Société centrale canine

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Société centrale canine
Histoire
Fondation
Cadre
Type
Forme juridique
Association reconnue d'utilité publique en FranceVoir et modifier les données sur Wikidata
Domaine d'activité
Autres organisations fonctionnant par adhésion volontaireVoir et modifier les données sur Wikidata
Siège
Pays
Organisation
Président
Alexandre Balzer (d) (depuis )Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web
Identifiants
RNA
SIREN

La Société centrale canine est une association française de cynophilie fondé en 1881.

Historique[modifier | modifier le code]

La Société Centrale Canine a été fondée en 1881 à Paris, au Cercle de la chasse (Section du Jockey Club).

Bien avant cette date, le sport canin existait en France, mais sans être coordonné, sans recevoir de directives officielles. Le bulletin de la Société impériale d'acclimatation nous apprend qu'une exposition canine, la première, eut lieu du 3 au , au Jardin d'acclimatation du bois de Boulogne, organisée par cette Société. Le Président du Comité d'organisation, ainsi que du jury, fut le professeur au Muséum, membre de l'Institut, Jean Louis Armand de Quatrefages de Bréau, et le directeur de l'Exposition, Geoffroy-Saint-Hilaire, qui, dans son rapport, précise ainsi le but de la manifestation : « Ce n'était pas un spectacle de curiosité, encore moins un marché qu'on se proposait d'ouvrir. On voulait, sous un point de vue autant scientifique que pratique, réunir une collection de chiens aussi complète que possible, afin de distinguer les races pures, utiles, ou d'agrément, et les croisements bons à conserver. Faire, en un mot, une étude et une révision générale de l'espèce. De là, le titre d'Universelle, donné à cette Exposition ».

Malgré les hauts patronages - en particulier, celui du prince Napoléon, qui expose une meute de foxhounds, - acquis à cette première exposition, à laquelle 850 chiens seulement furent acceptés par la Commission d'admission, sur 1 000 qui étaient annoncés, malgré les très intéressants rapports que publièrent les rapporteurs des jurys, MM. Pichot, comte de Lorge, vicomte d'Orglandes, la cynophilie devait encore attendre vingt ans avant que naisse de façon officielle, une Société centrale pour l'amélioration des races de chiens en France.

Sa création fut l'œuvre d'un certain nombre d'amateurs, de maîtres d'équipage, en particulier, qui se lassaient du tribut qu'ils payaient chaque année à l'étranger, pour la remonte de leurs chenils ou l'achat de chiens de race. Ils imaginèrent de fonder, en France, une société similaire à celle qui existait en Angleterre depuis 1874, et dont le but, dès l'origine, fut d'encourager, par tous les moyens, la reconstitution de nos vieilles races indigènes, et d'introduire et acclimater en France les meilleures races étrangères.

Les débuts de la « Société centrale » furent modestes, parfois difficiles. L'indifférence manifestée à l'élevage des chiens de race pure était à peu près général en France : la plupart des amateurs ignoraient les caractéristiques de nos vieilles races françaises ; les clubs spéciaux n'existaient pas. Il s'agissait donc de créer un véritable mouvement d'opinion.

La « Société Centrale » a fondé, en 1910, avec la « Société Royale St-Hubert » de Belgique, la Fédération cynologique internationale à laquelle adhèrent maintenant la presque totalité des pays d'Europe en qualité de Membres fédérés, ainsi que de nombreux pays de l'Amérique latine, de l'Asie et de l'Afrique en qualité de membres associés. Elle a organisé en 1937 à Paris, le congrès de cet Organisme international sous la présidence du comte de Danne.

Elle a également organisé l'Assemblée générale en 1949, sous la présidence de Georges Guilbert et, en 1962, sous la présidence du comte de Catalan. Par la transformation de ses statuts, en 1932 et en 1952, la Société centrale est devenue officiellement une fédération groupant sous son égide toutes les sociétés régionales et les clubs de races.

La société exerce son action par l'organisation d'expositions et de concours divers d'utilisation, par la tenue du livre des origines (L.O.F.) et du registre initial d'inscription pour chiens d'apparence pure (R.I.) qu'elle a fondé, via la Revue officielle de la cynophilie qui est son organe officiel, etc.

Passant des moyens d'actions aux résultats obtenus, il y a lieu d'en être satisfait : de la situation fort secondaire où se trouvait la France au point de vue de l'élevage canin lors de la création en 1881 de la Société centrale canine, cet élevage a progressivement gagné les premiers rangs. Il lutte aujourd'hui victorieusement contre ses concurrents. Pour certaines races il est sans rival.

Les expositions organisées par la Société centrale et ses affiliés se multiplient sur tous les points du territoire, ainsi que les épreuves de travail pour chiens de toutes catégories. Bénéficiant du patronage du Président de la République, la Société Centrale a été reconnue d'utilité publique, par décret du , sur avis conforme du Conseil d'État.

En 1957, la Société Centrale Canine a eu la satisfaction de voir le livre des origines français qu'elle a créé, inscrit au Registre des livres généalogiques du ministère de l'agriculture. Quelques années plus tard, par décret en date du , en la personne de son président, elle est appelée à siéger au Conseil supérieur de l'élevage. Enfin, un arrêté du accorde à la SCC, l'agrément pour la tenue du livre généalogique pour les animaux de l'espèce canine. L'élevage canin a pris ainsi sa place officiellement dans l'Élevage National.

Alexandre Balzer
Présidents de la SCC
Marquis de Nicolay 1882 1887
Léon d'Halloy 1887 1890
Prince de Wagram 1890 1912
Comte de Bagneux 1912 1919
Baron Charles Jaubert 1924 1931
Comte Justinien Clary 1931 1934
Comte de Danne 1934 1938
Louis de Lachomette 1938 1946
Georges Guilbert 1946 1959
Comte de Catalan 1959 1969
Gilbert Thorp 1969 1970
Gaston Pouchain 1970 1976
Gilbert Thorp 1976 1979
Henri Lestienne 1979 1982
Camille Michel 1982 2000
Renaud Buche 2000 2005
Gérard Arthus 2005 2011
Christian Eymar-Dauphin 2012 2017
Michel Mottet 2017 2020
Gérard Thonnat[1] 2020 2021
Alexandre Balzer[2] Mars 2021

Centrale Canine Magazine (anciennement Revue officielle de la Cynophilie Française)[modifier | modifier le code]

Magazine officiel de la Société Centrale Canine dont la rédaction en chef est assurée par Madame Anne Marie Class, membre du Conseil d'administration, juge, présidente du club français du Bullmastiff et du Mastiff.

La conception graphique et la régie publicitaire sont assurées par Buena Média Plus, société éditrice des magazines tels que 30 Millions d'Amis, L'Essentiel, Petmarket, Pharmanimal et Veterinay Focus.

Centrale Canine Magazine est diffusé à 32 000 exemplaires par mois.

Organigramme[modifier | modifier le code]

Exercice des attributions[modifier | modifier le code]

La Société centrale canine exerce ses attributions par l'intermédiaire de ses commissions qui ont parfois constitué des groupes de travail.

  • Commission d'Utilisation Nationale de Sauvetage à l'Eau (CUNSE)[3] est chargée d'organiser les épreuves liées au sauvetage à l'eau. Les épreuves de sauvetage à l'eau sont constituées de trois degrés, de difficultés croissantes, puis d'un brevet en mer. Chaque année, un championnat de France et une coupe de France récompensent les meilleurs chiens sauveteurs à l'eau de France.
  • Commission nationale d'éducation et d'activités cynophiles (CNEAC)[4] a reçu cette nouvelle dénomination en 2006. Elle traduit l'importance qu'elle a prise au sein de la Société centrale canine (SCC). Outre la discipline de l'Agility, homologuée en 1987, elle est chargée depuis 2005 de la promotion et de l'animation des nouvelles disciplines que sont l'Attelage, le Flyball, l'Obérythmée. Par un accord avec la Fédération française de Sport de traîneau de ski-pulka et cross-canins[5] (FFST), elle s'est investie dans la formation et l'organisation de concours de Cani-cross. Enfin la dernière activité dite des Chiens visiteurs vient affirmer la vocation sociale du chien.

L’Éducation canine et la formation d'Éducateurs canins sont de son ressort. Elle s'efforce à travers la mise en place de tests et de certificats d'aptitude à l'éducation sociale du chien de refléter l'effort qui est réalisé par les Clubs d'éducation canine et les propriétaires responsables pour intégrer le chien dans la vie tant urbaine que rurale. Elle favorise les conventions que les Sociétés canines régionales signent avec les villes afin de faciliter cette intégration. Elle assure la formation et le contrôle d'aptitude des moniteurs en éducation canine des 1er et 2e degrés.

  • Commission d'utilisation nationale Chiens de berger et de garde (CUN-CBG)[6] agit dans le domaine des sports canins qui comprennent des épreuves de défense, d'obéissance et de pistage. Elle a créé des groupes de travail chargés des disciplines nationales (Pistage[7], Ring[8] et travail pratique en campagne[9] français) et internationales (Obéissance[10], Mondioring[11], Règlement de concours international (RCI) et Pistage FCI[12]).
  • Commission Chiens courants[13] gère les chiens du 6e groupe qu'elle sélectionne à l'aide de Tests d'aptitude naturelle (TAN) et de brevets de chasse. Elle fait organiser par la Société centrale canine des épreuves dites de coupe de France dont le règlement applicable est celui du brevet. Les races autorisées à participer sont déterminées par le type de gibier (petit gibier : lapin ou lièvre ; grand gibier : chevreuil ou sanglier). Les résultats sont donnés en individuel ou par meute. Une Sous-Commission Chiens courants de l'Europe de l'Est est responsable d'épreuves distinctes.

Controverses[modifier | modifier le code]

En 2023, la fondation Brigitte Bardot dénonce des pratiques de maltraitance des chiens au sein de clubs canins affiliés à la Société Centrale Canine, notamment à travers l'utilisation généralisée et violente de colliers torcatus, étrangleurs et électriques[14].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Gérard THONNAT élu président de la Société Centrale Canine », sur www.centrale-canine.fr (consulté le )
  2. « Alexandre Balzer élu président de la Société Centrale Canine », sur www.centrale-canine.fr
  3. Site de la Commission d'Utilisation Nationale de Sauvetage à l'Eau (CUNSE)
  4. Site de la Commission nationale d'éducation et d'activités cynophiles (CNEAC)
  5. Site de la fédération française de Sport de traîneau de ski-pulka et cross-canins (FFST)
  6. Site de la Commission d'utilisation nationale Chiens berger et de garde (CUN-CBG)
  7. Site du Groupe de travail Pistage (GT Pistage)
  8. Site du groupe de travail Ring (GT Ring)
  9. Site du Groupe de travail pratique en campagne (GT Campagne)
  10. Site du Groupe de travail Obéissance (GT Obéissance)
  11. Site du Groupe de travail Mondioring (GT Mondioring)
  12. Site du Groupe de travail Règlement de concours international (GT RCI)
  13. Site de la Commission Chiens courants (Chiens courants)
  14. Réseaux Sociaux, « La FBB interpelle la Société Centrale Canine et dénonce la maltraitance infligée aux chiens des clubs canins ! », sur Fondation Brigitte Bardot, (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]