Saintines

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Saintines
Saintines
L'église à double nef Saint-Denis-Saint-Jean-Baptiste.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Oise
Arrondissement Senlis
Intercommunalité Communauté d'agglomération de la Région de Compiègne et de la Basse Automne
Maire
Mandat
Jean-Pierre Desmoulins
2020-2026
Code postal 60410
Code commune 60578
Démographie
Gentilé Saintinois(e)
Population
municipale
1 064 hab. (2021 en augmentation de 2,9 % par rapport à 2015)
Densité 371 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 18′ 26″ nord, 2° 46′ 12″ est
Altitude Min. 34 m
Max. 123 m
Superficie 2,87 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Saint-Sauveur
(banlieue)
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Crépy-en-Valois
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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Liens
Site web http://www.saintines.fr/

Saintines est une commune française située dans le département de l'Oise en région Hauts-de-France.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

La commune est située dans le département de l'Oise, dans le Valois, dans la basse vallée de l’Oise. Saintines est un village à caractère rural, peu industrialisé, en dehors de toute agglomération[1]. La distance orthodromique avec la capitale, au sud-ouest, est de 58 km[2]. Le chef-lieu de d'arrondissement de Senlis est éloigné de 18 km[3], et le chef-lieu d'arrondissement de Compiègne de 13 km[4], et l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle est situé à 39 km au sud[5].

Géologie et relief[modifier | modifier le code]

Le village s'étire en longueur dans un sens ouest-est, le long de la RD 123 Pont-Sainte-Maxence - Verberie - Orrouy, et est bâti dans la plaine alluviale de l'Automne. La rivière constitue la limite nord du territoire communal.

Dans la plaine autour du village, l'on trouve plusieurs parcelles de bois et des prairies, partiellement humides, notamment près du château. Au sud, le développement du village est délimité par le versant nord du plateau du Valois. Le coteau est boisé et assez abrupt ; l'on passe de 45 m au niveau de la RD 123 à environ 110 m au-dessus du niveau de la mer en haut de la pente. Le territoire communal se poursuit sur le plateau agricole, où se trouve un écart, la ferme de Fay. Cependant, la limite sud de la commune n'est pas loin : avec une superficie de seulement 2,87 km2, Saintines est la 26e commune la moins étendue parmi les 693 communes de l'Oise[6].

Sismicité[modifier | modifier le code]

Commune située dans une zone de sismicité très faible[7].

Hydrographie et les eaux souterraines[modifier | modifier le code]

La commune est baignée par les eaux de l'Automne, affluent de l'Oise en rive gauche, et donc un sous-affluent de la Seine, 3 km avant que la petite rivière ne se jette dans l'Oise à Verberie.

Station d'assainissement de Saintines[8].

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[9]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique et le climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (°C)[10].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 703 mm, avec 10,2 jours de précipitations en janvier et 8,5 jours en juillet[9]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Margny-lès-Compiègne à 14 km à vol d'oiseau[11], est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 633,5 mm[12],[13]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[14].

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Saintines est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[16],[17],[18]. Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Sauveur, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[19] et 2 811 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[20],[21]. La commune est en outre hors attraction des villes[22],[23].

La commune dispose d'un plan local d'urbanisme[24].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (53,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (55,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (42,3 %), forêts (32,4 %), zones urbanisées (14,5 %), zones agricoles hétérogènes (10 %), prairies (0,8 %)[25]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]

Réseau routier

La RD 123 est l'unique route départementale à traverser le village. Peu avant qu'elle ne quitte le territoire communal pour Béthisy-Saint-Pierre, elle se croise avec la RD 98 qui monte sur le plateau et mène à Néry. L'autoroute A1 et la voie rapide de la RD 200 Creil - Compiègne sont accessibles en passant par Verberie et la RD 126, puis la RD 155 au nord de cette ville. L'échangeur avec la RD 200 se situe sur la commune de Longueil-Sainte-Marie, tout comme l'échangeur no 9 « Pont-Sainte-Maxence / Compiègne sud » de l'A1, accessible uniquement en passant par la RD 200.

Transports en commun

La commune est desservie, en 2023, par les lignes 105 et 112 du réseau TIC ainsi que par la ligne 13 du service de transport à la demande AlloTIC. L'accès à ces services est gratuit.

La commune est également desservie, en 2023, par les lignes 641 et 6447 du réseau interurbain de l'Oise[26].

Transport ferroviaire

La gare la plus proche est celle de Longueil-Sainte-Marie, à une distance routière de 7,4 km au nord, par Verberie et la RD 126. Cette gare est desservie par les trains omnibus TER Hauts-de-France de la ligne C14 Compiègne - Paris. Du lundi au vendredi, s'y arrêtent neuf trains dans chacun des deux sens, la fréquence étant moindre le week-end. Le temps de parcours est de 54 minutes pour Paris et de 13 minutes pour Compiègne[27].

La voie ferrée traversant le territoire communal au nord est la ligne d'Ormoy-Villers à Boves, sans trafic voyageurs.

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes apud Saintines (1182) ; Sintinoe[28] ou Sintinoe (1220)[29] ; Sainctines (1220) ; Santines (1228) ; Saintinoe (1230) ; Sainctines (1238)[28] ; Saintines (1265)[29] ; Odo de Santinis (vers 1272) ; apud Seintines (1285) ; Sanctinoe (1340) ; saint Ynes (1376) ; Sanctus Dionysius de Sanctinis (XIVe) ; Sayntines lez Fossés (1431) ; Saint Aisnes (1450) ; Saint Ygnes[28] (1450)[29] ; Saint Ynes[28] (1454)[29] ; Sainctynes (1454) ; Saint Isle[28] (1475)[29] ; Scintines[28] (1475)[29] ; Saint Ines[28] (1490)[29] ; villaige de Sainctynes (1523) ; Sainct Ayne (1564) ; Saint-Isnes (1598) ; S. Tines (1619) ; Saintine (1667) ; Sainctaine (1673) ; Sintinnes (1711) ; S. Aines[28] (1720)[29] ; Saint Ine (1737) ; Saintines (1840)[29].

Le nom Saintines est une création gallo-franque[30].

À l'origine Saintines était un lieu entouré de marécages. Le toponyme était connu sous le vocable Saint-Isle formé du bas latin Saina et Insula[31]. Le nom Saintines évoque les saintes fontaines qui sourdent sous l'église et sur l'étendue du territoire[32]. Lorsque la localité fut christianisée les sources devinrent des fontaines sacrées[33],[34],[35]. Son toponyme serait issu de Sanctinae, soit les « saintes fontaines ». Le village de Saintines possède plusieurs fontaines christianisées, respectivement consacrées à saint Denis, saint Martin, sainte Geneviève et saint Jean-Baptiste[36]. La fontaine Saint-Jean, son eau passait pour guérir de l'épilepsie[36].

Pour Villers : Villers-les-Saintines, Henri-Villers[37].

Pour Fay : Fayacum, Le Grand Fay[38].

Histoire[modifier | modifier le code]

Du fait des reliques attribuée à Saint-Jean-Baptiste, Saintines devient le siège d’un important pèlerinage[39], une confrérie reconnue en 1340 par le pape Clément VI accueillant à Saintines les visiteurs[40].

Révolution française

Le prêtre de Saintines, Jean Hourdé ou Houdé[41], a fait partie des suppliciés de la grande terreur de 1794. Il a été guillotiné "place du trône renversé" pour le simple fait qu'il était homme d'église et son corps repose toujours dans une des deux fosses communes du cimetière aujourd'hui privé de Picpus[réf. nécessaire].

Saintines était aussi connu pour sa fabrique d’allumettes. L'invention des premières allumettes apparaît aux alentours de 1830[42].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Rattachements administratifs et électoraux[modifier | modifier le code]

La commune se trouve dans l'arrondissement de Senlis du département de l'Oise. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 1988 de la cinquième circonscription de l'Oise.

Elle fait partie depuis 1801 du canton de Crépy-en-Valois[43]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, ce canton, dont fait toujours partie la commune, est modifié.

Intercommunalité[modifier | modifier le code]

La commune était membre de la communauté de communes de la Basse Automne (CCBA), créée en 1998.

Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe) du , qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants[44], cette petite intercommunalité fusionne avec sa voisine, l'agglomération de la région de Compiègne, formant le l'agglomération de la Région de Compiègne et de la Basse Automne (ARCBA), dont la commune est désormais membre.

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs[45]
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1828 1840 Jean Baptiste Candelot    
Les données manquantes sont à compléter.
avant 1988 ? Alain de Smet PCF  
2001 En cours
(au 24 septembre 2018)
Jean-Pierre Desmoulins DVG Retraité
Vice-président de la CCBA[46] ( ? → 2016)
Vice-président de l'ARCBA (2017[47] → )
Réélu pour le mandat 2014-2020[48]

Budget et fiscalité 2017[modifier | modifier le code]

La mairie, place Foch.

En 2017, le budget de la commune était constitué ainsi[49] :

  • total des produits de fonctionnement : 785 000 , soit 773  par habitant ;
  • total des charges de fonctionnement : 525 000 , soit 517  par habitant ;
  • total des ressources d'investissement : 151 000 , soit 149  par habitant ;
  • total des emplois d'investissement : 112 000 , soit 110  par habitant ;
  • endettement : 33 000 , soit 33  par habitant.

Avec les taux de fiscalité suivants :

  • taxe d'habitation : 11,16 % ;
  • taxe foncière sur les propriétés bâties : 15,53 % ;
  • taxe foncière sur les propriétés non bâties : 56,38 % ;
  • taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
  • cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.

Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2015 : médiane en 2015 du revenu disponible, par unité de consommation : 21 409 [50].

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution démographique[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[51]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[52].

En 2021, la commune comptait 1 064 habitants[Note 2], en augmentation de 2,9 % par rapport à 2015 (Oise : +0,89 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
373381400399490469473457489
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
473521528560608624597620641
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
629606610609613593609601696
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
720730671773821854889894984
2017 2021 - - - - - - -
1 0771 064-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[43] puis Insee à partir de 2006[53].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges[modifier | modifier le code]

La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 38,8 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 18,8 % la même année, alors qu'il est de 22,8 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait 547 hommes pour 522 femmes, soit un taux de 51,17 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,89 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[54]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,4 
90 ou +
0,6 
3,1 
75-89 ans
5,3 
13,3 
60-74 ans
15,1 
19,5 
45-59 ans
16,9 
22,6 
30-44 ans
25,7 
18,3 
15-29 ans
14,4 
22,7 
0-14 ans
22,1 
Pyramide des âges du département de l'Oise en 2020 en pourcentage[55]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,5 
90 ou +
1,3 
5,4 
75-89 ans
7,5 
15,4 
60-74 ans
16 
20,8 
45-59 ans
20 
19,4 
30-44 ans
19,4 
17,8 
15-29 ans
16,4 
20,7 
0-14 ans
19,3 

Enseignement[modifier | modifier le code]

Établissements d'enseignements[56] :

  • Écoles maternelles et primaires[57],
  • Collège à Lacroix-Saint-Ouen, Verberie, Compiègne,
  • Lycées à Compiègne.

Santé[modifier | modifier le code]

Professionnels et établissements de santé[58] :

  • Médecins à Verberie,
  • Pharmacies à Saint-Sauveur, Verberie,
  • Hôpitaux à Lacroix-Saint-Ouen, Jaux, Pont-Sainte-Maxence.

Cultes[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

L'église depuis le sud-ouest.
Donjon et château, au début du XXe siècle.

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Saintines compte deux monuments historiques sur son territoire :

La double nef gothique flamboyante répond aux besoins d'accueil aux temps forts du pèlerinage, soit les huit jours à partir de la veille de la fête de la Saint-Jean, le de chaque année. Les deux nefs sont séparées par de grandes arcades ouvertes dans le mur nord de l'ancienne nef romane, dédiée à saint Denis. De la période romane, et plus précisément des années 1120, date aussi le clocher trapu. Sa base est en même temps la première travée du chœur Saint-Denis, et possède l'une des voûtes d'ogives les plus anciennes du département. Les chapiteaux romans ont malheureusement tous été mutilés à l'intérieur de l'église, mais il en restent à côté des baies du clocher. Le chœur roman a été remplacé par un petit chœur gothique au chevet plat pendant la seconde moitié du XIIIe siècle, et a bientôt été suivi par la chapelle Saint-Jean-Baptiste, destinée à accueillir la relique du précurseur. Avec la construction de la seconde nef après 1508, c'est devenu un second chœur.
Globalement l'architecture de l'église comporte peu d'éléments remarquables, mais sa riche histoire rend l'édifice intéressant, et il conserve un abondant mobilier liturgique qui témoigne des splendeurs du passé. En effet, l'église de Saintines n'est aujourd'hui qu'une parmi plusieurs petites églises d'une grande paroisse, et n'accueille des messes que très occasionnellement. Elle a été restaurée et est toujours très bien entretenue[61],[62].
  • Ancien château de Saintines[63],[64],[65].
    • Donjon du château, au nord du village (inscrit monument historique en 1951[66]),[67].
    • Jardin d'agrément du château[68].
Il date de 1513 et se situe au milieu du domaine du château fortement boisé. Saintines fut le siège d'un château dès le début de l'époque féodale, fondé au XIe siècle par Thibaut Ier, comte de Senlis. Le château appartint à Pierre de Cuignières entre 1320 jusqu'à sa mort en 1356.
Pendant la guerre de Cent Ans, le château et son donjon subirent de tels dégâts que Louis Devaux, seigneur de Saintines, dut le faire reconstruire presque entièrement au début du XVIe siècle. Le nouveau château se situe à l'écart du donjon, plus à l'est. Le donjon protège l'entrée à la cour d'honneur, transformé en parterre, accessible uniquement par un pont. La base du bâtiment avec sa petite porte d'entrée en arc surbaissé provient probablement encore du donjon médiéval précédent. Elle ouvre sur une haute salle voûtée d'ogives, appelée salle d'armes. Le premier étage a été transformé en logement du régisseur sous la Restauration et fortement modernisé. Le second étage, par contre, a peu changé depuis la construction, et contient une belle cheminée du XVIe siècle. Sur le niveau du troisième étage se trouve le chemin de ronde, crénelé et muni de mâchicoulis. Enfin, le premier niveau des combles est aménagé comme colombier[69]. Non visible depuis le village, mais visible depuis la RD 123 au nord, en dehors de la période de végétation, le château a été peint par Maurice Utrillo en 1925.
Colombier de la ferme du château, rue du Château : c'est le seul élément du domaine du château visible depuis le domaine public[70].

On peut également signaler :

  • Fontaines sacrées dédiées à saint Jean, saint Denis, sainte Geneviève et saint Martin : elles ont probablement donnée son nom au village (Sanctinæ, fontaines sacrées) et étaient l'objet d'un pèlerinage très important depuis le Moyen Âge. Martin de Tours aurait abreuvé son cheval sur la source devenue la fontaine Saint-Martin. Elle fut réputée pour guérir la fièvre. La fontaine Saint-Jean subsiste toujours ; elle se situe au nord de l'église, en dessous du niveau de la place. Un escalier permet de descendre au petit local voûté où une petite niche abrite une statuette du saint. On y attribuait un pouvoir thaumaturge[71].
  • Grange cistercienne de Fay, sur le plateau agricole au sud du village, au milieu d'une ferme du XIXe siècle : mentionnée pour la première fois en 1151 après une première donation remontant à 1136. Les premiers bâtiments y sont construits au milieu du XIIe siècle. L'exploitation est affermée en 1315, quand le domaine atteint vraisemblablement les 200 ha. Le bâtiment de stockage, la grange proprement dite, est toujours présente et mesure 55 m de long sur neuf travées. L'un des deux bas-côtés a disparu, permettant de voir les arcs formerets en arc brisé[72]. Non visible depuis le domaine public.
  • Passage supérieur de la ligne de chemin de fer inachevée d'Aulnay-sous-Bois à Verberie, route du Cimetière : ce pont construit peu avant la Première Guerre mondiale n'a jamais servi, le projet ayant été abandonné après maintes péripéties.
  • Monument aux morts[73],[74].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Région Picardie - Liste des agglomérations de la région Picardie (liste déroulante) », sur Insee (consulté le ).
  2. « Orthodromie entre Saintines et Paris », sur Localisation Interactive, Orthodromie et Navigation (lion1906) (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Saintines et Senlis », sur Localisation Interactive, Orthodromie et Navigation (lion1906) (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Saintines et Compiègne », sur Localisation Interactive, Orthodromie et Navigation (lion1906) (consulté le ).
  5. « Orthodromie entre Saintines et Tremblay-en-France », sur Interactive, Orthodromie et Navigation (lion1906) (consulté le ).
  6. « Résumé statistique national (fichier Excel) », sur Insee (consulté le ).
  7. Didacticiel de la règlementation parasismique
  8. Station d'assainissement de Saintines
  9. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  10. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  11. « Orthodromie entre Saintines et Margny-lès-Compiègne », sur fr.distance.to (consulté le ).
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  13. « Station Météo-France « Margny-les-Compiegne » (commune de Margny-lès-Compiègne) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  14. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  15. « Communes limitrophes de Saintines » sur Géoportail..
  16. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  17. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  18. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  19. « Unité urbaine 2020 de Saint-Sauveur », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
  20. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
  21. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  22. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  23. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
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  25. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  26. « Transports en commun à Saintines », sur oise-mobilite.fr, (consulté le ).
  27. [PDF] « Fiche horaires Paris <> Saint-Quentin valable du 13 au 19 novembre 2023 », sur ter.sncf.com, (consulté le ).
  28. a b c d e f g et h Louis Graves, Précis statistique sur le canton de Crépy-en-Valois, arrondissement de Senlis (Oise), Beauvais, Annuaire de l'Oise, 1836, 252 p., p. 160.
  29. a b c d e f g h et i Émile LAMBERT, Dictionnaire topographique de l’Oise, Amiens, (lire en ligne), p. 508.
  30. Société française d'onomastique, Nouvelle revue d'onomastique, vol. 29 à 32, , p. 177.
  31. Saintines: le second lieu de France au Moyen-âge
  32. Michel Roblin, Le terroir de l'Oise aux époques gallo-romaine et franque : peuplement, défrichement, environnement, Picard, , p. 150.
  33. Fontaines sacrées et nécropoles antiques, deux sites fréquents d'églises paroissiales rurales dans les sept anciens diocèses de l'Oise, par Michel Roblin. Revue d'histoire de l'Église de France Année 1976 168 pp. 235-251
  34. Fontaines sacrées
  35. Lieux énigmatiques : Le miracle des sources et des fontaines
  36. a et b Michel Roblin, Fontaines sacrées et nécropoles antiques, deux sites fréquents d'églises paroissiales rurales dans les sept anciens diocèses de l'Oise, vol. 168, t. 62, coll. « Revue d'histoire de l'Église de France », , p. 238.
  37. Louis Graves, Précis statistique sur le canton de Crépy-en-Valois, arrondissement de Senlis (Oise), Beauvais, Annuaire de l'Oise, 1836, 252 p., p. 166.
  38. Louis Graves, Précis statistique sur le canton de Crépy-en-Valois, arrondissement de Senlis (Oise), Beauvais, Annuaire de l'Oise, 1836, 252 p., p. 167.
  39. un seigneur de Saintines avait rapporté de croisade un fragment de phalange attribué au Précurseur, Saint-Denis et Saint-Jean-Baptiste
  40. Histoire de Saintines
  41. De Senlis à Chamant, Balagny-sur-Annette, Verberie...
  42. Saintines, acte envoyé par Jean-Marc laudet. Saintines BMS 1570/1750 page 120/737
  43. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  44. Section III de l'article L. 5210-1-1 du code général des collectivités territoriales, sur Légifrance
  45. « Les maires de Saintines », sur http://www.francegenweb.org (consulté le ).
  46. « Jean-Pierre Desmoulins », Portfolio, sur http://www.cc-ba.com (consulté le ).
  47. « Conseil d’agglomération du 5 janvier 2017 » [PDF], Conseils d'agglomération - Archives, sur http://www.mairie-compiegne.fr (consulté le ), p. 12.
  48. « Saintines », Cartes de France (consulté le ).
  49. Les comptes de la commune
  50. Chiffres clés Évolution et structure de la population. Dossier complet
  51. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  52. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  53. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  54. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Saintines (60578) », (consulté le ).
  55. Insee, « Évolution et structure de la population en 2020 - Département de l'Oise (60) », (consulté le ).
  56. Établissements d'enseignements
  57. Écoles maternelles et primaires
  58. Professionnels et établissements de santé
  59. Paroisse Vallée de l'Automne
  60. « Église Saint-Denis, Saint-Jean-Baptiste », notice no PA00114879, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  61. Dominique Vermand, Églises de l'Oise II, Paris, Nouvelles éditions latines, , 32 p. (ISSN 0151-0819), p. 26.
  62. Julie Aycard et Pierrette Bonnet-Laborderie, « L'église de Saintines », Bulletin du G.E.M.O.B., Beauvais, nos 108-109 « Saintines dans la vallée de l'Automne »,‎ , p. 43-48 (ISSN 0224-0475).
  63. Notice no PA00114878, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  64. « L'ancien château situé à l'intérieur de l'usine d'allumettes de Saintines », notice no PA00114878, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  65. Le Château de Saintines
  66. « Donjon du château », notice no PA00114878, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  67. Le donjon du château de Saintines
  68. « Jardin d'agrément du château de Saintines », notice no IA60001480, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  69. Cf. Édouard Charton (sous la direction de), « Donjon de Saintines (département de l'Oise) », Magasin pittoresque, vol. 23,‎ , p. 23-24 (lire en ligne).
  70. Les donjons de Saintines
  71. Cf. Michel Roblin, « Fontaines sacrées et nécropoles antiques, deux sites fréquents d'églises paroissiales rurales dans les sept anciens diocèses de l'Oise », Revue d'histoire de l'Église de France, vol. 62,‎ , p. 235-251 (ISSN 2109-9502, lire en ligne) ; p. 237-238.
  72. Cf. François Blary, Le Domaine de Chaalis, XIIe – XIVe siècle : Approches archéologiques des établissements agricoles et industriels d'une abbaye cistercienne, Paris, CTHS, , 417 p. (ISBN 2-7355-0172-8) ; p. 215-231.
  73. Monument aux morts. Conflits commémorés : Guerres 1914-1918 et 1939-1945
  74. Liste des morts pour la France de la commune