Simón Iturri Patiño

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Simón Iturri Patiño
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 86 ans)
Buenos AiresVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Enfants
Anténor Patiño
Graziella Patiño (d)
Elena Patiño (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Simon Iturri Patiño, né le dans le département de Cochabamba en Bolivie et mort le à Buenos Aires, est un pionnier de l'exploitation de l'étain et un multimilliardaire surnommé « le Rockefeller des Andes ». Son héritier est son fils Anténor Patiño.

Parcours[modifier | modifier le code]

Métis, de petite taille, fils d'un savetier, Simón I. Patiño, après des études commerciales, se rend à Oruro, le centre minier bolivien de l'exploitation de l'argent. Percevant l'épuisement des gisements d'argent et les besoins de l'industrie, il se lance dans celui de l'étain.

Il part à la recherche de filons d'étain seul avec sa femme dans la montagne bolivienne pendant plusieurs années. En 1900, il finit par découvrir un immense gisement d'étain, baptisé « La Salvadora », qui deviendra la mine la plus importante du pays. Il l'exploite avec les méthodes les plus modernes et les meilleurs ingénieurs mondiaux. La réussite apparait. Patiño absorbe d'autres mines, commercialise le minerai, crée des fonderies, fonde une banque, investit en Malaisie et au Canada. À la fin des années 1930, Patiño traite dans ses fonderies plus de 60 % de la production mondiale d'étain.

Europe/États-Unis/Argentine[modifier | modifier le code]

Dès 1912, Patiño et sa famille se sont installés en France. En 1924, en voyage en Bolivie, il est victime d'une crise cardiaque et dès lors, il doit éviter son pays, qui est en altitude. En 1939, les Patiño s'installent à New York puis quelques années plus tard en Argentine, afin d'être plus près de leur pays. Son fils et héritier Anténor s'installe à Paris, où il se marie, et y retourne après la Seconde Guerre mondiale.

En 1914-1918 aussi bien qu'en 1939-1945, Simón I. Patiño se place du côté des Alliés de la Première Guerre mondiale et Seconde Guerre mondiale auxquels il assure l'exclusivité de sa production d'étain.

Il meurt à Buenos Aires, le .

Fondations[modifier | modifier le code]

Dès 1931, Simón I. Patiño a créé la "Fondation Universitaire Simón I. Patiño", pour former des élites dans son propre pays.

En 1958, ses héritiers créent la Fondation Simón I. Patiño de Genève pour développer dans les domaines de l'éducation, de la culture, de la recherche, de la santé, de l'hygiène, de la nutrition, de l'agriculture et de l'écologie, des programmes en faveur de l'Amérique du Sud, en particulier de la Bolivie.

Famille[modifier | modifier le code]

Simón I. Patiño est le père de cinq enfants :

  1. René Patiño
  2. Anténor Patiño (1896-1982)
  3. Graziella Patiño de Ortiz-Linares, mariée à Jorge Ortiz-Linares, ambassadeur de Bolivie en France après la guerre, parents de George Ortiz (1927 - ), collectionneur d'art antique, et Jaime Ortiz-Patiño (1930 - ), collectionneur d'objets d'art
  4. Elena Patiño (1905-1942), mariée à José María López de Carrizosa y Martel, marquis del Merito
  5. Luz Mila Patiño (1909-1958), mariée au comte Guy du Boisrouvray (1903-1980), parents d'Albina du Boisrouvray (née en 1939), elle-même mère de François-Xavier Bagnoud (qui a été tué dans un accident d'hélicoptère lors du Paris-Dakar, avec le chanteur Daniel Balavoine)

Sources et références[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]