Sainte-Marie (Cantal)

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Sainte-Marie
Sainte-Marie (Cantal)
Coupole de l'église Sainte-Agathe.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Cantal
Arrondissement Saint-Flour
Intercommunalité Saint-Flour Communauté
Maire
Mandat
Pierre Seguis
2020-2026
Code postal 15230
Code commune 15198
Démographie
Population
municipale
109 hab. (2021 en diminution de 1,8 % par rapport à 2015)
Densité 6,1 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 52′ 42″ nord, 2° 53′ 10″ est
Altitude 840 m
Min. 620 m
Max. 1 055 m
Superficie 17,87 km2
Type Commune rurale et littorale
Aire d'attraction Saint-Flour
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Flour-2
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Sainte-Marie

Sainte-Marie est une commune française, située dans le département du Cantal en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Géographie[modifier | modifier le code]

Commune du Massif central sur la Truyère et le Lebot, Sainte-Marie est un petit village perché au-dessus des gorges de la Truyère et le lac de Sarrans avec vue sur le pont de Tréboul.

On y trouve une source minérale ferrugineuse de la Fon del Sal ou fontaine du sel (sur la D 56 entre Sainte-Marie et le pont de Tréboul, en bordure de route). Cette source a été exploitée jusqu’au XIXe siècle avec des propriétés médicales pour l'appareil digestif reconnues. Le nom Fon del Sol (Fontaine du Soleil) a été créé pour nommer la colonie de vacances protestante dans les deux maisons face à la source. Cette colonie était gérée par l'association protestante dite des « 3 semaines » située à Montjavoult dans l'Oise. Elle fut la première structure en France à envoyer des enfants en vacances en 1883, d'où le nom des « 3 semaines ».

En face, on trouve deux bâtiments de l'ancien hôtel de cures, devenus un centre de vacances de l'association des trois semaines au début XXe.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Ouest et nord-ouest du Massif Central » et « Sud-est du Massif Central »[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 322 mm, avec 12,2 jours de précipitations en janvier et 7,5 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Deux-Verges à 13 km à vol d'oiseau[3], est de 7,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 029,0 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Sainte-Marie est une commune rurale[Note 1],[7]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[8],[9].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Flour, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 36 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 1],[I 2].

La commune, bordée par un plan d’eau intérieur d’une superficie supérieure à 1 000 hectares, le lac du Barrage de Sarrans, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[10]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (57,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (61,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (56,4 %), forêts (33,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (4,5 %), eaux continentales[Note 3] (4,1 %), zones agricoles hétérogènes (1,5 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Habitat et logement[modifier | modifier le code]

En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 114, alors qu'il était de 110 en 2013 et de 110 en 2008[I 3].

Parmi ces logements, 43,9 % étaient des résidences principales, 38,6 % des résidences secondaires et 17,5 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 96,5 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 3,5 % des appartements[I 4].

Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Sainte-Marie en 2018 en comparaison avec celle du Cantal et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (38,6 %) supérieure à celle du département (20,4 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 82 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (83,7 % en 2013), contre 70,4 % pour le Cantal et 57,5 pour la France entière[I 5].

Le logement à Sainte-Marie en 2018.
Typologie Sainte-Marie[I 3] Cantal[I 6] France entière[I 7]
Résidences principales (en %) 43,9 67,7 82,1
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) 38,6 20,4 9,7
Logements vacants (en %) 17,5 11,9 8,2

Toponymie[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
mars 1971 mars 2001 Louis Costerousse    
mars 2001 En cours Pierre-Jean Séguis[14] LR Agriculteur

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[16].

En 2021, la commune comptait 109 habitants[Note 4], en diminution de 1,8 % par rapport à 2015 (Cantal : −1,36 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
647666669662679673642614569
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
496503501480506440481448427
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
424381355340377320332299229
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
214185152133125107111112108
2018 2021 - - - - - - -
107109-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[18].)
Histogramme de l'évolution démographique

Manifestations et festivités[modifier | modifier le code]

Feu de la Saint-Jean – Repas de l’amitié en juillet – Fête patronale les 14 et

Associations : Comité des fêtes – Club des aînés – Association de chasse

Économie[modifier | modifier le code]

Menuisier-ébéniste – Électricien – Tailleur de pierre – Entreprise de terrassement – Coiffeuse à domicile

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Fragment de peinture murale XVIIe, coupole, église Sainte-Agathe.

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

L’église, dédiée à sainte Agathe, s’intègre parfaitement dans le bourg qui a conservé son authenticité. Elle est constituée d’un chœur roman et s’est agrandie aux périodes gothiques et renaissance dans une harmonieuse continuité avec un porche sud et un clocher-peigne occidental. À l’extérieur, une frise de modillons soutient la corniche. L’intérieur est orné d’un mobilier de qualité qui comprend notamment trois retables des XVIIe et XVIIIe siècles, ainsi que de beaux vitraux contemporains dessinés par Jean Cocteau, don de la famille Bongrand.

Sites de visite : bourg de Sainte-Marie – Église – Village typique de Falitoux – Pont-de-Tréboul – Point de vue du Fer à cheval – Fontaine de la fon del sol – Gorges de la Truyère.

On peut aussi voir lors des vidanges du lac du barrage de Sarrans l'ancien pont de Tréboul inscrit comme monument historique.

Henri Gautreau en 1902.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

Site de l'Insee[modifier | modifier le code]

  1. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », (consulté le ).
  2. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », (consulté le ).
  3. a et b « Chiffres clés - Logement en 2018 à Sainte-Marie » (consulté le ).
  4. « Chiffres-clés - Logement en 2018 à Sainte-Marie - Section LOG T2 » (consulté le ).
  5. « Chiffres-clés - Logement en 2018 à Sainte-Marie - Section LOG T7 » (consulté le ).
  6. « Chiffres clés - Logement en 2018 dans le Cantal » (consulté le ).
  7. « Chiffres clés - Logement en 2018 dans la France entière » (consulté le ).

Autres sources[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  3. « Orthodromie entre Sainte-Marie et Deux-Verges », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Deux-Verges », sur la commune de Deux-Verges - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Deux-Verges », sur la commune de Deux-Verges - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  7. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  8. « Commune urbaine-définition » (consulté le ).
  9. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Les communes soumises à la loi littoral. », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
  11. « La loi littoral », sur www.collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur www.cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  14. « Annuaire des maires du Cantal », sur AMF 15 (consulté le )
  15. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  16. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  18. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]