Siège de Valenciennes (1656)

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Siège de Valenciennes (1656)
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Siège de Valenciennes
Informations générales
Date -
Lieu Valenciennes
Issue Victoire espagnole
Belligérants
Drapeau de l'Espagne Monarchie espagnole Drapeau du royaume de France Royaume de France
Commandants
Don Juan D'Autriche
Prince de Condé
Jacques de Fariaux
Jean-Charles de Watteville
Turenne
Henri de La Ferté-Senneterre
Forces en présence
20 000 hommes 25 000 hommes
Pertes
500 à 1 500[1] morts et blessés 4 000 morts et blessés
1 200 prisonniers

Guerre franco-espagnole (1635-1659)

Batailles

Coordonnées 50° 21′ 29″ nord, 3° 31′ 24″ est
Géolocalisation sur la carte : Nord
(Voir situation sur carte : Nord)
Siège de Valenciennes (1656)
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
(Voir situation sur carte : Hauts-de-France)
Siège de Valenciennes (1656)
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Siège de Valenciennes (1656)

La bataille de Valenciennes est une victoire remportée le par l'armée espagnole de Don Juan d'Autriche sur l'armée française du maréchal de Turenne près de Valenciennes.

Ce fut une des dernières grandes victoires espagnoles du XVIIe siècle, et une des rares défaites de Turenne au cours de sa carrière.

Ordre de bataille[modifier | modifier le code]

Drapeau du royaume de France Royaume de France

Déroulement[modifier | modifier le code]

Le , l'armée française, commandée par Turenne, commença le siège de la ville stratégique de Valenciennes, défendue par une garnison espagnole sous le commandement de Francisco de Meneses.

Le siège, bien organisé, affaiblit peu à peu les défenseurs.

Fin juin, le nouveau gouverneur des Pays-Bas, Juan José d'Autriche, décida de porter secours à la ville, dont la situation était devenue critique. La nuit du samedi 15 juillet, au moment où la place était sur le point de tomber, l'armée espagnole apparut.

Pour défendre la ville, Condé inonde les environs par les eaux de l'Escaut, séparant ainsi les deux corps de l’armée française : celui de Turenne et celui de La Ferté. Les deux camps seront désormais reliés par un simple pont de fascines. Le marquis Albert de Mérode, un des défenseurs de la place, est blessé au cours d'une sortie à cheval. Il décède des suites de ses blessures et son corps, inhumé dans l'église Saint-Paul, sera retrouvé lors de la campagne archéologique de 1990.

Dans la nuit du 15 au , Condé attaque à revers le secteur de La Ferté avec une telle détermination qu'il détruit toute résistance française[2]. Fort de 4 000 hommes, Juan José d'Autriche s'illustre par une brillante charge de cavalerie sur le campement français : Turenne repousse cet assaut, et tente, mais en vain, de porter secours à La Ferté. Désormais en infériorité numérique, il est contraint de lever le siège et fuit en direction du Quesnoy.

Les Espagnols capturèrent 77 officiers français, dont La Ferté[3], 1 200 soldats, leurs bagages et toutes leur provisions, dont un train de siège de 50 canons. De la division de La Ferté, seuls 2 000 hommes parvinrent à s'échapper en jetant leurs armes et en fuyant en complète déroute.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Gaston Bodart, Militär-historisches Kriegs-Lexikon (1618–1905), 1908, p. 83.
  2. Anne Blanchard, « Louis Nicolas de Clerville», in Actes du colloque « Vauban et ses successeurs dans les ports du Ponant et du Levant », Brest, 16-19 mai 1993, publié dans Vauban et ses successeurs dans les ports du Ponant et du Levant, Paris : Association Vauban, 2000, p. 123-124 (également publié dans Les cahiers de Montpellier no 38, tome II/1998, Histoire et Défense, université Paul-Valéry)
  3. Le maréchal de La Ferté Senneterre fut libéré après paiement d'une rançon par Louis XIV.
Le prince don Juan victorieux.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Joël Cornette, Chronique du règne de Louis XIV, Paris, SEDES, , 579 p., 16,5 × 24,5 cm (ISBN 978-2-7181-9011-2), « Année 1655 », p. 55-56 .
  • Trevor Dupuy, Curt Jonhnson et David Bongard, The Harper Encyclopedia of military biography, Edison, N.J., Castle Books, , 834 p. (ISBN 978-0-7858-0437-6).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]