Saint-Hilaire-du-Harcouët (commune déléguée)

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Saint-Hilaire-du-Harcouët
commune déléguée
Saint-Hilaire-du-Harcouët (commune déléguée)
Vue aérienne.
Blason de Saint-Hilaire-du-Harcouët commune déléguée
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Manche
Arrondissement Avranches
Intercommunalité Mont-Saint-Michel-Normandie
Maire délégué
Mandat
Mikaëlle Seguin
2020-2026[1]
Code postal 50600
Code commune 50484
Démographie
Gentilé Saint-Hilairiens
Population 3 678 hab. (2020)
Densité 363 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 34′ 42″ nord, 1° 05′ 27″ ouest
Altitude Min. 58 m
Max. 119 m
Superficie 10,12 km2
Élections
Départementales Canton de Saint-Hilaire-du-Harcouët
Historique
Fusion
Commune(s) d'intégration Saint-Hilaire-du-Harcouët
Localisation
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Saint-Hilaire-du-Harcouët
commune déléguée
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Saint-Hilaire-du-Harcouët
commune déléguée

Saint-Hilaire-du-Harcouët est une ancienne commune française du département de la Manche et de la région Normandie, peuplée de 3 678 habitants[Note 1].

Depuis le , elle est devenue une commune déléguée de la commune nouvelle de Saint-Hilaire-du-Harcouët après sa fusion avec ses voisines Saint-Martin-de-Landelles et Virey[2].

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

La ville est située au confluent de la Sélune et de l'Airon, au sud de l'Avranchin, au carrefour de trois régions, provinces : la Normandie, la Bretagne et les Pays de la Loire.

Son bourg est à 15 km sud-ouest de Mortain, à 25 km sud-est d'Avranches, à 28 km au nord de Fougères et à 38 km à l'ouest de Domfront[3].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le village est mentionné pour la première fois vers 1040 sous la forme latinisée Sanctus Hylarius selon Adigard des Gautries dans Les noms de lieux de la Manche[4].

La paroisse est dédiée à Hilaire de Poitiers, théologien du IVe siècle, docteur de l'Église. Le toponyme Harcouët provient du vicomte Harscoitus[Note 2] de Saint-Hilaire qui fut le premier seigneur de la cité et architecte de la forteresse. Son nom est attesté conjointement à celui du village dès le début du XIIe siècle (1145). Ce nom de personne breton en vogue dans la Normandie ducale est parfois normannisé en Ha(r)sculfus[4].

Au cours de la période révolutionnaire de la Convention nationale (1792-1795), la commune a porté le nom de Hilaire-Harcouët[6].

Le gentilé est Saint-Hilairiens.

Histoire[modifier | modifier le code]

En 911, en cédant aux envahisseurs Vikings les terres de part et d'autre de la vallée de la Seine pour arrêter les pillages et les violences, Charles le Simple donne naissance à la Normandie. Le duché de Normandie est très vite étendu à l'ouest par ses premiers ducs et Saint-Hilaire (qui était déjà un petit village chrétien à l'époque[réf. nécessaire]) y est inclus dès 933. Désormais au carrefour de la Normandie, de la Bretagne et du Maine, le village devient une place forte.

En 1083, Guillaume le Conquérant en fait un choix stratégique en tant que forteresse et ligne de défense, il demande à son demi-frère Robert, comte de Mortain, d'y édifier un château. Sous l'influence des moines bénédictins installés depuis 1083 dans le petit monastère du Prieuré, qui dépendait de l'abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire, Saint-Hilaire se développe rapidement.

En 1137, la place de Saint-Hilaire défendue par Pierre de Hascouet, doit se rendre à Geoffroy Plantagenêt, opposé au roi Étienne dans la possession du duché de Normandie[7].

Au XVe siècle, Saint-Hilaire perd son rôle militaire, son commerce se développe.

La forteresse cède la place à un château de petite noblesse au XVIIIe siècle ; après la Révolution très active en Basse-Normandie plusieurs châteaux de la région sont complètement détruits ou brûlés comme celui de Saint-Symphorien-des-Monts, celui de Saint-Hilaire sert un temps de mairie à la nouvelle commune, mais on le trouve trop luxueux pour servir de maison du peuple, il est donc vendu et racheté par les prêtres de la commune en 1820. C'est en utilisant les anciennes pierres du château, dont les fossés se distinguaient encore au XIXe siècle, que fut construite la grande église néogothique à deux tours de Saint-Hilaire-du-Harcouët. La vieille tour de Saint-Hilaire, un des rares vestiges du passé de la ville n'appartenait pas au château médiéval, mais à la petite église de campagne édifiée au XIIe siècle, l'église Saint-Blaise. En ce temps-là, la commune ne compte que 15 à 20 maisons, ce qui représente environ 80 habitants, sans compter les moines.

Saint-Hilaire fut la troisième ville de France à être électrifiée en 1889. Pour comprendre cette histoire il faut se rendre à la sortie de Saint-Hilaire, sur la route de Saint-James, à Saint-Brice-de-Landelles au lieu-dit le Vauroux ou Julien François Raulin (1795-1873) avait fondé en 1829 une manufacture de filature et de teinturerie, dont les machines fonctionnaient à la force de l’eau et de la vapeur. Son fils Victor (1818-1872) poursuivit l’affaire de son père, de même que son fils René Amiard qui, en 1881 s’associa à son cousin Julien Bréhier. Aucun document ne permet d’affirmer que la filature Amiard fonctionnait encore au Vauroux après 1881, mais une chose et sûre, en 1885, se rendant à la filature de Saint-Hilaire, René fut abordé sur le pont d’Airon ou pont de Bretagne par un inconnu qui lui demanda s’il pensait que le moulin pigeon était à vendre. « Non, je ne sais pas, mais si vous cherchez une force motrice, j’en possède une à 3 km d’ici, au Vauroux, que je pourrais vous louer » répondit René Amiard. Cet inconnu était le parisien Ernest Lamy qui cherchait une chute d’eau pour installer l’éclairage électrique dans une agglomération quelque peu importante. Une convention fut donc établie le et il installa une dynamo à courant continu dans la salle de cardage de ce que l’on appelait l’usine d’en haut. La chute d’eau actionnait une roue à aubes de 5 m de large et 4 m de haut dont la rotation lente obligeait une forte démultiplication pour que l’induit de la dynamo tourne à environ 400 tr/min.

Pendant que l’installation de l’usine s’effectuait, la ligne de transport fut établie sur la route de Saint-James avec des fils de cuivre de 4 mm, et l’inauguration le devait être somptueuse… Hélas, rien ne se passa comme prévu, ainsi que le relève l’abbé Cosson : « On devait acclamer ce jour-là les premières splendeurs de l’éclairage électrique et le premier convoi de voyageurs par notre voie ferrée partant de Vire. Un frisson de fierté et de satisfaction passa par toute la ville ; enfin notre pays perdu entrait officiellement dans la grande civilisation ! » Mais on déchanta bien vite, « Hélas la fête de la lumière fut réduite à sa plus simple expression, notre sympathique chef de gare, M. Yves Laveyrie qui nous arrivait de Pontaubault put avec quelques privilégiés admirer l’unique lampe fonctionnant dans le cabinet du maire. Il en était de cette tentative comme du projet d’éclairage au gaz en 1870. Après deux ans de travaux conduits mollement et souvent interrompus, l’entrepreneur électricien, M. Lamy éclaira encore partiellement nos places pendant l’hiver 1889-1890, puis n’éclaira plus rien. Il fut condamné à 10 000 francs de dommages et intérêts. »

René Amiard, ne voulant pas laisser les bâtiments du Vauroux en non-valeur, reprit donc les choses en main et fonda alors la Société Anonyme de Saint-Hilaire avec plus de moyens techniques : de plus grosses dynamos fournissant 115 volts, cette installation précaire qu’elle fut, était néanmoins la première de Basse-Normandie, et le troisième de France ! Elle comptait au départ 80 abonnés privés (qui ne pouvaient allumer qu’une seule lampe à la fois !) et une soixantaine de lampes d’éclairage public.

À partir de 1910, René Amiard fut secondé par son fils Alfred qui, après des stages en Allemagne amena une nouvelle évolution plus importante que la seule force hydraulique du Vauroux. Il installa à Saint-Hilaire même un moteur à gaz pauvre de 30 ch entraînant une génératrice pour alimenter 36 installations et 134 compteurs. Malgré tout, la société devint une entreprise familiale quand son fils Alfred repris l’affaire en 1919. On était passé après la grande guerre à 61 installations et plus de 200 compteurs. L’entreprise se développa très rapidement alors, la nécessité de trouver une nouvelle puissance d’énergie obligea le nouveau propriétaire à se tourner vers les forces motrices de la Sélune qui en 1922 avait vu achever le barrage de la Roche qui Boit. Il y avait donc là, à proximité maintenant, une source importante d’énergie et après entente avec la municipalité, en 1922-1923 il transforma le secteur courant continu en courant alternatif. Un contrat de concession fut signé le pour trente ans et en 1932, à la suite de la mise en exploitation du barrage de Vezin, fut créé le Syndicat de Saint-Hilaire pour la distribution d’énergie électrique sur 22 communes. En 1940, l’achat du courant à haute tension de Vezin obligea le concessionnaire à faire construire une ligne spéciale qui fut détruite en 1944. Le courant ne fut rétabli à Saint-Hilaire qu'après les bombardements en et l’année suivante la nationalisation sonna le glas des concessions privées[8].

En 1944, la ville se retrouve au milieu de la percée américaine et de la contre-attaque de Mortain. Le mercredi , le centre est bombardé et quasiment détruit dans sa totalité, le marché avait été interdit la semaine précédente par l'occupant et fut repris. Heureusement, le bombardement ne commença qu'à 20 h. La ville fut ensuite reconstruite. Pourtant, le déroulement des évennements en 1944 est bien plus tragique qu'une simple opération militaire.

Le mémorial aux victimes de la seconde guerre mondiale.

Lors du débarquement le les alliées ont largué des tractes incitant les habitants à évacuer la ville, car ils envisagent de la bombarder afin de créer une impasse pour d’éventuels renforts allemands sur l’axe, stratégiquement important, que représentent les routes de la ville. Soucieux de la sécurité des habitants, les autorités allemandes interdisent le marché, et assistent a l’évacuation de la ville. Pourtant, en l’absence d’un bombardement immédiat, les habitants commencent à rejoindre leurs maisons la semaine suivante, et le voit un grand nombre de ceux-ci au marché, cette fois permis par les autorités. C’est ainsi que la tragédie se déroule le soir même avec le bombardement tardif qui détruit 80 % de la ville, et tuant une trentaine de ses habitants[9],[10].

Pendant la nuit du , le 3e bataillon du 358e régiment d'infanterie (en) arrivent à Isigny. À 11 h la compagnie I arrivent à la Sélune. Après une courte préparation de l’artillerie la compagnie K libèrent la ville, malgré une faible résistance de la part de quelques éléments de la 77e division d’infanterie, parmi les ruines. Les américains parviennent à sécurisé la ville à 15 h le . Ils comptent rester la nuit, mais ils reçoivent l’ordre de partir afin de sécuriser Louvigné-du-Désert à 18 h. Le capitaine Philip Lewis témoigne sur l’accueil des habitants des communes ainsi : « De la bonne volonté, du bonheur, de l’espoir, des rires, du soulagement ». C’est aussi le que le postier Louis Launay, de Milly, prend contact avec l’armée américaine. Le , les FFI participent à un combat au sud des Loges Marchis[11],[12],[10].

Le , la ville est la cible de nouveaux bombardements en préparation de l’opération Liège d’Hitler[13].

Chemin de fer[modifier | modifier le code]

Saint-Hilaire-du-Harcouët fut desservie par la ligne de chemin de fer à voie métrique de Landivy à Saint-Hilaire-du-Harcouët exploitée par les Chemins de fer de la Manche (CFM) puis par les Chemins de fer départementaux de la Mayenne (CFDM). Cette ligne, ouverte en 1909, fut interrompue durant la Première Guerre mondiale et ferma avant la Seconde Guerre mondiale.

La gare d'intérêt local se trouvait à proximité de la gare d'intérêt général. En plus de la gare, la ligne de Landivy à Saint-Hilaire-du-Harcouët desservait les haltes de La Goberie et de Saint-Hilaire-Ville sur le territoire de la commune[14]. Elle fut démolie le après sa fermeture officielle très controversée le . Son apparence était sur le même modèle que la gare d'Avranches.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]

Administration municipale[modifier | modifier le code]

Jusqu'en 2015, le conseil municipal était composé de vingt-sept membres dont le maire et sept adjoints[15].

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1789 1790 Jacques-Anne Lerebours de La Pigeonnière   Avocat
1790 1791 Denis-Gabriel Bréhier   Notaire
1791 1792 Jacques-Victor Le Bel   Avocat, propriétaire
1792 1800 Julien-Louis Bécherel   Docteur en médecine
1800 1814 Jean-Marie Delaroche   Médecin
1814 1815 Jacques-Victor Le Bel   Avocat, propriétaire
1815 1816 Jean-Marie Delaroche   Médecin
1816 1819 Pierre-Victor Jenvrin   Propriétaire
1819 1821 Pierre Lerebours    
1821 1825 M. Ruby   Directeur des Postes
1825 1830 Pierre-Victor Jenvrin   Propriétaire
1830 1848 André-Isidore Roullin   Médecin
1848 1852 Jacques-François Le Bel   Avocat, propriétaire
1852 1852 M. Renault   Ancien pharmacien
1857 1878 Hippolyte Bréhier   Avocat puis manufacturier, conseiller général de la Manche
1878 1878 Alphonse Youf   Receveur de l'Enregistrement en retraite
1878 1879 Victor-Denis-Paul Le Bel   Propriétaire « vivant de son bien »
1879 1886 Jules-Emmanuel Roullier   Receveur des Contributions indirectes en retraite
1886 1891 Félix Genest   Minotier
1891 1900 Hippolyte Pleutin   Négociant en vins
1900 1941 Arthur Lucien Lelièvre   Commerçant
1941 1944 Gustave Guérin   Pharmacien, sénateur (1936-1941), nommé conseiller départemental en 1943
1944 1959 Daniel Cuche DVG puis DVD Chirurgien, Conseiller général (1945-1964), président du conseil général de la Manche (1945-1946)
mars 1959 juin 1962
(démission)
Claude Cheval   Entrepreneur
juin 1962 mars 1983 Paul Guinebault DVD puis UDF-PR Notaire, conseiller général (1964-1982)
mars 1983 mars 2008 Michel Ganné UDF puis UMP Inséminateur, conseiller général (1982-2008), vice-président du conseil général de la Manche (?)
mars 2008 décembre 2015 Gilbert Badiou[16],[17] SE  
Liste des maires délégués
Période Identité Étiquette Qualité
janvier 2016 mai 2020 Gilbert Badiou SE Assureur
mai 2020 En cours Mikaëlle Seguin    

Jumelages[modifier | modifier le code]

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[20],[Note 3].

En 2020, la commune comptait 3 678 habitants, en diminution de −5,69 % par rapport à 2015 (Manche : 0,44 %, France hors Mayotte : 2,49 %).

           Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
2 0501 9572 3762 4142 7592 8772 9943 8284 132
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
3 9954 0803 9833 7863 8053 8353 9063 7053 836
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
3 7753 6213 5193 0763 1443 2783 6003 2933 950
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
3 8714 5835 0774 8494 4894 3684 2733 9593 900
2018 - - - - - - - -
3 781--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[6] puis Insee à partir de 2006[21].)
Histogramme de l'évolution démographique

Activité et manifestations[modifier | modifier le code]

Foire Saint-Martin[modifier | modifier le code]

  • La foire annuelle Saint-Martin a lieu chaque année début novembre et accueille plus de 150 000 visiteurs. Cette foire presque millénaire, à l'origine rurale et essentiellement agricole est devenue au fil des ans une foire exposition dans tous les domaines des besoins de la vie quotidienne. La foire est dorénavant thématique : après une foire Saint-Martin aux couleurs de l'Europe et un pôle développement durable en 2008, le thème de l'année 2009 est la Normandie[Passage à actualiser], le pôle du développement durable est intensifié dans le contexte général du développement économique du territoire. La fête foraine aux allures de parc d'attractions avec ses nombreux manèges, les expositions de matériels de plus en plus impressionnants, les posticheurs et vendeurs au « bagout » intarissable sont autant d'images qui surprennent et satisfont les visiteurs. Pendant la foire, la commune accueille également un concours foire, une foire aux bovins, chevaux et poneys et un marché aux chiens.

Conservatoire rural[modifier | modifier le code]

Conservatoire rural de Saint-Hilaire-du-Harcouët.

Le conservatoire rural de musique, de danse et de théâtre est une association loi de 1901, gérée par ses adhérents, avec le soutien financier de la ville de Saint-Hilaire-du-Harcouët et de la communauté de communes, et l’aide technique de la ville.

Ce conservatoire est géré par un bureau propre à chacune des sections musique, danse et théâtre, et par un conseil d’administration pour l’ensemble des activités. Il est affilié à la Confédération musicale de France. L'association propose, dans le cadre du contrat éducatif local, de faire découvrir la musique aux enfants des écoles du canton.

Les cours de musique et de chant choral, de danse classique et de danse modern’jazz ainsi que les cours d’art dramatique (théâtre) sont dispensés par une équipe pédagogique constituée d’un directeur et de 14 professeurs. L’enseignement suit un cursus pédagogique spécifique à chaque discipline, et s’adresse aux enfants (à partir de 4 ans) ainsi qu’aux adultes.

Des manifestations, concerts et spectacles sont organisés tout au long de l’année. Le conservatoire travaille en partenariat avec le milieu scolaire et nombre de structures locales.

Sports[modifier | modifier le code]

Le club Saint-Hilaire-Virey-Landelles fait évoluer une équipe de football en ligue de Basse-Normandie et deux autres en divisions de district[22].

Festival Dessinator[modifier | modifier le code]

En 2002 est créé un festival de bande dessinée, Dessinator. Pendant un week-end, des expositions, des ateliers, des rencontres et des dédicaces sont organisés. Mais l'originalité du festival réside surtout dans son tournoi de dessin entre dessinateurs professionnels autour d'un thème qui peut aller de Mozart (en 2003) aux Fables de La Fontaine (en 2008) ou passant par les elfes (en 2004) ou l'espace (en 2011) ou le cheval (en 2014). De nombreux auteurs participent chaque année et un trophée est remis au vainqueur du concours. Moloch est l'auteur le plus couronné du festival avec deux trophées (en 2006 et 2008)[23].

Festival Art en Bars[modifier | modifier le code]

Créé en 2008, ce festival rassemble chaque année au mois de septembre des milliers de personnes dans les bars de la ville. C'est l'occasion pour de nombreuses familles de découvrir les expositions (sculptures, peintures...), d'assister aux spectacles (concerts, théâtre) et autres démonstrations de savoir-faire d'artistes locaux.

Art et sentiers[modifier | modifier le code]

Tous les étés depuis 2009, cet événement mêle art et randonnée sur l'une des communes du canton. Ainsi, particuliers, artistes amateurs ou confirmés, scolaires, associations ou encore foyers participent à la réalisation d’œuvres éphémères pour le plus grand plaisir des marcheurs.

Économie[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Église Saint-Hilaire (XIXe – XXe siècles), néogothique de N. Théberge au XIXe et H. Delaage à la reconstruction, consacrée en 1855. Elle abrite un Chemin de croix de Fanny Delaage, trois ampoules aux Saintes huiles du XVIIe classées en 1952 au titre objet aux monuments historiques[24], un maître-autel et statuaire du XXe d'Étienne Rebuffet, une verrière du XXe de Jacques Lechevallier, les statues de saint Hilaire et saint Yves du XVIIIe[5].
  • Portail de l'ancien château fort du XVIIe siècle, remonté à l'entrée du cimetière.
  • Tour de l'ancienne église construite en 1083, seul vestige après les bombardements de 1944 servant de baptistère dû à Yves-Marie Froidevaux, classée au titre des monument historique en 1921[25] : contreforts d'angle, fenêtres en accolade ; fresques de Marthe Flandrin 1947, rénovée dans son intégralité en 2019-2020.
  • Manoir du Jardin, inscrit aux monuments historiques[26] : façades et toitures du logis et de la chapelle vers 1590.
  • Chapelle du monastère Sainte-Claire de Saint-Joseph (La Verrière).
  • Chapelle Saint-Yves de la fin du XIVe siècle.
  • Jardin public inscrit à l'IGPC[27].
  • Ancien monastère des clarisses, devenu la Verrière, et qui abrita jusqu'en 2017 un espace d'exposition. Le site en cours d'aménagement devrait rouvrir en 2024.
  • Fontaines.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Armes de Saint-Hilaire-du-Harcouët

Les armes de la commune de Saint-Hilaire-du-Harcouët se blasonnent ainsi :
De gueules à la tour d'argent maçonnée de sable surmontée de trois étoiles d'or rangées en chef[30].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 201.
  • René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 545.
  • Saint-Hilaire-Du-Harcouët au fil du temps : 1083-2006.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Population municipale 2020, légale en 2023.
  2. Selon René Gautier il aurait été aux côtés de Robert de Mortain et Guillaume le Conquérant à la conquête de l'Angleterre et serait mort en 1130[5].
  3. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Procès verbal de la réunion du Conseil Municipal du 25 mai 2020 », sur www.st-hilaire-du-harcouet.fr (consulté en ) [PDF].
  2. « Recueil des actes administratifs de la préfecture de la Manche, n° 79 », .
  3. Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr.
  4. a et b François de Beaurepaire, Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Manche, éditions Picard 1986. p. 196.
  5. a et b Gautier 2014, p. 545.
  6. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  7. André Davy, Les barons du Cotentin, Condé-sur-Noireau, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits et introuvables du patrimoine Normand », , 319 p. (ISBN 978-2-91454-196-1), p. 110.
  8. L’Histoire populaire de l’abbé Cosson l’histoire de l’électricité en Basse Normandie par André Journaux et la famille Amiard.
  9. par Ouest-France, « 14 juin 1944, 20 h : Saint-Hilaire en ruine... ils se souviennent », sur Ouest-France.fr, (consulté le ).
  10. a et b « Libération de Saint-Hilaire-du-Harcouët en 1944 - Bataille de Normandie », (consulté le ).
  11. « 358thhistory », sur www.90thdivisionassoc.org (consulté le ).
  12. « Libération de saint hilaire », sur histoire-saint-hilaire.org (consulté le )
  13. Ouest-France, « Saint-Hilaire libérée le 2 août et pourtant bombardée le 6 août 1944 », sur Ouest-France.fr, (consulté le ).
  14. Un demi-siècle de petits trains en Mayenne, Pierre-Alain Menant, Éditions du Petit Pavé
  15. « Saint-Hilaire-du-Harcouët (50600) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  16. Réélection 2014 : « Gilbert Badiou garde son fauteuil de maire », sur Ouest-france.fr (consulté le ).
  17. Réélection 2016 à la suite de la création de la commune nouvelle : Hélène Leforestier, « Saint-Hilaire-du-Harcouët : Gilbert Badiou élu maire de la commune nouvelle », La Manche libre, 12 janvier 2016.
  18. Guide pratique de la ville, page 22, consulté le 25 juillet 2012.
  19. L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
  20. Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
  21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 20112012201320142015 2016 2017 2018 .
  22. « Site officiel de la Ligue Basse-Normandie – St-Hilaire-Virey-Landelles » (consulté le ).
  23. « Auteurs », sur dessinator.fr (consulté le ).
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