Salah Djebaïli

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Salah Djebaïli
Image illustrative de l’article Salah Djebaïli
Biographie
Nationalité Algérien
Naissance
Khenchela, Algérie
Décès (à 57 ans)
Alger
Taille 1,77 m
Période pro. 1957 - 1966
Poste Milieu offensif
Parcours junior
Années Club
Avant 1955 ES Sétif
1955-1957 Nîmes Olympique
Parcours professionnel1
AnnéesClub 0M.0(B.)
1957-1966 Nîmes Olympique 199 (53)
1966-1967 MC Alger 00? 0(?)
Sélections en équipe nationale2
AnnéesÉquipe 0M.0(B.)
1963-1964 Algérie 001 0(0)
1 Compétitions officielles nationales et internationales.
2 Matchs officiels (amicaux validés par la FIFA compris).

Salah Djebaïli, en arabe صالح جبايلي est un footballeur et scientifique algérien, né le à Khenchela et mort assassiné le à Alger. Comme footballeur, il évolue au poste de milieu offensif gauche de la moitié des années 1950 jusqu'à la fin des années 1960 principalement au Nîmes Olympique. Il compte une sélection en équipe d'Algérie.

Après sa carrière sportive, il devient professeur à l'université des sciences et techniques Houari Boumédienne puis dirige l'Institut National pour l'Agronomie, l'ONRS et devient ensuite recteur des universités d'Alger. Il est à l'origine de la création du ministère algérien pour l'Environnement.

Biographie

Carrière sportive

Salah Djebaïli débute le football à l'ES Sétif sous les ordres de l’entraîneur Paul Gévaudan, ancien du Nîmes Olympique. Celui-ci remarque son talent et l'oriente vers le club nîmois où il signe un contrat amateur en 1955[1]. Il fait ses débuts en équipe première le 13 octobre 1957 face à l'OGC Nice[1]. En fin de championnat, le club termine vice-champion de France derrière le Stade de Reims. La saison suivante, il dispute sept rencontres et le club termine également vice-champion de France à trois points de l'OGC Nice. Gaucher demi-droit, il ne devient titulaire que lors de la saison 1960-1961[1]. Il dispute en neuf saisons au club 199 rencontres pour 53 buts marqués[2].

Il fait ses débuts en équipe d'Algérie le 28 février 1963 contre la Tchécoslovaquie olympique puis connaît une autre sélection le 4 novembre 1964 face à l'Union soviétique[3]. En 1966, de retour en Algérie, il joue une saison avec le Mouloudia Club d'Alger puis met fin à sa carrière de footballeur[4].

Carrière scientifique

En parallèle de sa carrière de footballeur au Nîmes Olympique, il poursuit des études brillantes à l'université de Montpellier dans le domaine de l'écologie[1]. Après la soutenance de son doctorat de troisième cycle en 1965 à Montpellier, il rentre en Algérie et fonde en 1974 le centre de recherche biologiques terrestres (CRBT)[5], dont il est le directeur de 1974 à 1989.

Il obtient son doctorat d'état en 1978. En plus de sa carrière de chercheur et de professeur à l'université des sciences et techniques Houari Boumédienne de Bab Ezzouar, il occupe de nombreux postes à responsabilités dont celui de conseiller technique au ministère de l'agriculture (1966-1969), celui de secrétaire général du comité national pour l'environnement (1973- 1978), celui de directeur de l'Institut National pour l'Agronomie, équivalent de l'INRA en France[4], celui de directeur technique de l'équipe nationale de football algérienne, avec à la clé une sélection à la Coupe du monde, de directeur de l'ONRS (équivalent du CNRS en France), et enfin de recteur des universités d'Alger. Il est l'auteur de 25 publications nationales et communications à des colloques scientifiques internationaux.

Il participe avec la délégation algérienne en 1972, aux premières journées pour l'Environnement et permet avec d'autres de retenir la date du 5 juin pour célébrer annuellement ces journées[6]. Il y défend alors un principe innovateur à l'époque : le principe de "pollueur-payeur". Il est plus tard à l'origine de la création en 1977 du ministère algérien pour l'Environnement[7].

Comme de nombreux autres intellectuels en Algérie dans les années 1990, et alors qu'il occupe le poste de recteur de l'université des sciences et techniques Houari Boumedienne (USTHB), il est menacé de mort à de nombreuses reprises par les islamistes terroristes. Il ne cède pas à leurs menaces et décide de poursuivre ses fonctions, tout en refusant l'accès de l'USTHB à des groupes islamistes, désireux d'exercer leur influence et une percée à travers le monde universitaire et étudiant. Quelques mois après l'assassinat d'un de ses gardes du corps, et alors qu'il quitte l'USTHB dans une voiture non blindée, il succombe le mardi 31 mai 1994, ainsi qu'un de ses gardes du corps, sous les balles de terroristes islamistes qui l'attendent à sa sortie de l'université.

Avec sa femme, originaire de Nîmes, il a quatre enfants, deux filles et deux garçons, et est grand-père de deux garçons. En hommage à sa brillante carrière au sein de l'équipe du Nîmes Olympique, une rue ("Allée Salah Djebaili") située non loin du stade des Costières, y porte aujourd'hui son nom[8].

Notes et références

  1. a b c et d « Salah Djebailli - Planète Nîmes Olympique », sur planetenimesolympique.fr (consulté le )
  2. « Football : Salah Djebaïli », sur footballdatabase.eu (consulté le )
  3. « Les statistiques de Djebaïli Salah - صالح جبايلي- », sur dzfootball.free.fr (consulté le )
  4. a et b « DJEBAILI SALAH - Ancienne gloire », sur sebbar.kazeo.com, (consulté le )
  5. Mohand Aziri, « Université de Bab Ezzouar - Il y a 13 ans tombait Salah Djebaïli », sur djazairess.com, El Watan, (consulté le )
  6. Abdelkader Dehbi, « A la mémoire de Salah Djebaïli », sur djazairess.com, El Watan, (consulté le )
  7. Nawel Imès, « Ses amis se sont rassemblés hier à l'USTHB - Hommage au Pr Djebaïli », sur lesoirdalgerie.com, Le Soir d'Algérie, (consulté le )
  8. Pauline Bouveau, « Une rue de Nîmes baptisée Salah Djebaïli », sur midilibre.fr, Midi libre, (consulté le )