Sola fide

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« Sola fide » est un principe théologique protestant signifiant en latin « par la foi seule ». Il fait partie des cinq solae.

La foi est la croyance en la mort rédemptrice de Jésus-Christ, mort sur la croix pour les péchés des hommes qui le reconnaissent comme leur sauveur. La foi permet la réconciliation avec Dieu, c'est le seul moyen qui permet de parvenir au salut, ce qui signifie pour le chrétien la vie éternelle après la mort.

Le principe sola fide (« seule la foi ») signifie que les bonnes œuvres ne peuvent pas contribuer au salut.

La doctrine du salut par la foi (que l'on appelle également la justification par la foi) est la pierre angulaire de la Réforme. Par cette doctrine du salut par la foi seule, le protestantisme se démarque des autres religions qui prescrivent des œuvres ou des rites dans l'optique d'améliorer l'homme afin qu'il participe à son salut[1].

Description

On présente souvent la foi comme une grande confiance, une intime conviction.

La plupart des chrétiens résolvent la difficulté par le courage d'exprimer publiquement, en toute liberté, cette conviction de l'ordre intime. C'est un des mouvements à l'origine du protestantisme, et de la création de toute église. L'intime donne la sincérité, le public la reconnaissance, même au cœur d'un conflit et malgré lui. On voit ainsi que la déclaration de foi est un outil pour la paix, quand bien même il est récupéré dans l'instant par les acteurs du conflit.

De cette intimité, de ce public, de cette expression, ce courage, ces conflit et paix, les protestants se sentent acteurs. Pourtant, ils sentent que le contenu même de leur foi, son corps, ce qui forme leur conviction, leur échappe. Ils sont dans l'incrédulité, comme le père de l'enfant possédé de Marc 9 : 24, dans son apostrophe à Jésus : Je crois ! Viens au secours de mon manque de foi ! Pour cette raison, ils disent que la foi vient de Dieu seul.

En termes d'église, ils comblent cette incrédulité en se donnant la Bible comme référant pour leur foi. Mais, à la différence d'autres confessions, ils ne vont pas plus loin, et, bien qu'ils aient souvent prétendu les régimenter, ils laissent aujourd'hui ouverts la voie, et la voix, de l'intime et du public.

Il y existe une version extrême de cette doctrine qui est appelée la sécurité éternelle : soutenue par les calvinistes, elle tolérait l'apostasie car il suffisait de croire une seule fois.

Notes et références

  1. Annick Sibué, Luther et la Réforme protestante, Paris, Eyrolles, 2011, pages 103-105

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