Étienne Gardiner

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Étienne Gardiner
Portrait par Quentin Massys, Galerie Liechtenstein, Vaduz
Fonctions
Roman Catholic Bishop of Winchester (d)
Diocèse catholique de Winchester (d)
-
Évêque de Winchester
Ambassadeur du royaume d'Angleterre auprès du royaume d'Espagne (d)
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom dans la langue maternelle
Stephen GardinerVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Activités
Père
William Gardiner (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Helen Tudor (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Personne liée
Érasme (épistolier)Voir et modifier les données sur Wikidata
Lieu de détention

Étienne Gardiner (en anglais Stephen[1] Gardiner), né à Bury St Edmunds, ville du Suffolk, vers 1497, et mort à Londres, le , est un religieux catholique et homme politique anglais. Il fut lord chancelier sous le règne de Marie Ire.

Biographie[modifier | modifier le code]

En 1511, Gardiner, âgé de 28 ans, put rencontrer Érasme à Paris[2]. Il s'illustra comme un brillant helléniste à Trinity Hall (Cambridge), puis entreprit l'étude du droit canon et du droit civil, et fut reçu docteur[3] (droit civil en 1520, droit canon en 1521).

Carrière diplomatique[modifier | modifier le code]

Remarqué par le cardinal Thomas Wolsey qui en fit son secrétaire[4], Gardiner aurait accompagné ce ministre lors du Traité de More, conclu par Henri VIII avec les ambassadeurs français. C'est probablement à cette occasion que le roi fit sa connaissance, bien qu'il n'entrât au service de ce monarque que trois ans plus tard. C'est incontestablement auprès de Wolsey qu'il acquit ses connaissances de la diplomatie. En 1527, il fut chargé avec Thomas More de négocier avec les Français l'alliance anglaise en Italie contre Charles Quint. En tant que juriste, on l'envoya la même année à Orvieto pour soumettre au pape Clément VII la demande d'instruire le procès en divorce d'Henri VIII en Angleterre[5]. En 1535, il obtint le poste d'ambassadeur en France[6], qu'il conserva trois ans[7]. Il se fit connaître pour son opposition au calviniste Thomas Cranmer. Il servit aussi sous Henri VIII, dont il essaya vainement de débusquer les tendances protestantes de la dernière épouse, Catherine Parr. Mais, en 1546, il perdit la confiance du roi.

Durant le règne d'Édouard VI, il est enfermé à la tour de Londres, dont la nouvelle reine Marie Tudor, devenue Marie Ire, le libère, avant d'en faire son chancelier.

Gardiner dans des œuvres de fiction[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Pour l'explication sur le doublet « Étienne » et « Stéphane » voir l'article consacré au prénom Étienne. Étienne est le nom traditionnel retenu en français.
  2. Nichols's Epistles of Erasmus, ii. 12, 13
  3. Stephen Gardiner dans (en) J. Venn et J. A. Venn, Alumni Cantabrigienses, Cambridge, Angleterre, Cambridge University Press, 1922–1958 (ouvrage en 10 volumes)
  4. « Stephen Gardiner (1483 – 1555), Bishop of Winchester », sur National Trust Collections
  5. (en) Pierre Janelle, Obedience in Church and State, Cambridge University Press, (ISBN 9781107425958)
  6. J. Barrington Bates, « Stephen Gardiner's Explication and the Identity of the Church », Anglican and Episcopal History, vol. 72, no 1,‎
  7. (en) Brian M. Collins, « The Pomp of Two Bishops of Winchester when Travelling », sur Winchester Cathedral

Liens externes[modifier | modifier le code]