Sérgio Vieira de Mello

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Sérgio Vieira de Mello
Illustration.
Portrait de Sérgio Vieira de Mello.
Fonctions
Secrétaire général adjoint pour les Affaires humanitaires et Coordinateur des secours d'urgence

(3 ans)
Successeur Kenzo Oshima
Représentant spécial du secrétaire général de l'ONU au Kosovo

(1 mois)
Successeur Bernard Kouchner
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Rio de Janeiro (Brésil)
Date de décès (à 55 ans)
Lieu de décès Bagdad (Irak)
Nationalité Brésilienne
Diplômé de Université de Fribourg
Faculté des lettres de Paris
Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Profession Fonctionnaire international
Diplomate

Sérgio Vieira de Mello

Sérgio Vieira de Mello, né le à Rio de Janeiro (Brésil) et mort le à Bagdad (Irak) lors d'un attentat-suicide attribué à Al-Qaïda en Irak, est un fonctionnaire international brésilien des Nations unies. Il exerce diverses fonctions pour l'Organisation des Nations unies ou ses agences.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et formation[modifier | modifier le code]

Fils de diplomate, il commence par accompagner son père à l'étranger au gré de ses mutations professionnelles. Après une scolarité au lycée franco-brésilien de Rio de Janeiro (aujourd’hui lycée Molière), il étudie à Rio de Janeiro, Fribourg et Paris où il obtient une licence puis une maîtrise d'enseignement en philosophie, respectivement en 1969 et 1970. Durant les quatre années qui suivent, Sérgio Vieira de Mello poursuit des études de philosophie à la Sorbonne, au terme desquelles il obtient un doctorat de troisième cycle, puis, en 1985, un doctorat d'État ès lettres et sciences humaines.[réf. souhaitée]

Carrière[modifier | modifier le code]

C'est en 1969 qu'il commence sa carrière de fonctionnaire international aux Nations unies. D'abord affecté au Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme (HCR) à Genève, jusqu'en 1980, puis conseiller politique de la force de l'ONU au Liban (1981-1983), il poursuit son ascension dans la hiérarchie onusienne au sein des organes d'aide aux réfugiés (1983-1993). Il est par la suite chargé de mission par le secrétaire général des Nations unies Boutros Boutros-Ghali en ex-Yougoslavie (1993-1994), avant de devenir l'adjoint de Sadako Ogata, Haut commissaire des Nations unies pour les réfugiés (1995-1997).[réf. souhaitée]

En 1998, il est nommé coordinateur de l'aide humanitaire d'urgence. On le retrouve plus tard comme administrateur des Nations unies au Kosovo en juin-, puis au Timor oriental en crise (1999-2002), où il accompagne avec succès la marche vers l'indépendance de cette jeune nation, avant d'être désigné par le secrétaire général Kofi Annan à la tête du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme (HCDH).[réf. souhaitée]

Mort[modifier | modifier le code]

Au bout de quelques mois seulement, Kofi Annan le désigne comme son représentant en Irak, qui est alors secoué par le terrorisme. C'est au cours de cette mission difficile d'assistance à la population irakienne qu'il est tué lors de l'attentat-suicide qui touche le quartier général de l'ONU le . Abou Moussab Al-Zarqaoui, chef d'Al-Qaïda en Irak, a revendiqué l'attaque, qui a aussi été attribuée au groupe kurde Ansar al-Islam et à d'autres mouvements. Un artificier d'Al-Qaïda en Irak, arrêté en , a été accusé par le gouvernement irakien d'avoir participé à l'attentat[1], et un mandat d'arrêt est lancé en contre un membre d'Ansar al-Islam, Mullah Halgurd Al-Khabir, qu'on affirme lié à Al-Qaïda en Irak[2].

Sa dépouille est ensuite rapatriée et inhumée dans l'intimité le au cimetière des Rois de Genève, siège du HCDH et du HCR et ville à laquelle il se disait profondément attaché pour l'avoir découverte alors qu'il n'avait que 21 ans et pour y avoir passé de nombreuses années.[réf. souhaitée]

Sérgio Vieira de Mello aura passé au total 34 années de sa vie au service de l'ONU et était vu par beaucoup comme un possible successeur de Kofi Annan à la tête des Nations unies.[réf. souhaitée]

Vie privée[modifier | modifier le code]

En 1973, il se marie à Annie Personnaz, avec qui il a deux fils, Laurent et Adrien. Ils vivent près de la frontière avec la Suisse.[réf. souhaitée]

Héritage[modifier | modifier le code]

Son vœu le plus cher figure aujourd'hui sur sa tombe : « L'intégration de tous les courants constitue le progrès de l'humanité. »

Hommages[modifier | modifier le code]

Le film Sergio, réalisé par Greg Barker (en), sort en 2020. Il retrace son parcours et l’attentat de Bagdad. Il est notamment diffusé sur Netflix.

En 2004, il reçoit la bourgeoisie d'honneur de la ville de Genève[3].

Monument[modifier | modifier le code]

Son buste devant le palais Wilson à Genève.

Sérgio Vieira de Mello n'est pas mort seul dans l'attaque du QG de l'ONU à Bagdad. Un monument érigé devant le palais Wilson à Genève comporte son buste ainsi que la liste des victimes :

  • Saad Hermuz Abona
  • Reham al-Farra
  • Raid Shaker Mustafa al-Mahdawi
  • Omar Kahtan Mohamed al-Orfali
  • Leen Assad al-Qadi
  • Mahmoud Taiwi Basim
  • Ranilo Buenaventura
  • Gillian Clark
  • Arthur Helton
  • Richard Hooper
  • Reza Hosseini
  • Jean-Sélim Kanaan
  • Christopher Klein-Beekman
  • Ihssan Taha Hussein
  • Manuel Martin
  • Khidir Saleem Sahir
  • Emaad Ahmed Salman
  • Alya Sousa
  • Martha Teas
  • Fiona Watson
  • Nadia Younès

Bibliographie[modifier | modifier le code]

en appendice, choix de textes de Sérgio Vieira de Mello.
  • (pt) Jacques Marcovitch, Sérgio Vieira de Mello - pensamento e memória, 1 Edição, 2004, Brochura 344 p., Cód.: 167075 (ISBN 8531408679)
  • (en) Samantha Power, Chasing the Flame: Sergio Vieira de Mello and the Fight to Save the World, 2008 (ISBN 978-1-5942-0128-8)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Iraq captures 'top Zarqawi ally' », BBC, 24 janvier 2005.
  2. « Arrest warrant issued for Iraqi terrorist leader with ties to Zarqawi », Global Security, décembre 2005, communiqué de la Force multinationale en Irak.
  3. « Liste des personnalités ayant reçu la bourgeoisie d'honneur », sur GE.CH – République et canton de Genève, (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]