Savinien Mérédac

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Savinien Mérédac
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 59 ans)
CurepipeVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Joseph Auguste EsnoufVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Autres informations
Distinction

Savinien Mérédac, nom de plume d'Auguste Esnouf (Joseph Auguste Esnouf), né le 3 juin 1880 à Port-Louis, décédé le 19 décembre 1939 à Curepipe, est un ingénieur et écrivain, romancier, poète et critique littéraire mauricien[1].

Grâce à une bourse, Auguste Esnouf a étudié en Angleterre de 1900 à 1903, où il obtient un diplôme d'ingénieur (avec mention : médaille Siemens)[2]. Il devient vers 1910 un des directeurs des Forges Tardieu[3],[4]. Ingénieur civil, Esnouf a développé un concretograph et un strutiograph et il a collaboré à la Revue Agricole. En 1926, il publie Nomography in a Nutshell.

Sous le pseudo de Savinien Mérédac il a écrit des essais sur la langue créole et des poèmes dans L'Essor, des histoires pour enfants dans Le Radical et La Vie Catholique, il a fondé une revue, et il a publié plusieurs romans, dont Polyte, publié en 1926, est considéré un chef-d'œuvre de la littérature mauricienne. Esnouf publia également sous le pseudonyme Jacques Sincère des critiques littéraires dans les mêmes revues et dans Le Mauricien[5].

Auguste Esnouf est lauréat de l'Académie française (prix de la langue-française 1928) et Chevalier de la Légion d'honneur. À la fin de sa vie il est président d'honneur de la Société des écrivains mauritiens, fondée en 1938[6]. La rue Auguste Esnouf à Curepipe et l'avenue Mérédac, à Quatre Bornes, portent son nom.

Auguste Esnouf a été marié avec Éliane Bérenger avec qui il a eu neuf enfants. Le couple Éliane et Auguste Esnouf publie en 1923 : Notre Livre. Auguste et Éliane sont par leur fille Geneviève (1920-2013)[7] les grands-parents maternels de Paul Bérenger, ancien premier ministre de la république de Maurice. Éliane utilisait aussi le prénom Michèle, mentionné dans Cahiers Mauritiens 1939[8], elle a publié en 1927 sous le nom de Michèle Le livre de la tendresse[9].

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • 1923 Sincérités (nouvelles)[10]
  • 1925 Miette et Toto (Histoire de deux enfants de l'ancienne Île de France) (en 1922 publié en feuilleton dans L'Essor, revue du cercle littéraire de Port Louis)[11],[12]
  • 1926 Polyte (roman) (rééditions: L'atelier d'écriture, île Maurice, 2009; J.C.Lattès, 2011, (ISBN 9782709635721))[13],[14]
  • 1926-1927 Petits entretiens sur notre patois, in: L'Essor[15].
  • 1929 L'Épingle de cravate (roman)[16].
  • 1930 Pauvres bougres (contes)[17] ; (Réédition partielle: Azazel et autres nouvelles Éditions L'Atelier d'écriture, 2013)
  • 1931 Joseph Conrad et nous, in: L'Essor, 15 février 1931[18]
  • 1931-1934 fiches étymologiques in: L'Essor[19]
  • 1932 Des Histoires[20]
  • 1939 Coup de soleil (conte) in: Cahiers Mauritiens 1939[8]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

  • Prévu: Evelyn Kee Mew, Mauritius Institute of Education, Terre/Mer et les enjeux de la territorialisation chez Savinien Mérédac et Marcel Cabon, au 28e Congrès Mondial du Conseil International d’Études Francophones, San Francisco, 29 juin-6 juillet 2014[21]
  1. Hugues de Jouvancourt, Poètes et prosateurs de l'Île Maurice, Anthologie 1850-1951, p 58
  2. Modern instruments and methods of calculation : a handbook of the Napier Tercentenary Exhibition (1914), p 171-172
  3. Histoire d'un combat, chapitre II (en ligne)
  4. Paul Honoré Tardieu (1843-1904) un arlésien à l'île Mairice de 1869 à 1904, in: Bulletin des amis du vieil Arles 118, avril 2003, p 14
  5. Hugues de Jouvancourt, op.cit. p 58
  6. Cahiers Mauritiens 1939
  7. Geneviève Bérenger (10 avril 1920-22 juillet 2013) : Ce n'est pas pour rien qu'on l'appelait Marraine, in: Le Mauritien, 28 juillet 2013
  8. a et b Cahiers Mauritiens 1939, op.cit.
  9. Corpus de la littérature francophone de l’Océan Indien du XVIIIe siècle aux Indépendances (1960)
  10. L'héritage de Savinien Mérédac ou le triomphe des « Pauvres bougres », www.lexpress.mu, 5 octobre 2003
  11. Miette et Toto en ligne
  12. Robert Furlong, Les revues littéraires mauriciennes : socle d’une francophilie historique, Loxias 37
  13. Polyte en ligne
  14. Valérie Magdelaine-Andrianjafitrimo, L’océan Indien: Deux “Classiques” Mauriciens de l’époque Coloniale, Polyte et Grand Port, in: Nouvelles Études Francophones, Volume 27, Numéro 1, Printemps 2012 pp. 309-313
  15. Peter Stein Connaissance et emploi des langues à l'Ile Maurice, Buske Verlag, 1982, p 154
  16. Henri Pourrat, compte rendu de L'Épingle de cravate et de Pauvres Bougres, in: La Nouvelle Revue française, décembre 1931
  17. Pauvres Bougres en ligne
  18. Une Idylle de Conrad à l'Île Maurice, Le Figaro 1935
  19. Peter Stein, op.cit., p 154
  20. Des Histoires en ligne
  21. [1]

Liens externes[modifier | modifier le code]