents[modifier | modifier le code]

Fanny Howe.

Susan Howe est la fille de Mary Manning (en), une immigrée irlandaise, romancière, dramaturge, critique de théâtre et scénariste, metteur en scène et productrice de cinéma qui s'est installée à Boston en 1935, et de Mark de Wolf Howe, un juriste qui travaillait comme avocat avant de commencer une carrière de professeur de droit à l'Université de Buffalo, puis à Harvard. En 1933, Mark de Wolf Howe est admis au barreau du Massachusetts, la famille Howe s'installe à Boston, puis il est nommé en 1937, professeur de droit à l'University at Buffalo Law School (en). Après la nomination de Mark de Wolf Howe à l'université Harvard en 1945, la famille s'installe dans le Massachusetts à Cambridge[1],[2],[3],[4]...

Le couple Manning-Howe a eu trois filles : Fanny, Susan et Helen Howe (à ne pas confondre avec sa tante Helen Howe (en) la fille de Mark Antony De Wolfe (en)). Le couple Manning-Howe de par leur personnalité exercent une forte influence sur leurs filles notamment sur le développement de leurs goûts esthétiques et de leurs compétences littéraires et artistiques[1],[5]

Éducation[modifier | modifier le code]

BrattleTheatre.

Après une brève période passée à Buffalo et New York, Susan Howe grandit à Cambridge dans l'État du Massachusetts. Période pendant laquelle elle est marquée par les événements de la Seconde Guerre mondiale ; elle visitait le zoo de Buffalo le jour de l'attaque de Pearl Harbour. Elle a vécu la séparation de son père qui participe au conflit en mettant en place des gouvernements militaires en Afrique du nord, Italie et France. Durant le conflit, sa mère Mary Manning Howe donne des cours d'art dramatique au Radcliffe College puis rejoint le Brattle Theatre (en) voisin[1],[6].

Susan Howe suit ses études secondaires à la Beaver Country Day School (en) de Chestnut Hill à proximité de Boston dont elle sort diplômée en 1955. cette même année, Susan part en Irlande pendant une année pour suivre des cours au Gate Theater[7] de Dublin, où sa mère avait fait ses débuts, elle y apprend la comédie et le métier de décoratrice[1],[3],[5],[8],[9].

De retour aux États-Unis, Susan Howe tente une carrière d’actrice en travaillant pour un théâtre de New York, mais sans succès convaincant, aussi décide-t-elle de changer d'orientation et en 1957, elle pose sa candidature auprès de la School of the Museum of Fine Arts at Tufts (en) de Boston qui l'accepte. En 1961, Susan Howe y obtient un Master of Fine Arts (mastère 2 en beaux arts)[1],[3],[5],[8].

Carrière[modifier | modifier le code]

La peintre (1961-1974)[modifier | modifier le code]

David von Schlegell.
Charles Olson.

Après ses études universitaires, en 1961, Susan Howe, commence une carrière d'artiste peintre, elle connait une notoriété qui lui permet d'exposer ses œuvres chez diverses galeries d'art, dont celle tenue par Jill Kornblee à Manhattan[5],[10],[8].

Cette même année de 1961, Susan Howe épouse le peintre Harvey Quaytman (en). Après la naissance de leur fille Rebecca à Boston en fin 1961[11] , les jeunes mariés partent vivre à Londres pendant une année. De retour aux États-Unis ils s'installent à Cambridge , où Susan Howe donne des cours d'arts visuel dans une école pour fille[1].

En 1964, Susan Howe et sa famille emménage pour New York. Là elle fait la connaissance des acteurs de l'avant-garde minimaliste et du pop art de New York : John Cage, Robert Morris, Ellsworth Kelly, Andy Warhol, Richard Serra[1],[3].

Ces rencontres vont influencer et modifier sa composition de ses œuvres, elle commence à incorporer des mots soit en les peignant, soit par des collages. Choix esthétiques qui la conduit à s’intéresser à la poésie expérimentale[1],[3].

En 1965, elle fait la connaissance du sculpteur et artiste plasticien minimaliste David von Schlegell (en), relation qui conduit à la rupture d'avec Harvey Quaytman, ils divorcent en 1966. En vivant avec David von Schlegel, Susan Howe rencontre ses collègues Donald Judd, Carl André, Robert Grosvenor et Ronald Bladen. en observant David von Schlegel qui fait des sculptures en mariant des matériaux industriels briques, plexiglas, bois, aluminium, Susan Howe commence à faire des livres artistiques où elle mêle des aquarelles avec des photographies et des listes de mots. Pratique qui la conduit à réaliser des artbooks où chaque page est une hybridation de textes et de dessins. Créations qui suscitent l'intérêt de Charles Olson[1],[3],[8],[12].

La poète[modifier | modifier le code]

James Joyce.
Samuel Beckett.
Les premiers recueils de poèmes (1974-1980)[modifier | modifier le code]

Sur les conseils de Charles Olson, Susan Howe se lance dans la poésie, elle se fait connaître par la publication de son premier recueil de poèmes Hinge Picture[13] en 1974, par la petite maison d'édition Telephone Books dirigée par la poète Maureen Owen (en)[14], ensemble de poèmes inspirés par les œuvres de Ad Reinhardt, Virgil Finlay et de Robert Lax. Hinge Picture (« Image articulée ») s’ouvre par une citation issue issue du Green Book de Marcel Duchamp[15],[16], un ensemble de clichés photomécaniques[note 1] réalisés à partir de compositions faites sur papier ou par des assemblages d'objets récupérés dans des poubelles[1],[12].

Les deux livres qui suivent,The Western Borders et Secret History of the Dividing Line sont deux longs poèmes entrecoupés par de courtes poésies[1].

The Western Borders commence par une évocation de l’Irlande et l'invocation de sandycove qui est une allusion à un épisode du roman Ulysse de James Joyce[17], long poème qui est comme la voix d'un narrateur qui s’immobilise, comme paralysé avant de reprendre dans le style de Samuel Beckett. Le titre de The Western Borders (« Les frontières de l'Ouest ») est choisi parce que pour Susan Howe, la rencontre du lecteur avec le texte est comparable avec la rencontre du colon face à la sauvagerie de l'Ouest américain. Pour elle, la colonisation du Nouveau Monde est précaire parce que toujours à la limite entre civilisation et sauvagerie, le connu et l'inconnu, l'organisé et le chaos [1].

Le second livre Secret History of the Dividing Line (« Histoire secrète de la ligne de démarcation ») fait référence au récit de William Byrd II, The History of the Dividing Line (en)[18], une chronique de 1728, où William Byrd narre les démêlés entre les habitants de la Virginie et de la Caroline du Nord pour fixer une frontière définitive entre les deux territoires. Incertitude reprenant celle des frontières exposées dans The Western Borders. La couverture de Secret History of the Dividing Line est illustrée par une page issue du traité The Practice of Perspective or, an Easy Method of Representing Natural Objects According to the Rules of Art[19], écrit par le mathématicien français Jean Du Breuil, illustration faites de lignes séparatrices, de diagrammes de lignes et de rangées d'arbres donnant divers point de fuite selon les perspectives. Illustration de la venue de Christophe Colomb et qui induit des points de vue culturels différents des peuples autochtones, mettant ainsi le doigt sur les frontières s'appuyant sur des mensonges cachés[1],[3].

La percée (1980-1990)[modifier | modifier le code]
Charles Bernstein.
Rachel Blau DuPlessis.

Avec la publication de The Liberties, Pythagorean Silence et de la Defenestration of Prague, Susan Howe attire l'attention de Bruce Andrews (en)[20], Charles Bernstein et de Ron Silliman, tous les trois sont des représentants du mouvement poétique Language poets (en) et rédacteurs de la revue Language (magazine) (en)[1],[21],[22],[23],[24].

Dans ces trois recueils, Susan Howe brise l'image du consensus américain pour donner accès aux zones obscures de l'histoire, les voix anonymes qui n'ont pu s'articuler, celles des femmes, des peuples autochtones, des minorités religieuses et autres voix réprimées. Voix qui surgissent du silence. Selon la critique littéraire Rachel Blau DuPlessis (en) « Howes fonde sa poétique sur l'évocation du silence et de ce qu'il fait entendre, comme un trope pour une pratique anti-autoritaire. ». Comme elle le souligne, c'est son féminisme qui lui permet de faire place à toutes les personnes marginalisées, celles dont on ne connait rien, sur lesquelles on n'a rien écrit, celles effacées, exclues, reléguées dans les zones d'ombre de l'histoire, au delà des points de fuite[1].

Dans la préface de Pythagorean Silence, Susan Howe précise son style d'écriture poétique : variation de la typographie des mots, l'espace entre chaque mot pour suggérer des variations de la voix, des interprétations, des variations de vocabulaire pour rythmer la lecture en plus des rimes, inscrire l'oralité expressive du langage sur l'espace d'une page. D'où les rapprochements de son style avec l'improvisation du Jazz[1],[6].

Pythagorean Silence s'ouvre une section faisant référence à un souvenir d'enfance de Susan Howe, celui où elle visitait avec son père le Zoo de Buffalo (Etat de New York) (en) visite qui s'est faite le même jour de l'annonce de l'attaque nippone sur Pearl Harbour. Elle écrit ce souvenir en faisant part de toutes les associations qui se sont entrechoquées et qu'elle a pu faire ce jour-là comme le massacre des Innocents par le roi Hérode, ses méditations tourne autour de ce souvenir, le reprennent pour exprimer le plus profond de son expérience, médiations, selon le critique John Taggart (en)[25], semblables aux soliloques d'Hamlet, chaque page est structurée pour faire lire et entendre ses méditations[6].

Emily Dickinson.
Thomas Wentworth Higginson.
L'essai My Emily Dickinson[modifier | modifier le code]

1985 est l'année de la publication du premier essai de Susan Howe, My Emily Dickinson, dont l'écriture oscille entre la poésie, la prose et la critique littéraire, procédé qui brise les limites des conventions de la critique universitaire. Elle compare son approche d'Emily Dickinson aux liens qu'entretenait Henry David Thoreau à la rivière Concord, lieu privilégié de son inspiration. Pour Susan Howe, Emily Dickinson est sa rivière Concord à elle, dans la mesure où ses écrits sont un flot charriant différents éléments comme le Calvinisme incarné par les écrits de Mary Rowlandson, de Jonathan Edwards, de Cotton Mather, la littérature britannique du XIXe siècle des sœurs Brontë à Elizabeth Barrett et Robert Browning, les auteurs classiques de la littérature britannique comme Shakespeare, Milton et le radicalisme de l'abolitionniste Thomas Wentworth Higginson. Ce qui expliquerait pour Susan Howe, le choix d'Emily Dickinson de ne pas être publiée. Le regard jeté par Susan Howe révèle Emily Dickinson et l'Emily Dickinson révélée révèle Susan Howe[1],[3].

La reconnaissance (1980-1987)[modifier | modifier le code]

En 1981, Susan Howe est la lauréate de l'American Book Award décerné par la Before Columbus Foundation (en)[26] récompensant son recueil de poèmes Secret History of the Dividing Line. Elle reçoit le même prix en 1986 pour son essai My Emily Dickinson[26]. En 1985, Susan Howe fait partie des dix poètes américains invités à participer au « Colloque de la Nouvelle Poétique » qui se tient à Vancouver dans la province canadienne de la Colombie-Britannique, elle y est à nouveau invitée en 1987, mais cette fois-ci en tant qu'artiste en résidence et en 1988, elle reçoit une bourse de chercheuse enseignante auprès de l'université d'État de New York à Buffalo[3],[8].

La consécration (1999-2018)[modifier | modifier le code]

La qualité de son œuvre la fait admettre dans deux des plus prestigieuses sociétés littéraires américaines, en 1999 à l'American Academy of Arts and Sciences et en 2001 à l'Academy of American Poets[27] et sera récompensée par trois des plus grands prix littéraires décernés à des poètes : le Bollingen Prize en 2011[28], la médaille Robert Frost en 2017[29] et le Griffin Poetry Prize en 2018[30].

L'universitaire[modifier | modifier le code]

À partir de 1988, elle commence une carrière d'enseignante dans diverses universités américaines plus particulièrement à l'université d'État de New York à Buffalo où elle tient la chaire de poésie Samuel P. Capen (en) jusqu'à sa retraite en 2007[8],[31],[32].

En 2008, l'université de Chicago lui offre la chaire Pearl Andelson Sherry Memorial Poetry Reading and Lecture pour faire régulièrement des conférences[8],[33].

En 2009, l'American Academy in Berlin (en) lui offre la bourse Anna-Maria and Stephen M. Kellen Fellowship, pour qu'elle vienne donner des conférences à Berlin[8].

Vie privée[modifier | modifier le code]

En 1961, Susan Howe épouse le peintre Harvey Quaytman, le couple divorce en 1966, ils ont deux filles Emma, et la peintre R. H. Quaytman (en) (Rebecca Howe Quaytman)[8],[34],[35].

À partir de 1967, elle vit avec l'artiste plasticien David von Schlegell (en), ils se marient en 1976, ils sont unis jusqu'au décès de David von Schlegel en 1992, ils ont un fils l'écrivain Mark von Schlegell (en)[36],[37],[38].

Elle épouse en troisièmes noces le professeur de philosophie Peter Hewitt Hare (en), ils restent unis jusqu'au décès de Peter Hare en 2008[37],[39],[40].

Susan Howe vit à Guilford (Connecticut)[32].

Archives[modifier | modifier le code]

Les archives de Susan Howe sont déposées et consultables à la Bibliothèque Beinecke de livres rares et manuscrits de l'université Yale dans le Connecticut[41] et à la bibliothèque de l'université de Californie à San Diego[42].

Œuvres[modifier | modifier le code]

Recueils de poèmes[modifier | modifier le code]

Romans et essais[modifier | modifier le code]

  • My Emily Dickinson, Berkeley, Californie, North Atlantic Books, 1985, rééd. 3 janvier 1995, 144 p. (ISBN 9780938190523, lire en ligne),
  • The Birth-Mark : Unsettling the Wilderness in American Literary History, Hanover, New Hampshire, Wesleyan University Press, , 212 p. (ISBN 9780819562630, lire en ligne)[48],
  • Spontaneous Particulars : The Telepathy of Archives, New York, New Directions / Christine Burgin, , 80 p. (ISBN 9780811223751),
  • The Quarry : Essays, New York, New Directions, , 224 p. (ISBN 9780811222464, lire en ligne),

Articles[modifier | modifier le code]

  • « The Nonconformist's Memorial », Conjunctions, No. 15,‎ , p. 100-109 (10 pages) (lire en ligne),
  • « Rückenfigur », Conjunctions, No. 30,‎ , p. 46-58 (13 pages) (lire en ligne),
  • Susan Howe and Cole Swensen, « A Dialogue », Conjunctions, No. 35,‎ , p. 374-387 (14 pages) (lire en ligne),
  • « Bed Brought out of Scotland », Conjunctions, No. 41,‎ , p. 63-70 (8 pages) (lire en ligne),
  • « Choir answers to Choir: Notes on Jonathan Edwards and Wallace Stevens », Chicago Review, Vol. 54, No. 4,‎ , p. 51-61 (11 pages) (lire en ligne),
  • « Sorting Facts; or, Nineteen Ways of Looking at Marker », Framework: The Journal of Cinema and Media, Vol. 53, No. 2,‎ , p. 380-428 (49 pages) (lire en ligne),
  • « Echolalia in Mrs Piper », Chicago Review, Vol. 56, No. 4,‎ , p. 5-21 (17 pages) (lire en ligne),

Traductions en français[modifier | modifier le code]

  • Marginalia de Melville (trad. Bernard Rival, Bénédicte Vilgrain, Richard Sieburth), Courbevoie, Hauts de Seine, Théâtre typographique, , 82 p. (ISBN 9782909657073)
  • Deux et : times two (trad. Bernard Rival et Bénédicte Vilgrain), Courbevoie, Hauts de Seine, Théâtre Typographique, , 108 p. (ISBN 9782909657103)
  • Thorow : suivi de Héliopathie (trad. Bernard Rival), Courbevoie, Hauts de Seine, Théâtre typographique, , 92 p. (ISBN 9782909657226),
  • Mon Emily Dickinson Broché (trad. Antoine Cazé, préf. Eliot Weinberger), Ypsilon Editeur, , 257 p. (ISBN 9782356540744),
  • La marque de naissance (trad. Antoine Cazé), Ypsilon, , 288 p. (ISBN 9782356540898),
  • Il n'y a pas assez de feuilles (trad. Antoine Cazé), Ypsilon Editeur, , 224 p. (ISBN 9782356541031),

Regards sur son œuvre[modifier | modifier le code]

Marcel Duchamp.

Selon Peter Nicholls il est nécessaire de prendre en compte le fait que si Susan Howe est avant une poète, elle est aussi une historienne dans la lignée d'auteurs qui va d'Ezra Pound à Charles Olson, qui ont une conscience aiguë de l'histoire américaine telle qu'exposée dans les livres qui offre une version policée de l'histoire américaine. Pour Susan Howe, l'histoire académique est faussée par les préjugés des auteurs, préjugés liés à leur situation sociale avec ce qu'elle offre de privilèges. Selon ses propos exprimés dans son essai The Birth-Mark, elle est entrée par effraction dans l'historiographie américaine pour comprendre la part de sauvagerie, de violence ignorées, car inquiétantes afin de l'exprimer[49].

Cette relecture de l'histoire américaine est également reprise la professeure de littérature anglaise Miriam Marty Clark, notamment par le poids du puritanisme sur la rédaction de l'histoire américaine, puritains qui furent heurtés par la violence et la sauvagerie lors de leur entreprise de colonisation. Reprendre l'écriture de l'histoire en intégrant la violence et la sauvagerie nécessite une nouvelle manière d'écrire reflétant l'approche du poète et son expérience, tel que exposées par Heidegger et selon les apports de la sémiotique de Peirce[50].

Son écriture dans la lignée de Emily Dickinson, Charles Olson, est entre poésie et prose, images et mots, histoire et fiction, paroles et écriture[51], elle fait partie des figures majeures de la poésie américaine contemporaine[9],[1].

Au delà des États-Unis son œuvre et son esthétique repris par des personnes aussi différentes que Walter Benjamin, Julia Kristéva ou Michel Serres[3].

Kasimir Malevitch.

Selon le critique britannique David Arnold, Susan Howe est fascinée par l'héritage des Puritains qui se sont installés dans la Nouvelle Angleterre durant le XVIIe siècle, héritage qui persiste dans la littérature américaine, notamment à travers les œuvres d'Emily Dickinson, Herman Melville ou Henry David Thoreau[9].

La critique littéraire américaine Susan M. Schultz (en) dans son livre A Poetics of Impasse in Modern and Contemporary American Poetry, reprend la thématique de la fascination de Susan Howe vis à vis de l'histoire, à la recherche des non dits concernant la parole des femmes, le colonialisme, l'impérialisme. Et comme David Arnold reprend sa fascination de l'héritage des Puritains et de son impact sur l'histoire américaine et la culture américaine[52]. Parmi ses influences, on peut noter Robert Duncan, Charles Olson, William Carlos Williams, et Hart Crane pour ses influences contemporaines, mais aussi les femmes dissidentes telles que Emily Dickinson, déjà citée, Anne Hutchinson, Mary Rowlandson, Esther Johnson (en)[53] (la confidente et amie de Jonathan Swift), ou le personnage de Cordelia (Le Roi Lear) (en) de la pièce de Shakespeare Le Roi Lear, et Mary Dryer[54].

Viktor Shklovsky.

Selon Kapalan P. Harris, et Catherine Cucinella, les premiers écrits de Susan Howe plongent leurs racines dans les fondateurs du minimalisme Marcel Duchamp, Kasimir Malevitch et Ad Reinhardt, et le formalisme russe de Victor Chklovski. Marcel Duchamp serait l’inspiration fondamentale de son premier recueil de poèmes Hinge Picture (1974), et Kasimir Malevitch le principal sujet de son premier essai The End of Art [note 2], publié en 1974 dans Archives of American Art[12],[3].

L'écriture de Susan Howe, désarticulée, usant une syntaxe fragmentée, de mots balbutiants, altérés, utilisant la sonorité, de l'euphonie déformant l'orthographe, son inscription de lignes de mots selon des orientations diverses, sa difficulté de la parole qui disparaît dans la structure de l'écriture, son usage de l'ellipse des collages, la mise à distance de l'usage immédiat de la langue sont autant de pratiques dérivées du concept de défamiliarisation théorisé par Victor Chklovski[3].

Prix et distinctions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

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  52. (en-US) Susan M. Schultz, A Poetics of Impasse in Modern and Contemporary American Poetry, Tuscaloosa, Alabama, University Alabama Press, , 249 p. (ISBN 9780817314705, lire en ligne), p. 141-158
  53. (en) Andrew Carpenter, « Johnson, Esther | Dictionary of Irish Biography » Accès libre, sur Dictionary of Irish Biography, (consulté le )
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  57. (en-US) « Susan Howe », sur American Academy of Arts & Sciences (consulté le )
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  59. « Susan Howe - Women's Work: a tribute to the women who make UB work - University Archives - University at Buffalo Libraries », sur library.buffalo.edu (consulté le )
  60. (en) SUNY, « SUNY », sur www.suny.edu (consulté le )

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Notices dans des encyclopédies et manuels de référence[modifier | modifier le code]

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  • (en-US) John Taggart (préf. Marjorie Perloff), Songs of Degrees: Essays on Contemporary Poetry and Poetics, Tuscaloosa, Alabama, University Alabama Press, , 259 p. (ISBN 9780817307134, lire en ligne), p. 114-122. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article,
  • (en-US) A. Walton Litz & Molly Weigel (dir.), American Writers Supplement 4, Part 2, New York, Gale Cengage, , 917 p. (ISBN 9780684197876, lire en ligne), p. 419-438. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article,
  • (en-US) Megan Simpson, Poetic Epistemologies: Gender and Knowing in Women's Language-Oriented Writing, Albany, New York, State University of New York Press, , 227 p. (ISBN 9780791444450, lire en ligne), p. 163-196,
  • (en-US) Thomas Riggs (dir.), Contemporary Poets, Detroit, Michigan, St. James Press, , 1453 p. (ISBN 9781558623491, lire en ligne), p. 567-568,
  • (en-US) Catherine Cucinella (dir.), Contemporary American Women Poets: An A-To-Z Guide, Westport, Connecticut, Greenwood Press, , 410 p. (ISBN 9780313317835, lire en ligne), p. 183-187. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article,
  • (en-US) Elisabeth A. Frost, The Feminist Avant-Garde in American Poetry, Iowa City, Iowa, University Of Iowa Press, , 253 p. (ISBN 9780877459293, lire en ligne), p. 105-135. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article,
  • (en-US) Susan M. Schultz, A Poetics of Impasse in Modern and Contemporary American Poetry, Tuscaloosa, Alabama, University Alabama Press, , 249 p. (ISBN 9780817314705, lire en ligne), p. 141-158. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (en-GB) David Arnold, Poetry and Language Writing: Objective and Surreal, Liverpool, Liverpool University Press, , 214 p. (ISBN 9781846311154, lire en ligne), p. 112-137. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article,
  • (en-US) Arielle Greenberg & Rachel Zucker (dir.), Women Poets on Mentorship: Efforts and Affections, Iowa City, University Of Iowa Press, , 319 p. (ISBN 9781587296390, lire en ligne), p. 127-137,
  • (en-US) Rosemary M. Canfield Reisman (dir.), Critical Survey of Poetry, Pasadena, Californie, Salem Press, , 1209 p. (ISBN 9781587655852, lire en ligne), p. 913-921. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article,
  • (en-GB) Ian Hamilton & Jeremy Noel-Tod, The Oxford Companion to Modern Poetry, Oxford, Oxford University Press, , 719 p. (ISBN 9780199640256, lire en ligne), p. 278-279,

Articles et interviews[modifier | modifier le code]

Francophones[modifier | modifier le code]

  • Omar Berrada, « the space between, Poésie, cinéma, histoire. Entretien avec Susan Howe », Vacarme, no 32,‎ (lire en ligne),
  • Michael A. Soubbotnik, « La poétique antinomienne de l'histoire chez Susan Howe », Revue française d'histoire des idées politiques, no 26,‎ , p. 365-394 (30 pages) (lire en ligne),

Anglophones[modifier | modifier le code]

  • (en-US) Lynn Keller and Susan Howe, « An Interview with Susan Howe », Contemporary Literature, Vol. 36, No. 1,‎ , p. 1-34 (35 pages) (lire en ligne),
  • (en-US) Peter Nicholls, « Unsettling the Wilderness: Susan Howe and American History », Contemporary Literature, Vol. 37, No. 4,‎ , p. 586-601 (16 pages) (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article,
  • (en-US) Nicky Marsh, « "Out of My Texts I Am Not What I Play": Politics and Self in the Poetry of Susan Howe », College Literature, Vol. 24, No. 3,‎ , p. 124-137 (14 pages) (lire en ligne),
  • (en-US) Fiona Green, « "Plainly on the Other Side": Susan Howe's Recovery », Contemporary Literature, Vol. 42, No. 1,‎ , p. 78-101 (24 pages) (lire en ligne),
  • (en-US) Elisabeth Joyce, « Hinged, Contingent, Joined : Susan Howe’s “Hinged Picture” », Cahiers Charles V, n°34,‎ , p. 93-117 (24 pages) (lire en ligne Accès libre). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (en-US) Will Montgomery, « 'Lyric for crossing over': Time and Telepathy in Susan Howe's Melville's Marginalia », Paragraph, Vol. 27, No. 3,‎ , p. 32-48 (17 pages) (lire en ligne),
  • (en) Uta Gossman (université de Bonn), « Writing as Following and Continuing : Susan Howe’s Poetics of Memory », Cahiers Charles V, n°38,‎ , p. 103-118 (15 pages) (lire en ligne Accès libre),
  • (en-US) Elisabeth Joyce (université Edinboro de Pennsylvanie), « Between or on the edges : margins and parentheses as taskscapes in Susan Howe's "Melville's marginalia" », Cahiers Charles V, hors-série,‎ , p. 269-285 (16 pages) (lire en ligne Accès libre),
  • (en-US) Kapalan P. Harris, « Susan Howe's Art and Poetry, 1968-1974 », Contemporary Literature, Vol. 47, No. 3,‎ , p. 440-471 (32 pages) (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article,
  • (en-US) Gerald L. Bruns, « Voices of Construction: On Susan Howe's Poetry and Poetics », Contemporary Literature, Vol. 50, No. 1,‎ , p. 28-53 (26 pages) (lire en ligne),
  • (en-US) Jessica L. Wilkinson, « "Out of Bounds of The Bound Margin": Susan Howe Meets Mangan in "Melville's Marginalia" », Criticism, Vol. 53, No. 2,‎ , p. 265-294 (30 pages) (lire en ligne),
  • (en-US) « An Open Field: Susan Howe in Conversation », Poet.org,‎ (lire en ligne),
  • (en-US) Drake Stutesman, « Without Words, What Are Facts?: Looking at Susan Howe Looking at Marker », Framework: The Journal of Cinema and Media, Vol. 53, No. 2,‎ , p. 429-466 (38 pages) (lire en ligne),
  • (en-US) Maureen N. McLane, « Susan Howe, The Art of Poetry No. 97 », Paris Review, no 203,‎ (lire en ligne Accès libre),
  • (en-US) Lynn Keller, « An Interview with Susan Howe », Yale Union,‎ (lire en ligne),
  • (en-US) Miriam Marty Clark, « The Library and the Wilderness: Susan Howe's Pragmatism », Contemporary Literature, Vol. 54, No. 2,‎ , p. 369-396 (28 pages) (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article,
  • (en-US) Daniel Morris, « “Needing to Summon the Others”: Archival Research as Séance in Susan Howe's Spontaneous Particulars », William Carlos Williams Review, Vol. 31, No. 2,‎ , p. 175-191 (lire en ligne),
  • (en-US) Cecily Parks, « The Secret Swamps in Susan Howe's "Secret History of the Dividing Line, Thorow, and Personal Narrative" », Interdisciplinary Studies in Literature and Environment, Vol. 21, No. 2,‎ , p. 353-373 (21 pages) (lire en ligne),
  • (en-US) Mandy Bloomfield, « Palimtextual Tracts: Susan Howe's Rearticulation of Place », Contemporary Literature, Vol. 55, No. 4,‎ , p. 665-700 (36 pages) (lire en ligne),
  • (en-US) Bernadette Mayer, « Bernadette Mayer with Susan Howe », Jacket2,‎ (lire en ligne),
  • (en-US) Stefania Heim, « Interview: Susan Howe », Film Comment,‎ (lire en ligne),
  • (en-US) Chelsea Jennings, « Susan Howe's Facsimile Aesthetic », Contemporary Literature, Vol. 56, No. 4,‎ , p. 660-694 (35 pages) (lire en ligne),
  • (en-US) Marjorie Perloff, « Spectral Telepathy: the Late Style of Susan Howe », Transatlantica,‎ (lire en ligne),

Essais sur Susan Howe[modifier | modifier le code]

  • (en-US) Rachel Tzivia Back, Led by Language: The Poetry and Poetics of Susan Howe, Tuscaloosa, Alabama, University of Alabama Press, , 308 p. (ISBN 9780817311261),
  • (en-GB) William Montgomery, The Poetry of Susan Howe: History, Theology, Authority, Camden, Londres, Palgrave Macmillan, , 246 p. (ISBN 9780230621978),
  • (en-US) Elisabeth W. Joyce, The Small Space of a Pause: Susan Howe's Poetry and the Spaces Between, Lewisburg, Pennsylvanie, Bucknell University Press, , 298 p. (ISBN 9781611483499)
  • (en-US) Kristen Case, American Pragmatism and Poetic Practice: Crosscurrents from Emerson to Susan Howe, Camden House, , 178 p. (ISBN 9781571134851),

Documents audiophoniques et vidéophoniques[modifier | modifier le code]

  • Lectures et conversations sur le site PennSound.

Liens externes[modifier | modifier le code]