Selle (affluent de l'Escaut)

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la Selle
Illustration
La Selle à Montay.
Carte.
Cours de la Selle.
Caractéristiques
Longueur 45,9 km [1]
Bassin 252 km2 [2]
Bassin collecteur l'Escaut
Débit moyen 2,35 m3/s (Denain) [2]
Nombre de Strahler 4
Régime pluvial océanique
Cours
Source dans la forêt domaniale d'Andigny
· Localisation Molain
· Altitude 120 m
· Coordonnées 50° 02′ 09″ N, 3° 32′ 15″ E
Confluence l'Escaut
· Localisation Denain
· Altitude 20 m
· Coordonnées 50° 19′ 09″ N, 3° 23′ 32″ E
Géographie
Pays traversés Drapeau de la France France
Départements Nord, Aisne
Arrondissements Vervins, Cambrai, Valenciennes
Cantons Guise, Cateau-Cambrésis, Caudry, Aulnoy-lez-Valenciennes, Denain
Régions traversées Hauts-de-France
Principales localités Le Cateau-Cambrésis, Denain

Sources : SANDRE:« E1720600 », Géoportail, Banque Hydro, OpenStreetMap

La Selle est une rivière française du nord de la France, dans les départements de l'Aisne et du Nord, en région Hauts-de-France, et un affluent de l'Escaut.

Géographie[modifier | modifier le code]

Source de la Selle à Molain.
La Selle à Saint-Pithon.

La longueur de son cours d'eau est de 45,9 km[1].

Elle prend sa source à Molain (Aisne), dans la forêt domaniale d'Andigny à 120 mètres d'altitude[3], passe à Saint-Souplet, Saint-Benin, au Cateau-Cambrésis, à Solesmes et à Douchy-les-Mines et se jette dans l'Escaut à Denain, à 20 mètres d'altitude[3]. Son débit rapide et constant en fait un lieu de pêche à la truite.

Communes et cantons traversés[modifier | modifier le code]

Dans les deux départements de l'Aisne et du Nord, la Selle traverse les dix-sept communes[1] suivantes, de l'amont vers l'aval, de Molain (source), Saint-Martin-Rivière, Saint-Souplet, Saint-Benin, Le Cateau-Cambrésis, Montay, Neuvilly, Briastre, Solesmes, Saint-Python, Haussy, Montrécourt, Saulzoir, Haspres, Noyelles-sur-Selle, Douchy-les-Mines, Denain (confluence).

Soit en termes de cantons, la Selle prend source dans le canton de Guise, traverse les canton du Cateau-Cambrésis, canton de Caudry, canton d'Aulnoy-lez-Valenciennes et conflue dans le canton de Denain, le tout dans les arrondissements de Vervins, de Cambrai et de Valenciennes.

Toponymes[modifier | modifier le code]

La Selle a donné son hydronyme à la commune de Noyelles-sur-Selle.

Bassin versant[modifier | modifier le code]

Organisme gestionnaire[modifier | modifier le code]

Affluents[modifier | modifier le code]

La Selle a six affluents référencés[1] :

Rang de Strahler[modifier | modifier le code]

Donc le rang de Strahler est de quatre.

Hydrologie[modifier | modifier le code]

Une ancienne station a existé à Noyelles-sur-Selle durant de nombreuses années.

La Selle à Denain[modifier | modifier le code]

Une station hydrométrique sur la Selle existe à Denain, à 35 m d'altitude, depuis le 1er janvier 1981, pour un bassin versant de 252 km2[2]. Le module y est de 2,35 m3/s[2].

Débit moyen mensuel (en m3/s)
Station hydrologique : E1726020 - La Selle à Denain pour un bassin versant de 252 km2 et à 35 m d'altitude[2]
(le 08-04-2016 - données calculées sur 55 ans de 1962 à 2016)
Source : Banque Hydro - Ministère de l'écologie et du développement durable

Étiage ou basses eaux[modifier | modifier le code]

À l'étiage, c'est-à-dire aux basses eaux, le VCN3, ou débit minimal du cours d'eau enregistré pendant trois jours consécutifs sur un mois, en cas de quinquennale sèche s'établit à 1,30 m3/s, ce qui reste très confortable[note 2],[2].

Crues[modifier | modifier le code]

Sur cette période d'observation[note 3], le débit journalier maximal a été observé le pour 11,60 m3/s. Le débit instantané maximal a été observé le [note 4] avec 11,30 m3/s en même temps que la hauteur maximale instantanée a été le [note 5] de 144 cm soit 1,44 m[2].

Le QIX 2 est de 6,8 m3/s, le QIX 5 est de 9,5 m3/s, le QIX 10 est de 11 m3/s, le QIX 20 est de 13 m3/s et le QIX 50 est de 15 m3/s[2].

Lame d'eau et débit spécifique[modifier | modifier le code]

La lame d'eau écoulée dans cette partie du bassin versant de la rivière est de 294 millimètres annuellement, ce qui est dans la moyenne en France, à 300 mm/an. Le débit spécifique (Qsp) atteint 9,3 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin[2].

PPRI[modifier | modifier le code]

Un PPRI de la Selle a été actualisé en 2009[4].

Histoire[modifier | modifier le code]

La vallée de la Selle connaît, comme toute la région, une occupation préhistorique ancienne, à cause de la douceur climatique, de la variétés des sols et des milieux écologiques et de la richesse en gibier. Il est probable qu'elle était déjà fortement défrichée au néolithique finale.

La Tène finale ouvre une période relative de paix favorable au développement de l'agriculture et de la population des tribus Belges du nord de la France, mais surtout au détriment des milieux naturels, forestiers notamment.

La Selle s'appelait Sabis à l'époque gauloise ; en 57 av. J.-C.) la vallée aurait été le théâtre selon la Guerre des Gaules rédigée par César de la bataille du Sabis. Selon cette source littéraire unique, l'armée romaine conduite par César défait le peuple des Nerviens et ses principaux alliés belges. On place aujourd'hui ce lieu de grande bataille au nord du Cateau-Cambrésis, le plus souvent aux environs de Saulzoir[5].

Il s'agirait, selon une modélisation plausible, d'une rare grande bataille entre peuples divisés de la confédération belge. César qui se donne le beau rôle n'y aurait été qu'un observateur prudent avec ses troupes, placées en retrait, d'où la difficulté de l'auteur à décrire les combats. Mais le consul des Gaules aurait d'emblée soutenu le peuple des Rèmes ou Remi, et ses alliés belges qui imposaient déjà avec détermination une domination marchande et politique à la confédération divisée. Les révoltés auraient été menés par une coalition alliée autour de Nerviens et d'Atrébates, mais aussi une foule de partis minoritaires issus des peuples de la confédération belge, y compris des belges orientaux comme les Trévires.

Cette bataille selon les thuriféraires de César initie la grande conquête des Gaules, dont la tragédie finale inaugure une période de 450 ans de domination romaine sur l'ensemble des Gaules conquises. Mais, pendant environ un siècle, jusqu'en l'an 60 ou 70, mis à part quelques axes militaires et marchands stratégiques et privilégiés, cette partie de la Gaule est abandonnée à l'arbitraire des maîtres et des puissants alliés à l'autorité des légions militaires, avant l'essor de la fin du Ier siècle instaurant au profit des cités belges une pax romana souvent fragile, jusqu'à l'effondrement des années 255-275.

Cette vallée a aussi permis l'installation de divers moulins hydrauliques gallo-romains puis médiévaux, bien avant les manufactures textiles et le développement de l'industrie textile (forte consommatrice en eau).

Pêche et AAPPMA[modifier | modifier le code]

La Selle est un cours d'eau de première catégorie[6].

Galerie[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. rd pour rive droite et rg pour rive gauche
  2. un peu plus de la moitié du module à 2,35 m3/s
  3. de 55 ans
  4. à 15h19
  5. à 17h35

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Sandre, « Fiche cours d'eau - La Selle ou Escaut (E1720600) » (consulté le )
  2. a b c d e f g h et i Banque Hydro - MEDDE, « Synthèse de la Banque Hydro - La Selle à Denain (E1726020) » (consulté le )
  3. a et b Escaut vivant - Association loi 1901, « La Selle - Fiche d'identité » (consulté le )
  4. « PPRI de la Selle - Document de synthèse communale sur les zones inondées », sur www.nord.gouv.fr (consulté le )
  5. C. Dhérent et al., Les Pays du Nord, Ed Bonneton, (ISBN 2-86253-168-5)
  6. « La Truite Sulpicienne et Béninoise », sur www.truite.org (consulté le )
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