Square Gérard van Caulaert

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Le square Gérard van Caulaert est une place faisant partie de la commune de Saint-Gilles (Bruxelles)[1].

Historique[modifier | modifier le code]

Ce square, conçu et réalisé entre 1951 et 1953, a été créé par la société coopérative Le Foyer Saint-Gillois[2],[note 1]. Il se présente comme une longue impasse, avec un espace vert d'un côté de la rue, donnant sur le n°162 de la rue Émile Féron, enclavée entre les rues Théodore Verhaegen, Fernand Bernier et de Bosnie.

Huit immeubles d'architecture homogène, s'élevant sur quelques étages, en briques rouges (briques de Boom dites Klampsteen issues des gisements d'argile limoneuse de la région d'Anvers), sont disposés symétriquement autour de cette impasse et de ce square. L'emplacement était précédemment occupé par un bâti de la fin du XIXe siècle, et par une vingtaine de serres.

Ces bâtiments des années 1950 ont bénéficié de travaux de rénovation en 2002.

Gérard van Caulaert, donnant son nom au square, est un ancien échevin des Travaux publics de Saint-Gilles de 1936 à 1947[1].

Les architectes[modifier | modifier le code]

La conception globale des immeubles et du square est signée des architectes Roger Dejeneffe et Joseph Thomas. Ces mêmes architectes sont à l'origine du square Charles Jordens, très proche, construit en 1959, et du square Baron Alfred Bouvier construit en 1955-1958[3]. Ils sont aussi à l'origine de la station-service située place Hermann Dumont 4, toujours à Saint-Gilles, à côté du square Baron Alfred Bouvier. Une station-service d'un style caractéristique avec ses fenêtres en longueur, ses couleurs rouge et blanche, son auvent en béton arrondi et ses mâts porte-drapeaux. On retrouve une station fort ressemblante dans les bandes dessinées d'Henri Vernes : son héros Bob Morane venait y réapprovisionner sa jaguar... Henri Vernes habitait effectivement ce quartier dans ces années 1950[4]. Les deux architectes Dejeneffe et Thomas ont procédé par petites touches et îlots dans le tissu urbain existant, loin de la politique de la « table rase » qui a, à la même époque, défiguré d'autres quartiers bruxellois[3],[5].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Une société coopérative pour laquelle l'architecte Joseph Diongre avait déjà réalisé des logements sociaux dans les années 1920

Références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Mil De Kooning et Iwan Strauven, « Bruxelles : 1945-1970, espoirs et illusions. », dans Un siècle d'architecture et d'urbanisme : 1900-2000, Éditions Mardaga, , 159 p., p. 119.
  • Sint-Lukaswerkgemeenschap, Inventaire des logements sociaux à Bruxelles, Bruxelles, Éditions du Secrétariat à la région bruxelloise, , « Fiche 182 ».
  • « Une réalisation nouvelle du Foyer Saint-Gillois, Le square Van Caulaert », La Maison, no 11,‎ , p. 334-335.

Sources web[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]