Berchères-Saint-Germain

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Berchères-Saint-Germain
Berchères-Saint-Germain
L'église Saint-Pierre de Berchères-la-Maingot et le monument aux morts en 1977.
Blason de Berchères-Saint-Germain
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Centre-Val de Loire
Département Eure-et-Loir
Arrondissement Chartres
Intercommunalité Communauté d'agglomération Chartres Métropole
Maire
Mandat
Dominique Blois
2020-2026
Code postal 28300
Code commune 28034
Démographie
Population
municipale
892 hab. (2021 en augmentation de 9,05 % par rapport à 2015)
Densité 32 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 32′ 13″ nord, 1° 28′ 48″ est
Altitude Min. 137 m
Max. 195 m
Superficie 27,67 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Chartres
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Chartres-1
Législatives Première circonscription
Localisation
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Berchères-Saint-Germain
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Berchères-Saint-Germain
Liens
Site web bercheres-saint-germain.fr

Berchères-Saint-Germain est une commune française située dans le département d'Eure-et-Loir en région Centre-Val de Loire.

Elle est formée par l'association, le , de deux anciennes communes : « Berchères-la-Maingot » et « Saint-Germain-la-Gâtine ».

Géographie[modifier | modifier le code]

Situation[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Sud-ouest du bassin Parisien, caractérisée par une faible pluviométrie, notamment au printemps (120 à 150 mm) et un hiver froid (3,5 °C)[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 667 mm, avec 11,1 jours de précipitations en janvier et 7,8 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Chartres », sur la commune de Champhol à 8 km à vol d'oiseau[3], est de 11,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 606,1 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Berchères-Saint-Germain est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[7],[8],[9].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Chartres, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 117 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[10],[11].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (88,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (88,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (86,3 %), forêts (10 %), zones urbanisées (1,9 %), zones agricoles hétérogènes (1,9 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune de Berchères-Saint-Germain est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondationset séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[13]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[14].

Risques naturels[modifier | modifier le code]

Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1999[15],[13].

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Berchères-Saint-Germain.

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 63,1 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (52,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 355 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 352 sont en aléa moyen ou fort, soit 99 %, à comparer aux 70 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[16],[Carte 2].

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[13].

Risques technologiques[modifier | modifier le code]

Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[17].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Berchères-Saint-Germain est un néo-toponyme beauceron dont les compléments d'origine ont disparu. Ce compromis toponymique résulte de la fusion des deux anciennes communes de Berchères-la-Maingot et de Saint-Germain-la-Gâtine[18] en 1972.

Berchères est attestée sous les formes « in Bercariis de terra Maingoti » vers 1120[19], Bercheriae en 1208[20], Berchere la Mingot en 1793[21].

Berchères signifie : « terres à moutons ». Ce toponyme français est également présent en Eure-et-Loir dans le nom des communes de Berchères-les-Pierres et Berchères-sur-Vesgre.

Saint-Germain est attesté sous la forme Sanctus Germanus de Vastina en 1126[22].

Histoire[modifier | modifier le code]

Monument Pasteur de Chartres, inauguré en 1903.

Époque contemporaine[modifier | modifier le code]

XIXe siècle[modifier | modifier le code]

Louis Pasteur mena une partie de ses expériences à Saint-Germain-la-Gâtine. Il y travailla notamment sur la maladie du charbon, dont il découvrit le vaccin.

Inauguré en 1903 sur la place Pasteur (anciennement Saint-Michel) de la ville de Chartres, depuis 2005 en face de la préfecture entre les rues Georges Fessard et Charles Brune, se trouve un bas-relief représentant la vaccination d'un mouton dans une ferme de Saint-Germain-la-Gâtine[23]. À l'horizon, peut également être observé le village voisin de Poisvilliers, situé à 4,2 km.

XXe siècle[modifier | modifier le code]

Le 16 juin 1940, la région de Berchères-La-Maingot et les villages situés au nord sont le théâtre de violents combats entre le 26e régiment de tirailleurs sénégalais (26e R.T.S.) notamment et l'armée allemande. Ces combats vont faire plus de 600 morts dans la journée.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

La mairie, Berchères-la-Maingot.
La mairie, Berchères-la-Maingot.
La mairie-annexe de Saint-Germain-la-Gâtine.
La mairie-annexe de Saint-Germain-la-Gâtine.
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
mars 2001   André Julien SE  
mars 2014 En cours Dominique Blois[24],[25]   Ancien cadre

Politique environnementale[modifier | modifier le code]

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
322305379388482488495520525
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
529525503503514486466440440
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
455466441388399360387400336
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
291252367446594682773784766
2017 2021 - - - - - - -
845892-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[26].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement[modifier | modifier le code]

Manifestations culturelles et festivités[modifier | modifier le code]

Économie[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Puits de descente et tunnel de « L'Arche de la Vallée » Logo monument historique Inscrit MH (1934)[27] du canal de l'Eure, destiné à acheminer les eaux de l'Eure jusqu’à l’étang de la Tour (Yvelines), afin d'alimenter les bassins et jeux d’eau de Versailles.
  • Monument aux morts, monuments hommage à Pasteur, église Saint-Pierre, cimetière.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Les armoiries de Berchères-Saint-Germain se blasonnent ainsi :

Coupé-ondé: au 1er d'azur à trois fleurs de lys d'or rangées en fasce et surmontées d'un lambel d'argent, au 2e de gueules au mouton d'argent, onglé d'or, accosté de deux épis du même, celui de dextre en bande et celui de senestre en barre, et soutenu d'un tuyau de canal ployé d'argent chargé d'une fleur de lys de sable.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  3. « Orthodromie entre Berchères-Saint-Germain et Champhol », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Chartres », sur la commune de Champhol - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Chartres », sur la commune de Champhol - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  7. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  8. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  9. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  13. a b et c « Les risques près de chez moi - commune de Berchères-Saint-Germain », sur Géorisques (consulté le ).
  14. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
  15. « Dossier départemental des risques majeurs en Eure-et-Loir », sur www.eure-et-loir.gouv.fr (consulté le ), partie 1 - chapitre Risque inondation.
  16. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  17. « Dossier départemental des risques majeurs en Eure-et-Loir », sur www.eure-et-loir.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque transport de matières dangereuses.
  18. Salih Akin, Noms et re-noms : La dénomination des personnes, des populations, des langues et des territoires, Publications de l'université de Rouen, , p. 222.
  19. Guy Villette, Les noms des villes et des villages d'Eure-et-Loir, Centre départementale de documentation pédagogique d'Eure-et-Loir, , p. 64.
  20. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : Formations non-romanes ; formations dialectales, Droz, , p. 1331.
  21. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  22. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : Formations dialectales (suite) et françaises, Droz, , p. 1545.
  23. Monument Pasteur, Cercle de Recherches Généalogiques du Perche-Gouët, consulté le 8 octobre 2015.
  24. « Résultats des élections municipales 2020 - Maire sortant », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
  25. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  27. « Ancien aqueduc de Pontgouin à Versailles », notice no PA00096969, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]