Saint-Télesphore

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Saint-Télesphore
Saint-Télesphore
Hôtel de ville de Saint-Télesphore situé dans l'ancien presbytère
Administration
Pays Drapeau du Canada Canada
Province Drapeau du Québec Québec
Région Montérégie
Subdivision régionale Vaudreuil-Soulanges
Statut municipal Municipalité
Maire
Mandat
David Watson McKay
2021-2025
Code postal J0P 1G0 (Dalhousie) et
J0P 1Y0
Constitution
Démographie
Gentilé Télesphorois, e
Population 754 hab. ()
Densité 12 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 17′ 37″ nord, 74° 23′ 24″ ouest
Superficie 6 080 ha = 60,8 km2
Divers
Fuseau horaire Heure de l'Est (UTC-5)
Indicatif +1 450 269
Code géographique 2471015
Localisation
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Saint-Télesphore
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Saint-Télesphore
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Saint-Télesphore
Liens
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Saint-Télesphore, auparavant Rivière-Delisle, Montjoy et Saint-Télesphore-de-Montjoie, est une municipalité située dans la municipalité régionale de comté de Vaudreuil-Soulanges au Québec (Canada). Elle fait partie de la région administrative de la Montérégie[1].

Géographie[modifier | modifier le code]

Saint-Télesphore se trouve dans le pays du Suroît au sud-ouest du Québec. Cette municipalité est située à l'ouest de la MRC de Vaudreuil-Soulanges à la frontière entre le Québec et l'Ontario. Son territoire, dont la forme est un quadrilatère irrégulier, s'insère entre les municipalités de Sainte-Justine-de-Newton et de Saint-Polycarpe au nord, de Rivière-Beaudette au sud-est[2] et de South Glengarry dans les comtés unis de Stormont, Dundas et Glengarry[3]. La superficie totale de la municipalité est de 60,67 km2, dont 60,09 km2 sont terrestres[1].

L'altitude varie de 50 m en aval de la rivière Beaudette à 88 m sur une butte au nord à la limite de Sainte-Justine-de-Newton. Le village de Saint-Télesphore se trouve à 70 m et le hameau de Dalhousie Station est à une altitude de 73 m[4]. Le territoire est arrosé par la rivière Beaudette et son affluent, le Grand Cours d'eau, de même que par la rivière Delisle et son tributaire, le ruisseau du Village de Saint-Télesphore[5].

Municipalités limitrophes[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

La seigneurie de la Nouvelle-Longueuil, concédée à Paul-Joseph Le Moyne de Longueuil en 1734, comprend le territoire actuel de Saint-Télesphore[6]. Vers les années 1800, les premiers Européens arrivèrent d'Écosse, d'Irlande ainsi que d'Angleterre. Ceux-ci appellent les lieux Rivière-Delisle, Lac-Saint-François Rivière-au-Beaudet. Vers 1829, l'endroit est connu comme Montjoy ou Saint-Télesphore-de-Montjoie[7].

En 1858, La communauté catholique de Saint-Télesphore, deépendant de la paroisse de Saint-Polycarpe, est créée et la paroisse est créée officiellement en 1876. Ce toponyme honore Télesphore, pape du IIe siècle. L'année suivante, en 1877, la municipalité de paroisse de Saint-Télesphore est érigée. En 1879, le bureau de poste de Saint-Télesphore ouvre ses portes. En 1881, la construction de l'église débute et se terminent un an plus tard. La collectivité locale est alors renommée pour la fabrication de la potasse en raison du déboisement et du nettoyage du sol favorisant sa production[7].

Aujourd'hui, elle regroupe la localité de Dalhousie qui fait partie intégrante de Saint-Télesphore. Le , Saint-Télesphore change son statut de municipalité de paroisse pour celui de municipalité[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Église de Saint-Télesphore
Saint-Télesphore l'hiver

Le chemin Sainte-Catherine (route 340) traverse le village de Saint-Télesphore et relie la collectivité locale à Saint-Polycarpe, 8 km à l'est, et à l'Ontario à l'ouest. Le chemin de la Grande-Côte (route 325) relie Saint-Télesphore à Rivière-Beaudette, 9 km au sud, et à Sainte-Justine-de-Newton 11 km au nord. Le chemin de fer du Canadien Pacifique traverse la partie nord du territoire, dans l'aire agricole[9]. Le village de Saint-Télesphore se trouve au carrefour des chemins Sainte-Catherine et de Saint-Télesphore, un kilomètre à l'est du chemin de la Grande-Côte. Le chemin Saint-Georges permet d'accéder à Dalhousie[10]. Les parcs et équipements urbains comprennent entre autres le parc André-Leblanc et un sentier pédestre[11].

Démographie[modifier | modifier le code]

Les habitants s'appellent Télesphorois[12].

Évolution démographique
1991 1996 2001 2006 2011 2016
772805773769762759

Administration[modifier | modifier le code]

Le conseil municipal, qui compte outre le maire six conseillers, est élu en bloc tous les quatre ans sans division territoriale[1]. Aux élections municipales de 2013, le maire Yvon Bériault est réélu avec 74,7 % des voix et un taux de participation de 65,3 % mais le conseil municipal est presque entièrement renouvelé[15].

Saint-Télesphore
Maires depuis 2003
Élection Maire Qualité Résultat
2003 Claude Cyr Voir
2005 Voir
2009 Yvon Bériault Voir
2013 Voir
2017 Voir
2021 David Watson McKay Voir
Élection partielle en italique
Depuis 2005, les élections sont simultanées dans toutes les municipalités québécoises
Composition du conseil municipal[1],[15]
2005-2009 2009-2013 2013-2017 2017-2021 2021-2025
Maire Claude Cyr Yvon Bériault Yvon Bériault Yvon Bériault David Watson McKay
Conseillers Marielle Bourgon
Jean-Pierre Campeau
Marie-Line Leblanc
Mathieu Léger
David Watson McKay
Robert Robert
Lucie Carrière Bourgon
Jean-Marie Lavoie
Marie-Line Leblanc
Giulio Néri
Robert Théorêt
Serge Villeneuve
François D'André
Paul Gauthier
Martin Grenier*
Kim Jones
Jean-Marie Lavoie**
Raymond Leclair
Robert Théorêt
Raymond Leclair

François D'André

Robert Théorêt

Paul Gauthier

Kim Jones*

Jean-Marie Lavoie

Linda Major**

Mélissa Morin

Nathalie Lanthier Paul Gauthier

Danny Raymond

Valérie Camiré

Kim Jones

* Élu à l'élection générale au début du terme mais ayant quitté avant la fin du terme. ** Élu à une élection partielle durant le terme.

En matière de représentation parlementaire, la population de Saint-Télesphore est rattachée à la circonscription électorale de Soulanges[16] à l'Assemblée nationale du Québec[1] et à la circonscription de Vaudreuil-Soulanges à la Chambre des communes du Canada[17].

Économie[modifier | modifier le code]

L'agriculture est l'activité économique de base de la communauté locale[7]. L'entreprise de fabrication de machinerie agricole Fernand Campeau, située à Dalhousie, est en exploitation depuis 1888[18].

Éducation[modifier | modifier le code]

La Commission Scolaire des Trois-Lacs administre les écoles francophones[19]

  • École du Val-des-Prés Immaculée-Conception

La Commission scolaire Lester-B.-Pearson administre les écoles anglophones:

  • École primaire Soulanges à Saint-Télesphore (dernière école de rang au Québec)[20]
  • l'École primaire Evergreen et l'École primaire Forest Hill (pavillons junior et senior) à Saint-Lazare aussi servent a la ville[21].

Culture[modifier | modifier le code]

Dans son ouvrage L'Hiver publié en 2003, Bernard Clavel insère un texte intitulé Saint-Télesphore de même qu'un autre au titre de Les glaces du Saint-Laurent. Clavel, écrivain français toujours en périple, habite Saint-Télesphore une courte période en 1978 avec son épouse Josette Pratte, écrivaine québécoise. Il y écrit la nouvelle L'Iroquoise.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e Ministère des Affaires municipales et de l'Habitation, « Saint-Télesphore »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), Répertoire des municipalités, Gouvernement du Québec, (consulté le ).
  2. Ministère des Affaires municipales et de l'Habitation, 710 - MRC de Vaudreuil-Soulanges, Québec, Gouvernement du Québec, (lire en ligne), carte.
  3. Statistique Canada. Saint-Télesphore, Québec (Code 2471015) (tableau et carte). Profil du recensement, produit nº 98-316-XWF au catalogue de Statistique Canada. Ottawa. Recensement 2011, diffusé le 24 octobre 2012. Consulté le 15 mai 2013.
  4. Gouvernement du Canada, « L'Atlas du Canada - Toporama », Ressources Naturelles Canada (consulté le ), carte 1/15 000.
  5. Agence forestière de la Montérégie, « Vallée-du-Haut-Saint-Laurent », carte, sur CRÉ de la Vallée-du-Haut-Saint-Saint-Laurent, (consulté le ).
  6. a. Centre d'histoire La Presqu'île, Seigneurie de Nouvelle-Longueuil, .
    b.Commission de toponymie du Québec, Seigneurie de la Nouvelle-Longueuil, consulté le 20 décembre 2012.
  7. a b et c Commission de toponymie du Québec, « Saint-Télesphore : (municipalité) », Banque de noms de lieux du Québec, Gouvernement du Québec, no 57684,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. Institut de la statistique du Québec, « Modifications aux municipalités du Québec, août 2010 », Modifications aux municipalités du Québec, Québec, Gouvernement du Québec,‎ (ISSN 1715-6408, lire en ligne).
  9. Ministère des Transports du Québec, La carte routière officielle du Québec : Montérégie (Ouest), Québec, Gouvernement du Québec, (lire en ligne), carte.
  10. Rachel Fournier et al., Les Grand Atlas routier du Québec, Saint-Laurent, Cartothèque Géo-Montages, , 225 p., p. 13.
  11. Marie-Maxime Cousineau, « Saint-Télesphore : Inauguration d'un nouveau sentier pédestre », L'Étoile, vol. 46, no 37,‎ , p. 16 (lire en ligne, consulté le ).
  12. Office québécois de la langue française, « Toponymes québécois commençant par S (de Saint-Philémon à Sutton) », Banque de dépannage linguistique, Gouvernement du Québec, no 1842,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  13. « Statistique Canada - Profils des communautés de 2006 - Saint-Télesphore, MÉ » (consulté le )
  14. « Statistique Canada - Profils des communautés de 2016 - Saint-Télesphore, MÉ » (consulté le )
  15. a et b c. Ministère des Affaires municipales et de l'Habitation, « Candidatures et résultats pour Saint-Télesphore », Élections municipales 2013, Gouvernement du Québec, no 71015,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  16. Commission de la représentation électorale du Québec, « La carte électorale du Québec : Les 125 circonscriptions électorales 2011 », sur Directeur général des élections du Québec (consulté le ).
  17. Gouvernement du Canada, « Proclamation donnant force de loi au décret de représentation électorale à compter de la première dissolution du Parlement postérieure au 25 août 2004 (TR/2003-154), Annexe: Loi sur la révision des limites des circonscriptions électorales - Décret de représentation », sur Ministère de la Justice du Canada (consulté le ).
  18. Stéphanie Lacroix, « Une entreprise d'ici atteint l'excellence », Première Édition, vol. 28, no 32,‎ , p. 19 (lire en ligne).
  19. « Les écoles et les centres », Commission Scolaire des Trois-Lacs (consulté le )
  20. Texte : Ariane Krol et Photos : François Roy, « La dernière école de rang est bien vivante », La Presse,‎ (lire en ligne, consulté le )
  21. "Carte Scolaire." Commission scolaire Lester-B.-Pearson. Consulté le 28 septembre 2017.

Annexes[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]