Semur-en-Auxois

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Semur-en-Auxois
Semur-en-Auxois
Le pont Joly enjambant l'Armançon.
Blason de Semur-en-Auxois
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Côte-d'Or
Arrondissement Montbard
Intercommunalité Communauté de communes du Sinémurien
Maire
Mandat
Catherine Sadon
2014-2020
Code postal 21140
Code commune 21603
Démographie
Population
municipale
4 078 hab. (2014)
Densité 213 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 29′ 29″ nord, 4° 20′ 01″ est
Altitude Min. 237 m
Max. 423 m
Superficie 19,14 km2
Élections
Départementales Semur-en-Auxois
(chef-lieu)
Localisation
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Semur-en-Auxois
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Semur-en-Auxois
Liens
Site web http://www.ville-semur-en-auxois.fr et http://www.tourisme-semur.fr

Semur-en-Auxois (prononcé [səmʁɑ̃nswɑ][1]) est une commune française située dans le département de la Côte-d'Or en région Bourgogne.

Géographie

Situé à l'ouest de la Côte-d'Or, au cœur de la Bourgogne, émergeant d'une boucle de l'Armançon, Semur-en-Auxois est dressée sur un plateau de granit rose. La ville se situe dans la plus vaste des quatre vallées formant le pays d'Auxois (région), au carrefour des contreforts du Morvan, des plaines du Châtillonais et des abords de l'Autunois. Située sur la départementale D 980 entre Montbard et Saulieu, Semur-en-Auxois est une sortie de l'autoroute A6.

Communes limitrophes

Histoire[2]

Tour de la Gehenne.

Lieu d'habitation séculaire, la légende raconte que Semur fut bâtie par Hercule lors de son retour d'Espagne.[réf. souhaitée]

C'est en 606, dans la charte de fondation de l'abbaye de Flavigny-sur-Ozerain, que l'on trouve la première trace écrite de Semur, nommée alors sene muro : vieilles murailles soulignant ainsi le caractère défensif et ancestral du site.

Au fil des siècles, Semur se développe, et en 1276 elle bénéficie d'une charte d'affranchissement (charte de coutumes) octroyée par le duc de Bourgogne Robert II.

La ville prend toute son ampleur au milieu du XIVe siècle, au moment de la guerre de Cent Ans, quand le duc Philippe le Hardi décide de renforcer les défenses naturelles du site par des enceintes renforcées de tours et un imposant donjon scindant directement[pas clair] le château et le bourg.

La vie religieuse est aussi intense, avec deux paroisses et des établissements monastiques qui ne cessent de croître au cours du temps.

Place forte de l'Auxois, Semur est fidèle aux ducs de Bourgogne, au point de s'opposer à l'autorité royale. Une position qu'elle paie au prix fort quand, en 1478, les troupes françaises de Louis XI investissent la ville et l'occupent.

En 1589, Semur connaît son ultime siège. Durant les guerres de la Ligue, la ville est soumise par Guillaume de Saulx, fils du maréchal de Tavannes. Henri IV décide le démantèlement des fortifications dans une ordonnance de 1602. La ville perd sa vocation défensive pour devenir la capitale du bailliage d'Auxois, avec tout ce que cela comporte comme prérogatives (présidial, grenier à sel…).

En 1790, elle devient chef-lieu du district de Semur puis de l'arrondissement de Semur en 1800. Elle le reste jusqu'en 1926, où la sous-préfecture est transférée à Montbard.

Pour suivre le décret de la Convention du 25 vendémiaire an II invitant les communes ayant des noms pouvant rappeler les souvenirs de la royauté, de la féodalité ou des superstitions, à les remplacer par d'autres dénominations, la commune porte le nom abrégé de Semur[3].

Héraldique

Vue générale de Semur-en-Auxois.
Blason Blasonnement :
« d'azur à la tour d'argent crénelée de cinq pièces, maçonnée de sable, chargée d'un écusson bandé d'or et d'azur à la bordure de gueules. »
Commentaires : Malte-Brun indiquait dans la France illustrée (1882) : de gueules, à la tour crénelée d'argent, maçonnée de sable, chargée d'un écu bandé d'or et d'azur de six pièces. Toutefois, les armes affichées et utilisées par la municipalité présentent un champ d'azur.

Politique et administration

Tendances politiques et résultats

Liste des maires

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
    Robert Morlevat[4]   maire pendant près de 50 ans[4]
mars 2001 mars 2008 Michel Neugnot PS Ingénieur EDF retraité
mars 2008 mars 2014 Philippe Guyenot[4] SE Agent d'assurances
mars 2014   Catherine Sadon UDI  

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[5]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[6],[Note 1].

En 2014, la commune comptait 4 078 habitants, en diminution de −4,27 % par rapport à 2009 (Côte-d'Or : 1,36 %, France hors Mayotte : 2,49 %).

           Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1836 1846 1851 1856 1861
4 6174 2915 0655 0534 0354 1293 9713 7083 590
1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
3 7603 7654 1304 3073 8943 9083 8353 6553 512
1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968
3 4113 0093 0423 0243 0173 2573 3243 3993 812
1975 1982 1990 1999 2007 2012 2014 - -
4 3344 6194 5454 4534 1954 1384 078--
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[7] puis Insee à partir de 2006[8].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture et patrimoine

Collégiale Notre-Dame

Lieux et monuments

Semur-en-Auxois est une ville pittoresque qui offre de nombreuses traces de son passé :

  • La Collégiale Notre-Dame, bâtie à partir de 1225 mais complétée à plusieurs occasions, et restaurée par Viollet-le-Duc au XIXe siècle. Le tympan du croisillon nord (tympan de la porte des Bleds, XIVe siècle) évoque de manière remarquable la légende de Saint-Thomas. La collégiale constitue l'un des joyaux du gothique flamboyant bourguignon, et une richesse pour le patrimoine de la région. Son patrimoine pictural et sculptural est exceptionnel. La hauteur de sa voûte en ogive est impressionnante.
  • La porte Sauvigny, du XVe siècle qui marquait jadis l'entrée du Bourg. L'édifice quadrangulaire est établi devant la porte Guillier du XIVe siècle.
  • Le château fort (également dit le Donjon), reconstruit au XIIIe siècle. Après son démantèlement au XVIIe siècle, les principaux éléments visibles de nos jours sont les quatre tours d'angle circulaires de l'ancienne citadelle :
    • La tour de l'Orle d'Or, la plus imposante par sa hauteur de 44 mètres et par ses murs dont la base a 5 mètres d'épaisseur. Sa lézarde date de 1602 et son sommet était autrefois cerclé de métal doré. Elle est le siège depuis 1904 de la Société des Sciences de Semur-en-Auxois, dont elle est "affectataire" par accord avec la municipalité de Semur afin d'exposer ses collections, d'aménager sa bibliothèque. La Tour est par ailleurs ouverte au public par le biais de visite touristique, mené par le plus jeune sociétaire, Antoine LACAILLE[9].
  • Les ponts de Semur sur l'Armançon :
    • Le pont Joly, qui offre une vue pittoresque sur la ville.
    • Le pont Pinard.
    • Le pont des Minimes.
  • La promenade des remparts, récemment restaurée et qui offre une très belle vue sur l'Armançon.
  • Maisons à pans de bois et en encorbellement et hôtels particuliers dont plusieurs sont classés monuments historiques
  • Hôpital avec sa grille d'entrée en fer forgé.

Musées

  • le Musée municipal (situé dans l'ancien couvent des Jacobins, XVIIe siècle) : archéologie locale, sculptures du Moyen Âge, peinture, collections géologiques et paléontologiques.
  • la Bibliothèque contient 30 000 volumes dont des incunables et des manuscrits anciens.

Panorama

Vue de la vieille ville
.
Vue de la vieille ville
.

Personnalités liées à la commune

Semur et le septième art

Semur-en-Auxois a servi de décor cinématographique :

  • Points de Mire (1964), de Alain Boudet
  • Clérambard (1969), d'Yves Robert, avec Philippe Noiret, fut également tourné en partie à Semur.
  • Dames Galantes (1990), de Jean-Charles TACCHELLA, avec Richard Borhinger
  • Jeanne la Pucelle (1993/4), de Jacques Rivette
  • Le Prince et le souffre-douleur (1994), de Sydney Macartney, avec Nic Knight, Mathilda May, Truan Munro
  • (doc) Les Passeurs (1996) de Anne Peyrègne et Valérie Denesle
  • Berlin Niagara (2000), de Peter Sehr, avec Daniel Craig et Charles Berling (Tournage en 1996, titre prévu à l'époque: "Obsession")
  • (tv) La Marquise des ombres (2011), d’Edouard Niermans, avec Anne Parillaud (Marie-Madeleine Dreux d’Aubray, marquise de Brinvilliers)
  • La Boucle (2011) de Gérard Courant
  • Inventaire filmé des rues et places de Semur-en-Auxois (2014) de Gérard Courant

Semur et la littérature

Semur apparaît dans :

Annexes

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Articles connexes

Liens externes

Notes et références

Notes

  1. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.

Références

  1. Comme Auxerre, Auxonne ou Bruxelles.
  2. La vie des villageois au XVIIIe siècle d'après les écrits de l'époque. Ainsi vivaient nos ancêtres à Semur-en-Auxois et dans le Semurois. Gewa THOQUET, 303 pages, 2011, www.lescheminsdupasse.fr
  3. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Cass
  4. a b et c Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées rue89
  5. L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
  6. Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
  7. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  8. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
  9. http://socscisem.azurline.com/presentation.html