Samolus valerandi

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Samolus valerandi, rarement dénommée par l'un de ses deux noms vernaculaires Samole de Valérand ou mouron d'eau, est une espèce de plantes à fleurs de la famille des Primulaceae.

Description[modifier | modifier le code]

Samolus valerandi est une petite plante herbacée, discrète, vivace, cylindrique, de 15-60 cm de haut. Elle se montre soit étroite, bien dressée et non ramifiée ; soit plus étalée avec quelques rameaux. Sa partie souterraine est formée d'une courte souche fibreuse. Ses feuilles sont vert pâle, les inférieures en rosette, pétiolées, puis sur la tige, alternes, sessiles, à limbe obovale et entier. Inflorescence en grappe lâche ; fleurs portées par un pédicelle coudé muni d’une bractée ; calice gamosépale à tube subglobuleux et à 5 dents subaiguës. La corolle est blanche, large de 2-3 mm, à 5 lobes. Le fruit est une capsule globuleuse incluse dans le calice.

Sa floraison a lieu de mai à août[1].

Synonymes[modifier | modifier le code]

Il existe les synonymes suivants[2],[3] :

  • Anagallis aquatica Erndl. ex Ledeb.
  • A. maritima J.G.Gmel.
  • Samolus americanus Spreng.
  • S. aquaticus Lam.
  • S. beccabunga-facies Gilib.
  • S. bracteatus Stokes
  • S. caulescens Willd. ex Roem & Schult.
  • S. floribundus H.B.K.
  • S. geniculatus Dulac
  • S. parviflorus Raf.
  • S. valerandi ssp. parviflorus (Raf.) Hultén
  • S. valerandi var. americanus (Spreng) Gray
  • S. valerandi var. floribundus (H.B.K.) Britt, Sterns & Pogg.
  • S. valerandi var. succulentus O.Kuntze
  • S. valerandi var. typicus R.Knuth

Distribution[modifier | modifier le code]

Cette plante a une très large répartition[4] ; elle est présente sur les cinq continents ; dans une grande partie de l'Europe, en Afrique du Nord, au Moyen-Orient, en Asie centrale dont l'Himalaya, en Chine, en Australie, aux USA ...).

Habitat[modifier | modifier le code]

C'est une espèce relativement ubiquiste des zones humides (dunaires y compris[5]), des eaux douces stagnantes à courantes, éventuellement saumâtres[6]

On trouve cette plante, çà et là, dans des lieux humides ou ombragés, au bord de fossés, de cours d'eau, de prés humides, de bord de mer, sur sols sableux, calcaires ou salés. On peut la retrouver sur des dunes, dans des roselières et dans des lieux tourbeux.

Utilisation[modifier | modifier le code]

Samolus valerandi fut citée par le botaniste aveyronnais H. Coste en 1937 comme présentant des propriétés vulnéraires, apéritives et antiscorbutiques. Cependant, ces effets ne semblent pas avoir été mentionnés par d'autres connaisseurs depuis. La composition chimique de cette plante demeure encore très mal connue[7].

Statut de conservation[modifier | modifier le code]

En France, l'espèce est protégée en Lorraine et dans le Centre.

En Suisse, l'espèce figure sur la liste rouge des plantes.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Benoît Larroque et Jean Favennec, Guide de la flore du littoral sableux méditerranéen : De la Camargue au Roussillon, Éditions Sud Ouest, , 277 p. (ISBN 9782817704487), p. 68
  2. (en) Crusio W.E., « Het geslacht Samolus L. », Communications of the Dutch Waterplant Society, vol. 2,‎ , p. 13–25 (en Néerlandais)
  3. (en) Crusio W.E., « Notes on the genus Samolus L. (Primulaceae) », Communications of the Dutch Waterplant Society, vol. 6,‎ , p. 13–16 (en anglais)
  4. Coquillat M (1951) Sur les plantes les plus communes a la surface du globe. Publications de la Société Linnéenne de Lyon, 20(20), 165-170.
  5. Bekker, R. M., Lammerts, E. J., Schutter, A., & Grootjans, A. P. (1999). Vegetation development in dune slacks: the role of persistent seed banks. Journal of Vegetation Science, 10(5), 745-754.
  6. Diemont, W. H., Sissingh, G., & Westhoff, V. (1940). Het dwergbiezen-verbond (Nanocyperion flavescentis) in Nederland. Nederlandsch kruidkundig archief. Serie 3, 50(1), 215-284.
  7. Coste H. Flore descriptive et illustrée de la France de la Corse et des contrées limitrophes. Librairie Scientifique et Technique, Albert Blanchard, Paris, 1937, Tome II, p. 539.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Bugnon F (1950) Sur les hypoclades et les bourgeons axillaires superposés chez le" Samolus Valerandi" L.
  • Souèges R (1937) Embryogénie des Primulacées: développement de l’embryon chez le Samolus Valerandi L. Compt. Rend. Hebd. Séances Acad. Sci, 204, 145-147.
  • Ernst, W. H. O. (1990). Ecophysiology of plants in waterlogged and flooded environments. Aquatic botany, 38(1), 73-90.
  • Delarze, R. (2004). A propos de Samolus Valerandi L. et de quelques autres espèces apparues aux grandes Isles d'Aigle ;Bulletin du Cercle vaudois de botanique., 33, 75-79.