Saint-Cyr-du-Bailleul

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Saint-Cyr-du-Bailleul
Saint-Cyr-du-Bailleul
L'église Saint-Cyr-et-Sainte-Julitte.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Manche
Arrondissement Avranches
Intercommunalité Communauté d'agglomération Mont-Saint-Michel-Normandie
Maire
Mandat
Claudine Sauvé
2020-2026
Code postal 50720
Code commune 50462
Démographie
Gentilé Saint-Cyriens
Population
municipale
352 hab. (2021 en diminution de 10,43 % par rapport à 2015)
Densité 15 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 33′ 57″ nord, 0° 48′ 00″ ouest
Altitude Min. 92 m
Max. 226 m
Superficie 23,41 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton du Mortainais
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Saint-Cyr-du-Bailleul est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 352 habitants[Note 1].

Géographie[modifier | modifier le code]

La commune est dans le Mortainais. Son bourg est à 5 km au sud-est de Barenton, à 7 km au nord-ouest de Passais, à 8 km au nord-est du Teilleul et à 13 km à l'ouest de Domfront[1].

La Sélune prend sa source sur le territoire de Saint-Cyr-du-Bailleul.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[4]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Bocage normand, bien arrosé, voire très arrosé sur les reliefs les plus exposés au flux d’ouest, et frais en raison de l’altitude[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 929 mm, avec 13,9 jours de précipitations en janvier et 8,1 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Saint-Fraimbault à 12 km à vol d'oiseau[6], est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 850,1 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Saint-Cyr-du-Bailleul est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[10],[11],[12]. La commune est en outre hors attraction des villes[13],[14].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (97,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (97,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (54,8 %), zones agricoles hétérogènes (35,8 %), terres arables (6,8 %), forêts (2,6 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Attesté sous la forme latinisée Sanctus Cyricus Baiolo en 1056, Sanctus Cyriacus de Battiolo sans date, puis romane Saint Cir du Bailleul en 1386[16].

La commune doit pour partie son nom à saint Cyr, jeune martyr chrétien du IVe siècle, fils de sainte Julitte.

Bailleul est le nom d'origine du village, associé au vocable de la paroisse. Il est issu du bas-latin baïllolu[17], de l'ancien français bailleul qui avait le sens de « cour, enclos »[16]. En moyen français, le terme avait le sens de « paille hachée[réf. nécessaire]. Il remonte à un gallo-roman *BALLIU, attesté sous la forme ballium, d'origine vraisemblablement gauloise.

Le gentilé est Saint-Cyriens.

Histoire[modifier | modifier le code]

Lors de la Révolution, Saint-Cyr-du-Bailleul fut le théâtre d'un affrontement entre Chouans et Républicains.

L'affaire Georges Pourreau s'est déroulée dans la commune et fut jugée à la cour d'assises de la Manche, à Coutances, le [18].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

La mairie.
Liste des maires
Période Identité Étiquette Qualité
1813 1822 Victor Achard de La Vente   Propriétaire, cultivateur
1822 1831 Jean Levesque    
1831 1835 Louis Osouf    
1835 1849 Jean-Baptiste-Marin-François Fouilleul[19]    
         
1983 1989 Patrice Poupinet   Agriculteur
1989[20] mars 2008 François Desfoux SE  
mars 2008[21] En cours Claudine Sauvé[22] SE Agricultrice
Les données manquantes sont à compléter.

Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et un adjoint[22].

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[24].

En 2021, la commune comptait 352 habitants[Note 3], en diminution de 10,43 % par rapport à 2015 (Manche : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %). Saint-Cyr-du-Bailleul a compté jusqu'à 2 595 habitants en 1806.

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
2 5502 5812 5952 4172 5512 3752 3542 2302 133
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 9351 7541 7531 6331 5791 5051 4811 6511 440
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 3441 3061 207985975966978971945
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
858699660625490444427428406
2015 2020 2021 - - - - - -
393354352------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[25] puis Insee à partir de 2006[26].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

La pierre Saint-Martin.
Le château de la Motte.
La chapelle du Jarry.
  • Pierre Saint-Martin., Polissoir au lieu-dit la Gévraisière classé au titre des monuments historiques par décret du [27].
  • Église Saint-Cyr-et-Sainte-Julitte (XIIe, XVIe – XVIIIe siècles) avec un transept daté de 1775. L'édifice est dédié au martyr chrétien du IVe siècle et à sa mère. Au XIIe siècle, le chevalier Guérin du Bailleul donna l'église aux moines de Saint-Magloire-de-Léhon. Guillaume et Eudes, ses fils, en dépouillèrent les moines car un acte signé de 1191 précise que l'église est revenue au curé de la paroisse[28].
L'église abrite des fonts baptismaux du XVIIe, un sarcophage (1980), onze verrières figurées du XXe : sept de Georges Sagot et quatre de Henri Mazuet, une Vierge à l'Enfant du XVIIIe et une verrière décorative du XVe classée au titre objet aux monuments historiques[29].
  • Manoir du Bailleul (XVIe – XVIIe siècles).
  • Château de la Motte ou de Montenay (XVIIIe siècle), voisin du précédent.
  • Maisons aux linteaux datés dont un de 1732 et bel ensemble de maisons en pierre autour de l'église.
  • Chapelle du Jarry (XVIIe – XIXe siècles).
  • Chapelle de la Hamelinière (XIXe siècle).
  • Croix de l'ancien cimetière (1657) place de l'église.
  • Croix de chemin du XIXe siècle sur la RD 589.

Activité et manifestations[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Bien qu'étant né à Rouen, le peintre Théodore Géricault est lié à la commune puisqu'elle est le berceau familial (il existe au nord du bourg le lieu-dit Hôtel Géricault).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 192.
  • René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 512.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Population municipale 2021.
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr.
  2. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2.
  6. « Orthodromie entre Saint-Cyr-du-Bailleul et Lieuvillers », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Saint-Fraimbault » (commune de Saint-Fraimbault) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Station Météo-France « Saint-Fraimbault » (commune de Saint-Fraimbault) - fiche de métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  10. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  12. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole) », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique (consulté le ).
  16. a et b François de Beaurepaire (préf. Yves Nédélec), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Manche, Paris, A. et J. Picard, , 253 p. (ISBN 2-7084-0299-4, OCLC 15314425), p. 190.
  17. Cahier des Annales de Normandie - René Lepelley - Les noms de communes de l'arrondissement d'Avranches (Manche) - page 550.
  18. Jean-François Miniac, Les Nouvelles Affaires criminelles de la Manche, de Borée, 2012.
  19. Annuaire du département de la Manche, 12e année 1840, p 225
  20. « François Desfoux et Raymond Lebrun se retirent », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  21. « Le poste de maire se conjugue au féminin », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  22. a et b Réélection 2014 : « Saint-Cyr-du-Bailleul (50720) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  23. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  24. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  25. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  27. Notice no PA00110566, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  28. Gautier 2014, p. 512.
  29. « statuette : Vierge à l'Enfant », notice no PM50000952, et « verrières », notice no PM50000953, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.