Déferlante pyroclastique

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Carte des dépôts suite à l'éruption du mont Saint Helens en 1980 : ceux de la surge volcanique du 18 mai sont en jaune à comparer à ceux des nuées ardentes en rouge.

Une surge volcanique ou surge pyroclastique, anglicisme parfois traduit par déferlante volcanique ou déferlante pyroclastique[1],[2], est un type de nuée ardente de grandes dimensions résultant de l'effondrement d'une partie ou de la totalité d'une colonne plinienne ou vulcanienne[2]. Cet aérosol volcanique se distingue des nuées ardentes par une composition plus diluée, une dynamique plus turbulente, généralement une plus grande vitesse mais surtout par une étendue beaucoup plus grande du phénomène puisqu'une surge volcanique typique émise depuis le sommet d'un volcan rayonne sur tous ses flancs en le recouvrant totalement et en s'affranchissant beaucoup plus facilement de la topographie[1].

Caractéristiques

Ce phénomène peut s'observer au cours d'une éruption volcanique explosive de type plinienne ou vulcanienne. Au cours de ce type d'éruptions, un panache volcanique composé de cendres, de lave et de roches fragmentées ainsi que de gaz volcaniques s'élève au-dessus du volcan. Lorsque la densité de ce panache volcanique est trop importante pour qu'il puisse s'élever complètement dans les airs, il retombe alors sur les flancs du volcan. Bien qu'elles aient sensiblement la même composition, une surge volcanique est plus destructrice qu'une nuée ardente en raison de sa taille. La quantité de matériaux formant une surge volcanique est telle qu'elle peut recouvrir entièrement un volcan et progresser sur de plus grandes distances.

Les matériaux transportés par les surges volcaniques se déposent suivant des épaisseurs variables, de quelques centimètres à plusieurs mètres, et suivant une stratification caractéristique présentant des laminations, des stratifications entrecroisées et des antidunes[2]. Ce type de dépôts qui ne se retrouve pas dans les pluies de cendres ou des nuées ardentes constitue une caractéristique suffisante pour certains volcanologues pour classer les surges volcaniques en tant que troisième type d'écoulement explosif[2]. Ces matériaux peuvent former des dépôts d'ignimbrites lorsqu'ils retombent au sol. Une surge volcanique de l'éruption du Novarupta en 1912 aux États-Unis est ainsi à l'origine de la formation du sol de la vallée des Dix Mille Fumées composé d'ignimbrites.

Une surge volcanique particulière s'est produite au tout début de l'éruption du mont Saint Helens en 1980 aux États-Unis lorsque le flanc Nord du volcan s'est disloqué, donnant naissance à une colonne plinienne qui s'est partiellement développée à l'horizontale, dévastant des hectares de forêt et tuant 57 personnes.

Notes et références

  1. a et b (en) « Pyoclastic surge - Déferlante pyroclastique », Bureau de la traduction (consulté le )
  2. a b c et d Jacques-Marie Bardintzeff, Volcanologie, Éditions Dunod, , 320 p. (ISBN 978-2-10-055402-7 et 9782100554027, présentation en ligne), p. 149-152

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