Sellette (Ancien Régime)

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La sellette était un petit banc en bois des tribunaux de l’Ancien Régime où s’asseyaient les prévenus. La petitesse et la position basse du banc visaient à ôter sa dignité à l’accusé. Sous la Révolution française, c’était devenu un symbole de l’oppression de la noblesse.

Dans le document Lettres Patentes du Roi, en forme d'édit, Portant Sanction du Décret de l'Assemblée Nationale, sur la réformation de quelques points de la Jurisprudence criminelle, le décret des 8 et dispose que « l’usage de la sellette au dernier interrogatoire, & la question dans tous les cas, sont abolis ».

En réalité la sellette et la question avaient déjà été abolies par le lit de justice du .

Citations célèbres[modifier | modifier le code]

Les révolutionnaires ont sans doute utilisé le mot dans leurs discours. Un des plus célèbres est présent dans le roman de Jean-Joseph Regnault-Warin, Le Cimetière de la Madeleine (1800-1801), où il fait dire à Robespierre lors de l’accusation de Louis XVI : « Asseyons sur une sellette celui qui se plaçait sur un trône[1] ».

« Te voilà enfin sur la sellette, infâme Brissot », écrit aussi Hébert.

Expression contemporaine[modifier | modifier le code]

De nos jours, l’expression « être sur la sellette » n’a plus la même connotation judiciaire. Elle est utilisée pour indiquer qu’une personne risque son poste ou qu’elle fait l’objet d’une attention soutenue dans le but de lui porter tort.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Jean-Joseph Regnault-Warin, Le Cimetière de la Madeleine, t. 2, Lepetit jeune, , 565 p. (lire en ligne), p. 117