Société nationale des constructions aéronautiques du Sud-Est

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SNCASE
logo de Société nationale des constructions aéronautiques du Sud-Est

Création
Disparition
Forme juridique Société d'économie mixte
Siège social Marignane[1]
Drapeau de la France France
Activité Construction aéronautique
Produits SE.100
SE.200
Société précédente Chantiers aéro-maritimes de la Seine et Chantiers aéronavals Étienne RomanoVoir et modifier les données sur Wikidata
Société suivante Sud-AviationVoir et modifier les données sur Wikidata

La Société nationale des constructions aéronautiques du Sud-Est (SNCASE) est une entreprise française née le et disparue en 1957. Elle a été créée par la nationalisation et le regroupement des sociétés Potez à Berre, CAMS à Vitrolles, Romano à Cannes, SPCA à Marseille, et Lioré et Olivier à Argenteuil et Clichy-la-Garenne[1].

En 1939, l'usine de Marignane est ouverte à la production où se localise déjà l'aéroport de Marignane[2].

À la fin de 1940, la SNCASE absorbe la Société nationale des constructions aéronautiques du Midi (SNCAM), basée à Toulouse.

En 1957, la SNCASE est regroupée avec la SNCASO pour constituer la société Sud-Aviation, ancêtre de la société Aérospatiale (voir aussi Eurocopter).

Histoire[modifier | modifier le code]

En 1937, commence le développement du SE.200 à la suite d'une demande d'Air France d'un hydravion géant permettant l'ouverture d'une ligne par l’Atlantique Nord sans escale. Son premier vol se déroule en 1942.

En 1942, c'est à la SNCASE qu'est confiée la mise au point et la construction en série du quadrimoteur de transport Bloch MB.161 qui sera le plus gros avion de transport français de l'époque et nommé SE.161 Languedoc.

Assemblage d'un Armagnac.

En 1948, fort de cette expérience, un quadrimoteur beaucoup plus ambitieux est construit : il s'agit du SE.2010 Armagnac dont le premier vol a lieu le . Capable de transporter plus de 150 passagers sur 5 000 km, il est équipé de 4 moteurs Pratt & Whitney R-4360 de 3 500 ch et sera construit en 8 exemplaires.

Localisation des sites
SNCASE SE.212 Durandal au Salon du Bourget 1957.

La société développa également des hydravions et des appareils militaires qui restèrent au stade de prototypes :

Dans les années 1950, c'est la SNCASE qui est chargée de développer et construire deux avions de chasse :

C'est à la SNCASE qu'est étudiée et construite la première SE.210 Caravelle qui vola en 1955.

Dans les années 1950, la SNCASE travailla sur des prototypes de missiles sol-air à propulsion chimique et à statoréacteur, avec notamment cinq modèles qui s'illustrèrent :

  • le SE 4100, l'un des premiers missiles français de l'après-Guerre ;
  • le SE 4200, l'un des premiers engins opérationnels à statoréacteur[4] ;
  • le SE 4300 dépasse l'altitude de 20 000 mètres et plusieurs fois la vitesse du son[5] ;
  • le SE 4400, détenteur, encore aujourd'hui, du record d'altitude pour un engin aérobie (67 km)[6].
  • le SE 1910, chariot-fusée lanceur d'engins qui battra le record de vitesse sur rail en atteignant la vitesse de 328 km/h[7].

La SNCASE s'est également engagée dans l'étude et la construction d'hélicoptères. Ce fut le SE.3000 (une copie de l'hélicoptère allemand Focke-Achgelis FA 223 Drache réalisée par l'équipe allemande elle-même[8], qui donna la première impulsion. Elle développa ensuite la série des SE.3100 qui fut le début d'une longue série. Le SE.3120 fut le premier hélicoptère de la future série des Alouettes et le SE.3200 Frelon le premier de la gamme des futurs hélicoptères lourds SA.321 Super Frelon.


Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b [PDF] Gérard Hartmann, Les réalisations de la SNCASE, publication Aerosudest, 33 pages, en ligne www.hydroretro.net
  2. Airbus Hélicopters a fête un triple anniversaire
  3. Bernard Marck, Histoire de l'aviation, Flammarion, , p. 340
  4. « Prototypes.com/La saga des statoréacteurs/IX. Les premiers missiles opérationnels », sur xplanes.free.fr (consulté le )
  5. Jean-Charles Jauffret (dir.) et Maurice Vaïsse (dir.), Militaires et guérilla dans la guerre d'Algérie : actes du colloque, Montpellier, 5-6 mai 2000, Bruxelles, Complexe, , 561 p. (ISBN 2-87027-853-5, EAN 978-2-8702-7853-6, lire en ligne), p. 241.
  6. « Prototypes.com/La saga des statoréacteurs/X. Les missiles expérimentaux », sur xplanes.free.fr (consulté le )
  7. Alain Ruggiero, Histoire de cannes, Editions Privat, (ISBN 978-2-7089-0110-0, lire en ligne)
  8. voir Opération Paperclip)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]