Sonate pour saxhorn alto

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Sonate pour saxhorn alto
Image illustrative de l’article Sonate pour saxhorn alto
Un saxhorn alto.

Genre sonate
Nb. de mouvements 4
Musique Paul Hindemith
Effectif saxhorn alto et piano
Durée approximative 11 min
Dates de composition

La Sonate pour saxhorn alto (aussi cor d'harmonie ou saxophone alto) et piano en mi bémol majeur est une œuvre de musique de chambre de Paul Hindemith composée en 1943.

Présentation[modifier | modifier le code]

La Sonate pour saxhorn alto (en) (ou « pichotte » en français, « Althorn » en allemand, « Tenor horn » en anglais) et piano est une sonate composée en septembre 1943, alors qu'Hindemith est émigré aux États-Unis, où il enseigne à l'Université Yale. L'instrument est en mi bémol et peu usité en musique de chambre ou symphonique mais est en revanche souvent présent dans les ensembles de cuivres et orchestres à vent en Allemagne, en Suisse ou en Grande-Bretagne (notamment dans les brass bands)[1],[2],[3].

Comme alternative au saxhorn alto, la sonate est aussi jouable au saxophone alto ou au cor d'harmonie[1],[2],[3].

La partition est publiée plusieurs années après sa date de composition, en 1956, par Schott[1],[4].

Structure[modifier | modifier le code]

L’œuvre, d'une durée moyenne d'exécution de onze minutes environ[4], comprend quatre mouvements[1],[2],[3] :

  1. Ruhig bewegt, bref morceau introductif, sorte de prélude lyrique et calme ;
  2. Lebhaft, mouvement vif de forme ternaire, sorte de scherzo ;
  3. Sehr langsam, mouvement lent et expressif de 14 mesures, qui introduit le denier mouvement ;
  4. Das Posthorn (Zwiegespräch), un finale Lebhaft, précédé d'un texte, Dialogue « cor de postillon », entre « le corniste » et « le pianiste », sur un poème du compositeur :
    « l'ancien n'est pas bon pour la simple raison qu'il appartient au passé / le nouveau n'est pas davantage excellent parce que nous marchons avec lui / et personne n'a jamais éprouvé plus de bonheur / que ce qu'il était en mesure d'assumer et de comprendre / il t'appartient à toi, au-delà de la hâte, du bruit et de la multitude / de retrouver et de préserver à nouveau / ce qui est permanent, le silence, le sens, la structure... »[2] ; ce dernier mouvement est composé de trois sections : « un solo de piano galopant, puis un air de danse plus détendu pour le cor (avec accompagnement) et finalement une réexposition simultanée de ces deux sections »[5].

Discographie[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Verroust 2020, p. 7.
  2. a b c et d Halbreich 1989, p. 457.
  3. a b et c Mason 1999, p. 715.
  4. a et b « Paul Hindemith, Catalogue of Works: Sonate für Althorn und Klavier », sur www.hindemith.info (consulté le )
  5. Mason 1999, p. 716.
  6. (en-GB) Tim Ashley, « Hindemith: Sonatas for … CD review – pianist Alexander Melnikov proves himself a perfect chamber musician », The Guardian,‎ (ISSN 0261-3077, lire en ligne)
  7. Jean-Luc Caron, « Cinq Sonates pour vents de Paul Hindemith excellemment défendues », sur ResMusica,
  8. Dominique Lawalrée, « Hindemith : cinq sonates, cinq histoires », sur Crescendo Magazine,
  9. (en) « Hindemith: Complete Sonatas for Wind Instruments and Piano - Brilliant Classics », sur www.brilliantclassics.com (consulté le )
  10. a et b (en-GB) Andrew Clements, « Hindemith: Wind Sonatas review – fabulously fluent performances », The Guardian,‎ (ISSN 0261-3077, lire en ligne)
  11. (en) « HINDEMITH Wind Sonatas (Les Vents Français) », sur Gramophone (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]