Spézet

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Spézet
Spézet
La mairie.
Blason de Spézet
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bretagne
Département Finistère
Arrondissement Châteaulin
Intercommunalité Communauté de communes de Haute Cornouaille
Maire
Mandat
Guy Citérin
2020-2026
Code postal 29540
Code commune 29278
Démographie
Gentilé Spézétois
Population
municipale
1 748 hab. (2021 en diminution de 4,01 % par rapport à 2015)
Densité 29 hab./km2
Population
agglomération
14 934 hab.
Géographie
Coordonnées 48° 11′ 34″ nord, 3° 42′ 55″ ouest
Altitude Min. 45 m
Max. 315 m
Superficie 60,67 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Carhaix-Plouguer
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Carhaix-Plouguer
Législatives Sixième circonscription
Localisation
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Liens
Site web mairie-spezet.fr

Spézet [spezɛt] est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France.

Géographie[modifier | modifier le code]

Spézet est une commune rurale du centre-est du Finistère, appartenant historiquement à la Cornouaille. La commune est délimitée à l'ouest et au nord par les cours d'eau canalisés de l'Aulne et de l'Hyères qui décrivent de larges méandres (canal de Nantes à Brest) et coulent vers 60 mètres d'altitude, tandis qu'à l'extrémité sud-est de son territoire se trouve le Roc'h Toullaëron qui, haut de 318 m (326 m selon l'IGN), constitue le point culminant des montagnes Noires, d'où un territoire communal en pente assez forte orientée vers le nord, avec un dénivelé d'environ 260 mètres entre le point le plus haut et le point le plus bas ; le col de Toullaeron, qui s'élève à 266 mètres d'altitude, est situé sur la route RD 17 qui mène à Gourin. Un autre sommet est l'éperon de Kudel, à 260 mètres d'altitude, où a été érigée une statue « Notre-Dame-des-Montagnes-Noires » par Vefa de Saint-Pierre, comtesse du domaine de Menez-Kamm, en 1913[1]. Le bourg occupe une petite colline dont l'altitude avoisine les 110 mètres et est situé au nord-ouest du finage communal.

En dehors de l'Aulne, seuls de tout petits cours d'eau, affluents de sa rive gauche, irriguent le territoire de Spézet, les principaux étant le ruisseau de Bodizel dans la partie est, dont les sources se trouvent dans le bois de Toullaeron, le ruisseau du Krann dans la partie centrale, dont les sources se trouvent près de Plas Gwennn et le ruisseau de Pont Min dans la partie ouest, dont la source se trouve dans le bois de Koad Keinneg, et dont la majeure partie du lit fait tracé de la limite communale entre Spézet et Saint-Goazec.

Les communes limitrophes ont pour nom Saint-Hernin à l'est, Gourin au sud-est, Roudouallec au sud, Saint-Goazec au sud-ouest, Châteauneuf-du-Faou à l'ouest, Plonévez-du-Faou au nord-ouest et Landeleau et Cléden-Poher au nord.

Spézet est desservie par l'échangeur (Pont Trifin) de la RN 164, la quatre voies du Centre-Bretagne.

Les montagnes Noires
Le bourg de Spézet

Une carrière d'ardoises fut exploitée à Penhoat en Spézet. Elle fut en vente en 1937[2].

Climat[modifier | modifier le code]

Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[4].

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[3]

  • Moyenne annuelle de température : 11 °C
  • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,3 j
  • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 1,4 j
  • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 11,2 °C
  • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 1 174 mm
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : 16,4 j
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,5 j

Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1994 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques[9]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.

Statistiques 1981-2010 et records SPEZET (29) - alt : 138 m 48° 10′ 24″ N, 3° 43′ 42″ O
Statistiques établies sur la période 1994-2010 - Records établis sur la période du 01-11-1994 au 30-06-2017
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 3,4 3,5 4,3 5,4 8,3 10,8 12,6 12,7 10,4 9,2 6,1 3,5 7,5
Température moyenne (°C) 6,1 6,6 8,1 9,9 12,9 15,7 17,3 17,5 15,3 12,7 9 6,3 11,5
Température maximale moyenne (°C) 8,7 9,7 12 14,3 17,5 20,7 21,9 22,4 20,1 16,3 12 9 15,4
Record de froid (°C)
date du record
−12,4
02.01.1997
−8,4
11.02.12
−5,5
01.03.04
−3,6
03.04.13
−1
13.05.10
1,8
01.06.06
5,2
31.07.15
4,7
21.08.14
1,7
19.09.10
−3,9
30.10.1997
−6,7
29.11.10
−9
29.12.1996
−12,4
1997
Record de chaleur (°C)
date du record
15,5
24.01.16
18,3
14.02.1998
23,1
25.03.12
27,6
15.04.15
30,5
25.05.12
33,3
23.06.05
34,9
18.07.06
37,4
09.08.03
30,8
04.09.13
28,9
02.10.11
21
01.11.15
17,3
19.12.15
37,4
2003
Précipitations (mm) 134,3 111,8 87 86 84 48,3 64,2 68 75,9 126,5 138,9 140 1 164,9
Source : « Fiche 29278001 » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr, édité le : 06/01/2022 dans l'état de la base


Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Spézet est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[10],[11],[12].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Carhaix-Plouguer, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 18 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[13],[14].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Le tableau ci-dessous présente l' occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).

Occupation des sols en 2018
Type d’occupation Pourcentage Superficie
(en hectares)
Tissu urbain discontinu 2,8 % 172
Terres arables hors périmètres d'irrigation 34,1 % 2092
Prairies et autres surfaces toujours en herbe 8,9 % 547
Systèmes culturaux et parcellaires complexes 39,3 % 2411
Surfaces essentiellement agricoles interrompues par des espaces naturels importants 0,5 % 32
Forêts de feuillus 7,9 % 485
Forêts de conifères 0,4 % 23
Forêts mélangées 1,4 % 85
Landes et broussailles 1,2 % 76
Forêt et végétation arbustive en mutation 3,5 % 217
Source : Corine Land Cover[15]

Toponymie[modifier | modifier le code]

Spézet était nommée Spethut in Poechaer en 1216, Spethot en 1220, puis Spezet vers en 1270, Spethoc en 1296, Spezot en 1296, Spezet en 1330, Spezet et Spezel en 1591, S.Perec en 1630, Spechet en 1675, Sphehet en 1682 et 1731[16].

Une étymologie populaire y voit le signifiant breton « groseilles », mais d'autres hypothèses existent : il pourrait s'agir ainsi de l'éponyme Spez que l'on retrouve dans de nombreux noms de lieux bretons. Francis Favereau[17] et Goulven Peron[18] ont rapproché le toponyme Spézet du nom gallois Spaddaden.

La forme bretonne est Speied ou Sped[16].

La prononciation bretonne locale est /spe'et/ (phonétique française et non internationale[pas clair]) : le Z intervocalique est récemment (au sens historique) tombé sous l'influence du fort accent tonique breton.

Histoire[modifier | modifier le code]

Préhistoire[modifier | modifier le code]

Dans son inventaire des monuments mégalithiques du Finistère, Paul du Chatellier cite deux dolmens à Kervenoù et six à Kerbasked ; en 1913, A. Jarno raconte qu'il n'a trouvé aucun de ceux de Kervenoù et que même les plus anciens habitants du hameau ne s'en souvenaient pas et qu'il n'a trouvé qu'un seul monument mégalithique à Kerbasked[19], mais les restes d'une allée couverte ayant au moins 13 mètres de long, dont les dalles de recouvrement sont ruinées et dispersées, mais dont les supports sont restés en place. Paul du Chatellier note aussi la présence d'un menhir au Bois du Duc [Menez an Duc] (en pleine montagne, entre Coat Quilvern et Combout)[Note 6] ; à cet endroit, A. Jarno en a trouvé en fait neuf, formés de schiste dévonien, dont un seul resté debout. Paul du Chatellier évoque aussi un dolmen au sud de la chapelle de Saint-Denis, à l'est du hameau de Guernévez[20].

Deux vases en bronze martelé, en forme de cône tronqué, dont l'un contenait 89 haches à douille, datant de l'âge du bronze, a été trouvé en 1893 à Kerléonet en Spézet et une cinquantaine au bourg même de Spézet en 1935[21]. Le tumulus de Run-Mellou-Poaz, datant de l'âge du bronze, faisant 30 m de diamètre et 5 m de haut, fut fouillé en 1901 par Paul du Chatellier[22].

Antiquité[modifier | modifier le code]

Des voies romaines passaient par Spézet : celles allant de Quimper à Vorgium et de Douarnenez à Vorgium se réunissaient en une seule à Castel en Spézet ; une autre venait du sud, partant du site du château de la Porte-Neuve en Riec[23]. Des traces de villas gallo-romaines et de camps fortifiés ont été trouvées, notamment à Trévilly[24].

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

La première mention de la paroisse de Spéthut date de 1216 et se trouve dans le cartulaire de Quimper. La paroisse, qui englobait à l'origine Saint-Hernin, relevait de l'archidiaconé et du comté du Poher[25].

Les seigneuries de Pommerit et Leslach, toutes deux en Spézet, qui disposaient du droit de haute justice, dépendaient de la baronnie de Callac[26].

Époque moderne[modifier | modifier le code]

Un aveu d'Anne de Laval concernant la seigneurie de Kergorlay[27] date de 1543[28]. En 1547, Jehan de Kerpérennès, docteur en droit, était seigneur de Boisgarin et sa fille Anne de Kerpérennès épousa Arthur de Perrien[29].

En 1593, pendant les Guerres de la Ligue, des paysans de Landeleau, de Cléden, de Spézet, de Loqueffret, de Lennon et de plusieurs autres bourgs participèrent au siège du château du Granec en Landeleau alors tenu par le brigand Guy Éder de La Fontenelle, qui en tua environ huit cents[30].

Lors de la Révolte des Bonnets rouges en 1675 les paroissiens participent à la mise à sac du château de Kergoet en Saint-Hernin, propriété du marquis Le Moyne de Trevigny. La paroisse doit verser 5000 livres à titre de dommages et réparations au dit marquis pour le préjudice subi. Quatre habitants de la paroisse furent exclus de l'amnistie de 1676[31].

Le , les paroissiens de Spézet, à la sortie de l'église, « se jetèrent sur le sieur Duparc Rouxel[Note 7], (...), lui arrachèrent ses pistolets et son épée, le frappèrent à coups de bâtons et de pierres, le laissèrent pour mort, baigné dans son sang. Ils se ruèrent sur la maison de Porcher[Note 8], lui mangèrent son pain et sa viande, vidèrent cinq barriques de vin, défoncèrent à coups de hache les armoires, prirent les "cahiers des contrôles et affirmations où la gabelle estoit inscrite", contraignirent le curé, M. Le Boulic, à les leur lire, les déchirèrent, les brûlèrent. Ils pillèrent ensuite la métairie de Porcher et lui volèrent ses bestiaux »[32].

En 1682 le pape Innocent XI concède une indulgence plénière à tous les fidèles chrétiens qui visiteront dévôtement la chapelle Notre-Dame du Crann.

En 1717, François-Hyacinthe de Plœuc du Timeur consacre la nouvelle église paroissiale, qui remplace l'ancienne consacrée à saint Antoine, et dont les ruines subsistent dans le cimetière[33].

Marion du Faouët aurait fréquemment détroussé des passants au sommet du Roc'h Toullaëron (dont le nom breton signifie Rocher du trou aux voleur en français).

Le recteur de la paroisse, Causeur[34], raconte qu'en 1764, les paroissiens de Spézet se révoltèrent contre M. de la Giglais-Magon[35], seigneur de Boisgarin, qui avait le projet de congédier tous les convenants de la paroisse. Une fois les paysans calmés, « ceux-ci firent des excuses à M. de Boisgarin, qui leur pardonna comme un bon père et distribua même beaucoup d'aumônes »[36].

Un récapitulatif fait par le recteur de Spézet indique pour l'année 1772 quinze pardons chaque année à la chapelle Notre-Dame-du-Crann, et, pour les autres chapelles, deux à Saint-Antoine, quatre à Saint-Adrien, deux à Saint-Tudec, trois à Saint-Jean, deux à Saint-Conogan, trois à Sainte-Brigitte, un à Saint-Denis, et en plus une cérémonie du Rosaire chaque premier dimanche du mois et une à la Croix de Mission. De plus les paroissiens participent à la fête patronale de l'église paroissiale et aux pardons des paroisses voisines. Il ajoute avoir été tenté de construire une chapelle dédiée à saint Gouesnou « mais j'ai toujours craint que le peuple ne s'adonnât aux jeux, aux divertissements, aux danses à l'occasion de ce saint »[37].

Selon Louis Charpentier, dans une monographie intitulée "De Funnay à Ty Mur. Mémorable aventure d'Escailleurs ardennais qui s'en furent au pays d'Armor, exploiter les pierres d'ardoises", vers 1777 des Ardennais, venant principalement de la région de Fumay, vinrent trouver du travail dans les ardoisières de la vallée de l'Aulne, apportant avec eux l'art de mieux tailler l'ardoise. Dans l'impossibilité de trouver leur lieu réel d'origine, P.-A. Limon les surnomme "Parisiens" dans son livre "Usages et règlements locaux en vigueur dans le Finistère" publié en 1857, et les ardoises bretonnes furent surnommées "parisiennes". Cette immigration concerna principalement les communes de Port-Launay, Châteaulin, Lopérec, Saint-Coulitz, Pleyben, Lothey, Gouézec, Lennon, Spézet, Motreff, Châteauneuf-du-Faou et Saint-Goazec. Les noms de famille se sont transformés au fil du temps : les Waslet sont devenus Voachelet, Les Lefèvre sont devenus Lefeuvre, les Bouchy Bouché, etc[38]..

En septembre et octobre 1779, une épidémie de dysenterie fit environ 150 victimes à Spézet.« Il fut ordonné d'enterrer immédiatement les cadavres sans les faire entrer dans l'église, de crainte de la contagion, sous peine de 20 livres d'amende »[39].

Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Spézet vers 1778 :

« Spézet, à huit lieues à l'Est-Nord-Est de Quimper, son évêché (...) et à deux lieues de Gourin, sa subdélégation. Cette paroisse ressortit à Carhaix et compte 2 400 communiants[40] : la cure est présentée par un chanoine de l'église cathédrale de Quimper. Le territoire, bordé au Nord par la rivière d'Aulne et au sud par les montagnes Noires, est inculte dans bien des parties, particulièrement dans les montagnes dont le sol est de mauvaise qualité ; il n'y a, à vrai dire, qu'au Nord de la paroisse où le terroir soit bon[41]. »

En 1781, on comptait à Spézet trois cimetières (celui de saint Pierre, celui de Notre-Dame du Crann et celui de la chapelle Saint-Adrien) ainsi que six chapelles (Saint-Adrien, Saint-Tudec, Saint-Jean, Sainte-Brigitte et Notre-Dame-du-Crann), toutes disparues de nos jours[42] et dix-huit croix sur le territoire de la paroisse[25].

Révolution française[modifier | modifier le code]

Le mardi à quatre heures du matin, on sonna le tocsin à Spézet. Pour calmer ses paroissiens, le recteur Causeur les engagea à venir assister à une messe dite à leur intention, mais après l'issue de celle-ci, ils vinrent en foule à la sacristie et obligèrent le curé à écrire le libelle suivant : « Je présente mes respects à Madame la comtesse de Roquefeuil[43], seigneure du Boisgarin et la prie de donner une réponse favorable à ses vassaux de Spézet. On leur a dit que les autres seigneurs ne perçoivent plus les corvées, la dîme (...) et ils réclament la même faveur en se soumettant à payer uniquement les rentes en argent »[36]. Les paysans protestaient aussi contre le maintien des domaines congéables[44].

Le même recteur Causeur écrit :

« La comtesse de Roquefeuil crut pouvoir se débarrasser de ces exaltés en leur faisant remettre quelques liasses de parchemins sans valeur, mais parmi eux se trouvaient des gens qui eurent bien vite éventé la ruse. Furieux, les paysans s'emparèrent de la comtesse de Roquefeuil et, sur son refus de livrer ses titres, lui passèrent une corde autour du corps, sous ses bras, et, malgré son grand âge, la plongèrent à plusieurs reprises dans un puits, lui demandant chaque fois qu'ils lui faisaient faire le plongeon, si elle consentait à leur livrer ses papiers. Ce fut uniquement lorsqu'ils l'eurent à peu près noyée que l'énergique douairière consentit à leur remettre les titres dont ils firent un feu de joie dans la cour du château[45]. »

La loi du précise que la paroisse de Saint-Hernin aura pour succursales les ci-devant paroisses de Spézet et de Motreff[46].

Jacques Cambry signale qu'on élève quelques moutons dans la commune de Spézet, peu de chèvres. Les porcs y sont en assez grande abondance. Il signale aussi l'état piteux du pont de Kergoat (sur le ruisseau de Coat Quévéran) ainsi que du Pont Trifen (sur l'Aulne), pourtant très fréquenté[47].

Allain Lévénez, vicaire à Spézet, où il était né en 1747, fut transféré des Pontons de Rochefort, où il était emprisonné en vertu de la loi du 19 fructidor an V, à l'Île de Ré le [48].

Le XIXe siècle[modifier | modifier le code]

La première moitié du XIXe siècle[modifier | modifier le code]

Fin , une insurrection de 800 à 1 000 personnes, des paysans domaniers, éclata à Spézet et Saint-Hernin ; les émeutiers protestaient contre la suppression des domaines congéables et leur remplacement par des baux à ferme, dont le montant était nettement supérieur à la redevance payée antérieurement, décidée par les grands propriétaires fonciers, notamment la famille Desjars. « Se voyant sur le point d'être congédiés de leurs domaines, que l'usage de non congédiement avait habitué à considérer comme leur propriété, se sont réunis en armes »[49]. Desjars père et fils sont molestés à coups de pierre et séquestrés par les paysans à Kervenou en Spézet, pendant qu'une scène analogue se déroule à Kermais en Saint-Hernin, dont la victime est Dugdal, le représentant local de propriétaires terriens absentéistes[36].

En 1830, le curé et la fabrique de Spézet refusèrent de vendre les vitraux de la chapelle Notre-Dame-du-Crann, que l'on voulait alors transporter à Paris.

Spézet décrit vers 1845[modifier | modifier le code]

A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Spézet en 1845 :

« (...) Principaux villages : Ponomérit, Kerdaniel, Resgoalès, Kerbrigent, Kerbars, Kerhuiban, Le Loalou, Le Stanc, Poulancerf, Trivily. Maison importante : Le Bois Garin. Superficie totale : 6 004 hectares, dont (...) terres labourables 2 604 ha, prés et pâtures 381 ha, bois 311 ha, vergers et jardins 73 ha, landes et incultes 2 445 ha (...). Moulins : 9 (du Roc'hir, de Kerselec, du Lan, du Cran, Neuf, de Lesquivic, du Len, de Cudel). (...) Parmi les anciens fiefs, le plus important était celui du Bois-Garin, acquis de M. du Bois-Garin, peu avant 1789, par Mme de Roquefeuille [en fait Roquefeuil], à qui appartenait aussi Palahé. Cran-Huel, à la famille de France, a été acquis par M. Séret, de Châteauneuf. Le Bois-Garin, vendu nationalement en 1793, est en assez mauvais état. Spézet a dû être jadis plus riche qu'aujourd'hui, car il n'y a pas de village où l'on ne trouve des ruines. La paresse des habitants actuels n'est pas propre à relever cette localité, où les paysans ont plus de cœur pour une émeute que pour travailler la terre. (...) Ogée dit à tort que la partie nord de Spézet est seule bonne. La vallée qui coule de l'est au sud-ouest, parallèlement aux Montagnes Noires, est excellente et parfaitement cultivée. Le bois de Touléven limite le Morbihan et le Finistère ; sur le point le plus élevé, les ingénieurs ont fait construire un observatoire d'où l'on découvre, dit-on, la moitié de la Basse-Bretagne. Il y a quelques années, M. Alma est venu s'établir à Bellevue, lieu voisin de Touléven, et a entrepris d'immenses défrichements ; nous ignorons s'il a réussi dans cette entreprise. Géologie : terrain tertiaire moyen ; au nord grauwacke ; plusieurs carrières d'ardoises au bord du canal. On parle le breton[50]. »

La seconde moitié du XIXe siècle[modifier | modifier le code]

En 1868, la reconstruction du pont de Pont Trifin est décidée par le Conseil général du Finistère[51].

Théodore Hersart de La Villemarqué dans le Barzaz Breiz évoque la tradition de l'aguilaneuf ("Au guy, l'an neuf"), une quête accompagnée de chansons, pratiquée par les pâtres de Spézet.

Un rapport de l'inspecteur d'académie signale en 1880 que la commune de Spézet n'a pas encore d'école des filles[52].

En 1893, l'élection du conseil municipal de Spézet est annulée par le Conseil d'État, mais la liste invalidée, catholique, est réélue[53].

À partir de 1887, M. de Cacqueray[54], dans son domaine de Toullaëron, planta sur 120 ha diverses espèces de pins à la place de la lande portant juste quelques arbres rabougris qui existaient précédemment. Il fut imité par Henry Moulton, propriétaire du domaine de Menez-Kamm à la fin du XIXe siècle, qui entoura sa lande de 50 ha d'un talus long de 6 000 mètres et y planta d'abord des pins maritimes (ce fut un échec car beaucoup périrent) qu'il remplaça par d'autres espèces, principalement des pins sylvestres[55].

Spézet est ainsi décrit en 1896 par Anatole Le Braz :

« Je ne connais pas de bourg breton qui donne, dès l'abord, un sentiment plus vif du dédain qu'ont toujours professé les peules celtiques (...) pour les conditions matérielles de la vie et, plus particulièrement, pour tout ce qui, dans le langage moderne, s'appelle hygiène ou confort. Les maisons y sont de pauvres demeures sans âge, délabrées, caduques. Le fumier croupit aux portes. À l'intérieur, quelques meubles sommaires moisissent le long des murs, sur un parquet de terre battue[56] »

Le même auteur décrit ensuite longuement dans le même article la nuit des morts (cérémonie de la Toussaint) telle qu'elle était alors célébrée à Spézet[56]. La procession des morts de Spézet est aussi décrite en 1895 par Louis Tiercelin dans un article du journal Le Figaro[57] :

« Au moment où je franchis l'échalier de pierre du cimetière de Spézet, la procession des Morts, contournant le chevet de l'église, apparaît. (...) Le cimetière disparaît peu à peu, envahi par ces hommes (...) venant d'on ne sait où ! (...) La brume très lourde enveloppe l'église et l'ossuaire et la foule (...) à travers laquelle s'élève les sanglots du Miserere. (...) Le flot remonte vers le Charnier (...), vers la Chambre de pierre où s'entassent les ossements exhumés des ancêtres, (...) les très vieux Parents pour qui la terre des tombes n'avait plus de place et qui ont dû céder la place aux jeunes morts (...). Le prêtre donne l'absoute à ces pauvres âmes. Tous les hommes sont agenouillés, et baissent la tête, et prient. (...) La dernière prière est dite. La foule se répand dans le cimetière. Les hommes et les femmes, séparés jusque-là, se groupent par familles et cherchent les tombes où dorment leurs chers morts. Le cimetière est plein de gens agenouillés, immobiles (...). Quelques-uns apportent de l'eau bénite au plein de leurs deux mains croisées qu'ils entrouvrent au-dessus de la tombe (...) On voit des mains qui font des signes de croix et des lèvres qui disent des prières. (...) »

Une épidémie de dysenterie survint en novembre 1900 dans les communes de Spézet et Coray, provoquant la mort d'au moins 70 personnes ; les Sœurs de Coray et de Spézet furent poursuivies pour « exercice illégal de la médecine et de la pharmacie », le procureur de la République de Châteaulin estimant que « la sécurité des malades se trouvait compromise par suite du traitement des Sœurs » auxquelles il reproche un « zèle intempestif » ; leur avocat souligna qu'elles agissaient « par dévouement » car « dans la région où elles ont prodigué leurs soins, beaucoup de malades meurent sans vouloir appeler le médecin »[58]. Les supérieures des deux établissements religieux de Coray et Spézet furent condamnées chacune à 100 francs d'amende, ce qui provoqua l'indignation de nombreux habitants des deux communes, « nos sœurs ont toujours soigné avec beaucoup de dévouement (...) les malades (...) avec un zèle désintéressé » ; « Spézet (...) se trouve éloigné de tout centre (...), il n'y a dans la commune (...) aucun médecin » écrit le correspondant du journal L'Ouest-Éclair, qui ajoute que les poursuites engagées contre les religieuses sont liées à l'ouverture récente dans la commune d'une école privée catholique de filles qui « vit de tous côtés affluer les élèves », tandis que « le vide se faisait autour de l'institutrice » publique[59]. Emmanuel Desgrées du Lou exprima aussi son indignation face à cette condamnation dans les colonnes de son journal[60].

Le XXe siècle[modifier | modifier le code]

La Belle Époque[modifier | modifier le code]

En , une épidémie de dysenterie se produit dans de nombreuses communes de l'arrondissement de Châteaulin ; Spézet fut la commune la plus touchée, l'épidémie y provoquant 84 décès. « Cette épidémie est attribuée à la sécheresse des années précédentes. Les puits et les fontaines étaient à sec, et la population a fait usage d'eaux malsaines. En outre, l'encombrement et la malpropreté des maisons sont devenus des facteurs importants de la maladie »[61]. Cette épidémie toucha d'abord Spézet, avant de concerner ensuite Motreff, Saint-Hernin et Plouguer[62]. Les Sœurs de Cluny, présentes à Spézet, furent condamnées à des amendes en pour « exercice illégal de la médecine » alors que selon leur avocat, maître de Chamaillard, « les Sœurs ont agi par dévouement »[63]. Le journal clérical "Le Courrier du Finistère" soutint les religieuses condamnées, de même que L'Ouest-Éclair[64].

La rue principale de Spézet vers 1900 (carte postale)

Anatole Le Braz, qui qualifie Spézet de « bourg perdu dans la Montagne Noire », a décrit au début du XXe siècle le pardon de Saint-Iguinou (il s'agit probablement de saint Goueznou) qui se tenait au bord de l'Aulne, à l'endroit où la route allant de Spézet à Châteauneuf-du-Faou franchit le fleuve, qui était célébré sans présence ni d'un prêtre, ni d'une chapelle :

« Il y avait (...) en contre-bas du pré une fontaine que voilaient de longues lianes pendantes et, un peu au-dessus, au flanc du coteau, dans une excavation naturelle en forme de niche, une antique statue sans âge, presque sans figure, un bâton dans une main, dans l'autre un bouquet de digitales fraîchement coupées. Nul emblème religieux ; pas l'ombre d'un prêtre. le recueillement néanmoins était profond[65]. »

Gustave Geffroy décrit ainsi Spézet au début du XXe siècle (il arrive de Gourin) :

« La descente sur l'autre versant de la montagne me mène à Spézet, village assez sordide, mais qui n'a pas toutefois l'aspect industriel et misérable de Gourin. Ce n'est pas ici la couleur du charbon de terre, mais celle du fumier. J'entre dans une maison, où je reste à causer quelque temps avec des Bretons à face rasée et à grands chapeaux. Comme il arrive souvent en Bretagne, cette maison ne participe pas, à l'intérieur, du mauvais état extérieur. Elle est bien tenue, le sol bien battu, soigneusement balayé, et le bois et les ornements de cuivre des meubles sont clairs comme des miroirs ; meubles en poirier, me dit-on, comme il s'en fabrique beaucoup à Spézet[66]. »

Les tensions entre le clergé et les laïcs furent vives à Spézet à la fin du XIXe siècle (en 1885, un vicaire de Spézet vit son traitement[67] suspendu par le Ministre des cultes pour avoir encouragé ses fidèles à voter pour les candidats conservateurs[68]) et au début du XXe siècle, si l'on en croit un article du journal La Lanterne :

« Le presbytère de Spézet mène depuis longtemps une campagne à fond de train contre les institutions républicaines et, par les refus de confession et de communion, le curé espérait de bons résultats. Des Sœurs viennent de s'établir ici dans un établissement superbe, il s'agissait de leur amener des élèves, tâche difficile, car l'institutrice laïque habite depuis longtemps [la] localité et a eu, comme élèves, les mères de famille d'aujourd'hui. Aussi le dimanche en chaire, le curé traitait-il notre institutrice de démon et déversait sur elle les plus méchantes insinuations. Mais tout ceci a une fin, et ce curé vient de voir son traitement supprimé[69]. »

Le manoir de Menez Kamm vers 1910

En 1903, les religieuses de Cluny présentes à Spézet furent expulsées en vertu de la loi sur les congrégations du 1er juillet 1901[70].

Les sangliers ravageaient fréquemment les cultures (principalement du blé noir et des pommes de terre), aussi des battues étaient-elles fréquemment organisées. Lors de celle du , « pendant que les autres chasseurs déjeunaient, Mme de Boisfleury, châtelaine de Ménez-Kamm, se vit tout à coup assiégée par quatorze sangliers qui, menaçants, l'entourèrent. Ne perdant pas son sang-froid, Mme de Boisfleury saisit son fusil et abattit trois sangliers, dont l'un pesait pas moins de cent kilos »[71].

En 1908 la comtesse Vefa de Saint-Pierre[Note 9] achète le manoir de Ménez Kamm. Elle y mène une vie originale, se déplaçant sur son cheval avec tant d'aplomb et d'assurance qu'on l'appelait dans le pays la Gaol houarn (expression intraduisible, littéralement "l' enfourchure de jambes en fer"), s'adonnant à sa passion pour la chasse et soutenant le mouvement culturel breton, devenant elle-même barde sous le nom de Brug ar Ménez Du ("Bruyère de la Montagne Noire")[72].

En 1904 ouvre la ligne ferroviaire à voie métrique du Réseau breton allant de Carhaix à Châteaulin : elle dessert les stations ou haltes de Port-de-Carhaix, de Saint-Hernin-Cléden, de Spézet-Landeleau, de Plonévez-du-Faou, de Châteauneuf-du-Faou, de Langale, de Lennon et de Pleyben[73]. Cette ligne ferroviaire ferma en 1967.

La Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Le monument aux morts de Spézet

Le monument aux morts de Spézet porte les noms de 200 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale[74].

L'entre-deux-guerres[modifier | modifier le code]

La minoterie du Bois-Garin, située en bordure du canal de Nantes à Brest, fut mise en vente en 1924[75].

Le club de football Les Papillons Bleus est créé en 1920 par Félix Bernardini[Note 10], un receveur des postes d'origine corse ; il doit son nom au fait qu'il imposait aux joueurs de porter un nœud papillon bleu pour venir au match le dimanche[76]

Le un avion militaire s'écrasa en flammes dans les montagnes Noires entre Motreff et Spézet ; le sergent pilote Cholet fut tué, périssant carbonisé, mais le capitaine Arrigaud put sauter en parachute et fut indemne[77].

La Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Le monument aux morts de Spézet porte les noms de 31 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale[74].

Le maquis de Saint-Goazec - Spézet : le "bataillon Stalingrad"[modifier | modifier le code]

Le premier maquis de Bretagne[78], le "bataillon Stalingrad", appelé aussi "maquis de Saint-Goazec - Spézet", est fondé au village de Kervigoudou[79] en Saint-Goazec, fin à l'instigation de Daniel Trellu[Note 11], et en présence d'Hippolyte Balc'h, instituteur à Saint-Goazec, d'Yves Le Gall, de Châteauneuf-du-Faou et de Marcel Cariou de Pont-l'Abbé.

Les premiers recrutés au printemps 1943 sont 8 membres des Jeunesses Communistes de Pont-l'Abbé (Noël Guyader, Marcel Le Moal, Lucien Lebrun, René Le Bolzer, Lucien Mavric, Jo Larnicol, Jean Le Berre, Pierre Durand, mais cinq d'entre eux abandonnèrent ce maquis assez tôt, y trouvant les conditions de vie trop difficiles, seuls Lucien Guenneau[80], Marcel Cariou et René Le Bolzer y restant), accueillis au début de par Jean-Louis Berthélémé dans sa ferme de Kersalut en Plonévez-du-Faou, rejoints par 4 Camarétois[Note 12], puis en par 8 autres Camarétois[Note 13], car la plupart des hommes de Camaret étaient réquisitionnés pour travailler pour le compte des Allemands dans la base aéronavale de Poulmic où certains, soupçonnés d'avoir commis des attentats, jugeaient plus prudent de prendre le maquis, qui en s'est installé à Coat-Quéinec et au moulin de Roc'h Hir, à la limite de Saint-Goazec et Spézet[81]. D'autres les rejoignent peu après, comme Yves Le Page[82], réfractaire du STO et Hervé Laniel, tous deux de Pleyben, deux tchèques déserteurs de l'armée allemande, etc[83].

René Galand a écrit : « On envoya des équipes avec du plastic et des détonateurs pour détruire les lignes de chemin de fer et les ponts. (...) Nous avons erré de-ci de-là à travers le pays, des limites de Landeleau à celles de Pleyben et de Laz à Plonévez. C'est pendant la nuit que nous nous déplacions »[84].

Parmi les actions commises par ces maquisards, des "incendies de sensibilisation" qui visent des paysans accusés de collaboration : ainsi le plusieurs fermes sont brûlées à Bot Vegen en Plonévez-du-Faou, à Ker Morvan et à Ker Nevez en Saint-Goazec ; des meules de paille ou de foin sont également brûlées ; les résistants attaquent de la mairie de Plonévez-du-Faou le , incendient un dépôt de fourrage de l'armée allemande à Guiscriff en et attaquent le du château de Kervoazec[85] qui appartenait alors au baron de Foucault, accusé de collaboration[86] dans le but de le tuer (ce qui échoua). Ces actions sont décidées par des membres de ce maquis qui se sont érigés en "Tribunal de salut public" autoproclamé[87], composé de trois personnes : Daniel Trellu, Marcel Dufriche et Rosine Kersulec[88] condamne à mort des personnes accusées de collaboration : Yann Bricler, militant quimpérois de l'Emsav, est tué à Locmaria, un quartier de Quimper, le  ; Joseph Le Marchand, un inspecteur de police et Jean Trarieux, directeur départemental du STO, le à Quimper sont blessés lors de deux attentats survenus le même jour. Le , Yves Kerhoas, de Saint-Goazec, militant du PNB et membre de la Selbstschutzpolizei, dont le père qui porte le même nom est un "koulak" local, est assassiné à son tour lors d'un bal de noces à Plonévez-du-Faou. L'abbé Perrot est tué le à Scrignac par Jean Thépaut.

Alan Heusaff, qui habitait le manoir de Ménez-Kam, fut membre du Bezen Perrot[89].

Yves Bevin et Maurice Cam, ce dernier originaire de Pont-de-Buis, sont arrêtés au Fell en Spézet le , emprisonnés à Quimper et fusillés le en compagnie de 32 autres résistants sur la plage de Steir-Poulguen à Penmarc'h[90]. Pourchassés par les Allemands, les autres maquisards se cachent pendant l'hiver 1943-1944 dans le bois de Conveau, à cheval sur les communes de Tréogan (Côtes-du-Nord) et Langonnet (Morbihan) dans les Montagnes Noires ; ils trouvent aussi refuge dans une maison isolée située à 1 km du bourg de Plévin (Côtes-du-Nord) sur la route de Paule. De là, ils mènent des expéditions punitives, rançonnant en particulier des personnes soupçonnées de collaboration. Le , après avoir rançonné un notable du bourg de Plévin qui était un collaborateur notoire, sept maquisards font irruption dans le village de Gartulan en Plévin dans le but de trouver de l'argent et tuent deux paysans, Joseph Hourman et Corentin Mahé qui tentent de s'y opposer. Une opération de police consécutive à ces assassinats entraîna une dizaine d'arrestations ; trois des maquisards ayant participé à cette opération furent arrêtés, puis exécutés à Rennes le [Note 14]. Un procès tenu en 1947 entraîna pour ces deux crimes l'arrestation de deux autres personnes[91], qui furent condamnées à respectivement 15 et 10 ans de travaux forcés[83].

Ce maquis éclata au début de l'année 1944 en deux groupes, l'un, dirigé par Lucien Guenneau, restant dans le giron du Parti communiste clandestin, refusant désormais d'attaquer des cibles civiles, l'autre, "incontrôlé", comprenant notamment Jean Pennec, dit "Capo"[92], Georges Saint-Cyr, Simon Vigouroux, Joseph Scotet[Note 15] et partisan d'actions beaucoup plus dures[93].

Le , Jean Guivarch[94] est tué et André Le Mignon gravement blessé (il décéda quelques mois plus tard) par une patrouille de feldgendarmes de Châteaulin à l'entrée du bourg de Spézet[95].

Michel Clech et Marie-Louise Le Goff le jour de leur mariage le , peu avant leur arrestation par la Gestapo (photographie exposée au Musée de la Résistance en Bretagne de Saint-Marcel).

Le , onze résistants du maquis FTP de Spézet (Yves Bloas, Pierre Clech, Michel Clech, Jean-Marie Clech, Jacques Guéguen, Jean Guillou, Jean Jaouen, Louis Lollier, Jean Le Roux, tous dix de Spezet, et Jean Le Goff de Saint-Goazec)[96] arrêtés à Spézet le , sont fusillés à Rozangat en Lanvénégen après avoir été condamnés à mort par une cour martiale allemande siégeant dans l'école Sainte-Barbe au Faouët[97]. Marie-Louise Le Goff, épouse de Michel Clech, est affreusement torturée et restera infirme.

Dans la nuit du 8 au , les maquisards de Saint-Goazec-Spézet réceptionnèrent trois parachutistes Jedburgh de l'équipe Giles (le capitaine français Le Bel, le capitaine américain Bernard Knox et le sergent opérateur radio anglais Gordon Track), chargés d'encadrer les résistants locaux, sous l'autorité du général Éon[98] et de son adjoint le colonel Passy, parachutés à Kerien (entre Bourbriac et Saint-Nicolas-du-Pélem) dans la nuit du 4 au dans le cadre de la "mission Aloès" pour fédérer les actions des mouvements de résistance de Bretagne intérieure[99]. André Chabas, dit "Dédé le Parisien", est tué le à Poulodron en Châteauneuf-du-Faou lors d'une embuscade tendue par des parachutistes allemands de la 2e division commandée par le général Ramcke[95].

D'autres maquis se sont constitués en Bretagne à la même époque, notamment les maquis des Montagnes Noires (dit aussi maquis du Bois de Conveau), le maquis de Bubry[100] et Saint-Marcel dans le Morbihan et celui des cimes de Kerchouan en Saint-Bihy au début de 1944 dans les Côtes-du-Nord[101]. Un monument érigé à Gourin porte la mention "À la mémoire des résistants des Montagnes Noires, victimes du nazisme" : 92 noms y sont inscrits. Une plaque commémorative a été apposée dans le hameau du Fell en Spézet en 1993 :"50e anniversaire FFI-FTPF. Hommage au premier maquis de Bretagne créé au printemps 1943 entre Spézet et Saint-Goazec"[102].

L'après-seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Un soldat (Jean Bernard) originaire de Spézet a été tué pendant la Guerre d'Indochine et un (Yves Le Bloas) pendant la Guerre d'Algérie[74].

En 1961, 41 religieuses alors en vie étaient originaires de Spézet, et seulement 3 prêtres : les hommes avaient préféré l'Amérique ou la banlieue parisienne, où ils étaient devenus athées et souvent communistes[103].

Dans la décennie 1960, le manoir de Menez Kamm, alors assez délabré, ancienne propriété de la comtesse Vefa de Saint-Pierre (celle-ci le loue pour 38 ans et une somme symbolique), a accueilli les activités de l'Association bretonne de culture, créée par l'abbé Le Floc'h. En 1970, le manoir commence à être rénové à l'initiative de Yannig Baron[104] qui, avec quelques autres, a le projet d'y installer un foyer culturel breton permaent. La première pièce de théâtre qui y est jouée est "Le Grand Valet" de Per-Jakez Hélias. « C'est à Menez Kamm que les Diaouled ar Menez sont nés, où le dessinateur Nono a fait sa première exposition, où Youenn Gwernig a donné son premier concert. On a reçu les Sœurs Goadec, Servat, Glenmor et Katell, Stivell, Gweltaz Ar Fur, Patrick Ewen, les Nanmedez et j'en passe » dit Yannig Baron[105]. Mais le centre culturel de Ménez Kamm fait faillite en 1976.

Les graves incendies survenus en 1976 provoquent, à l'initiative du maire Roger Thomas, la création d'un centre de secours, destiné principalement à lutter contre les incendies[106].

Entre 1970 et 2013 la discothèque "Spot", dans le bourg de Spézet, draîne une importante clientèle de l'ensemble de la région[107].

Un fief de la "bretonnitude"[modifier | modifier le code]

À chaque week-end de Pentecôte les associations culturelles bretonnes se réunissent à Spézet. La "Bank Broadel Breizh" émet alors des billets en lurs [108], dont le filigrane est l'hermine (le billet de 5 lurs est à l'effigie d'Anne de Bretagne ; celui de 10 lurs à l'effigie de Yann IV (dernier souverain breton ayant battu monnaie) ; celui de 20 lurs porte le portrait de Roparz Hémon et celui de 100 lurs celui de Sébastien ar Balp. Ainsi peut-on pendant quelques jours commercer et payer en breton[109]. Cela fonctionna entre 1986 et 1999.

Le XXIe siècle[modifier | modifier le code]

En 2021 a ouvert une station-service à l'enseigne "Breizh Station", née de la collaboration entre la municipalité et une entreprise de la commune, Lollier Énergie, dans le but de revitaliser le bourg en favorisant les commerces locaux et d'apporter un service de proximité[110].

Le le président de la République Emmanuel Macron est venu en visite à Spézet, dans le cadre de la campagne électorale, à quelques jours du premier tour. Sur la place de la Résistance, devant 600 personnes, il a prononcé un discours de 45 minutes avant d'échanger pendant deux heures avec le public[111].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1945 1949 Yves Noblet SFIO  
1947 1950 Larvor    
1950 1955
(décès)
Joseph Coulouarn SFIO  
1955 1959 Roger Thomas PCF Instituteur, conseiller général (1955-1961)
1959 1971 Jean Lollier Rad  
1971 1977 Roger Thomas PCF Instituteur puis directeur d'école
1977 1983 Yves Boulouard PCF  
1983 2008 Louis Rouzic PS Enseignant
2008 2020 Gilbert Nigen DVD Retraité
2020 En cours
(au 17 juin 2020)
Guy Citérin DVG Agriculteur

Jumelages[modifier | modifier le code]

Drapeau de l'Irlande Roundwood (Irlande) depuis 1986

La commune de Spézet est jumelée avec Roundwood en Irlande depuis 1986, année de la signature de la charte.

Des échanges scolaires ont été organisés jusqu'en 2010, principalement pour les classes de 4e et 3e du collège de l'Aulne, à Spézet.

Fin 2009, la place Roundwood a été inaugurée, en même temps que le nouveau pôle de la « Maison bleue » a été présenté[112]. La plaque a été dévoilée quelques mois plus tard en présence des jeunes Irlandais et de plusieurs acteurs incontournables de ce partenariat[113].

Parmi les évènements marquants de la relation entre Spézet et Roundwood, on compte le concert donné par les Chieftains dans la salle de la Crémaillère, en 1987, des échanges sportifs avec les Papillons bleus, ou encore la fête célébrant les 20 ans du jumelage en . En 2014, le bagad Osismi séjourne à Roundwood et se produit dans divers lieux du comté de Wicklow.

Démographie[modifier | modifier le code]

Selon Jean-Baptiste Ogée, en 1770 la paroisse comptait 2 400 habitants[114].

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[115]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[116].

En 2021, la commune comptait 1 748 habitants[Note 24], en diminution de 4,01 % par rapport à 2015 (Finistère : +1,52 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
2 5312 5592 7032 9872 6312 7932 7972 7822 958
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
2 9332 9222 9902 7352 9602 9873 0603 1663 590
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
3 7013 8994 0953 9973 9133 7363 6623 3452 871
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
2 5552 2992 1652 0762 0381 8611 8761 8871 824
2014 2019 2021 - - - - - -
1 7981 7581 748------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[117] puis Insee à partir de 2006[118].)
Histogramme de l'évolution démographique

Commentaire : Spézet a connu son pic démographique en 1911, la commune ayant gagné 1564 habitants entre 1793 et 1911 (+ 61,8 % en 118 ans), cette croissance étant particulièrement forte entre 1886 et 1911 (+ 1035 habitants en 25 ans). Par contre, depuis 1911, le déclin démographique est fort et constant, la commune ayant perdu 2297 habitants entre 1911 et 2014 (- 56 % en 103 ans), Spézet se retrouvant en 2014 nettement moins peuplée qu'en 1793 (- 733 habitants par rapport à cette date) en raison de la forte émigration survenue depuis la fin du XIXe siècle et commune à l'ensemble de cette région des Montagnes Noires.

La population de Spézet est désormais vieillie : en 2014, les 0 à 19 ans représentaient 20,2 % de la population totale, alors que les 65 ans et + en représentaient 28,0 %. En 2014, la commune possédait 877 résidences principales, 171 résidences secondaires (14,6 % du total des logements) et 126 logements vacants (10,7 % du total des logements) ; les logements étaient presque tous (1153 sur un total de 1174 logements) des maisons individuelles. Les constructions neuves ou récentes y sont rares (en 2014 seuls 121 logements dataient de la période 1991-2011, soit 14,0 % du nombre total des logements.

La population diminue lentement, à cause d'un solde démographique négatif, le taux de mortalité (14,4 pour mille entre 2009 et 2014) étant nettement supérieur au taux de natalité (8,6 pour mille entre 2009 et 2014) ; par contre l'exode rural a pour l'essentiel pris fin, le solde migratoire étant même légèrement positif ces dernières années (+ 0,3 à + 0,4 % l'an entre 1999 et 2014)[119]. Les décès sont nettement supérieurs aux naissances : entre 2007 et 2015, l'on comptabilise 231 décès domiciliés pour seulement 124 naissances domiciliées[120].

Économie[modifier | modifier le code]

  • L'entreprise Coop Breizh, la plus importante maison d'édition et de production de musique de la région, produit et distribue de nombreuses œuvres liées à la culture bretonne.
  • Société d'affûtage de l'Armor (SAFAR).

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Chapelle Notre-Dame-du-Krann : elle est probablement antérieure à 1532, date souvent indiquée comme étant celle de sa fondation. C'est une des rares chapelles bretonnes à avoir conservé ses vitraux d'origine qui datent du milieu du XVIe siècle et sont célèbres pour cette raison[121] et la chapelle possède aussi des bas-reliefs et des retables) et son ossuaire ;

En 1830, le curé de Spézet refusa de vendre les vitraux de la chapelle que l'on voulait transférer à Paris. C'est l'une des rares chapelles bretonnes à avoir conservé intacts ses vitraux d'origine : la maîtresse-vitre comprend douze panneaux relatifs à la Passion, et au tympan est représenté le Jugement dernier ; les autres verrières représentent la Nativité (1546), le Baptême du Christ, la Dormition de la Vierge, le transport du corps de saint Jacques de Compostelle (1548), le Martyre de saint Laurent (1548) et un vitrail représente saint Laurent ferrant le pied coupé d'un cheval (ils sont l'œuvre de Vincent Desportes, peintre verrier à Châteauneuf-du-Faou en 1550)[122].

L'église paroissiale Saint-Pierre-et-Saint-Paul, vue extérieure d'ensemble.
  • Chapelle de Kerlaviou (ou Kerhaliou), construite entre 1934 et 1936 avec les pierres d'anciennes chapelles ruinées[25]. Son pardon est organisé chaque année au mois d'août[123].
  • Manoir de Menez Kamm (où vécut la journaliste et aventurière Vefa de Saint Pierre) ; ce fut aussi dans la décennie 1970 un lieu fréquenté par toute une génération de militants et de sympathisants du renouveau de la culture bretonne, où de nombreux artistes ont fait leurs débuts.
  • Manoir de Toullaeron, situé à 279 m d'altitude, près du col de Toullaeron et entouré du bois de Toullaëron ; c'est un ancien relais de chasse construit au XIXe siècle[124].
  • Manoir du Bois-Garin : ce manoir existait déjà au XVe siècle, mais fut victime d'un incendie en 1675 et reconstruit au début du XVIIIe siècle, acheté par Jean-Baptiste Magon de La Giclais (1686-1764), vers 1750[125].
  • Église paroissiale Saint-Pierre-et-Saint-Paul, consacrée en 1719[126] et son ossuaire ;
  • Panorama du roc'h de Toullaeron ;
  • Éperon rocheux de Kudel ;
  • Alignement des menhirs du « Bois du Duc » ;
  • Allée couverte de Kerbasked ;
  • Les fontaines : la fontaine de Saint-Éloi (en fait elle honore saint Alor, ancien évêque de Cornouaille) est à proximité de la chapelle Notre-Dame-du-Krann ; celle de Saint-Adrien (Sant Rienen breton) à proximité de l'ancienne chapelle du même nom : ce saint était invoqué pour obtenir la guérison des maux de ventre chez les enfants[127] ;
  • Le Jardin botanique des Montagnes Noires d'André Cozic, au village Ar Fell, est le seul jardin botanique de conifères en France.[réf. nécessaire]

Groupes culturels[modifier | modifier le code]

  • Brug Ar Menez (« Bruyère de la montagne ») : cercle celtique de Spézet, qui, en championnat, évolue en catégorie excellence, soit la plus haute, de la confédération Kenleur. Plusieurs fois championne de Bretagne, l'association est composée d'une trentaine de danseurs, une dizaine de musiciens, et dispense des cours à près de cinquante enfants et adolescents de Spézet et ses environs.
  • Le bagad Osismi Speied, du nom du peuple des Osismes qui vivait dans un territoire correspondant plus ou moins à l'actuel Finistère, est créé en 2003. Il participe au Championnat national des bagadoù depuis 2006 et a accédé à la troisième catégorie en 2017, puis est redescendu en 4e à l'issue du championnat 2019. L'association compte environ vingt-cinq musiciens dans le groupe confirmé et forme plus de trente jeunes au fil des cours hebdomadaires. Chaque année, le groupe organise un fest-noz fin janvier, la « Faites de la montagne », qui est un concours de sonneurs de couple qualificatif pour le championnat de Bretagne des sonneurs, ainsi qu'un concert de Noël à l'église.

Vie associative[modifier | modifier le code]

Spézet se distingue par la présence de nombreuses associations actives et leur dynamisme. Les Papillons bleus comptent plusieurs équipes de football masculines et féminines. On recense aussi un club de VTT, de gym, de yoga, de danse loisirs.

L'Association pour la sauvegarde du patrimoine spézétois organise régulièrement des expositions et entretient entre autres les vitraux de la chapelle du Krann.

C'est à Spézet qu'est hébergée l'école de musique intercommunale, Korn Boud, rassemblant près de 170 élèves du secteur. En 2021 a démarré un vaste chantier de restructuration des bâtiments où se déroulent les activités, à savoir d'anciens presbytères construits pour l'un au 16e siècle et pour l'autre au début du 20e siècle.

Structures[modifier | modifier le code]

  • Le manoir de Menez Kamm qui est dans la années 1970 un haut lieu de la création culturelle bretonne.
  • L'entreprise Coop Breizh, premier éditeur (livres), producteur musical (disques) et diffuseur en Bretagne, a son siège social, ses entrepôts et la quasi-totalité de ses 25 salariés dans la commune.
  • Le pôle de la Maison bleue, au centre du bourg, regroupe la bibliothèque, l'office de tourisme, le musée du beurre, le point cyber et accueille des expositions.

Divers[modifier | modifier le code]

Événements[modifier | modifier le code]

Un « pardon au beurre » se déroule encore dans cette commune. Il est marqué par la fabrication de mottes de beurre particulièrement volumineuses sculptées à l'ancienne[129]. Depuis quelques années, sous l'impulsion de Claire Arlaux, le Musée du beurre a ouvert ses portes sous la verrière de la Maison bleue récemment restaurée, en plein centre du bourg.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Eugène Hénaff (1904-1966), homme politique.
  • Pierre Lohéac (1893-1964), homme politique.
  • André Cloarec (1937-1998), coureur cycliste professionnel. Participation au tour de France de 1961. Ses parents sont nés à Spézet et demeuraient à Petit-Couronne (76). Licencié au club de l'Auto-Cycle-Sottevillais avec J. Anquetil.
  • Didier Wampas (1962), auteur-compositeur-interprète français. Sa mère étant de Spézet, il y a passé plusieurs de ses vacances d'enfance. En 2003, son groupe Les Wampas y organise un concert gratuit. Une salle communale de Spézet porte le nom « Wampas ».
  • Jean Boudehen (1939-1982). Ses parents sont de Spézet et demeuraient à Petit-Couronne. Médaille d'argent en canoë-kayak aux Jeux olympiques de Tokyo en 1964 et aussi champion du monde de descente en 1969 à Mâcon.

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Spézet Blason
Coupé emmanché d'or à cinq mouchetures d'hermine de sable et de sable au lion léopardé d'or..
Détails
Le blason figure sur le site officiel de la commune[130].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
  2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
  3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
  4. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  5. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  6. En fait cette allée couverte se trouve sur le territoire de la commune de Roudouallec
  7. Duparc Rouxel était un cousin d'Henry Porcher
  8. Henry Porcher, greffier et notaire des juridictions de Guergorlay, Pommerit et Lesloc, seul débitant de vin à Spézet, fermier d'impôts et de droits seigneuriaux, type même du gabeleur
  9. Geneviève de Méhérenc de Saint-Pierre, née en 1872 dans les Côtes-du-Nord, membre pendant 15 ans d'une communauté oblate sous le nom de sœur Paul-Augustin, a parcouru le monde dans les décennies 1890 et 1900, est mariée pendant trois mois avec Joseph-Marie Potiron de Boisfleury avant de se séparer. Elle est décédée en 1967.
  10. Félix Bernardini, né le à Venzolasca (Corse), décédé le à Cléden-Poher.
  11. Daniel Trellu, né le à Quéménéven, décédé le à Port-de-Carhaix en Carhaix, instituteur, dit "colonel Chevallier" dans la Résistance, de Quéménéven, responsable du Front National de Lutte pour la Libération et l'Indépendance de la France dans le Finistère et de l'Organisation spéciale. Après la Seconde Guerre mondiale, Daniel Trellu fut professeur de français dans un lycée de Quimper. Il quitta le Parti communiste français en 1984.
  12. Yves et Jean Bevin, Jean Pennec, Auguste Delon
  13. Roger Signor, Noël Callec, Georges Saint-Cyr, Joseph Quillien, Étienne Tallec, Pierre Cadiou, André Le Mignon, Charles Mazeau
  14. Yves Manac'h, de Plestin-les-Grèves ; Yves Pages, de Loqueffret, Jean Le Floc'h, de Plévin
  15. Dit "Job la Mitraille", originaire de Spézet, devint le chef du maquis des Montagnes Noires et fut mortellement blessé par les Allemands le 6 mai 1944
  16. François Le Bloas, né le à Cléden-Poher
  17. Jacques Maisonneuve, né le à Rosporden, décédé le à Spézet
  18. Émile François Ruppe, né en 1847 à Spézet
  19. François Marie Ruppe, né en 1852 à Spézet
  20. Yves Pierre Cochennec, né le à Saint-Hernin, décédé le à Spézet
  21. Daniel Cochennec, né vers 1844
  22. Joseph Marie Ollivet, né le à Spézet
  23. François Nédélec, né le à Plouguer
  24. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Montagnes Noires. La Vierge retrouve son panorama », sur Letelegramme.fr, Le Télégramme, (consulté le ).
  2. Journal L'Ouest-Éclair no 14715 du 21 février 1937, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k500992n/f13.image.r=Sp%C3%A9zet?rk=64378;0
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
  5. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
  6. Glossaire – Précipitation, Météo-France
  7. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
  8. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Bretagne », sur www.chambres-agriculture-bretagne.fr, (consulté le )
  9. « Fiche du Poste 29278001 » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr, (consulté le )
  10. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  12. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. « Données statistiques sur les communes de Métropole; Répartition des superficies en 44 postes d'occupation des sols (métropole) », sur CORINE Land Cover, (consulté le ).
  16. a et b Erwan Vallerie, Diazezoù studi istorel an anvioù-parrez = Traité de toponymie historique de la Bretagne, An Here, (ISBN 2-86843-153-4 et 978-2-86843-153-0, OCLC 63764620), p. 216
  17. F.Favereau, Du Penkawr moyen-gallois au géant breton de légende Gewr, (Re)Oralisierung, H. Tristram (ed.), ScriptOralia no 84, 1996, Tübingen (p. 361-377, 1996)
  18. Gouven Péron, Un géant nommé Spézet, Cahiers du Centre généalogique et historique du Poher, no 26, octobre 2009 (p. 48-52)
  19. Selon la tradition, ces pierres seraient le séjour expiatoire de ceux qui auraient commis des crimes par le passé, voir "Revue de folklore français", mars 1934, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5831992d/f92.image.r=Sp%C3%A9zet
  20. A. Jarno, Les mégalithes de la commune de Spézet, "Bulletin de la Société archéologique du Finistère", 1913, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k207710t/f71.image.r=Sp%C3%A9zet
  21. Joseph Déchelette, "Manuel d'archéologie préhistorique, celtique et gallo-romaine. II, Archéologie celtique ou protohistorique", 1910, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6105771g/f69.image.r=Sp%C3%A9zet?rk=64378;0
  22. Paul du Chatellier, Exploration des tumulus des Montagnes Noires (Finistère), "Bulletin archéologique du Comité des travaux historiques et scientifiques", 1901, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2033297/f312.image.r=Sp%C3%A9zet?rk=2875550;4
  23. Édouard Vallin, Voies romaines de la Cornouaille, "Bulletin archéologique de l'Association bretonne", 1857, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2074691/f257.image.r=sp%C3%A9zet?rk=5429211;2 et René Kerviler, "Armorique et Bretagne : recueil d'études sur l'archéologie, l'histoire et la biographie bretonnes, publiées de 1873 à 1892. Armorique", 1893, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57842440/f297.image.r=Kerviler%20Sp%C3%A9zet?rk=42918;4
  24. « mairie-spezet.fr/index.php/fr/… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  25. a b et c « Spézet : Histoire, Patrimoine, Noblesse (commune du canton de Carhaix) », sur infobretagne.com (consulté le ).
  26. M. de Blois, Circonscription féodale de l'ancien comté de Cornouaille et fief épiscopal, " Bulletin archéologique de l'Association bretonne", 1857, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2074691/f212.image.r=sp%C3%A9zet?rk=5429211;2
  27. La seigneurie de Kergorlay ou Guergorlay, une juveigneurie du Poher, dépendait au XIVe siècle de la maison de Montfort-Gaël et s'étendait au XVe siècle sur la totalité des paroisses de Motreff, Spézet, Laz et Trégourez, ainsi que sur des parties de celles de Saint-Goazec, Châteauneuf-du-Faou, Saint-Hernin et Plévin, voir http://www.motreff.fr/accueil_motreff/la_commune/historique
  28. Selon Bertrand de Boussillon, " La Maison de Laval, 1020-1605 : étude historique, accompagnée du cartulaire de Laval et de Vitré", tome 4, 1895-1904, le document se trouve aux archives du département de Loire-Atlantique, voir https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5535136j/f214.image.r=Sp%C3%A9zet?rk=42918;4
  29. Marie-Thérèse-Armande-Frédérique de Saisy de Kerampuil, comtesse du Laz, "Généalogie de la maison de Saisy de Kerampuil, suivie de pièces justificatives et complémentaires. (20 juillet 1896)", 1896, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k55351888/f54.image.r=Boisgarin?rk=107296;4
  30. Chanoine Jean Moreau, "Histoire de ce qui s'est passé en Bretagne durant les guerres de la Ligue en Bretagne", consultablehttps://books.google.fr/books?id=5bsaAAAAYAAJ&printsec=frontcover&dq=Landeleau+histoire&source=bl&ots=BihIjQA9DA&sig=AWIpHydgqFXFNb0bTm50wTbz4CY&hl=fr&ei=bb-RTK6fF9jPjAf6tvSbBQ&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=4&ved=0CB0Q6AEwAziEAg#v=onepage&q=Landeleau&f=false
  31. Cette information est issue du document Liste des exceptés de l’amnistie de 1676 en Bretagne, disponible sur Wikisource..
  32. Révolte du papier timbré en Bretagne (1675), "Actes. 1, L' Élevage. Démographie. Insurrections populaires du 92e Congrès national des sociétés savantes", 1967, Strasbourg et Colmar, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k62459592/f358.image.r=Sp%C3%A9zet?rk=4377704;0
  33. Jean-François Boëdec, Histoire secrète des Montagnes Noires : retour sur 3000 ans, Gourin, éditions des Montagnes Noires, , 187 p. (ISBN 978-2-919305-28-5).
  34. S. Ropartz, Les archives du château de Kerlouet. Extrait des mémoires d'un recteur breton. 1791, "Bulletin de la Société archéologique du Finistère", 1877
  35. Jean François Nicolas Magon, né en 1730, fils de Jean-Baptiste Magon, seigneur de la Giclais (près de Saint-Malo), brigadier des armées du Roi, chevalier de Saint-Louis. Une des filles de Jean François Nicolas Magon, Marie Anne Élisabeth Magon, née en 1763 au château de Boisgarin, devint par son mariage clandestin célébré en 1779 princesse de Carignan, voir Alcius Ledieu, "Les Étrangers en Picardie. Les princes de Savoie-Carignan derniers seigneurs de Domart-sur-la-Luce", 1892, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5546012c/f30.image.r=Sp%C3%A9zet
  36. a b et c Annick Le Douguet, Violence au village. La société finistérienne face à la justice (1815-1914), Rennes, PURennes, , 334 p. (ISBN 978-2-7535-3294-6).
  37. Archives départementales du Finistère, 268 G 2.
  38. « Les escailleurs ardennais au pays d'Arvor », Journal L'Ouest-Éclair,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  39. H. Diverrès, "Notice sur la commune de Spézet", Bulletin de la Société archéologique du Finistère, 1888, Imprimerie A.Caen, Quimper, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2081934.image.hl.r=Carhaix.f359.langFR
  40. personnes en âge de communier
  41. Jean-Baptiste Ogée, "Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne", volume 4, Nantes, 1778, consultable https://archive.org/details/dictionnairehist04og
  42. http://diocese-quimper.fr/images/stories/bibliotheque/pdf/pdf-Couffon/SPEZET.pdf
  43. Marie Jeanne de Roquefeuil de Bars, mariée le au château de Bois-Garin en Spézet avec Charles Balthasar de Roquefeuil de Cahuzac, né le au château de Livers à Salles (Tarn), capitaine de vaisseau, émigré et fait prisonnier lors de l'expédition de Quiberon, exécuté le à Vannes
  44. "Histoire de la Bretagne et des pays celtiques de 1789 à 1914", Skol Vreizh, 1980
  45. J. Baudry, "Étude historique & biographique sur la Bretagne à la veille de la Révolution, à propos d'une correspondance inédite (1782-1790)", tome 1, 1905, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5816873q/f98.image.r=Sp%C3%A9zet
  46. "Collection complète des lois promulguées sur les décrets de l'assemblée nationale, imprimée par ordre de l'assemblée nationale", tome 12, 1791, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5685361x/f434.image.r=Sp%C3%A9zet?rk=21459;2
  47. Jacques Cambry (éditeur initial : Imprimerie-Librairie du Cercle Social), Voyage dans le Finistère ou État de ce département en 1794 et 1795, Quimper, (réédition) "Société archéologique du Finistère", (1re éd. An VII 1799), 503 p. (ISBN 2-906790-04-4).
  48. Louis Petit, "Liste générale des déportés par la loi du 19 fructidor, an V", consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k41342s/f27.image.r=Sp%C3%A9zet?rk=2424904;4
  49. Rapport du juge d'instruction Joly, dans une lettre écrite au procureur général de Rennes, en date du .
  50. Jean-Baptiste Ogée, A. Marteville et P. Varin, "Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne", tome 2, 1845, consultable https://books.google.fr/books?id=9o8DAAAAYAAJ&printsec=frontcover&dq=bibliogroup:%22Dictionnaire+historique+et+g%C3%A9ographique+de+la+province+de+Bretagne%22&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjm4Jbz1_nOAhXGKMAKHURoBJoQ6AEIHjAA#v=onepage&q=Sp%C3%A9zet&f=false
  51. "Rapports et délibérations du Conseil général du Finistère", 1868, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5565213q/f509.image.r=Sp%C3%A9zet?rk=64378;0
  52. "Rapports et délibérations / Conseil général du Finistère", août 1880, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5668228b/f436.image.r=Kergloff
  53. Journal La Croix, n° 3141 du 9 août 1893, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2134224/f3.image.r=Sp%C3%A9zet?rk=64378;0
  54. Il s'agit du comte Georges de Cacqueray-Valolive, né le à Angers et décédé le à Spézet
  55. Simon de Lorgeril, "Compte-rendu et procès-verbaux de l'Association bretonne, Classe d'agriculture", 1897, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5727827t/f248.image.r=Sp%C3%A9zet?rk=2510742;0
  56. a et b Anatole Le Braz,Une nuit des morts en Basse-Bretagne, "Revue des deux mondes : recueil de la politique, de l'administration et des mœurs", novembre 1896, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k75547n/f156.image.r=Sp%C3%A9zet?rk=42918;4
  57. Journal Le Figaro, supplément littéraire du dimanche, no 44 du 2 novembre 1895, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k272832w/f1.image.r=Sp%C3%A9zet?rk=21459;2
  58. Journal des débats politiques et littéraires, n° du 18 décembre 1900, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k470053b/f3.image.r=Coray?rk=450646;0
  59. Journal L'Ouest-Éclair, n° du 21 novembre 1900, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6390763/f3.image.r=Coray?rk=21459;2
  60. Journal L'Ouest-Éclair, n° du 7 décembre 1900, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6390928/f1.image.r=Coray?rk=1351938;0
  61. Journal Le Radical no 46 du 15 février 1901, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7622873p/f3.image.r=Tr%C3%A9gourez.langFR et journal Gil Blas no 7661 du 8 novembre 1900, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7535931n/f3.image.r=Sp%C3%A9zet?rk=42918;4
  62. Journal L'Ouest-Éclair, n° du 30 octobre 1900, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6390551/f3.image.r=Motreff?rk=450646;0
  63. Journal Le Journal n° du 17 novembre 1900, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7623328f/f5.image.r=Sp%C3%A9zet?rk=300430;4
  64. Annick Le Douguet, "Guérisseurs et sorciers bretons au banc des accusés", éditions Le Douguet, 2017, (ISBN 978-2-9512892-5-3).
  65. Anatole Le Braz, "La légende de la mort chez les Bretons armoricains", tome 1, Paris, 1920
  66. Gustave Geffroy, La Bretagne du centre, "Le Tour du monde", 1903, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k34446z/f187.image.r=Sp%C3%A9zet
  67. En vertu du Concordat de 1801, les prêtres étaient payés par l'État
  68. Journal La Lanterne, n° 3 154 du 9 décembre 1885, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k75049763/f4.image.r=Sp%C3%A9zet?rk=214593;2
  69. Journal La Lanterne n° 9 264 du 3 septembre 1902, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k75104891/f1.image.r=Sp%C3%A9zet?rk=150215;2
  70. Journal La Justice n° 9 64 du 21 août 1903, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k826557p/f1.image.r=Sp%C3%A9zet?rk=21459;2
  71. Journal Le XIXe siècle, no 14 834 du 22 octobre 1910, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7573176z/f3.image.r=Sp%C3%A9zet?rk=193134;0
  72. Claire Arleux, "Une amazone bretonne", 1995.
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  74. a b et c http://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/resultcommune.php?act=view&insee=29278&pays=France&dpt=29&idsource=35511&table=bp&lettre=&fusxx=&debut=0
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  78. Le village de Trédudon-le-Moine en Berrien (Finistère) a toutefois le titre de "Premier village résistant de France", qui lui fut décerné après la Libération par l'état-major FTPF, car des armes y furent cachées par Pierre Plassart, un dirigeant local de l'Organisation spéciale, avec la complicité de la population, et le village servit de dépôt d'armes, de lieu de refuge et de réunions clandestines pour les dirigeants des FTPF, voir https://patrimoine.region-bretagne.fr/gertrude-diffusion/dossier/hameau-tredudon-le-moine-berrien/d98c30f9-4454-4a2d-a4eb-5996fe499518
  79. http://www.richardferrand.fr/wp-content/uploads/2013/04/CHATEAULIN_2013.0430_20.pdf
  80. http://www.lycee-laennec-pontlabbe.ac-rennes.fr/sites/lycee-laennec-pontlabbe.ac-rennes.fr/IMG/pdf/heros_et_martyrs_de_la_liberation.pdf
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  85. http://piquetjm.ns5-wistee.fr/cybervillage/viewtopic.php?t=25
  86. Ancien membre de l'Action française avant la guerre, le baron était membre du Parti national breton
  87. Ce "Tribunal de salut public", qui tient ses séances clandestinement dans un hangar, condamne à mort sans débat contradictoire en leur absence et sans que les accusés aient d'avocat pour les défendre, voir Joseph Oliviéro, Christian Perron, Yannick Pierron, "Résistances et maquis en centre Bretagne, la vie d'un village de 4880 à nos jours", Liv'éditions, 1997 (ISBN 2-910781-56-9).
  88. Rosine Kersulec, née le à Scaër, fut arrêtée puis déportée le dans des camps de concentration, en particulier à Ravensbrück et Mauthausen où elle fut libérée le , voir http://memoiredeguerre.pagesperso-orange.fr/deportation/29/p6-list-k.htm
  89. Didier Le Corre et Maïwen Raynaudon-Kerherzo, "La Bretagne sous l'Occupation", éditions Blanc et Noir, 2015, (ISBN 979-1093733029).
  90. http://www.lesamisdelaresistancedufinistere.com/page3/styled-20/page322/index.html et http://www.gillespichavant.com/blog/2011/03/01/resistance-monument-des-martyrs-du-steir-poulguen-a-penmach/
  91. Raphaël Quevesseur, marin-pêcheur à Locquémeau et Charles Mazeau, marin-pêcheur à Camaret
  92. Né le à Camaret-sur-Mer, voir http://lesamisdelaresistancedufinistere.com/page96/page18/page113/index.html
  93. Yves Mervin, "Joli mois de mai 1944 : la face cachée de la Résistance en Bretagne", Yoran Embanner, 2011 (ISBN 978-2-916579-52-8) http://www.lesamisdelaresistancedufinistere.com/page3/styled-20/page322/index.html
  94. Jean Guivarch, né en 1921 à Châteauneuf-du-Faou, voir http://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/complementter.php?id=5075344
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