Saint-Franchy

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Saint-Franchy
Saint-Franchy
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Nièvre
Arrondissement Nevers
Intercommunalité Communauté de communes Amognes Cœur du Nivernais
Maire
Mandat
Laurent Belin
2020-2026
Code postal 58330
Code commune 58240
Démographie
Population
municipale
78 hab. (2021 en augmentation de 5,41 % par rapport à 2015)
Densité 4,2 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 08′ 25″ nord, 3° 27′ 43″ est
Altitude Min. 248 m
Max. 397 m
Superficie 18,63 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Guérigny
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Saint-Franchy est une commune française, située dans le département de la Nièvre en région Bourgogne-Franche-Comté.

Géographie[modifier | modifier le code]

Saint-Franchy est situé à 37 km au nord-est de Nevers, son chef-lieu d’arrondissement. Les agglomérations les plus proches sont Moussy, (7 km), et Lurcy-le-Bourg, (7 km). Les routes départementales D 38 et D 181 s’y croisent.

Les communes limitrophes sont : Oulon, Moussy, Crux-la-Ville, Saint-Saulge, Sainte-Marie et Lurcy-le-Bourg.

Le point le plus haut de la commune culmine à 397 mètres d'altitude. Le point le plus bas est à 248 mètres.

La « Nièvre de Saint-Franchy » et la « Nièvre de Saint-Benin-des-Bois » prennent chacune leur source sur les communes du même nom, puis se rejoignent un peu avant le village de Lurcy-le-Bourg pour former la « Nièvre de Prémery » (ou « Petite Nièvre ») qui passe en contrebas de Lurcy-le-Bourg puis rejoint la Nièvre d'Arzembouy au niveau du hameau de Doudoye, sur la commune de Prémery.

Le sous-sol est essentiellement composé de roches calcaires, marnes et gypses.

Villages, hameaux, lieux-dits, écarts[modifier | modifier le code]

  • Badières (les), Bois du Verne, Carétaderie (la), Château de Saint-Franchy, Montée (la), Montgazon, Quéannerie (la), Sancy et Thionnerie (la)[1].

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Centre et contreforts nord du Massif Central, caractérisée par un air sec en été et un bon ensoleillement[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 005 mm, avec 13,2 jours de précipitations en janvier et 8,5 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Premery », sur la commune de Prémery à 11 km à vol d'oiseau[4], est de 11,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 911,1 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,5 °C, atteinte le ; la température minimale est de −15,1 °C, atteinte le [Note 1],[5],[6].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[7]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Saint-Franchy est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[9],[10],[11]. La commune est en outre hors attraction des villes[12],[13].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (57,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (57,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (46,1 %), forêts (42,8 %), terres arables (11,1 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

De Francoveus, ermite nivernais ayant vécu au VIIe siècle[15].

On relève les mentions suivantes du nom de la commune : Abbatia Sancti Francovei (887), Gaufridus de Sancto Franchi (vers 1100), Gaufridus capellanus de Sancto Francoveo (1196), Sanctus-Franschisius (1277), Maison forte de Saint-Francon (1316), Parrochiani de Sancto-Franchisco (1323), Saint-Francy (1337), Saint-Franchy (1372), Sainct-Franchy-en-Eschire (1533), Saint-Franchy-en-Archire (1584), Saint-Franchy-en-Archers (1647) et Saint-Franchy-en-Archere (1689)[16].

Au cours de la période révolutionnaire de la Convention nationale (1792-1795), la commune porte provisoirement le nom de Franchy-les-Fougères[17].

Histoire[modifier | modifier le code]

  • La première mention connue du nom de la commune date de 887 : Abbatia Sancti Francovei.
  • 1895 : dissolution du conseil municipal, aucune des affaires ne pouvant aboutir, l’assemblée se trouvant partagée en deux fractions égales et contraires[18].
  •  : Pierre Millot, cantonnier à Sancy, est assassiné par l’amant de sa femme, en pleine nuit, entre le château de Montgazon et le hameau de Sancy[19].
  • En 1911[20], le nombre d'habitants de Saint-Franchy, qui compte 146 maisons, s'élève à 404 individus. La commune compte un instituteur et une institutrice publics, un curé et trois cantonniers. Il n’y a que quatre commerçants : 1 aubergiste et 3 épiciers. Les artisans sont plus nombreux : 5 charbonniers, 4 maçons, 3 couvreurs, 3 charretiers, 2 maréchaux-ferrants, 2 charpentiers, 2 couturières, 1 charron, 1 menuisier et 1 sabotier. La catégorie socioprofessionnelle la plus représentée est celle des cultivateurs (45 individus, dont 39 exploitent leurs propres terres), suivie par les domestiques (31, dont bon nombre de « servantes »), les journaliers (11), les fermiers (6), les ouvriers (3) et les employés (2). On recense également dans la commune 2 jardiniers, 2 cochers et 2 gardes particuliers. Au total, on relève à Saint-Franchy 24 professions différentes. On n’y trouve, selon le recensement de 1911, ni médecin ni notaire ni sage-femme. Il n’y a aucun étranger dans la commune. Comme souvent dans la Nièvre, plusieurs familles du village accueillent un enfant de l’Assistance publique : il y a 13 « enfants de l’hospice » à Saint-Franchy.

Curés[modifier | modifier le code]

  • Philippe Pruchot (1619)[21], François Maulgras (1657), François Perrin (1701), Jacques-François Brugnol (1715), Louis Abraham (1748)[22].

Instituteurs[modifier | modifier le code]

  • Eugène et Francine Doizé (1911).

Seigneurs[modifier | modifier le code]

  • Joachim Girard (1531)[23], Paul-Louis de Rémigny, chevalier, seigneur, baron de Joux, Billy, Saint-Franchy et autres lieux (1657), Paul-Louis-Jean-Baptiste de Rémigny, chevalier, marquis de Joux, seigneur de Dumphlun, Billy, Saint-Franchy et autres lieux (1742)[22].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 1971 mars 2001 Paul Naudin Parti Gaulliste Expert agricole
mars 2001 mars 2007 Jean-Dominique Jurik   Retraité
mars 2007 mars 2008 Bernard Dontenville   Retraité
mars 2008 en cours Christian Javelle DVG Retraité d'Air France

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[25].

En 2021, la commune comptait 78 habitants[Note 3], en augmentation de 5,41 % par rapport à 2015 (Nièvre : −4,41 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
540510453452562550557600583
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
540559552571534535514511469
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
421440404324257225201177178
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
185157117926959686873
2015 2020 2021 - - - - - -
747878------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[26] puis Insee à partir de 2006[27].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Église de Saint-Franchy, reconstruite - sauf le chœur dont la voûte présente des caractères du XIIe siècle[28].
  • Château du XVIe siècle.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Guide de recherche de lieu-dit et de hameau de la Nièvre », GenNièvre.
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Saint-Franchy et Prémery », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Premery », sur la commune de Prémery - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Premery », sur la commune de Prémery - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  9. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  15. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Librairie Guénégaud, 1989.
  16. Georges de Soultrait, Dictionnaire topographique du département de la Nièvre, 1865.
  17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Saint-Franchy », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
  18. L’Univers, 17 janvier 1895, sur retronews.fr.
  19. Le Radical, 26 février 1896, sur retronews.fr.
  20. Recensement de 1911, Archives départementales de la Nièvre, 6 M 240/1.
  21. André Biver, « Mort subite, à Saint-Franchy, de messire Claude Duranton, curé de Saint-Martin-de-la-Bretonnière (1619) », Bulletin de la Société nivernaise des lettres, sciences et arts, 1934.
  22. a et b Henri de Flamare, Inventaire sommaire des archives départementales antérieures à 1790, Nevers, 1891.
  23. Bulletin de la Société nivernaise des lettres, sciences et arts, 1926.
  24. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  25. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  26. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  27. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  28. Georges de Soultrait, Répertoire archéologique du département de la Nièvre, 1875.
  29. J. Beaume, « Un émule nivernais de Jean Papon : Guy Coquille (1523-1603) », Bulletin de la Diana, 1998, sur gallica.bnf.fr.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean-Marie Deguilloux, « Notices sur Saint-Benin-des-Bois, Saint-Franchy... », Annales des pays nivernais, no 105, 2001.

Lien externe[modifier | modifier le code]

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