Saint-Crépin (Hautes-Alpes)

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Saint-Crépin
Saint-Crépin (Hautes-Alpes)
Blason de Saint-Crépin
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Hautes-Alpes
Arrondissement Briançon
Intercommunalité Communauté de communes du Guillestrois et du Queyras
Maire
Mandat
Jean-Louis Queyras
2020-2026
Code postal 05600
Code commune 05136
Démographie
Population
municipale
724 hab. (2021 en augmentation de 2,99 % par rapport à 2015)
Densité 16 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 42′ 27″ nord, 6° 36′ 29″ est
Altitude Min. 894 m
Max. 2 905 m
Superficie 46,3 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Guillestre
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Saint-Crépin
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Saint-Crépin
Liens
Site web saintcrepin.com

Saint-Crépin est une commune française située dans le département des Hautes-Alpes en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Géographie[modifier | modifier le code]

Saint-Crépin est une commune du Grand Briançonnais, située dans l'ancienne province du Dauphiné, adhérente à la communauté de communes du Guillestrois. Elle fait partie de l'aire de la langue d'oc, occitan, tout comme certaines vallées italiennes voisines.

Localisation[modifier | modifier le code]

La commune se situe à l'ouest du parc naturel régional du Queyras dont elle est limitrophe, en aval du Briançonnais. Elle occupe le bassin versant du torrent de Pra Reboul qui naît sur les flancs occidentaux du pic du Béal Traversier (2 910 m), « à cheval » sur Saint-Crépin et Arvieux, et se jette dans la Durance.

Géologie et relief[modifier | modifier le code]

Saint-Crépin se trouve sur le socle cristallin du massif des Écrins.

La partie septentrionale qui est la partie haute du territoire communal, est délimitée par une ligne de crête allant de la crête de l'Alp Gaston à la crête de Chalanches, comportant plusieurs sommets le plus haut,le Béal Traversier ou Trémout atteigant 2910 mètres sur la crête de Platégou,et entrecoupée par le ruisseau de Pra Reboul. La grande partie est composée de rochers.

La partie méridionale ou basse du territoire, est très boisée. Les Bois Noir, Bois des Orgiers et Bois Durat occupent la majeure partie des hauteurs de la vallée de la Durance.

La commune possède plusieurs forêts dont la plus importante se situe au nord-est du village ; les autres forêts se trouvent : deux au nord, une jouxtant le village à l'est et une autre « à cheval » sur Saint-Crépin et Eygliers, occupant la presque totalité du vallon du torrent de Guillermain[1].

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Le réseau hydrologique communal est dense, faisant de Saint-Crépin une commune verte et boisée.

La Durance traverse la partie occidentale de Saint-Crépin. Durant cette traversée, elle reçoit les eaux de plusieurs affluents, les principaux étant :

  • Torrent de Pra Reboul[2],
  • Torrent de Bouffard[3],
  • Torrent de Tramouillon[4],
  • Torrent du Béal Noir[5],
  • Le Merdanel[6].

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]

Voies routières[modifier | modifier le code]

La voie principale est la route nationale 94 qui emprunte la vallée de la Durance et traverse la commune. Elle relie Gap à l'Italie via Briançon et le col de Montgenèvre 1 850 m[Note 1]..

Transports[modifier | modifier le code]

Saint-Crépin possède un aérodrome ouvert à la circulation aérienne publique (code OACI = LFNC). Celui-ci est un site réputé de vol à moteur et de vol à voile (planeur), bénéficiant de conditions aérologiques favorables et d'une situation privilégiée dans le massif alpin.

Saint-Crépin est traversé par la voie ferrée de la ligne de Veynes à Briançon. La gare de Saint-Crépin est une halte ouverte en 1894 par la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée (PLM), puis elle est devenue une station et a été fermée par la SNCF à la fin des années 1950. Située au passage à niveau près du lieu-dit Durancette, elle est depuis devenue une maison d'habitation. Elle n'est pas protégée mais figure sur l'inventaire général du patrimoine régional démolie pour laisser place à un rond point[7].

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[8]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du sud, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 850 à 1 000 mm, minimale en été[9].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 18,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 870 mm, avec 7,4 jours de précipitations en janvier et 6,2 jours en juillet[8]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 10,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 743,9 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 38,3 °C, atteinte le ; la température minimale est de −20,6 °C, atteinte le [Note 2],[10],[11].

Statistiques 1991-2020 et records ST CREPIN (05) - alt : 906m, lat : 44°42'16"N, lon : 6°35'59"E
Records établis sur la période du 01-08-2006 au 04-01-2024
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) −5,4 −4,6 −1,2 2,3 5,6 9,1 10,9 10,4 7,2 3,3 −0,7 −4,7 2,7
Température moyenne (°C) 0,6 2,1 6 10 13,1 17,1 19,5 19,1 15,4 10,8 5,5 1,2 10
Température maximale moyenne (°C) 6,6 8,8 13,3 17,6 20,6 25,1 28,2 27,9 23,6 18,3 11,7 7 17,4
Record de froid (°C)
date du record
−18,4
31.01.10
−19,8
07.02.12
−14,1
07.03.16
−8,5
08.04.21
−3,8
06.05.19
1,9
01.06.10
2,7
05.07.07
0,7
31.08.10
−2,6
27.09.20
−7,3
22.10.07
−18
27.11.10
−20,6
18.12.10
−20,6
2010
Record de chaleur (°C)
date du record
16,1
19.01.07
21,9
29.02.12
24,1
30.03.21
29
08.04.11
31,2
22.05.22
37,7
27.06.19
36,3
06.07.15
38,3
23.08.23
33,9
05.09.06
28
08.10.23
22
15.11.15
16,4
30.12.18
38,3
2023
Précipitations (mm) 56,3 53,6 51,2 57,4 67,8 55,8 43,2 50,6 41,5 84,6 88,7 93,2 743,9
Source : « Fiche 5136002 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/01/2024 dans l'état de la base
Diagramme climatique
JFMAMJJASOND
 
 
 
6,6
−5,4
56,3
 
 
 
8,8
−4,6
53,6
 
 
 
13,3
−1,2
51,2
 
 
 
17,6
2,3
57,4
 
 
 
20,6
5,6
67,8
 
 
 
25,1
9,1
55,8
 
 
 
28,2
10,9
43,2
 
 
 
27,9
10,4
50,6
 
 
 
23,6
7,2
41,5
 
 
 
18,3
3,3
84,6
 
 
 
11,7
−0,7
88,7
 
 
 
7
−4,7
93,2
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[12]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[13].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Saint-Crépin est une commune rurale[Note 3],[14]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[15],[16]. La commune est en outre hors attraction des villes[17],[18].

Saint-Crépin est un village médiéval. Il a été construit selon un plan en escargot. L'alignement des maisons au nord constitue les remparts. Perché sur un rocher de marbre rose, Saint-Crépin domine la vallée de la Durance, entre Embrun (22 km au sud) et Briançon (25 km au nord).

La commune comprend une vingtaine de hameaux. L’église, la mairie et l’école sont situées au chef-lieu appelé autrefois Malborget. Le village, peuplé de plus de mille habitants sous l'ancien régime, a subi de plein fouet l'exode rural au XXe siècle, puis le traumatisme des deux guerres, pour descendre à moins de 400 habitants dans les années 60.

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

Le tableau ci-dessous présente l'occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).

Occupation des sols en 2018
Type d’occupation Pourcentage Superficie
(en hectares)
Tissu urbain discontinu 0,8 % 39
Extraction de matériaux 0,6 % 26
Équipements sportifs et de loisirs 0,7 % 35
Prairies et autres surfaces toujours en herbe 6,1 % 288
Systèmes culturaux et parcellaires complexes 2,3 % 110
Forêts de feuillus 1,0 % 46
Forêts de conifères 36,9 % 1733
Pelouses et pâturages naturels 24,4 % 1144
Landes et broussailles 1,7 % 82
Forêt et végétation arbustive en mutation 5,3 % 249
Plages, dunes et sable 1,0 % 47
Roches nues 11,8 % 555
Végétation clairsemée 7,3 % 344
Source : Corine Land Cover[19]

Toponymie[modifier | modifier le code]

Crépin et Crépinien patrons des cordonniers.

La communauté s'appelait Sanctus Crepinus dès le XIe siècle dans un cartulaire d'Oulx, Sanctus Crispinus, Castrum Sancti Crispini en 1180, Castrum Sancti Cripini en 1210, puis Sanctus Crispinus en 1238, Castrum signalant l'existence d'une fortification.

En occitan alpin, la commune se nomme Sant-Crespin.

Saint Crépin, honoré avec son frère saint Crépinien, étaient, semble-t-il natifs de Rome. Chrétiens, ils exerçaient le métier de cordonniers à Soissons.

En occitan, le « crespin » était, aussi, le petit panier dans lequel les cordonniers mettaient leurs outils.

Les hameaux de Chanteloube (Cantaluppa), le Villard (Villario), la Combe (Coumbelle) sont déjà cités au XIIe siècle dans divers documents[20].

Histoire[modifier | modifier le code]

Antiquité[modifier | modifier le code]

Le site était déjà occupé au premier âge du fer (environ 600 avant notre ère), comme en témoigne la découverte en 1836 à Chanteloube, d'un squelette avec des anneaux de bronze passés à l’une de ses jambes. Par ailleurs, au siècle dernier près de l’Église Vieille, ont été mises au jour des tombes datant au début du christianisme[20].

Une voie romaine passe à Chanteloube.

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

  • 1210 - Par donation du Dauphin André, l’archevêque d’Embrun est fait seigneur majeur du Castrum Sancti Cripini. Des seigneurs locaux, « inférieurs ou engagistes, tenaient en fief une partie du territoire, notamment les familles Rostaing, Richière, des Bardonnèche, de Rame, Cayre, de Morges, Giraud, Rascassié »[20].

Saint-Crépin, Eygliers et Mont-Dauphin ne formaient alors qu’une seule communauté nommée : « Mandement de Saint-Crépin ». Pierre Rostang, viguier de Marseille (1382), fut seigneur de Saint-Crépin.

  • 1488 - Le village devient le siège des inquisiteurs contre les Vaudois. Le curé de Saint-Crépin remplace un moment le grand inquisiteur Alberto de Cattané.
  • 1494 - Charles VIII, roi de France, dîne à Saint-Crépin où séjourneront aussi plus tard, Louis XII, Louis XIII, Richelieu, Catinat, Vauban, Berwick et d’autres[20].

Temps modernes[modifier | modifier le code]

Au XVIe siècle Saint-Crépin apparaît sur les cartes, notamment celle d’Oronce finé en 1543.

  • 1581 - Le 9 février, Lesdiguières s’empara du village qui demeura sous domination protestante pendant 20 ans.
  • 1692 - Le duc de Savoie envahit la région et installa son état-major au chef-lieu.
  • 1762 - Sanctus Crispinus prend le nom de Saint Crespin (État des paroisses)[20].
  • 1789 - Saint Crespin faisait partie du royaume de France. Survient la Révolution française. Le 22 décembre, la Constituante divise la France en 83 départements.
  • 1790 - Sont créées les départements, les communes et les cantons.
  • 1793 - An II. Le département des Hautes-Alpes est créé. La commune porte le nom de Ravins. Elle se trouve dans le canton de Mont Lyon, dans le district d'Embrun et le département des Hautes-Alpes.
  • 1799 - Le pape Pie VI « transporté » en France, y couche.
  • 1801 - La commune prend le nom de Saint-Crepin avant de s'écrire Saint-Crépin. Le canton de Mont Lyon devient celui de Mont-Lion avant son transfert dans celui de Guillestre en 1802. La commune est dans l'arrondissement d'Embrun, dans le département des Hautes-Alpes[21].
  • 1884 - Avec l’arrivée du chemin de fer, le relais de poste Embrun-Briançon devint inutile.

Époque contemporaine[modifier | modifier le code]

  • 1926, Saint-Crépin est dans l'arrondissement de Briancon (Briançon).

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
mars 1971 mars 2001 Alexis Barthélemy    
mars 2001 2014 Bernard Esmieu   Président de la communauté de communes du Guillestrois
mars 2014 En cours Jean-Louis Queyras[22],[23]   Ancien artisan, commerçant ou chef d'entreprise

Intercommunalité[modifier | modifier le code]

Saint-Crépin fait partie:

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[26].

En 2021, la commune comptait 724 habitants[Note 4], en augmentation de 2,99 % par rapport à 2015 (Hautes-Alpes : +0,04 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 0519699838481 2101 1911 1541 1131 147
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 1301 1511 0741 0951 0661 0811 0791 0581 041
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
948989870775657637562462414
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
409400402507533541583640722
2021 - - - - - - - -
724--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[27].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

  • L'agriculture, l’élevage ovin et bovin.
  • Le tourisme : le vol à voile , le camping municipal qui attire de nombreux touristes, notamment des Néerlandais. Existence de nombreux spots d'escalade.
  • Le bâtiment : de nombreuses entreprises de ce secteur ont une activité importante à Saint-Crépin, Charles Queyras TP, Palluel et Domeny charpente, Lavigna plomberie, Bellicaud location.
  • L'énergie : une micro-centrale hydroélectrique sans retenue a été construite et est en fonctionnement depuis 2021. Elle produit une énergie décarbonée pour l'ensemble de la commune et au-delà (puissance de 500Kw, soit la consommation énergétique de 1300 personnes)[28]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Patrimoine culturel[modifier | modifier le code]

  • Le sentier des Thurifères[29] est un ancien chemin muletier reliant le village au hameau des Guions. Le dénivelé est de 390 m, de 910 à 1 280 m.

Ce sentier permet d'admirer de remarquables spécimens d'une espèce rare de résineux, le genévrier thurifère.

Patrimoine civil[modifier | modifier le code]

Château fort[modifier | modifier le code]

Il s'agit d'un castrum du XIIIe siècle (?) dont il ne reste que des vestiges. L'enceinte castrale a probablement été détruite au XVIe siècle. En 1210, le Dauphin Guigues André le concède à l'archevêque.

Les vestiges sont repris à l'Inventaire général du patrimoine culturel[30].

Gare de Saint-Crépin, actuellement maison[modifier | modifier le code]

Cette gare avait été mise en service avec l'ouverture du tronçon ferroviaire Mont-Dauphin-Briançon le 12 juillet 1883. Elle est désaffectée depuis la fin des années 1950. Elle est à l'Inventaire général du patrimoine culturel[31].elle a été démolie pour laisser place à un rond point .

Patrimoine sacré[modifier | modifier le code]

Église Vielle[modifier | modifier le code]

Cette église n'est pas précisément datée. Cependant elle comporte des pierres sculptées qui renvoient à l'art gallo-romain et des tombes datant au début du christianisme ont été retrouvées sur place. Un usage religieux peut donc remonter au Ve siècle. La fonction d'ancienne église paroissiale Notre-Dame-de-l'Assomption est attestée à partir du XIIe siècle et ce jusqu'à 1452, année de la construction de l'église actuelle au centre du village.

L'édifice reste doté d'un portail remarquable donnant sur le chœur, protégé par une grille. On peut encore observer les fondations des murs de la nef et du clocher. À noter que celui-ci est indépendant du reste du bâtiment, comme c'est souvent le cas au Piémont. Propriété de la commune, ces murs sont classés Monument historique[32].

Église paroissiale Saint-Crépin-et-Saint-Crépinien[modifier | modifier le code]

L'église paroissiale a été construite en 1452, remaniée en 1552 puis en 1912. Elle est l'une des premières églises du diocèse d'Embrun à avoir été reconstruite après la grande dépression de la fin du Moyen Âge. Elle a remplacé l'ancienne église Notre-Dame qui servait aux habitants de Saint-Crépin et d'Eygliers lorsque les deux communautés étaient réunies. L'église est reprise à l'Inventaire général du patrimoine culturel[33].

Croix monumentale[modifier | modifier le code]

Cette croix située au lieu-dit Villaron-Haut porte la date 1863. Elle est en pierre marbrière de paus, de couleur rose. La croix est reprise à l'Inventaire général du patrimoine culturel[34]. (Voir sa description sur Mérimée).

Chapelle Saint-Michel[modifier | modifier le code]

La chapelle Saint-Michel a été construite au XVIe siècle (mentionnée en 1560) au lieu-dit le Villard. Devenue succursale en 1854, elle subit de profondes transformations. Un nouvel édifice engloba l'ancienne chapelle. L'édifice religieux est repris à l'Inventaire général du patrimoine culturel[35]. (Voir sa description sur Mérimée).

Chapelle Saint-François-Régis[modifier | modifier le code]

La chapelle Saint-François-Régis se situe au lieu-dit les Hodouls. Elle a été construite en 1827 sur l'emplacement d'une chapelle plus ancienne, et remaniée en 1956. Elle est reprise à l'Inventaire général du patrimoine culturel[36].

Chapelle Saint-Simon-et-Saint-Jude dite de Chanteloube[modifier | modifier le code]

La chapelle Saint-Simon-et-Saint-Jude dite de Chanteloube se situe au lieu-dit la Chapelle. Elle n'a pu être datée. La tour de son clocher-porche porte l'année 1897. Le chœur est mitoyen avec une maison du village. La chapelle est reprise à l'Inventaire général du patrimoine culturel[37].

Cimetière[modifier | modifier le code]

Contigu à la chapelle Saint-Simon-et-Saint-Jude, ce cimetière a été probablement créé au XIXe siècle. Il se caractérise par des sépultures individuelles en pleine terre, simplement signalées par une croix en bois, et l'absence de monuments et d'aménagement de l'espace. Le site est repris à l'Inventaire général du patrimoine culturel[38].il a été sérieusement réduit pour laisser place à l’aménagement de l’actuel monument aux morts

Chapelle de Pénitents-Blancs, actuellement salle des fêtes[modifier | modifier le code]

L'édifice aujourd'hui salle des fêtes de Saint-Crépin, date du XVIIIe siècle. Il est doté d'un clocher-mur sur sa façade principale, ici septentrionale. La chapelle est reprise à l'Inventaire général du patrimoine culturel[39].

  • Chapelle Saint-Pierre-aux-Liens des Guions.
  • Chapelle des Martins de Saint-Crépin.

Patrimoine naturel[modifier | modifier le code]

Arrêté préfectoral de biotope[modifier | modifier le code]

La commune, avec Champcella, est concernée par un arrêté préfectoral de biotope, objet de la fiche « Adoux de Grépon (FR3800533) » à l'Inventaire national du patrimoine naturel[40].

ZNIEFF[modifier | modifier le code]

La commune est concernée par 7 zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique de 2e génération :

ZNIEFF Confluence du Guil et de la Durance (cours d'eau, ripisylves et iscles)[modifier | modifier le code]

Six communes sont concernées par la zone qui correspond à la confluence du Guil avec la Durance. Elle comprend le cours d’eau et ses ripisylves et iscles associées.

Cet espace protégé de 298 ha, remarquable par ses milieux, sa flore et sa faune, est repris à l'Inventaire national du patrimoine naturel sous la fiche ZNIEFF 930012770 - Confluence du Guil et de la Durance (cours d'eau, ripisylves et iscles)[41].

ZNIEFF Coteaux steppiques en rive droite de la Durance de Freissinières (le Clos du Puy) à Chanteloube - Gouffre de Gourfouran[modifier | modifier le code]

La zone qui concerne 695 ha de 4 communes, est établie sur le versant rive droite de la vallée de la Durance, au nord-est de la commune de Guillestre. Le site se développe sur des coteaux calcaires secs, entre 910 et 1 930 m d’altitude, aux étages de végétation montagnard et subalpin, au sein de la zone périphérique du parc national des Écrins. Il est dominé sur sa partie est par la vallée de la Biaysse et la montagne de l’Aiguillas (2 856 m).

Cet espace protégé remarquable est repris à l'Inventaire national du patrimoine naturel sous la fiche ZNIEFF 930012773 - Coteaux steppiques en rive droite de la Durance de Freissinières (le Clos du Puy) à Chanteloube - Gouffre de Gourfouran[42].

ZNIEFF Coteaux steppiques en rive gauche de la Durance de la Font d'Eygliers à L'Argentière[modifier | modifier le code]

La zone qui concerne 782 ha de 3 communes dans la vallée de la Haute Durance (en rive gauche), entre le massif des Écrins à l'ouest et le massif du Queyras à l'est, correspond au bas du versant entre l’Argentière-la-Bessée et Saint-Crépin.

Elle est reprise à l'Inventaire national du patrimoine naturel sous la fiche ZNIEFF 930012776 - Coteaux steppiques en rive gauche de la Durance de la Font d'Eygliers à L'Argentière[43].

ZNIEFF Façade ouest du massif du Béal Traversier[modifier | modifier le code]

Cette vaste zone de 12 697 ha concerne 9 communes de la région du Briançonnais. Elle englobe la façade ouest du massif du Béal Traversier et les affluents est de la vallée de la Haute Durance, entre le massif des Écrins à l'ouest et le massif du Queyras à l'est.

Le site est repris à l'Inventaire national du patrimoine naturel sous la fiche ZNIEFF 930012777 - Façade ouest du massif du Béal Traversier[44].

ZNIEFF La Haute Durance (ses iscles, ripisylves et adoux) entre La roche-de-Rame et l'aérodrome de Mont-Dauphin[modifier | modifier le code]

Cette zone qui concerne 358 ha de 6 communes dans la région du Guillestrois, correspond au cours de la Durance et ses ripisylves et espaces associés, entre le massif des Écrins à l'ouest et le massif du Queyras à l'est.

Elle est à l'Inventaire national du patrimoine naturel sous la fiche ZNIEFF 930012772 - La Haute Durance (ses iscles, ripisylves et adoux) entre La Roche-de-Rame et l'aérodrome de Mont-Dauphin[45].

ZNIEFF Montagne de Furfande - Vallon de Clapouze - Bois du Devez[modifier | modifier le code]

Cette zone qui concerne 2 378 ha de 3 communes dans la partie nord-ouest du Parc naturel régional du Queyras. Elle correspond aux versants adrets du Col d’Izoard et du Pic de Rochebrune, et inclut le Vallon de Clapeyto.

Elle est à l'Inventaire national du patrimoine naturel sous la fiche ZNIEFF 930012761 - Montagne de Furfande - Vallon de Clapouze - Bois du Devez[46].

ZNIEFF Vallées et Parc naturel régional du Queyras - Val d'Escreins[modifier | modifier le code]

Cette vaste zone qui concerne 58 750 ha de 16 communes des Hautes-Alpes, est limitrophe avec l'Italie, et se situe entre le Briançonnais au nord, la vallée de l'Ubaye au sud et la vallée de la Durance à l'ouest. Ce site montagneux correspond à l’essentiel du parc naturel régional du Queyras.

La zone est à l'Inventaire national du patrimoine naturel sous la fiche ZNIEFF 930012757 - Vallées et Parc naturel régional du Queyras - Val d'Escreins[47].

Lieux touristiques[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique, logotype et devise[modifier | modifier le code]

Blason de Saint-Crépin Blason
De sinople au lion d'argent armé et lampassé de gueules[48].
Détails
Blason identique à celui de La Roche-de-Rame.
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • V. Guyet-Grenet. 1996. Présentation de la ripisylve durancienne entre Saint-Clément et la Roche-de-Rame, Rapport de stage au C.B.N.A. Gap-Charance, 17 p. + ann.
  • L. Bigot. 1985. Rapport réalisé pour les inventaires ZNIEFF-PACA sur la zone xérique de Chanteloube.
  • M. Bouvier. 1988. Rapport réalisé pour les inventaires ZNIEFF-PACA sur la haute vallée de la Durance.
  • Emeric Drouot. 1999. Vallées de la Haute Durance et du Guil, Document d'objectifs Natura 2000, Conservatoire Botanique National Alpin.
  • L. Lathuillère. 1994. Le Genévrier Thurifère (Juniperus thurifera L.). Monographie. Étude de la thuriferaie de Saint-Crépin. Le Genévrier thurifère dans le Sud-Est de la France, Mém. Fin Études (École d'ingénieurs), ENGREF, Conservatoire Botanique National Gap-Charance, 80 p.
  • J.E. Gobert. 1954. Les Genévriers thurifères de St-Crépin et le Parc National du Pelvoux (Hautes-Alpes), Bull. Soc. Dauphin. Études - Bioclub - 1-16:79-84.
  • A. de Coincy. 1898. Remarques sur le Juniperus thurifera L. et les espèces voisines du bassin de la Méditerranée, Bull. Soc. Bot. France 45:429-433
  • M. Widmann. 1950. Le Genévrier thurifère dans les Hautes-Alpes, Rev. Géogr. Alpine (Grenoble) 38 (3):493-508.
  • M. Bouvier. 1984. Rapport réalisé pour les inventaires ZNIEFF-PACA sur le Bois des Ayes.
  • M. Bouvier. 1980. Contribution à la connaissance faunistique et floristique des vallées de la haute Durance et du Buëch, Rapport Mission pour la protection et l'aménagement, D.D.A. 05, 155 p.
  • A. Lavagne, A. Archiloque, L. Borel & J.P. Devaux. 1983. La végétation du Parc Naturel Régional du Queyras. Commentaires de la carte phytoécologique au 1/50 000e, Rev. Biol. & Ecol. Médit. 10 (3):175-248.
  • Découvrir Saint-Crépin, hors-série n°11 de l'association culturelle "Pays guillestrin".

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. La RN 94 se prolonge en Italie par la S24 qui permet de gagner Turin
  2. Les records sont établis sur la période du au .
  3. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Sandre, « Fiche cours d'eau - Torrent de Guillermin (X0141120) » (consulté le )
  2. Sandre, « Fiche cours d'eau - Torrent de Pra Reboul (X0140500) » (consulté le )
  3. Sandre, « Fiche cours d'eau - Torrent de Bouffard (X0140520) » (consulté le )
  4. Sandre, « Fiche cours d'eau - Torrent de Tramouillon (X0140540) » (consulté le )
  5. Sandre, « Fiche cours d'eau - Torrent de Béal Noir (X0141060) » (consulté le )
  6. Sandre, « Fiche cours d'eau - Le Merdanel (X0140560) » (consulté le )
  7. « Gare de Saint-Crépin, actuellement maison », sur http://dossiersinventaire.regionpaca.fr/, (consulté le ).
  8. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  9. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  10. « Station Météo-France « St Crépin » - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  11. « Station Météo-France « St Crépin » - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  12. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  13. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  14. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  15. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  16. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  17. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  19. « Données statistiques sur les communes de Métropole; Répartition des superficies en 44 postes d'occupation des sols (métropole) », sur CORINE Land Cover, (consulté le ).
  20. a b c d et e Site officiel de Saint-Crépin
  21. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  22. « Résultats des élections municipales 2020 - Maire sortant », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le )
  23. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le )
  24. Direction des libertés publiques et des collectivités locales, « Création de la communauté de communes du Guillestrois et du Queyras par fusion des communautés de communes du Guillestrois et de l'Escarton du Queyras » [PDF], Recueil des actes administratifs no 05-2016-010, Préfecture des Hautes-Alpes, (consulté le ).
  25. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  26. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  27. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  28. [1]
  29. Le sentier des Thurifères sur le site communal
  30. Notice no IA05000227, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  31. Notice no IA05000629, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  32. Notice no PA00080609, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  33. Notice no IA05000239, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  34. Notice no IA05000240, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  35. Notice no IA05000225, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  36. Notice no IA05000234, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  37. Notice no IA05000233, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  38. Notice no IA05000232, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  39. Notice no IA05000226, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  40. Fiche « Adoux de Grépon (FR3800533) » sur le site de l'INPN
  41. « Confluence du Guil et de la Durance (cours d'eau, ripisylves et iscles) » sur le site de l'INPN
  42. « Coteaux steppiques en rive droite de la Durance de Freissinières (le Clos du Puy) à Chanteloube » - Gouffre de Gourfouran sur le site de l'INPN
  43. « Côteaux steppiques en rive gauche de la Durance de la Font d'Eygliers à L'Argentière » sur le site de l'INPN
  44. « Façade ouest du massif du Béal Traversier » sur le site de l'INPN
  45. « La Haute Durance (ses iscles, ripisylves et adoux) entre La Roche-de-Rame et l'aérodrome de Mont-Dauphin » sur le site de l'INPN
  46. « Montagne de Furfande - Vallon de Clapouze - Bois du Devez » sur le site de l'INPN
  47. « Vallées et Parc naturel régional du Queyras - Val d'Escreins » sur le site de l'INPN
  48. Jean-Charles d'Amat, Armorial des communes des Hautes-Alpes, Société d'étude des Hautes-Alpes, , 46 p.