Salangane soyeuse

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Collocalia esculenta

La Salangane soyeuse ou Salangane à ventre blanc, Collocalia esculenta, est une espèce d'oiseaux de la famille des Apodidae. C'est une des espèces de salanganes dont les nids sont consommés en Asie du Sud-Est sous le nom de Nids d'hirondelle.

Description[modifier | modifier le code]

Ce martinet mesure jusqu'à 11,5 cm.

Salangane soyeuse, Sarawak, Malaisie

Répartition[modifier | modifier le code]

Cette espèce se rencontre en Malaisie, aux îles Salomon, en Papouasie-Nouvelle-Guinée et en Indonésie en Nouvelle-Guinée occidentale, aux Moluques et à Sulawesi[1].

Alimentation[modifier | modifier le code]

Cet oiseau, comme les autres martinets, se nourrit d'insectes volants qu'il attrape au dessus des forêts tropicales.

Reproduction[modifier | modifier le code]

La salangane soyeuse niche dans des cavernes, généralement en colonies de plusieurs milliers d'individus. Elle construit son nid avec sa salive séchée[2].

La Salangane soyeuse et l'Homme[modifier | modifier le code]

Ses nids, appelés nids d'hirondelle "noirs", constitués de salive mais aussi de nombreuses plumes incorporées et de beaucoup de mousse et d'autres substances végétales, ont longtemps été considérés comme pratiquement inutilisables commercialement. Cette non-utilisation de ces nids dura au moins jusqu'à la fin des années 1970[3]. Aujourd'hui, ils sont soigneusement nettoyer avant d'être cuits et utilisés pour la préparation de soupe, aux prétendues vertus aphrodisiaques.

Œufs de Collocalia esculenta Muséum de Toulouse
Colonie de Salangane soyeuses

Systématique et taxinomie[modifier | modifier le code]

Cette espèce a été décrite par le naturaliste suédois Carl von Linné en 1758, sous le protonyme Hirundo esculenta[4].

Les espèces Collocalia affinis, Collocalia marginata, Collocalia isonota, Collocalia sumbawae, Collocalia neglecta, Collocalia uropygialis et Collocalia natalis étaient considérées comme des sous-espèces de Collocalia esculenta jusqu'en 2017[5].

Liste des sous-espèces[modifier | modifier le code]

Selon la classification de référence du Congrès ornithologique international (version 7.3, 2017)[6], cet oiseau est représenté par 17 sous-espèces :

  • Collocalia esculenta minuta Stresemann, 1925
  • Collocalia esculenta esculenta (Linnaeus, 1758)
  • Collocalia esculenta manadensis Salomonsen, 1983
  • Collocalia esculenta spilura Gray, GR, 1866
  • Collocalia esculenta amethystina Salomonsen, 1983
  • Collocalia esculenta numforensis Salomonsen, 1983
  • Collocalia esculenta nitens Ogilvie-Grant, 1914
  • Collocalia esculenta misimae Salomonsen, 1983
  • Collocalia esculenta tametamele Stresemann, 1921
  • Collocalia esculenta stresemanni Rothschild & Hartert, 1914
  • Collocalia esculenta heinrothi Neumann, 1919
  • Collocalia esculenta spilogaster Salomonsen, 1983
  • Collocalia esculenta hypogrammica Salomonsen, 1983
  • Collocalia esculenta lagonoleucos Schodde, Rheindt, & Christidis, 2017
  • Collocalia esculenta becki Mayr, 1931
  • Collocalia esculenta makirensis Mayr, 1931
  • Collocalia esculenta desiderata Mayr, 1931

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Congrès ornithologique international, consulté lors d'une mise à jour du lien externe
  2. Collectif (trad. François Poncioni), Le règne animal, Gallimard Jeunesse, , 624 p. (ISBN 2-07-055151-2), Salangane à ventre blanc page 323
  3. J.et K. MacKinnon (trad. Janine Cyrot), Les animaux d'Asie : Écologie de la région indo-malaise, Fernand Nathan, , 172 p., page 84
  4. Linnaeus, C. 1758: Systema Naturae per regna tria naturæ, secundum classes, ordines, genera, species, cum characteribus, differentiis, synonymis, locis, Tomus I. Editio decima, reformata. Holmiæ: impensis direct. Laurentii Salvii. i–ii, 1–824 page 191
  5. Rheindt, Christidis, Norman, Eaton, Sadanandan & Schodde, 2017 : Speciation in Indo-Pacific swiftlets (Aves: Apodidae): Integrating molecular and phenotypic data for a new provisional taxonomy of the Collocalia esculenta complex. Zootaxa, no 4250(5), p. 401–433.
  6. Congrès ornithologique international, version 7.3, 2017