Salon parisien de 1822

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Eugène Delacroix, La Barque de Dante ou Dante et Virgile aux enfers, l'une des œuvres marquantes présentées au Salon de 1822.

Le Salon de 1822 est une exposition de peinture, sculpture, architecture et gravure des artistes contemporains qui fut organisée à Paris, au musée du Louvre. Il fut inauguré le .

Livret[modifier | modifier le code]

Un catalogue fut publié sous le titre " Explication des ouvrages de peinture, sculpture, architecture et gravure des artistes vivans, exposé au musée royal des arts, le ", Paris, C. Ballard, imprimeur du roi, rue J.-J. Rousseau, n° 8, 1822.

Ce livret de 186 pages comporte

  • pour la peinture : 1 348 numéros, plus des œuvres au supplément du n° 1 690 au n° 1 713, dont le n° 169 qui est en bis, en ter et en quater.
  • pour la sculpture : du n° 1 349 au n° 1 504, plus deux œuvres au supplément numéroté 1 714 et 1 715.
  • pour la gravure : du n° 1 505 au n° 1 675.
  • pour l'architecture : du n° 1 676 au n° 1 689.

Œuvres remarquables[modifier | modifier le code]

  • N° 309, Eugène Delacroix, "Dante et Virgile conduits par Plégias, traversent le lac qui entourent les murailles de la ville infernale de Dité.
Des coupables s'attachent à la barque, ou s'efforcent d'y entrer. Dante reconnait parmi eux des Florentins."
(Tableau de nos jours au musée du Louvre sous le titre La Barque de Dante).
  • N° 398, Jean-Louis Ducis, Les Arts sous l'emprise de l'amour, La Poésie, La Musique, La Peinture et La Sculpture... Ces quatre tableaux appartiennent à Madame la Duchesse de Berry. Cette série est conservée à Limoges, musée de l'Évêché.
  • N° 939, Charles Meynier, Sujet allégorique du plafond de la salle qui précède le grand salon d'exposition du Musée Royal. Un long texte décrit ce plafond du Louvre qui est toujours en place salle Duchatel (salle 259).
  • N° 1356, Jean Baptiste Joseph De Bay (1779-1863), Buste en marbre du comte Alcide de la Rivallière, conservé aujourd'hui au D.I.A .
  • N° 1713 Horace Vernet, Joseph Vernet (M. d. R.). Avec une longue description du sujet, ce tableau acheté par la Maison du Roi, est aujourd'hui à Avignon, au musée Calvet, il représente Joseph Vernet attaché au mat d'un bateau durant une tempête.

Critiques du Salon[modifier | modifier le code]

Comme pour chaque Salon de nombreuses publications commentèrent cette exposition.

  • Adolphe Thiers, Salon de 1822, ou Collection des articles insérés au Constitutionnel, sur l'exposition de l'année: de cette année, Paris, Marada, 1822, p. 43  : La première impression produite par le salon n'a pas été favorable, parce que long-temps promis il était désiré avec impatience, et que la longue attente est difficile à satisfaire. Les maîtres ont laissé le pas à leur élèves, et ceux-ci ont essuyé seuls la première rigueur du public, toujours si grande et si injuste. M. Gérard n'a pas pu donner sa Corinne dès l’ouverture ; M. Hersent n’avait pas achevé Ruth et Booz ; M.Paulin Guérin travaillait à son Anchise ; M. Gros ne s'est pas fait attendre ; distrait sans doute par de grandes fresques ; il n'a pas été aussi heureux que dans ses précédents ouvrages ; M. Girodet se livre à un repos que lui reprocheront tous les amis de son grand talent ; M. Horace Vernet est hors du salon ; David est hors de France, et sa tête blanchit sous un ciel sans éclat et sans chaleur. C'est donc en l'absence des maîtres que s'est ouvert le salon...
  • Nicaise, Observateur au Salon de 1822, dialogue mêlé de couplet. Nº Ier: . On trouvera dans cette livraison un abrégé de la description des sujets peints à fresque, Paris, Hardy, 1822.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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