Saint-Martin-de-Ré

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
(Redirigé depuis Saint-Martin de Ré)

Saint-Martin-de-Ré
Saint-Martin-de-Ré
Vue des toits du centre-ville
depuis le clocher de l'église.
Blason de Saint-Martin-de-Ré
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente-Maritime
Arrondissement La Rochelle
Intercommunalité Communauté de communes de l'île de Ré
(siège)
Maire
Mandat
Patrice Déchelette
2020-2026
Code postal 17410
Code commune 17369
Démographie
Gentilé Martinais
Population
municipale
2 263 hab. (2021 en diminution de 3,54 % par rapport à 2015)
Densité 481 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 12′ 11″ nord, 1° 22′ 02″ ouest
Altitude Min. 0 m
Max. 17 m
Superficie 4,70 km2
Type Commune urbaine et littorale
Unité urbaine La Flotte
(banlieue)
Aire d'attraction La Flotte
(commune du pôle principal)
Élections
Départementales Canton de l'Île de Ré
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Saint-Martin-de-Ré
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Saint-Martin-de-Ré
Géolocalisation sur la carte : Charente-Maritime
Voir sur la carte topographique de la Charente-Maritime
Saint-Martin-de-Ré
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Voir sur la carte administrative de Nouvelle-Aquitaine
Saint-Martin-de-Ré
Liens
Site web www.saint-martin-de-re.net

Saint-Martin-de-Ré est une commune du Sud-Ouest de la France, située sur l'île de Ré, près de La Rochelle dans le département de la Charente-Maritime (région Nouvelle-Aquitaine). Ses habitants s'appellent les Martinais et les Martinaises[1].

Riche de plusieurs ouvrages fortifiés conçus par Vauban (citadelle, enceinte, corps de garde), la ville est intégrée au réseau des sites majeurs de Vauban et inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco depuis le [2].

Géographie[modifier | modifier le code]

Situation de Saint-Martin sur l'île de Ré.

Saint-Martin-de-Ré est une petite ville fortifiée par Vauban située sur la côte nord de l'Île de Ré, face au Pertuis breton.

C'est l'un des ports de plaisance, disposant d'un bassin à flot, les plus importants de l'île avec Ars-en-Ré.

La côte est bordée de petites falaises et de galets avec une petite plage artificielle.

C'est le principal centre administratif de l'île de Ré, étant à la fois le siège de la communauté de communes de l'Île-de-Ré et du Pays de l'Île de Ré. C'est également le bureau centralisateur (chef-lieu) du canton de l'Île de Ré, entré en vigueur en 2015.

Grâce à sa situation sur le littoral et à la richesse de son patrimoine urbain, Saint-Martin-de-Ré est également un centre touristique très attractif dans l'île de Ré (office de tourisme, musée, nombreux hôtels et restaurants, campings...).

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Saint-Martin-de-Ré est une commune urbaine[Note 1],[3]. Elle fait en effet partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[4],[5]. Elle appartient à l'unité urbaine de la Flotte, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[6] et 5 280 habitants en 2021, dont elle est une commune de la banlieue[7],[8].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de la Flotte, dont elle est une commune du pôle principal[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 4 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[9],[10].

La commune, bordée par l'océan Atlantique, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[11]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[12],[13].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (53,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (54,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (32 %), zones urbanisées (25,6 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (19,6 %), zones agricoles hétérogènes (17 %), prairies (4,4 %), forêts (0,7 %), zones humides côtières (0,7 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune de Saint-Martin-de-Ré est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts et séisme (sismicité modérée). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[15]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[16].

Risques naturels[modifier | modifier le code]

La commune fait partie du territoire à risques importants d'inondation (TRI) de La Rochelle-Île de Ré, regroupant 21 communes concernées par un risque de submersion marine de la zone côtière, un des 21 TRI qui ont été arrêtés fin 2012 sur le bassin Loire-Bretagne et confirmé en 2018 lors du second cycle de la Directive inondation[17]. Les submersions marines les plus marquantes des XXe et XXIe siècles antérieures à 2019 sont celles liées à la tempête du , à la tempête du , aux tempêtes Lothar et Martin des 26 et et à la tempête Xynthia des 27 et . Cette tempête a eu pour conséquence l’instauration de zones de solidarité, où les parcelles considérées comme trop dangereuses pour y maintenir des maisons pouvaient à terme être expropriées (Loix, La Flotte, Nieul-sur-Mer, La Rochelle,…). Des cartes des surfaces inondables ont été établies pour trois scénarios : fréquent (crue de temps de retour de 10 ans à 30 ans), moyen (temps de retour de 100 ans à 300 ans) et extrême (temps de retour de l'ordre de 1 000 ans, qui met en défaut tout système de protection)[18],[19]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999 et 2010[20],[15].

Saint-Martin-de-Ré est exposée au risque de feu de forêt, un massif classé à risque dans le plan départemental de protection des forêts contre les incendies (PDPFCI), élaboré pour la période 2017-2026 et qui fait suite à un plan 2007-2016[21]. Les mesures individuelles de prévention contre les incendies sont précisées par divers arrêtés préfectoraux et s’appliquent dans les zones exposées aux incendies de forêt et à moins de 200 mètres de celles-ci. L’article L.131-1 du code forestier et l’arrêté du règlementent l'emploi du feu en interdisant notamment d’apporter du feu, de fumer et de jeter des mégots de cigarette dans les espaces sensibles et sur les voies qui les traversent sous peine de sanctions[22]. Un autre arrêté du rend le débroussaillement obligatoire, incombant au propriétaire ou ayant droit[Note 3],[21],[23],[24].

Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[25].

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999 et 2010[15].

Risques technologiques[modifier | modifier le code]

Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une ou des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[26].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la ville provient de la dédication de la paroisse à Saint Martin.

Le bourg a été désigné sous le nom de Fort-de-la-Montagne sous la Révolution française.

Histoire[modifier | modifier le code]

En 1622, se déroula la bataille navale de Saint-Martin-de-Ré entre la flotte royale commandée par le duc Charles de Guise et la flotte protestante de La Rochelle commandée par son maire Jean Guiton.

En 1627, le duc de Buckingham débarque 5 000 soldats et 100 cavaliers pour appuyer les protestants français et pousser La Rochelle à la prise d’armes. Le siège est mis le 10 juillet. Le fort Saint-Martin, avec à sa tête le comte de Toiras, résiste, notamment grâce à un convoi de vivres de 35 bateaux qui entre le 16 octobre. Un corps spécial de 3 000 hommes est formé par Richelieu et débarque par surprise sur l’île, commandé par le maréchal de Schomberg. Le siège est levé, les Anglais laissant mille morts sur le terrain et s’échappant grâce à leur flotte. Le , Buckingham se présente à nouveau devant Saint-Martin, mais il est mitraillé et canonné et ne tente pas le débarquement[27].

En 1681, commencent les travaux de l'enceinte urbaine et de la citadelle voulues par Vauban. En 1696, les 15 et , Saint-Martin-de-Ré est bombardé par la flotte anglo-hollandaise.

Durant le XVIIIe siècle, le port est très actif avec le commerce du sel, du vin et des eaux de vie.

1873 : la citadelle de Saint-Martin-de-Ré sert d'étape pour les condamnés au bagne, notamment vers la Nouvelle-Calédonie puis vers la Guyane de 1897 à 1938.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
2001 2008 Georgine Lafontaine    
2008 En cours Patrice Déchelette DVD Retraité de l'enseignement
Les données manquantes sont à compléter.

Historique des élections municipales[modifier | modifier le code]

Élections de 2008[modifier | modifier le code]

1er tour des élections de 2008
Liste conduite par Nombre de candidats % Voix (moyenne des listes) Élu(s)
Guy Mallet 19 35,2 % 395
Patrice Déchelette 19 28,9 % 324
Georgine Lafontaine 19 19,2 % 215
Eric Marissal 19 16,7 % 188
2e tour des élections de 2008
Liste conduite par Nombre de candidats % Voix (moyenne des listes) Élu(s)
Patrice Déchelette 19 39,8 % 484 12
Guy Mallet 19 37,2 % 453 7
Eric Marissal 4 12,2 % 148
Georgine Lafontaine 19 10,8 % 131

Jumelages[modifier | modifier le code]

Carte
Jumelages et partenariats de Saint-Martin-de-Ré.Voir et modifier les données sur Wikidata
Jumelages et partenariats de Saint-Martin-de-Ré.Voir et modifier les données sur Wikidata
VillePaysPériode
Esperance[28],[29]Australiedepuis
Philippsbourg[28],[30]Allemagnedepuis le
Saint-Laurent-du-Maroni[28]France

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[32].

En 2021, la commune comptait 2 263 habitants[Note 4], en diminution de 3,54 % par rapport à 2015 (Charente-Maritime : +3,35 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
3 8002 7232 2302 3332 5812 5232 2132 3492 285
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
2 2122 1602 1212 7402 6992 4722 8382 7652 459
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
2 7732 3802 2651 9651 8621 4271 3211 4062 172
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
2 2622 0962 1352 4002 5122 6372 5972 5882 415
2017 2021 - - - - - - -
2 2312 263-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[33] puis Insee à partir de 2006[34].)
Histogramme de l'évolution démographique

Troisième ville[35] de l'île de Ré, elle forme avec La Flotte une petite agglomération urbaine de 5 531 habitants en 2008, ce qui la classe au 11e rang des unités urbaines de la Charente-Maritime et en fait le principal pôle urbain de l'île de Ré.

Enseignement[modifier | modifier le code]

La ville est pourvue de deux écoles relevant de l'enseignement primaire public, une école maternelle et une école élémentaire.

Saint-Martin-de-Ré dispose de l'unique collège de l'enseignement secondaire public de toute l'île de Ré. Le CLG Les Salières rassemble 573 élèves à la rentrée scolaire 2010 qui sont enseignés par 42 professeurs[36].

Manifestations culturelles et festivités[modifier | modifier le code]

  • Soirées Jazz en Ré : concerts gratuits de jazz et de blues sur le port de la ville, chaque mois d'août.
  • Jeudis des peintres : Tous les jeudis, entre mi juin et mi septembre, des peintres, amateurs ou professionnels, viennent créer leurs œuvres, les exposent et les vendent sur la place de l'Église de Saint-Martin.

Santé[modifier | modifier le code]

Saint-Martin-de-Ré dispose d'un certain nombre de services dans les secteurs médical, paramédical et médico-social[37] qui lui permettent de figurer parmi les villes de son rang les mieux pourvues dans ce domaine en Charente-Maritime.

Les services médicaux[modifier | modifier le code]

La ville dispose de deux cabinets médicaux dont les médecins généralistes exercent dans le centre-ville.

Trois cabinets dentaires sont également situés en ville.

Saint-Martin-de-Ré est équipée d'un centre de radiologie médicale ou IRM avec spécialisation en échographie, mammographie et ostéodensitométrie. Elle fait partie des onze villes du département à posséder un cabinet IRM[Note 5].

La ville dispose également de deux médecins spécialistes, l'un en ophtalmologie et le second en gynécologie. Pour le reste, les habitants de la ville comme de l'île vont habituellement consulter ceux situés à La Rochelle.

Du fait de l'insularité avant la construction du pont de l'île de Ré et de la situation géographique comme de l'héritage historique, Saint-Martin-de-Ré a pu préserver son hôpital local. L'hôpital Saint-Honoré, de catégorie hôpital local - sigle HL -, a une capacité de 190 lits et a comme spécialité principale la gériâtrie[38].

Du fait de l'orientation gérontologique de l'hôpital local, la ville comme l'ensemble de l'île dépendent entièrement du Centre hospitalier de La Rochelle, situé à une vingtaine de kilomètres à l'est de Saint-Martin-de-Ré.

Les services paramédicaux[modifier | modifier le code]

La petite agglomération de Saint-Martin-de-Ré est bien pourvue en prestations de ce genre ayant sur place un laboratoire d'analyses médicales[Note 6], un centre en soins infirmiers, un cabinet de kinésithérapie, un cabinet en diététique, un cabinet de pédicure-podologue ainsi qu'un ostéopathe.

À cela s'ajoutent une pharmacie, quinze toilettes publiques et deux opticiens-lunettiers, ainsi qu'un prothésiste dentaire.

Un service d’ambulanciers y est également présent et assure des interventions dans toute l'île de Ré, étant l'unique prestataire de ce type de service.

Ce chef-lieu de canton est également équipé d'un centre de secours où les pompiers sont habilités à intervenir dans les situations d'urgence médicale. Ce centre, qui relève du SDIS de la Charente-Maritime, dépend plus précisément du Centre de secours principal de La Rochelle.

Les services médico-sociaux[modifier | modifier le code]

Implanté à l'est du centre-ville, sur la route de La Flotte, un important établissement public pour l'accueil de personnes retraitées a succédé à l'ancien hôpital local. La Maison de retraite dispose de 154 lits, permettant d'accueillir dans son foyer-logement des personnes valides et semi-valides. À l'intérieur de cette résidence pour retraités fonctionne une structure de type EHPAD[39].

Par ailleurs, fonctionnent un Centre d'accueil psychiatrique, structure hospitalière intervenant dans le domaine de la psychiatrie pour adultes, dépendant de l'Hôpital local[38] et un centre de convalescence, le Centre départemental d'accueil de Saint-Martin-de-Ré[40].

Économie[modifier | modifier le code]

L'économie de la commune est basée sur l'agriculture et la pêche, le nautisme de plaisance et le tourisme.

Le chantier naval Latitude 46 fabrique les voiliers Tofinou[réf. nécessaire].

La pêche et l'ostréiculture sont omniprésentes sur cette commune.

L'Administration pénitentiaire avec la maison centrale de Saint-Martin-de-Ré reste le premier employeur de l'île.

Le Phare de Ré, journal hebdomadaire d'informations locales de l'île de Ré depuis 64 ans dont le siège de sa rédaction se trouve sur le port de Saint-Martin-de-Ré.

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Église Saint-Martin.

Patrimoine religieux[modifier | modifier le code]

L'église Saint-Martin est une église fortifiée dont la visite du clocher offre un point de vue remarquable. La ville compte en outre un temple protestant, construit en 1837.

Le patrimoine civil[modifier | modifier le code]

  • La citadelle et les remparts de Saint-Martin-de-Ré[41] : membre du Réseau des sites majeurs de Vauban. Saint-Martin-de-Ré a été fortifié par Vauban, à la suite du siège de La Rochelle, au XVIIe siècle pour protéger La Rochelle et Rochefort des invasions anglaises. La citadelle servit de nombreuses années comme lieu de rassemblement pour les forçats qui partaient pour les bagnes de la Nouvelle-Calédonie et de la Guyane. Elle fut ensuite transformée en pénitencier, puis en maison centrale (toujours en activité actuellement, avec plus de 400 détenus). La visite des remparts côté ouest de la ville et sur tout le front de mer est possible avec :
    • La porte de La Flotte, actuellement porte Thoiras (à l'est).
    • La porte de La Couarde, actuellement porte des Campani (à l'ouest)[42].
La place forte Vauban, exemple de réduit insulaire, est classée depuis le au Patrimoine mondial de l'UNESCO. Cette candidature a été soutenue au niveau local par l'Étoile de Vauban, une association présidée par le comédien Charles Berling[43].
Hôtel de Clerjotte.
  • L'hôtel de Clerjotte et le musée Ernest-Cognacq : c'est le plus bel exemple de patrimoine civil de l'Île de Ré, propriété de la commune de Saint-Martin-de-Ré et classé Monument Historique (1929). Il a été construit à la fin du XVe siècle puis remanié au XVIe et au début du XVIIe. Restauré en 1954, l'adjonction d'une nouvelle aile d'architecture moderne conçue et réalisée par l'architecte Christian Menu, inaugurée le , lui permet de présenter les expositions temporaires du musée de l'Île de Ré, le musée Ernest-Cognacq. L’hôtel de Clerjotte devrait être restauré dans les années à venir pour présenter à nouveau les collections Ernest Cognacq[44].
  • La maison natale d'Ernest Cognacq se trouve face à l'église.
  • Conservation de quelques maisons à colombage à encorbellements dans le style médiéval.
  • La Maison de la Vinatrie et de nombreuses bâtisses de la ville (quartier ouest de l'église).
  • L'apothicairerie de l'hôpital
  • Le port est constitué de deux bassins, un en eaux vives (à l'est), l'autre bassin à flots fermé par une écluse (à l'ouest), isolés l'un de l'autre par un îlot. Jadis port de commerce très actif (vins, sel), aujourd'hui, son usage principal est la plaisance et quelques pêcheurs l'utilisent encore et vendent le produit de leur pêche sur les quais.
  • L'Hôtel des Cadets, aujourd'hui hôtel de ville

Saint-Martin-de-Ré et la poésie[modifier | modifier le code]

Bagnard je suis, chaîne et boulet,
Tout ça pour rien,
Ils m'ont serré dans l'Îl' de Ré,
C'est pour mon bien.

 Léo Ferré (Merde à Vauban)

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Madame de Tencin, femme de lettres, mère de d'Alembert et célèbre pour son salon politique et littéraire. Le , un décret d'adjudication rendu au Parlement de Paris attribue le logis de la Baronnie de Saint Martin de Ré à Claudine, Alexandrine, Marie Guérin de Tencin. Le , sa sœur, Françoise de Guérin (marquise de Tencin, veuve de Laurent Ducros, chevalier, comte de Groslé, du Roussillon et autres places) hérite de la demeure.
  • Nicolas Baudin, (1754-1803), né à Saint-Martin-de-Ré, fut un marin, capitaine et explorateur. Après un voyage aux Indes, a commencé sa carrière dans l'armement de son oncle Jean Peltier Dudoyer, armateur à Nantes, mais né à Saint-Martin de Ré. À partir de 1800, le Directoire lui confie deux vaisseaux : Le Géographe et Le Naturaliste avec lesquels, à partir de 1800, il dirige plusieurs expéditions scientifiques pour la découverte de la Nouvelle-Hollande (Australie).
  • Antoine de Sagne de Lombard (1756-1842), général des armées de la République y est né.
  • Ferdinand-Auguste Lapasset, général de division français puis conseiller général du département de l'Aude, né à Saint-Martin le .
  • Ernest Cognacq (1839-1928), né à Saint-Martin-de-Ré, fondateur des grands magasins parisiens La Samaritaine ; généreux donateur, il offre à sa ville natale les collections de René-Théodore Phelippot pour la création du musée qui porte son nom.
  • Émile-Arthur Thouar, explorateur, né à Saint-Martin-de-Ré le .
  • Angèle Delasalle (1867-1939), artiste peintre française, y est décédée.
  • Roland Boisselier, (1898-1924), né à La Rochelle, fut aumônier à la citadelle de Saint-Martin et au bagne de Guyane. Brancardier pendant la Première Guerre mondiale, dans les Vosges, il a laissé de nombreux témoignages écrits sur la vie au front.
  • Alfred Dreyfus, Alexandre Jacob, Seznec ou encore Henri Charrière (alias Papillon) passèrent par la citadelle de Saint-Martin avant d'embarquer pour le bagne de Guyane.
  • André Migner (ca 1640-1727), soldat du régiment de Carignan-Salières y est né.
  • Charles Léon Dumont (1806-1889), général, y est né.
  • Louis Bertola (1891-1973), sculpteur français d'origine italienne, Premier Grand Prix de Rome en 1923 et son épouse Marcelle, peintre, y ont vécu de nombreuses années dans une maison donnant sur le port.
  • Raphaël Sorin (1942-2021), éditeur, inhumé au cimetière de Saint-Martin

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason Blasonnement :
D'azur à la croix potencée d'argent.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Kemmerer, Dr Eugène, Histoire de l'île de Ré depuis les temps historiques jusqu'à nos jours, Mareschal, La Rochelle, 1868.
  • Tugdual de Langlais, L'armateur préféré de Beaumarchais Jean Peltier Dudoyer, de Nantes à l'Isle de France, Éd. Coiffard, 2015, 340 p. (ISBN 9782919339280).

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Le débroussaillement s'applique notamment aux abords de constructions, chantiers, travaux ou installations sur une largeur de 50 mètres (selon un principe du droit des assurances, tout propriétaire est tenu d’assurer la protection de ses biens), et de 7 mètres minimum de part et d’autre des voies privées y donnant accès.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  5. Les autres villes de la Charente-Maritime équipées au moins d'un centre de radiologie médicale sont par ordre alphabétique les suivantes : Jonzac, Rochefort, La Rochelle, Royan, Saintes, Saint-Jean-d'Angély, Saint-Martin-de-Ré, Saint-Pierre-d'Oléron, Saujon, Surgères
  6. Liste des villes de la Charente-Maritime équipées au moins d'un laboratoire d'analyses de biologie médicale (par ordre alphabétique) : Aytré, Châtelaillon-Plage, Jonzac, Marans, Marennes, Montendre, Pons, Puilboreau, Rochefort, La Rochelle, Royan, Saintes, Saint-Jean-d'Angély, Saint-Martin-de-Ré, Saint-Pierre-d'Oléron, Saujon, Surgères, Tonnay-Charente et La Tremblade. À cette liste de 19 villes s'ajoute le centre rural de Montguyon dans la Double saintongeaise.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Les gentilés de Charente-Maritime
  2. Journal Sud Ouest du 8 juillet 2008
  3. « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  4. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  5. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  6. « Unité urbaine 2020 de la Flotte », sur insee.fr (consulté le ).
  7. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  8. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  9. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  10. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  11. « Les communes soumises à la loi littoral. », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
  12. « La loi littoral »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  15. a b et c « Les risques près de chez moi - commune de Saint-Martin-de-Ré », sur Géorisques (consulté le ).
  16. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
  17. « Liste des territoires à risque important d'inondation (TRI) de 2012 sur le bassin Loire-Bretagne, actualisée par arrêté du préfet coordonnateur en date du 22 octobre 2018. », sur centre-val-de-loire.developpement-durable.gouv.fr (consulté le ).
  18. « cartographie des risques d'inondations du TRI de La Rochelle-Île de Ré », sur le site de la DREAL Centre-Val de Loire (consulté le ).
  19. « La cartographie du risque d’inondation sur les Territoires à Risque Important (TRI) du bassin Loire-Bretagne », sur le site de la DREAL Centre-Val de Loire (consulté le ).
  20. « Dossier départemental des risques majeurs de la Charente-Maritime », sur charente-maritime.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque inondation.
  21. a et b « Plan départemental de protection des forêts contre l’incendie 2017 – 2026 », sur draaf.nouvelle-aquitaine.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
  22. « Réglementation des feux en extérieur. », sur charente-maritime.gouv.fr, (consulté le ).
  23. « Les Obligations Légales de Débroussaillement (OLD). », sur charente-maritime.gouv.fr, (consulté le ).
  24. « Dossier départemental des risques majeurs de la Charente-Maritime », sur charente-maritime.gouv.fr (consulté le ), chapitre Feux de forêts.
  25. « Liste des cavités souterraines localisées sur la commune de Saint-Martin-de-Ré », sur georisques.gouv.fr (consulté le ).
  26. « Dossier départemental des risques majeurs de la Charente-Maritime », sur charente-maritime.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque transport de matières dangereuses.
  27. Pierre Miquel, Les Guerres de Religion, Paris, Fayard, , 596 p. (ISBN 978-2-21300-826-4, OCLC 299354152, présentation en ligne). p. 430-432.
  28. a b et c « Jumelage » (consulté le )
  29. « Twinning with our French Twin Town » (consulté le )
  30. Patrick Weick, « Frankreich-Austausch 2005: Wurstsalat und Austern » (consulté le )
  31. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  32. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  33. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  34. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  35. Elle a été classée commune urbaine en 1982 selon les critères de l'INSEE.
  36. Fiche de présentation du collège de Saint-Martin-de-Ré
  37. Site de l'annuaire de la santé
  38. a et b Site de l'Hôpital Saint-Honoré
  39. Site de présentation de la MDR de Saint-Martin-de-Ré
  40. Fiche de présentation du Centre départemental d'accueil
  41. Les fortifications du littoral - La Charente Maritime - R Desquesne, R Faille, N Faucherre, P Prost, Éditions patrimoine et médias (ISBN 2-910137-03-1).
  42. Les fortifications Vauban de Saint-Martin-de-Ré
  43. http://all.web.pagesperso-orange.fr/fortifications/images/etoiledevauban.pdf L'étoile de Vaudan
  44. Le Musée Ernest Cognacq de Saint-Martin-de-Ré