Lévignac-de-Guyenne

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
(Redirigé depuis Sainte-Croix-et-Civert)

Lévignac-de-Guyenne
Lévignac-de-Guyenne
La mairie (juillet 2015)
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Lot-et-Garonne
Arrondissement Marmande
Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Duras
Maire
Mandat
Jean-Paul Berry
2020-2026
Code postal 47120
Code commune 47147
Démographie
Gentilé Lévignacais
Population
municipale
681 hab. (2021 en augmentation de 3,97 % par rapport à 2015)
Densité 27 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 37′ 50″ nord, 0° 12′ 00″ est
Altitude Min. 32 m
Max. 122 m
Superficie 25,02 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Marmande
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton des Coteaux de Guyenne
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Lévignac-de-Guyenne
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Lévignac-de-Guyenne
Géolocalisation sur la carte : Lot-et-Garonne
Voir sur la carte topographique de Lot-et-Garonne
Lévignac-de-Guyenne
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Voir sur la carte administrative de Nouvelle-Aquitaine
Lévignac-de-Guyenne
Liens
Site web www.levignac-de-guyenne.com/

Lévignac-de-Guyenne est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de Lot-et-Garonne, en région Nouvelle-Aquitaine.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

La commune est limitrophe du département de la Gironde.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Lévignac-de-Guyenne est limitrophe de six autres communes dont l'une en Gironde et l'autre en un seul point. Les communes limitrophes sont Saint-Pierre-sur-Dropt, Caubon-Saint-Sauveur, Taillecavat, Monteton, Saint-Avit et Saint-Géraud.

Climat[modifier | modifier le code]

Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique aquitain[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Aquitaine, Gascogne, caractérisée par une pluviométrie abondante au printemps, modérée en automne, un faible ensoleillement au printemps, un été chaud (19,5 °C), des vents faibles, des brouillards fréquents en automne et en hiver et des orages fréquents en été (15 à 20 jours)[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 813 mm, avec 11,6 jours de précipitations en janvier et 6,8 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Port-Sainte-Foy-et-Ponchapt à 24 km à vol d'oiseau[5], est de 13,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 809,4 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Lévignac-de-Guyenne est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[9],[10],[11].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Marmande, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 48 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[12],[13].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (87,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (87,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (84,6 %), forêts (11 %), zones agricoles hétérogènes (2,7 %), zones urbanisées (1,7 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Risques majeurs[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune de Lévignac-de-Guyenne est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[15]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[16].

Risques naturels[modifier | modifier le code]

Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par une crue à débordement lent de cours d'eau, notamment le Caubon. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1994, 1999 et 2009[17],[15].

Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[18].

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Lévignac-de-Guyenne.

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[19]. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (91,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 2]. Depuis le , en application de la loi ELAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 3],[20].

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2003 et 2011 et par des mouvements de terrain en 1999[15].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes Levinhaco (forme occitane latinisée) en 1284, 1326, 1513, 1520; Levygnak en 1305; Lybynhon en 1307-1317; Lévignac au XVIIe siècle (forme française)[21].

Le nom s'est fixé sous la forme officielle avec un déterminant complémentaire : Lévignac-de-Seyches, puis Lévignac-de-Guyenne en 1929[21].

Il s'agit d’une formation toponymique gallo-romaine en -(i)acum[22],[21], suffixe d'origine gauloise (*-ācon < proto-celtique *-āko-) qui marque le lieu ou la propriété. La plupart des toponymistes s'accordent pour voir dans le premier élément Lévign- (occ. Levinh-), l'anthroponyme latin Levinius dérivé de Levius[22] ou Levinus d'après Ernest Nègre[21].

Le nom s'est fixé sous la forme officielle avec un déterminant complémentaire : Lévignac-de-Seyches, puis Lévignac-de-Guyenne en 1929[21].

La Guyenne est une ancienne province. Ses limites ont fluctué au cours de l'histoire sur une partie des territoires des régions françaises Nouvelle-Aquitaine et Occitanie. Portant le titre de duché, la Guyenne avait pour capitale Bordeaux.

Le nom gascon de la commune est Levinhac de Guiana.

Histoire[modifier | modifier le code]

Bastide anglaise fondée en 1305 par Edouard Ier.

Avant 1806, la commune absorbe celle voisine de Sainte-Croix-et-Civert — où se situe l'église Sainte-Croix — puis, de 1839 à 1868, celle de Saint-Géraud peuplée, à l'époque, de 200 à 250 habitants[23].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2001 En cours Jean-Paul Berry[24]   Agriculteur
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

Les habitants sont appelés les Lévignacais[25]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[27].

En 2021, la commune comptait 681 habitants[Note 4], en augmentation de 3,97 % par rapport à 2015 (Lot-et-Garonne : −0,66 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
2 1601 2481 4301 5631 5861 4671 7681 6881 702
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 6061 4701 2711 2571 2311 2291 2081 1101 111
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 1091 0651 005806886892879870900
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
816726665631652651607629609
2015 2020 2021 - - - - - -
655685681------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[28].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

La commune est spécialisée dans la production de pruneaux d'Agen[29].

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • L'église Notre-Dame, dans le centre du village, a été reconstruite au XIXe siècle en style néo-gothique[30] et son clocher surmonté d'une flèche impressionnante[31].
  • L'église Sainte-Croix, dans le sud du territoire communal, a été construite au XIIIe siècle en appareil de pierres et de briques[32] ; il n'en subsiste aujourd'hui que les murs de ceinture, un autel et une cuve baptismale ; l'ensemble a été dégagé d'une végétation envahissante et les vestiges réhabilités entre 1984 et 1988 par les soins des associations culturelles « Les Quatre Saisons » de Lévignac et le « CAMESIRA 47 ».
  • Une halle du XVIIIe siècle trône au milieu de la place centrale de la bastide[29].
  • Une croix de mission, datée de 1819, est installée le long du mur de l'école communale, face à l'église Saint-Pierre[33].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
    • au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
    • au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
    • au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Carte IGN sous Géoportail
  2. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (ORACLE) en Nouvelle-Aquitaine. » [PDF], sur haute-vienne.chambre-agriculture.fr, (consulté le ), p. 2.
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. « Orthodromie entre Lévignac-de-Guyenne et Port-Sainte-Foy-et-Ponchapt », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Port Ste Foy » (commune de Port-Sainte-Foy-et-Ponchapt) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Port Ste Foy » (commune de Port-Sainte-Foy-et-Ponchapt) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  9. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  15. a b et c « Les risques près de chez moi - commune de Lévignac-de-Guyenne », sur Géorisques (consulté le ).
  16. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
  17. « Dossier départemental des risques majeurs de Lot-et-Garonne », sur lot-et-garonne.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque inondation.
  18. « Dossier départemental des risques majeurs de Lot-et-Garonne », sur lot-et-garonne.gouv.fr (consulté le ), chapitre Mouvements de terrain.
  19. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  20. « Sols argileux, sécheresse et construction », sur ecologie.gouv.fr (consulté le ).
  21. a b c d et e Bénédicte Boyrie-Fénié, Dictionnaire toponymique des communes Lot et Garonne, ed. CAIRN, Pau, 2012, p. 158
  22. a et b Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des Noms de Lieux en France, réédition Librairie Guénégaud, 1984, p. 399.
  23. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  24. Lévignac-de-Guyenne sur le site de l'amicale des maires de Lot-et-Garonne.
  25. Nom des habitants de la commune sur le site Habitants.fr, consulté le 21 juillet 2015.
  26. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  27. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  28. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  29. a et b Halle et place centrale sur le site « Visites en Aquitaine - Région Aquitaine » (CC-BY-SA), consulté le 21 juillet 2015.
  30. Église Saint-Pierre sur le site « Visites en Aquitaine - Région Aquitaine » (CC-BY-SA), consulté le 21 juillet 2015.
  31. Clocher de l’église Saint-Pierre sur le site « Visites en Aquitaine - Région Aquitaine » (CC-BY-SA), consulté le 21 juillet 2015.
  32. Église Sainte-Croix sur le site « Visites en Aquitaine - Région Aquitaine » (CC-BY-SA), consulté le 21 juillet 2015.
  33. Croix de mission sur le site « Visites en Aquitaine - Région Aquitaine » (CC-BY-SA), consulté le 21 juillet 2015.