Singa (association)

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Singa
Histoire
Fondation
Cadre
Type
Forme juridique
Siège
Pays
Organisation
Fondateur
Nathanaël Molle, Guillaume Capelle, Alice Barbe
Sites web

Singa est une association française ayant pour objet l'intégration des personnes réfugiées et migrantes. Elle se veut une communauté, celle-ci incluant les réfugiés statutaires[1], dans laquelle « on se rencontre, on réfléchit, on échange, on crée de l'innovation sociale, de la richesse culturelle et des emplois ». Elle est présente dans 10 pays et 20 villes.

« Singa » veut dire « lien » en lingala, langue bantoue parlée au Congo[2].


Histoire[modifier | modifier le code]

L'association a été cofondée par Nathanaël Molle[3] et Guillaume Capelle en 2012[4],[5], rejoint plus tard dans sa direction par Alice Barbe[6],[7].

Depuis sa création en 2012, l'association s'est déployée un peu partout dans le monde. Elle a connu un fort essor en 2017 présente à Berlin, Stuttgart, Londres, Montréal, Milan, Zurich, Genève, San Francisco, Luxembourg et Bruxelles[8]. Singa possède aussi plusieurs antennes et communautés actives en France notamment à Lille, Montpellier, Valence, Grenoble, Paris, Lyon, Toulouse Saint-Étienne et Nantes.

Sur ce thème, en , Singa a co-organisé un hackathon sur le thème de l'asile sous le nom « #Réfugiés Connectés »[9],[10], le premier sur ce thème en France[11],[12]. Ce hackathon était soutenu par le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR)[13], la Fondation Free[14] et la Fondation Maison des sciences de l'homme (FMSH)[14].

En 2021, Benoît Hamon, ex-candidat du Parti socialiste à l'élection présidentielle française de 2017, rejoint l'organisation comme directeur général[15],[16].

Activité[modifier | modifier le code]

L'association a pour vocation « d'accompagner l'inclusion des nouveaux arrivants en apportant des solutions innovantes et en favorisant les échanges et la coopération avec la société d’accueil »[17]. Le mouvement souhaite repenser le débat public autour de l'asile et des personnes réfugiées en valorisant les individus, en associant les citoyens et en abordant la thématique sous de nouveaux angles. Elle renforce le « vivre ensemble » en promouvant l’enrichissement culturel et en stimulant le développement de nouvelles activités sur le territoire. Ces activités permettent de lutter contre l'exclusion, la pauvreté, le racisme ou la xénophobie, et de générer un répertoire public plus responsable et éclairé au sujet de l'asile et de l'immigration.

Singa organise des événements socio-culturels et a divers partenaires comme des structures culturelles et à Paris des associations étudiantes: ISIT, l'Institut libre d'étude des relations internationales (ILERI), l'université Paris-Dauphine ou encore à l'École normale supérieure Paris-Saclay (ENS Paris-Saclay). Sur un autre plan, l'association assure de la veille, de la mesure d'impact et de la « recherche-action ».

La structure accompagne aussi des porteurs de projet à travers son programme d'incubation FINKELA. Ces projets ont pour objectif commun de favoriser le vivre-ensemble et de déployer le potentiel de l'économie de l'asile.

Singa est également à l'origine du projet CALM (pour « Comme à la maison »), un réseau d'accueil de personnes réfugiées chez des particuliers surnommé par la presse d'« Airbnb des réfugiés »[18],[19]. Le but de ce programme est de contribuer à l'intégration de ces personnes dans une logique d'apprentissage du français et des codes socio-culturels. Il s'agit d'une période tremplin pour ces personnes. Cette plateforme internet a fait l'objet d'une médiatisation et mobilisation importante à la suite de la relance de la question de l'accueil des migrants syriens provoquée par la photographie d'Alan Kurdi sur une plage turque. CALM, développé grâce au financement participatif[18],[20], compte en effet plus de 7 000 propositions d'hébergement en France deux mois après son lancement[20], et plus de 12 000 en 2019. En 2019, alors que 600 personnes réfugiées ont déjà été accueillies chez des particuliers, Singa lance une campagne de communication nommée J'accueille afin de mobiliser de nouvelles propositions d'accueil.

Structure et organisation[modifier | modifier le code]

Ancien logotype de Singa.

Le conseil d'administration de l'association compte plusieurs personnalités comme l'écrivaine et journaliste Leïla Slimani, Hamze Ghalebi, ancien président de Singa et entrepreneur, Olivier Lebel (ex Directeur Général de La Croix Rouge), Thanh Nguiem et son président depuis 2020 est Roohollah Shahsavar, fondateur du média Les Lettres Persanes.

L'association a travaillé essentiellement dans des espaces de co-working comme L'Archipel près de la place de Clichy à Paris, Cursus Nova à La Courneuve et la Ruche et est désormais installée dans le 11ème arrondissement au sein de l'espace de co-working qu'elle a créé en collaboration avec l'association Coexister, Kiwanda[21].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Médecins Sans Frontières | Dictionnaire pratique du droit humanitaire », sur dictionnaire-droit-humanitaire.org (consulté le ) : « La Convention relative au statut de réfugiés a été adoptée le 28 juillet 1951. […] Elle définit le réfugié comme :
    • « Toute personne craignant avec raison d’être persécutée du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques, se trouvant hors du pays dont elle a la nationalité et qui ne peut ou, du fait de cette crainte, ne veut se réclamer de la protection de ce pays […].
    « Un individu ne peut pas bénéficier du statut de réfugié si on a des raisons sérieuses de penser :
    • qu’il a commis un crime contre la paix, un crime de guerre, un crime contre l’humanité tels que définis par les instruments internationaux ;
    • qu’il a commis un crime grave de droit commun hors du pays d’accueil ;
    • qu’il s’est rendu coupable d’agissements contraires aux buts et principes des Nations unies » (Convention de 1951, art. 1).
    […] Un grand nombre de personnes réfugiées n’entrent pas dans la définition de la convention de 1951 et n’obtiennent pas les garanties qui découlent de son statut. Pour ces réfugiés non statutaires, des standards minimaux de traitement doivent être respectés par les États. »
  2. Peter Van Hertum, « Traduction / dictionnaire Lingala - Français », sur dic.lingala.be (consulté le )
  3. Romain De Oliveira, « [Portfolio] Les nouveaux entrepreneurs sociaux à suivre, selon Ashoka », sur youphil.com, (consulté le ).
  4. Floriane Salgues, « Aux racines de l'engagement », L'Express, (consulté le ).
  5. « Guillaume Capelle, cofondateur de Singa, veut changer l’image des réfugiés », La Croix, (consulté le ).
  6. Florent Bessaguet, « Nos assos ont du talent : Singa » (consulté le ).
  7. Aurore Merchin, « Alice Barbe : Pour les réfugiés, nous créons de manière artificielle des amitiés qui deviennent essentielles », M, le magazine du Monde,‎ (lire en ligne)
  8. (en) « SINGA Belgium for refugees in Brussels », sur SINGA / Belgium (consulté le ).
  9. « Résumé du hackathon #RéfugiésConnectés Singa/Simplon/MakeSense », sur simplon.co, (consulté le ).
  10. « Réfugiés Connectés : Le premier Hackathon sur l'asile en France #ConnectedRefugees » (consulté le ).
  11. « 1er Hackathon sur l'Asile en France », sur lachaineducoeur.fr, (consulté le ).
  12. Antoine Louchez, « A Calais, comment les migrants s’entraident sur smartphone », Rue89, (consulté le ).
  13. (en) Alison Hird, « Paris Hackathon aims to create apps for refugees », RFI, (consulté le ).
  14. a et b Josephine Goube, « Immigration Hackathon in Paris by Simplon.co, MakeSense and Singa », sur migreat.com, (consulté le ).
  15. « Benoît Hamon quitte la politique et s’engage dans une ONG », sur Libération, (consulté le )
  16. « Benoît Hamon quitte la vie politique : « Les fléaux contre lesquels je me suis battu jeune sont plus forts aujourd’hui » », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  17. « Qui sommes-nous ? », Singa (consulté le ).
  18. a et b Marine Couturier, « Le « Airbnb des réfugiés » avance doucement, mais sûrement », Rue89, (consulté le ).
  19. « Capelle : "Il est possible d'échanger sur tous les sujets avec les réfugiés" », Europe 1, (consulté le ).
  20. a et b [vidéo] Guillaume Capelle - Singa - Social Good Week 2015 sur YouTube
  21. « Kiwanda, la fabrique des «interpreneurs», ouvre ses portes », sur www.paris.fr (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]