Sidi El Houari

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Sidi El Houari
Biographie
Naissance
Décès
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Oran
Activité

Sidi El Houari, (en arabe : سيد الهواري, en tamazight : ⵙⵉⴸⵉ ⵍⵀⵓⵡⴰⵔⵉ), de son vrai nom Mohammed Ben-Omar El Houari, né au milieu du VIIIe siècle de l'hégire[1] à Oran, est un saint musulman. Réputé pour son érudition, on lui doit un ouvrage, Kitab Essehou oua Etenbih (« Livre de l'oubli et de l'avertissement »), dédié à de jeunes écoliers[1].

À l'âge de dix ans, il connaissait déjà par cœur le Coran et avait acquis par cela même le titre de Hafiz[Crück 1],[Trume 1]. Il a fait ses premières études à Bejaïa (Algérie). Parmi les disciples connus qui ont été des compagnons de l'imam Sidi El Houari, on cite Sidi Ibrahim Tazi et Sidi Said (marabout de Hassi El Ghella).

Étymologie[modifier | modifier le code]

Sidi el Houari tient son nom au fait qu'il est originaire de la tribu berbère des Houaras[2]. El Houari signifiant celui des Houaras.

Biographie[modifier | modifier le code]

Comme c'est le cas des personnages prestigieux dont une partie de la vie est enjolivée de légendes, plusieurs lieux se disputent le privilège d'avoir vu naître le saint homme ou revendiquent de l'avoir accueilli ou encore d'avoir recueilli sa dépouille mortelle.

Oran[modifier | modifier le code]

Trumelet le dit natif d'Oran[Trume 2] en l'an 751 de l'hégire soit 1349.

À partir de 1374, âgé de 25 ans, il enseigne à Fès la jurisprudence et la langue arabe, puis se rend en pèlerinage à La Mecque et à Médine, visite Jérusalem et, à son retour, se fixe définitivement à Oran[3] où il a le double rôle de prédicateur et d’éducateur religieux dans ce qui est la plus vieille Mosquée de la ville d'Oran fondée entre le XIIIe siècle et le XIVe siècle, restaurée en 1799 par le Bey Othman Ben Mohammed, dit "le borgne" et où ont officié Ibrahim Tazi, disciple de Sidi El Houari et plus récemment le Muphti d’Oran le Cadi Boulahbal.

Sidi El Houari décède peut être à Oran et est enterré dans la vieille ville, dans le quartier ouest qui porte aujourd'hui son nom (anciennement appelé Casbah) lequel est historiquement le premier centre ville d’Oran[Trume 3],[4],[5]. Son cénotaphe y est vénéré et très fréquenté.

En conflit avec les Oranais, il a appelé la malédiction de Dieu sur les habitants. Et les Espagnols s'emparent d'Oran en 1509, le saint admoniteur deviendra le saint patron de la ville[6].

Bejaïa[modifier | modifier le code]

Il se rend à Sour Kelmitou, vallée de la wilaya de Blida. Il fait ses premières études, puis, après une vie d'errance et de solitude dans le désert[Trume 1], et ayant atteint l'âge de l'adolescence, il se rend à Béjaïa où il suit les de théologiens locaux tels que Sidi Abd er-Rahman et Sidi Ahmed Ben Idris[1],[7].

Timimoun et Hassi El Ghella[modifier | modifier le code]

Sidi El Houari se serait déplacé vers le sud Algérien, il se serait installée dans la région de Timimoun, wilaya d'Adrar, dans un village appelé Aglad où il passa le reste de sa vie jusqu'à sa mort en 1439. Il serait enterré dans ce village d'Aglad à 34 km de Timimoun (Algérie)[réf. nécessaire]

Mais, selon les dires de ses descendants directs, la famille Bensetti-El-Houari, son corps reposerait à Hassel Rhallal (Er Rahel, aujourd'hui Hassi El Ghella) dans la wilaya de Aïn Témouchent, près de son ami, le marabout Sidi Saïd[Crück 2].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Source Crück
  1. Eugène Crück,Oran et les témoins de son passé, Oran 1959 p. 236
  2. p. 237
Source Trume
  1. a et b Corneille Trumelet. L'Algérie légendaire; en pèlerinage çà et là aux tombeaux des principaux thaumaturges de l'islam. Alger/Paris 1892 p. 455
  2. p. 454-455
  3. p. 464
Autres notes et références
  1. a b et c M. l'abbé J.-J.-L. Bargès, Complément de l'histoire des Beni-Zeiyan - Rois de Tlemcen : Ouvrage du cheikh Mohammed Abd'al-Djalil al-Tenessy, E. Leroux, (lire en ligne)
  2. Kamel Bouchama, Algérie, terre de foi et de culture, Editions Houma, , 350 p. (ISBN 978-9961-66-494-0, lire en ligne), p. 225
  3. « Revue Africaine », sur Gallica, BNF Paris, (consulté le ), p. 459
  4. ORAN : La plus ancienne mosquée de Sidi El Houari rouvre ses portes - Réflexion 19 juin 2015
  5. Babzman-Sidi el Houari le plus vénéré des saints patrons (22 décembre 2015)
  6. Gilbert Meynier, « Épilogue. Vers l’heure ottomane », dans : L'Algérie, cœur du Maghreb classique. De l'ouverture islamo-arabe au repli (698-1518), sous la direction de Meynier Gilbert. Paris, La Découverte, « Hors collection Sciences Humaines », 2010, p. 303-315.
  7. « Wedris : de Béjaïa à Illoula - La Dépêche de Kabylie », La Dépêche de Kabylie,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Corneille Trumelet, L'Algérie légendaire ; en pèlerinage çà et là aux tombeaux des principaux thaumaturges de l'islam., Alger/Paris 1892
  • Eugène Crück, Oran et les témoins de son passé, Oran 1959, 502 p., chap. XLIV

Liens externes[modifier | modifier le code]