Steinbach (Haut-Rhin)

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Steinbach
Steinbach (Haut-Rhin)
La mairie-école.
Blason de Steinbach
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Haut-Rhin
Arrondissement Thann-Guebwiller
Intercommunalité C.C. de Thann-Cernay
Maire
Mandat
Marc Roger
2014-2020
Code postal 68700
Code commune 68322
Démographie
Gentilé Steinbachois
Population
municipale
1 370 hab. (2014)
Densité 225 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 49′ 17″ nord, 7° 09′ 11″ est
Altitude Min. 309 m
Max. 922 m
Superficie 6,09 km2
Élections
Départementales Cernay
Localisation
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Steinbach
Liens
Site web steinbach68.org

Steinbach (Steibăch, en dialecte alsacien) est une commune française située dans le département du Haut-Rhin, en région Alsace.

Géographie

Steinbach fait partie du canton de Cernay et de l'arrondissement de Thann. Steinbach signifie « ruisseau de pierre ». Ce village est traversé par un ruisseau nommé Erzenbach, ce qui veut dire « ruisseau des minerais ». La source du ruisseau, les chutes de l'Erzenbach, est un site remarquable du village.

Le village est dominé au nord par la colline de la Lo, et à l'ouest par la clairière du Silberthal où se situe deux mines ayant donné leurs noms au ruisseau du village qui se jette dans la Thur à Cernay. Le village se situe au pied du massif du Hartmannswillerkopf. Au sud, l'ensoleillement du village est propice à la culture de la vigne.

Le haut de village est doté de nombreux sites naturels où pratiquer l'escalade, comme le Hirnelestein.

La commune de Steinbach est limitrophe de Uffholtz, Cernay, Vieux-Thann et Wattwiller de par sa forêt communale.

Cours d'eau

  • L'Erzenbach, dont la cascade en amont constitue un but de promenade.

Histoire

L'emplacement était occupé vers 1372 par les dames nobles de Remiremont. Elles possédaient des propriétés et des rentes dans cette commune. La dénomination de Remersburgerguth que porte encore un canton de terre, semble remonter à cette époque. Au XIIIe siècle l'endroit est cité en tant que la cour de Burtlingen, dépendante de l'abbaye de Lucelle. À partir de la fin du XVIe siècle un prieuré est installé. Une agglomération se forme autour de ce prieuré, mais les ravages de la guerre de Trente ans font disparaître ce qui restait du village. Birlingen, petit village, disparait à son tour, ainsi que sa chapelle ancienne. Elle est reconstruite en 1606 et devient un lieu de pèlerinage où les habitants des environs affluent. Sous la Révolution, la chapelle et les dernières maisons déclarées sont vendus comme biens nationaux. En 1803, un fabricant de papier devenu propriétaire de la chapelle la fait démolir pour réutiliser les pierres.

L'emplacement est occupé aujourd'hui par une chapelle qui abritait une « Vierge miraculeuse » ; celle-ci a failli disparaître en 1793 et se trouve désormais dans l'église de Cernay. Pour ne pas la laisser tomber aux mains de vandales, la famille Schnebelen de Cernay s'empara de la statue et la cacha dans le foin. Cette famille confia ensuite la statue à son église. Au cours de la Seconde Guerre mondiale la statue a failli disparaître une deuxième fois. C'est un soldat allemand, le Feldwebel Engstler qui la sauva.

La création de l'actuel Steinbach date de 1869. Auparavant, ce village faisait partie de la prévôté de Cernay sur des terres appartenant aux comtes de Ferrette. La chapelle de Birlingen a depuis lors été remplacée par un oratoire, puis par un calvaire, ensuite par un nouvel édifice construit en 1894. Il a été détruit vingt ans plus tard lors des combats de "la cote 425". L'oratoire est reconstruit à nouveau vers 1930 et béni en 1932.

Steinbach est aussi connu pour ses mines (plomb argentifère), exploitées dès la seconde moitié du XVe siècle.

La commune possède un vignoble de 70 hectares (en appellation Alsace) qui s'étend sur le versant sud-ouest d'un coteau qui a hérité du nom militaire de "Cote 425"[1].

(Photos parues dans le journal Excelsior du 5 mars 1915)

Lieux-dits et écarts

  • Chapelle Saint Morand des Vignes
  • Chapelle Sainte Thérèse du Silberthal

Mine Saint-Nicolas du Silberthal

Silberthal signifie Val d'Argent. Il existe quatre mines qui sont attestées depuis 1477, sur la montagne Sainte Marie-Madeleine (Amselkopf). L'exploitation de ces mines est à son apogée dès 1560 et se poursuit jusqu'à la Guerre de Trente Ans en 1633. La mine saint-Nicolas, citée dès 1575, est celle qui produit le plus de métal. L'invasion suédoise met fin à l'exploitation des mines en 1634. Vers 1695, le prévôt des mines de Giromagny tente d'organiser une remise en état de la mine Saint-Nicolas pour approvisionner les fonderies de Lepuix en plomb d'affinage nécessaire à la séparation de l'argent. En 1716, un arrêt du Conseil d'État stipule l'arrêt total de l'exploitation. Une nouvelle exploitation est tentée par les Allemands en 1902.

  • La clairière du Silberthal.
  • Le Hirnlestein (alt. 510 m, hauteur du rocher 35 m), site d'escalade.

Héraldique


Blason de Steinbach

Les armes de Steinbach, jusqu'en avril 2003, se blasonnent ainsi :
« D'or, au sapin de sinople fûté et arraché de sable, accompagné en chef à dextre d'une grappe de raisin de gueules, tigée et feuillées de sinople et à senestre d'une serpette de vigneron d'azur en pal emmanchée de sable. »[2]


Blason de Steinbach

Les armes de Steinbach, depuis avril 2003, se blasonnent ainsi :
« D'or, au sapin de sinople fûté et arraché de sable, accompagné en chef à dextre d'une grappe de raisin de gueules, tigée et feuillées de sinople et à senestre d'une masse et d'un marteau d'azur emmanchés de sable, posés en sautoir. »[3]

Politique et administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1808 1816 Jean Muringer    
1816 1830 Joseph Koch    
1830 1844 Georges Armspach    
1844 1846 Toussaint Bechelen    
1846 1864 Pierre Hummel    
1864 1887 Joseph Rollin    
1887 1893 Louis Surmann    
1893 1897 Jean-Baptiste Sebacher    
1897 1902 François-Joseph Neff    
1902 1911 Joseph Eglinger    
1911 1919 Joseph Armspach    
1919 1920 Thiebault Reber    
1920 1925 Léonard Waldner    
1925 1940 Yvan Rollin    
1940 1945 Henry Blosenhauer    
1945 1961 Yvan Rollin    
1961 1970 Emile Heyd    
1970 1989 Lucien Muller    
1989 2001 Alain Blosenhauer    
2001 2008 Pierre Hanss    
2008 En cours Marc Roger UDI  

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1806. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[4]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[5],[Note 1].

En 2014, la commune comptait 1 370 habitants, en augmentation de 7,45 % par rapport à 2009 (Haut-Rhin : 1,52 %, France hors Mayotte : 2,49 %).

           Évolution de la population  [modifier]
1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856 1861
6567939509139619491 000904960
1866 1871 1875 1880 1885 1890 1895 1900 1905
1 109915951956907868865921867
1910 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968
825382765864831738789827904
1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014 - -
1 0311 1861 1491 2721 2901 2751 370--
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[6] puis Insee à partir de 2006[7].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments

  • Église Saint-Morand
  • Chapelle Birling
Église, côté ouest
Église à l'intérieur
Église, côté sud
La chapelle Birling

Personnalités liées à la commune

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes

Notes et références

Notes

  1. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.

Références