Snaidero

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Snaidero
logo de Snaidero
Logo de Snaidero

Création 1946
Fondateurs Cav. Rino Snaidero
Forme juridique S.A.
Slogan Snaidero, des cuisines pour la vie
Siège social Majano
Drapeau de l'Italie Italie
Direction Edi Snaidero
Activité Fabrication et vente meubles cuisines intégrées
Produits Cuisines équipées
Filiales Drapeau de l'Allemagne Rational
Drapeau de l'Autriche Regina
Drapeau de la France Arthur Bonnet - Comera
Effectif 1.000 (2010)
Site web www.snaidero.com

Chiffre d'affaires 200 M€ (2010)

Fondée en 1946 en Italie, la société Snaidero devient à la fin des années 1950 une entreprise industrielle maîtrisant tous les aspects de son métier, de la conception à la fabrication de cuisines. La société adopte rapidement une stratégie de croissance sur le marché mondial, d’abord en développant son activité et en travaillant avec des designers de renom, et, depuis les années 1990, par le biais de rachats.

Historique[modifier | modifier le code]

Snaidero a été fondée en 1946. L'entreprise se fait remarquer par ses créations dans les années 1960, en particulier par son modèle Spazio Vivo, exposé notamment au Museum of Modern Art (MoMa) de New York en 1972 et dont on considère qu'il préfigure les cuisines actuelles par le caractère modulaire et fonctionnel de sa conception et par la nouveauté de son design[1],[2],[Note 1].

L'entreprise a continué à innover en travaillant dans les années 1980, 1990 et 2000, avec différents designers dont Paolo Pininfarina, connu pour ses créations dans le secteur automobile avec Ferrari et Maserati. En 1988/1989, nait de leur collaboration le modèle Ola [5],[6], qui devient un des modèles phares de l'entreprise et se renouvelle au fil des ans, abandonnant ainsi en 1996 les couleurs rouge et jaune pour les couleurs blondes et les agglomérés de bois très denses[7],[8]. Snaidero fait appel également à la designer Gae Aulenti[9],[7], ou encore dans les années 2004/2005, aux designers Lucci et Orlandini, pour un modèle de cuisine, Skyline-Lab de Snaidero, conçu pour être utilisable également par des personnes à mobilité réduite, avec des plans de travail et des rangements accessibles en fauteuil roulant[10].

En 1993, Snaidero acquiert Rational, fabricant allemand de meubles de cuisine, deux fois plus gros que lui, renversant une situation où les fabricants étrangers s'implantaient en Italie et démontrant que le mode entrepreneurial italien, s'appuyant sur des réseaux de sous-traitants, était bien exportable dans d'autres pays : « En achetant Rational, une société allemande deux fois plus grosse que lui, l'italien Snaidero a certes pris un risque, constate Jean-François Stordeur, secrétaire général du Comité de développement des industries françaises de l'ameublement (CODIFA), mais il a aussi mis fin à cet état de fait »[11],[12]. En 2000, il fait l'acquisition du groupe Valois Habitat en France (comprenant Cuisines Plus et Arthur Bonnet)[13], et Regina en Autriche. Ainsi, en 2002, au salon Eurocucina de Milan, un modèle créé par le designer Didier Gomez pour Arthur Bonnet, associant le bois, l'inox et l'ardoise, a été sélectionné et présenté par Snaidero sur son stand, au cœur de cette manifestation italienne[14]. Puis en 2003, Snaidero rentre dans l'actionnariat du cuisiniste belge Ixina[15].

L'entreprise continue par ailleurs à chercher à se démarquer par l'innovation, avec par exemple le projet LAK (Living for All Kitchen) menée avec le soutien de la région Frioul-Vénétie Julienne et la participation de plusieurs centres de recherche privés et publiques de cette région, sur l'usage de solutions domotiques et d'objets connectés dans la cuisine[16].

Chiffres[modifier | modifier le code]

En 2007, l'entreprise est devenue le cinquième plus grand producteur européen de cuisines, avec environ 1 600 employés répartis dans six usines de production (situées en Vénétie, en Frioul-Vénétie Julienne, en Allemagne, en France et en Croatie), huit marques, 2 000 points de vente dans 80 pays, et 248 millions d'euros de chiffre d'affaires consolidé[17],[18].

Il comprend les marques Snaidero, Arthur Bonnet, Rational, Regina, Comera et distribue notamment ses produits par les enseignes Cuisine Plus et Ixina (franchise), Arthur Bonnet (concession), Cuisines Références (concession).

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. En 2010, une nouvelle exposition du Museum of Modern Art de New York, Counter Space: Design and the Modern Kitchen, est consacrée à la cuisine, considérée comme une pièce charnière dans l'habitation et comme un des baromètres d'une société en mutation. Cette exposition inclut à nouveau le modèle Spazio Vivo de Snaidero[3],[4].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Agnes Zamboni, « Les cuisines visionnaires de Snaidero », Cuisines & Bains,‎ (lire en ligne)
  2. (en) « Spazio Vivo (Living Space) Mobile Kitchen Unit », sur le site du Museum of Modern Art (MoMa)
  3. (en) Arlène Hirst, « Counter Culture », The New York Times,‎ (lire en ligne)
  4. (it) Simona Caleo, « La cucina delle meraviglie », L'Espresso,‎ (lire en ligne)
  5. Karine Apautes, « La cuisine vue par Paolo Pininfarina, Pdg et designer », Inspiration Cuisine,‎ (lire en ligne)
  6. « OLA 25 Limited Edition by Pininfarina design », sur le site archiexpo.fr,
  7. a et b Véronique Balizet, « L'arrivée de la cuisine déstructurée », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  8. Michel Holtz, « La cuisine se débloque à roulettes. Le design abandonne l'intégré pour l'éparpillement des meubles. », Libération,‎ (lire en ligne)
  9. McLellan 2005, p. 66.
  10. Olivier Costemalle, « Plaques, poêles et placards à hauteur de fauteuil. », Libération,‎ (lire en ligne)
  11. « L'ameublement. Le défi allemand », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  12. Varaldo et al. 2009, p. 129.
  13. F. VI., « Repris par Snaidero, Valois Habitat devient Groupe Arthur Bonnet », Les Échos,‎ (lire en ligne)
  14. Véronique Cauhapé, « Lignes de maintien », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  15. Varaldo et al. 2009, p. 609.
  16. (it) Luigi Dell’Olio, « Snaidero scommette sulla cucina che parla », La Repubblica,‎ (lire en ligne)
  17. Varaldo et al. 2009, p. 610.
  18. (it) « La cucina di Snaidero cresce con il design », La Repubblica,‎ (lire en ligne)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Stefano Tonchia et Andrea Tramontano, Process Management for the Extended Enterprise : Organizational and ICT Networks, (lire en ligne), p. 7.
  • (en) Tara McLellan, Small Spaces Beautiful Kitchens, Rockport publishers, (lire en ligne), p. 66 Document utilisé pour la rédaction de l’article.
  • (it) Filippo Fabroncini, Strategie coll@borative e creazione di valore. Esperienze di imprese, Friuli Innovazione, (lire en ligne)
  • (it) Varaldo, Dalli, Resciniti et Tunisini, Un tesoro emergente. Le medie imprese italiane dell'era globale, FrancoAngeli, , 688 p. (lire en ligne), p. 129, 609-610 Document utilisé pour la rédaction de l’article.

Liens externes[modifier | modifier le code]