Streptococcus iniae

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Streptococcus iniae est le nom d'un micro-organisme pathogène de la famille des streptocoques, gram-positive.

Description et caractéristiques[modifier | modifier le code]

Depuis son isolement sur un dauphin d'eau douce d'Amazonie dans les années 1970[2], S. iniae est apparu comme un pathogène majeur des poissons en aquaculture dans le monde entier, débouchant sur des centaines de millions de dollars de pertes annuelles. Depuis sa découverte, des infections à S. iniae ont été rapportées chez au moins 27 espèce de poissons sauvages ou d'élevage du monde entier, d'eau douce ou salée. Les infections chez le poisson se manifestent comme une méningoencephalite, avec des lésions cutanées et une septicémie.

Effets sur l'Homme[modifier | modifier le code]

S. iniae peut occasionnellement infecter des humains, notamment des pêcheurs ou pisciculteurs asiatique. Des infections humaines peuvent avoir comme symptômes des infections plus ou moins localisées, un syndrome de choc toxique, ainsi qu'une inflammation de la peau, des disques intervertébraux ou la couche intérieure du cœur. L'identification S. iniae en laboratoire peut être difficile, car les méthodes conventionnelles ont d'identification des streptocoques ont montré des résultats peu satisfaisants. Plusieurs antibiotiques sont utilisés pour traiter des infections à S. iniae.

A La Réunion[modifier | modifier le code]

En , un phénomène de blanchissement des coraux (entraînant leur forte mortalité) a été observé sur l'île de La Réunion[3], corrélé à un épisode de mortalité massive des poissons dû à une épidémie de S. iniae, dont la prolifération pourrait être due à un surenrichissement des eaux du lagon[4]. Cette épidémie meurtrière semble s'être résorbée naturellement après quelques semaines[5], mais continue de susciter la perplexité et l'inquiétude des autorités[6].

Plusieurs dizaines de milliers de poissons ont été retrouvés morts à l'occasion de cette épidémie[4], chiffre ne prenant pas en compte la masse de poissons consommés par des charognards avant d'avoir touché le bord, ou ceux qui ont coulé.

Liste des souches[modifier | modifier le code]

Selon NCBI (9 septembre 2014)[7] :

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Références[modifier | modifier le code]

  1. Catalogue of Life Checklist, consulté le 9 septembre 2014
  2. (en) Gerald B. Pier et Stewart H. Madin, « Streptococcus iniae sp. nov., a Beta-Hemolytic Streptococcus Isolated from an Amazon Freshwater Dolphin, Inia geoffrensis », International Journal of Systematic Bacteriology, vol. 26, no 4,‎ , p. 545–553 (ISSN 0020-7713 et 1465-2102, DOI 10.1099/00207713-26-4-545, lire en ligne, consulté le )
  3. Fabrice Floch, « L’Ermitage : plus de 7000 poissons retrouvés morts sur la plage en 15 jours », sur Réunion 1ère, . Cette estimation est sans doute très inférieure à la réalité, du fait que de nombreux cadavres sont consommés avant d'atteindre la plage.
  4. a et b « Des milliers de poissons morts dans le lagon: Une bactérie à l'origine de l'hécatombe », sur Zinfos974, .
  5. « Poissons morts : le phénomène s’estompe », sur linfo.re, .
  6. Jean-Pascal Quod, « Mortalité de masse des poissons côtiers - Jean-Pascal Quod : "Une maladie émergente, au même titre que le chikungunya" », sur reunion.orange.fr.
  7. NCBI, consulté le 9 septembre 2014