Serécourt

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Serécourt
Serécourt
Mairie.
Blason de Serécourt
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Vosges
Arrondissement Neufchâteau
Intercommunalité Communauté de communes des Vosges côté Sud Ouest
Maire
Mandat
Jean-Claude Tridon
2020-2026
Code postal 88320
Code commune 88455
Démographie
Gentilé Serécourtois, Serécourtoises
Population
municipale
99 hab. (2021 en diminution de 5,71 % par rapport à 2015)
Densité 7,2 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 03′ 19″ nord, 5° 50′ 39″ est
Altitude 370 m
Min. 280 m
Max. 478 m
Superficie 13,7 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Darney
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Serécourt
Géolocalisation sur la carte : France
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Serécourt
Géolocalisation sur la carte : Vosges
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Serécourt
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Voir sur la carte administrative du Grand Est
Serécourt

Serécourt est une commune française située dans le département des Vosges, en région Grand Est.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Le territoire vallonné, arrosé par la Sâle, affluent droit de la Saône, culmine à 478 m au mont Heuillon.

Carte
Les limites du territoire communal.
Carte interactive (double-cliquer sur la carte).

Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de quatre communes :

Communes limitrophes de Serécourt
Morizécourt
Lamarche Serécourt
Isches Tignécourt

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Réseau hydrographique[modifier | modifier le code]

La commune est située pour partie dans le bassin versant de la Meuse au sein du bassin Rhin-Meuse et pour partie dans le le bassin versant de la Saône au sein du bassin Rhône-Méditerranée-Corse. Elle est drainée par Duron Rupt, le ruisseau des Aulnées, le ruisseau de Deuilly, le ruisseau de la Chèvre, le ruisseau de l'Etang de Chalandray et le ruisseau des Epinottes[1],[Carte 1].

Carte en couleur présentant le réseau hydrographique de la commune
Réseaux hydrographique et routier de Serécourt[Note 1].


Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 036 mm, avec 13,3 jours de précipitations en janvier et 9,5 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Lignéville », sur la commune de Lignéville à 15 km à vol d'oiseau[4], est de 10,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 856,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 38,7 °C, atteinte le ; la température minimale est de −17,5 °C, atteinte le [Note 2],[5],[6].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[7]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Serécourt est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[9],[10],[11]. La commune est en outre hors attraction des villes[12],[13].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (69,8 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (73,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (28,6 %), forêts (26,7 %), terres arables (25,9 %), zones agricoles hétérogènes (15,3 %), zones urbanisées (3,5 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

La région était fréquentée jadis car une voie romaine longeait le territoire communal par l'ouest.

Le château, au sud-est du village, est cité pour la première fois en 1124. Assiégé, pris et démantelé deux fois par le duc de Bar dans le courant du XIVe siècle, il ne fut définitivement détruit qu’au cours de la guerre de Trente Ans par les troupes du duc de Lorraine Charles IV afin de ne pas être occupé par les troupes franco-suédoises.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs[15]
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1791 décembre 1792 Michel Thouvenin    
décembre 1792 décembre 1795 Étienne Bourcier    
décembre 1795 avril 1797 Jean Menestrel    
avril 1797 septembre 1797 Jean-Baptiste-Ferdinand de Widrange    
septembre 1797 mai 1798 Nicolas Arnould    
mai 1798 juin 1800 Michel Pothier    
juin 1800 mai 1805 Michel Ferdinand Pothier    
mai 1805 juin 1815 Jean-Baptiste-Ferdinand de Widrange    
juin 1815 octobre 1815 Michel Ferdinand Pothier    
octobre 1815 août 1825 Jean-Baptiste-Ferdinand de Widrange    
août 1815 août 1815 Antoine Robin    
septembre 1830 décembre 1839 Michel Ferdinand Pothier    
décembre 1839 septembre 1843 François Bourcier    
septembre 1843 juin 1846 Dominique Menestrel    
juin 1846 août 1846 Louis Michel Chardin   Adjoint, remplaçant provisoire
septembre 1846 octobre 1850 Paul Melchior Menestrel    
août 1852 mai 1870 Paul Menestrel    
mai 1870 mai 1886 Michel Chardin   Nommé officiellement maire le 24 septembre 1870
mai 1886 mai 1888 Charles Amand Clerc    
mai 1888 mai 1900 Michel Chardin    
mai 1900   Arthur Richard    
novembre 1850 juillet 1852 Nicolas Tridon    
mars 1977 mars 1989 Paul Thouvenin (1922-2011)    
1989 2001 Gérard Didelot (1948-2019)    
mars 2001 En cours
(au 18 février 2015)
Jean-Claude Tridon DVD  

Équipements et services publics[modifier | modifier le code]

Eau et déchets[modifier | modifier le code]

Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Nappe des Grès du Trias Inférieur ». Ce document de planification, dont le territoire comprend le périmètre de la zone de répartition des eaux[Note 4] de la nappe des Grès du trias inférieur (GTI), d'une superficie de 1 497 km2, est en cours d'élaboration. L’objectif poursuivi est de stabiliser les niveaux piézométriques de la nappe des GTI et atteindre l'équilibre entre les prélèvements et la capacité de recharge de la nappe. Il doit être cohérent avec les objectifs de qualité définis dans les SDAGE Rhin-Meuse et Rhône-Méditerranée. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le conseil départemental des Vosges[16].

La qualité des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 3].

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[18].

En 2021, la commune comptait 99 habitants[Note 5], en diminution de 5,71 % par rapport à 2015 (Vosges : −3,05 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1856
640621675665779768764749678
1861 1866 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
666670597580552515485454427
1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968
400363327290293267222211197
1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2021 -
19016312510310812010099-
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Entreprises et commerces[modifier | modifier le code]

Agriculture[modifier | modifier le code]

  • Exploitations agricoles : élevage de vaches laitières.
  • Exploitation de visons[21].

Commerces[modifier | modifier le code]

  • Commerces ambulants : boucher - boulanger[22].

Tourisme[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

L'église Sainte-Pétronille-et-Saint-Mansuy.
  • Du château en ruine, seules subsistent de belles caves voutées[23],[24]. On distingue encore une très grande basse-cour, protégée par une forte levée de terre, et des fossés secs, le tout précédant le château à proprement parler, lui-même protégé par un fossé taillé dans le roc.
  • L'église Sainte-Pétronille-et-Saint-Mansuy[25] du XVIe siècle, construite à flanc de coteau, est fortifiée (donjon, beffroi, tour de guet, archères et bretèches) et inscrite au titre des monuments historiques par l'arrêté du [26].
  • La maison Barthélémy[27], ferme sans doute construite au XVIe siècle d'après son architecture, est un cas unique du patrimoine rural selon l'enquête thématique régionale (architecture rurale de Lorraine : Vôge méridionale)[28]. Elle est inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du et restaurée en 1995[29].
  • Monument aux morts[30],[31].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique, logotype et devise[modifier | modifier le code]

Blason Blasonnement :
Burelé d'or et de sable de huit pièces.
Commentaires : ce sont les armes de la famille Deuilly, d'ancienne chevalerie, dont le château se trouvait sur la localité. Ce blason est à rapprocher de celui de Morizécourt.

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. La ligne de partage des eaux entre le le bassin versant de la Meuse et le bassin versant de la Saône est représentée par une ligne verte en tirets-points.
  2. Les records sont établis sur la période du au .
  3. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  4. Une zone de répartition des eaux est une zone comprenant les bassins, sous-bassins, fractions de sous-bassins hydrographiques et systèmes aquifères définis dans le décret du 29 avril 1994, où sont constatées une insuffisance, autre qu'exceptionnelle des ressources par rapport aux besoins.
  5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. « Réseau hydrographique de Serécourt » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
  2. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  3. « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Fiche communale de Serécourt », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le ).
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Serécourt et Lignéville », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Lignéville », sur la commune de Lignéville - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Lignéville », sur la commune de Lignéville - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  9. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  15. Archives départementales des Vosges (d'après l'état-civil)
  16. « SAGE Nappe des Grès du Trias Inférieur », sur gesteau.fr (consulté le ).
  17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  21. Élevage de visons
  22. Commune de Serécourt
  23. Le château de Serécourt
  24. Les vestiges du château de Deuilly
  25. Eglise médiévale Saint-Mansuy à Serécourt
  26. « Eglise », notice no PA00107302, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  27. Ferme renaissance à Serécourt
  28. « Ferme », notice no IA88000974, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  29. « Maison Barthélémy », notice no PA00125546, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  30. Serocourt : un monument aux morts comme neuf grâce aux riverains
  31. Guerre 1914 - 1918. Fonds du ministère des Pensions : livre d'or des Morts pour la France - Département des Vosges (1919-1935)
  32. Biographie de Menestrel sur Eglise catholique des Vosges
  33. « Biographie de Victor Menestrel », sur le site personnel de Bernard Visse (consulté le ).